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Poésie classique
Lebarde : Sentir
 Publié le 25/11/21  -  17 commentaires  -  723 caractères  -  376 lectures    Autres textes du même auteur

Panache de sensations olfactives.


Sentir



Sentir, dans les soupirs de la ville aux abois,
La poudre du chemin sous les gouttes d’orage,
La senteur de la mousse à l’ombre d’un feuillage
Et durant les frimas celle du feu de bois.

Respirer le parfum de ses premiers émois,
Le fumet s’échappant d’un savoureux potage,
L’arôme d’un bouquet, celui du mariage
Ou d’un lys capiteux qui peut troubler parfois.

Pour oublier et fuir l’haleine de la foule
Je suis parti souvent humer la farigoule
Quand l’air chaud du maquis prend des goûts épicés.

Mon nez sensible au gaz du moteur qui pollue
Trouve encor, c’est heureux, une ivresse absolue
Dans la charnelle odeur de nos corps enlacés.


 
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   EtienneNorvins   
14/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Qu'en des termes choisis ces choses là sont mises...

C'est de bonne guerre , une tradition due au thème et à la forme choisi, mais aussi ma seule réticence ... de gourmet :)) : ce maniérisme est un peu trop méticuleux, puisqu'il va jusqu'à l'exigence de la rime 'pour l'oeil' ('des moteurs qui polluent' aurait fait plus masse...), et devient prévisible, jusqu'à faiblir par endroits ('celle du feu de bois' : quelle est-elle ? ; "le parfum de ses premiers émois" : bof... ; "l'ivresse (nécessairement) absolue / dans la charnelle odeur de nos corps enlacés' : charnelle / corps, un peu cliché et redondant ?)

A côté de cela, de vraies réussites (les 3 premiers vers du premier quatrain, le "lys capiteux qui peut troubler parfois" et m'a fait bien sourire, et mes préférés : "Pour oublier et fuir l’haleine de la foule / Je suis parti souvent humer la farigoule" - même si j'aurais par souci logique, interverti 'fuir' et 'oublier'... mais peut être la Règle ne le permet-elle pas ? :)) )

Merci pour cette agréable lecture ... en EL.

   Anonyme   
25/11/2021
Bonjour

J'attends toujours le dernier Lebarde avec impatience car il y a souvent
pas mal de choses à dire.

Un sonnet sur les odeurs.

Si nous n'avions pas eu dès le début la rime bois/abois, ce n'eût pas
été de l'auteur. Je ne m'étais pas trompé en E.L.

Il faut faire attention avec les 2 premiers vers du second quatrain :
De : Respirer le parfum de ses premiers émois, passer directement
au fumet s'échappant...peut s'avérer dangereux, si l'on n'enchaîne
pas rapidement le savoureux potage.

Je n'ai jamais senti l'haleine d'une foule, non plus,

J'aime bien aussi le 1er vers du second tercet très très délicat :
passer du gaz du moteur qui pollue à la charnelle odeur de nos
corps enlacés est un raccourci qui ne manque pas de...gaz.

Forçat du classique, sacré Lebarde, on ne vous changera jamais.

Mais j'aime bien vos textes, ils montrent souvent tout ce qu'il
ne faut pas écrire en poésie.

   Miguel   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Des vers fluides et mélodieux, musicaux à souhait, des évocations pleines de grâce, la nature, les souvenirs, une tonalité bucolique et une veine écologique dans le sens noble du terme (car on est saturé de l'acception politicarde), et une célébration des sens portée à son plus haut point par la chute qui nous ramène à un présent heureux : quoi, la nature encore, et bien vivante ! Car la nostalgie, c'est bien, mais il n'y a pas que ça dans la vie.

   Marite   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Si le premier quatrain a ma préférence la suite des "senteurs" déclinée dans les vers suivants m'a aussi séduite. Je ne connaissais pas la farigoule, merci pour la découverte ! L'ensemble se lit d'un trait, une longue respiration dans tout ce qui peut faire le charme et la richesse de la vraie Vie.

   papipoete   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour Lebarde
" Il y a toujours un coin qui me rappelle... " chantait Eddy Mitchel, et votre poème pourrait se chantonner sur cet air, sur ces terres où la moindre image visuelle ou sonore, ( vos vers nous font sentir aussi avec les yeux ) évoque le bonheur de l'avoir connu le soleil du ciel, et le soleil de ces yeux qui partagent votre regard, qui sans rien dire avouent encore " je t'aime ! "
NB un billet-doux dont le vélin n'a aucunement jauni ; et la nature doit baisser les yeux devant pareil aveu ; et la compagne de notre barde en rosir... tout simplement !... l'odeur de sainteté...
le second tercet est si tendre, aussi tendre que votre mie...
hé bien en voilà, un " classique " un ! vouloir réussir en bossant, ne se décourageant pas face à certains commentaires peu amènes, et me faire dire comme pour nos " grands "
le Classique, c'est vraiment fastoche !
un infime bémol pour le 12e vers que ( si je le pus ) j'eus formulé autrement.

   Provencao   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Moi j'ai beaucoup aimé cette senteur par le fait que votre poésie perpétue en elle-même l'instant de rencontre avec ce qui nous entoure, qui a motivé et décidé votre inspiration, refusant de l'installer en sureté dans une poésie presque de représentation...Vous évoquez directement ce que le nez a de sensible: pour oublier, fuir respirer, sentir .

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Corto   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Aïe.
Ce poème est sans doute plein de bonne volonté, mais des maladresses importantes sautent...aux narines.
En seconde strophe mélanger les "premiers émois" au "savoureux potage" puis au bouquet du "mariage", est-ce de l'audace ou de l'étourderie ?
Récidive en dernière strophe avec le "gaz du moteur qui pollue" voisinant de peu avec "la charnelle odeur de nos corps enlacés".

On comprend la démarche de l'auteur mais désolé je ne respire pas de ce fumet là. ..
Chacun fait ses choix. Un travail sur la cohérence et l'harmonie des images serait à faire.

   Myo   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Lebarde,

Ce poème me laisse espérer que le Coronavirus vous a épargné ce qui ne fut pas mon cas. Depuis quelques mois, mon sens olfactif n'a pas retrouvé toutes ses facultés et je crains fort que ce soit définitif.

Alors profitez pleinement de toutes ces odeurs qui deviennent émotions, sensations, ressentis et même souvenirs.
Celle que je regrette le plus et qu'il m'est désormais difficile de percevoir est "la senteur de la mousse à l'ombre d'un feuillage".

Le premier quatrain est à mes yeux le plus réussi.
J'ai plus de mal avec " le parfum des premiers émois" ou encore " l'haleine de la foule".

Le dernier tercet me semble fort terre à terre et perd de cette grâce que toute poésie génère.

Mon ressenti est mitigé.

   Cyrill   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Lebarde,

J'ai bien remarqué que tu fais le tour des sens. Nous en sommes donc à l'odorat.
Sentie et senteur à peu d'intervalle dans le premier quatrain m'a un peu gâché la lecture, pour commencer.
Les évocations sont sympathiques, souvent un peu trop attendues, mais certaines m'ont plu, plus étonnantes, plus personnelles à mon avis :
"dans les soupirs de la ville aux abois,
La poudre du chemin sous les gouttes d’orage,"
"Mon nez sensible au gaz du moteur qui pollue"

Je salue la facture du sonnet, sans y connaître grand chose il me semble fluide à la lecture. Le fond me parait un peu fade dans son ensemble.
Bien à toi.

   Virou64   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime votre obstination à écrire, avec plus ou moins de bonheur mais avec beaucoup de coeur , de la poésie classique.
Sans vouloir ouvrir une querelle de chapelles, je reste intimement persuadé que les règles du classique (sur lesquelles je ne me suis personnellement penché qu'il y a environ un an) n'ont pas été élaborées par hasard par nos illustres prédécesseurs. Elles correspondaient, je pense, à des besoins , des nécessités et ne se sont imposées que parce qu'elles permettaient une plus grande musicalité, une plus grande fluidité, une plus grande limpidité des vers réguliers.
Et je vous sais gré, faisant fi de quelques inévitables railleries, de faire vivre cette section.
Les critiques constructives qui vous sont faites aident les apprentis tels que moi à repérer les erreurs à éviter.
J'ai personnellement globalement apprécié la mélodie et les différentes images de votre sonnet.
Les quelques réticences que je pourrais formuler (2è quatrain, 2è tercet) ont déjà été exprimées dans d'autres commentaires.
Merci pour ce partage

   inconnu1   
25/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
dernier volet du tryptique? peut être pas, n'avons nous pas 5 sens, va savoir. La technique, elle est là puisque votre poème classique n'a pas été retoqué. Le style? c'est le problème du classique à mon avis, c'est que pour la beauté de la rime, on doit parfois faire des concessions. Il est vrai qu'ici la promiscuité de certaines odeurs peuvent interroger. Le thème : j'aime cette façon de décliner nos sens de manière classique

Bien à vous

   Anonyme   
26/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Le panorama des odeurs est dressé avec précision et justesse, tout tourne auour des senteurs de la vie.
Le poète confie ainsi ses émotions, ses recherches, son souci d'évasion loin d'une réalité pénible.
C'est une jolie lecture, vivante, qui se termine par une note tendre, que j'ai appréciée.

   Donaldo75   
26/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lebarde,

Voici un sonnet que je qualifierais de réussi; en le lisant, j'ai immédiatement senti la musique poétique dans le rythme, les sonorités, les mots, comme si je l'avais déjà entendu auparavant ou dans une vie antérieure. Est-ce de l'universalité, celle qui rend la poésie si puissante à la lecture quand elle est bien composée ? Je pense que oui. Pourtant, je dois avouer que le thème me passe au-dessus de manière stratosphérique en général mais j'ai quand même tenté le coup et j'en suis plutôt agréablement surpris tellement cette musicalité rend le lecture prégnante.

Allez, je me le relis.

   GiL   
29/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Lebarde,
Toujours au top de la forme, vos sonnets ! J’aime en faire une première lecture sans trop m’attacher au vocabulaire ni au sens (c’est le cas de le dire) et c’est un vrai plaisir : de la musicalité, une parfaite fluidité, de belles sonorités dans le vers et à la rime.
À la deuxième lecture, celle du vocabulaire, ça se gâte un peu, je remarque un « parfois » qui me semble imposé par la rime et un « c’est heureux » qui ressemble nettement à une cheville ; en revanche « farigoule » est une jolie surprise.
La troisième lecture me laisse une impression mitigée : de belles formules, comme au premier quatrain ou dans les deux derniers vers du premier tercet voisinent avec des images d’odeurs (si je puis me permettre) qui ne me parlent pas, comme « l’arôme du mariage » ou « l’haleine de la foule ». Et la proximité des gaz d'échappement avec les arômes de l'amour me dérange...
En résumé, un joli sonnet classique sur un thème original où l’écriture peut être améliorée.
Le prochain, c’est Goûter ?
Merci, Lebarde.

   pieralun   
27/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De très beaux vers dans ce poème, et quelques passages à mon goût trop prosaïques.
Les vers 2 et 3 sont magnifiques et particulièrement « la poudre du chemin sous les gouttes d’orage » splendide
En revanche, dans le vers 6, je n’aime pas le « fumet » et savoureux potage semble appartenir à la rédaction d’une prose, mais c’est personnel.
Superbe vers 11, vraiment, alors que le 14….
En fait, Lebarde, tout se passe comme si vous trouviez des accents très très poétiques dans le plaisir, tout en dénonçant de façon trop directe les choses déplaisantes.
Un bon poème, avec des passages très émouvants

   Cristale   
29/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voici un poète qui sait venir sur terre avec dans ses bras un gros bouquet d'étoiles enrubanné de rayons de lune offert à ses lecteurs et qui, l'instant d'après s'en va ramasser sur les plages et dans les mers, parfois dans les rues, les déchets polluants de nos consommations outrancières.
Un poète d'aujourd'hui qui aime écrire dans les règles de l'art, de l'art des anciens, avec grand respect. Il dit ce qu'il sent, ce qu'il regarde, ce qu'il entend, et c'est souvent joli comme ce premier quatrain.

"Sentir, dans les soupirs de la ville aux abois,
La poudre du chemin sous les gouttes d’orage,
La senteur de la mousse à l’ombre d’un feuillage
Et durant les frimas celle du feu de bois."

Non, contrairement au personnage du barde d'Astérix, je ne vous ligoterai pas à la branche d'un arbre pour vous empêcher de chanter mais je vous laisserai nous enchanter autour d'un feu de bois et tant pis si quelques fausses notes osaient passer par là.
L'essentiel est d'aimer ce que l'on fait et je vous sais un passionné acharné et travailleur.

Bravo pour cela, avec mes encouragements, car rien ne vient jamais seul, croyez bien que je sais de quoi je parle.

Cristale
Edit : revenue corriger une faute

   Robot   
30/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai parcouru avec plaisir ce nouveau texte sur les sens.
Le thème est agréablement décliné au fil des différentes senteurs.
Deux petits reproches cependant:
1er quatrain: Sentir et senteur sont trop proche à deux vers d'écarts.
Dommage que le mot goût soit utilisé pour parler de l'odorat.
Sinon un bon texte classique.


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