Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Lebarde : Souvenirs de sportifs vieillissants
 Publié le 29/10/19  -  13 commentaires  -  1255 caractères  -  208 lectures    Autres textes du même auteur

Gymnastique du corps ou celle de l’esprit ?
Pourquoi pas les deux !


Souvenirs de sportifs vieillissants



Rien ne peut empêcher que le temps nous agresse,
Il n'a pas de pitié, même pour les sportifs.
Le muscle s’avachit et l’arthrose progresse,
Bien peu sont épargnés et restent combatifs.

Mais si, souvenons-nous, mais ne soyons pas tristes,
De ce beau corps bronzé plongeant dans les bassins
Ou du svelte coureur, un félin sur les pistes,
Très performant aussi sur les doux traversins.

De ce gardien volant aux sublimes parades
Et de ce vif ailier fulgurant balle au pied,
Adulés des groupies, le long des balustrades,
Toujours là pour flatter jusqu’au moindre équipier.

Peut-être était-ce vous ce puissant métronome,
Tennisman accrocheur courant en fond de court,
Ce judoka musclé, à l’époque bel homme
Ou ce fier cavalier élégant en concours.

Ou bien vous, sac au dos, sur sentier de montagne
Cheminant en chantant vers un rude sommet.
Vous peut-être en tandem, avec votre compagne
Pédalant de concert à l’assaut d’un cormet.

Ces plaisants souvenirs donnent des névralgies
Que nos miroirs sans tain ne peuvent arrêter
Et le fait d’en parler nourrit les nostalgies :
Pour être dans l’instant, il faut avoir été.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Gemini   
17/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Sur un ton ironique, le narrateur se moque de la décrépitude (qui touche hélas chacun) en se souvenant d'une forme physique passée qui nous semblait alors naturelle. Pas besoin de contester la deuxième loi de la thermodynamique : tout fout le camp.

Chacun (concerné) peut se retrouver dans cette liste de sports divers (sauf le ski !), et peut se réconforter en s'inscrivant aux Master Games !

L'écrit est simple, le ton juste, le propos parfaitement clair. D’ailleurs, au vu de cette clarté, le titre aurait pu l’être moins. La forme à la réforme ?

Même si on sent que le sujet cherche à être général, le masculin l’emporte trop visiblement.
Un petit regret aussi pour le quatrain final, trop court pour dire plus sur le sujet. Si le constat est clair, que peut-on en penser ?

Je trouve cependant que le dernier vers, à lui seul, apporte une piste de réflexion.
Pour l’avoir décortiqué, je pense que l’auteur s’est débattu entre des formulations différentes. Il y avait, classiquement « Car nul ne saurait être avant d’avoir été » ou « On ne peut à la fois être et avoir été », mais la formulation : « Pour être dans l’instant il faut avoir été » change l’idée de cette "mort peu à peu" vers laquelle nous allons..
Il me semble comprendre que c'est la comparaison des deux états (avant/après) qui induit la nostalgie, et qu'il faut arriver au second en forme, si possible, pour la nourrir.
C’est une idée, qui se défend. A chaque lecteur de la considérer.

De toute façon, ex-sportifs ou pas, il n’y a qu’une conclusion : la nôtre.

PS : J'ai mal cerné l'exergue. Faites-vous encore du sport ? Est-ce que la gymnastique de l'esprit consiste simplement à écrire ?

   BeL13ver   
18/10/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Ce poème est touchant, sensible et amusé. Le style est pachyderme sans être lourd et lent sans être longuet. Il convient bien à l'âge du narrateur, qu'on imagine âgé. Ces souvenirs nostalgiques sont amusants.
J'aime moins le langage, que je trouve un peu moins enlevé que le rythme du poème, mais c'est surement dû au sujet, qui n'est absolument pas évident à traiter avec tant de spontanéité.
Petite fausse note, à mon sens, mais rien de bien méchant : il me semble que l'on avance, et donc que l'on pédale, de conSERVE. Après, être puriste n'est pas un défaut onirien.
J'apprécie vraiment la lecture de ce poème drôle et guilleret. J'applaudis le traitement d'un sujet qui se prête difficilement à la poésie.

   Pouet   
29/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

voici un texte ma foi fort simplement écrit comme j'aime aussi en lire et parfois en écrire.

Un texte sur "l'être et l'avoir été" donc, sur la machine qui s'enraye.

J'aurais envie de dire concernant ce passage du début et plus généralement sur le propos du texte:

"Rien ne peut empêcher que le temps nous agresse,
Il n'a pas de pitié, même pour les sportifs."

Pour moi ce serait plutôt "surtout pour les sportifs" que "même pour les sportifs". Au-delà du "contraste", l'arrêt du sport de compétition amenant quasi immédiatement une prise de poids, un relâchement musculaire (Pauvres Maradona et Ronaldo... ) dans le meilleur des cas et dans les pires des problèmes de santé plus sérieux.

C'est bien pour cela que je ne fais pas de sport, à 80 ans (si j'y arrive) je serai gaulé comme à 20 et n'aurai donc pas ce genre de soucis! ;)

Voilà donc un texte agréable à lire au thème assez original, clairement et "jovialement" exposé.

   Vincent   
29/10/2019
encore un sur les vieux

mais c'est incroyable

je n'y trouve que des clichés à votre texte

même s'il est bien écrit dans les règles de l'art

ce n'est pas une grave maladie de vieillir

j'ai commencé la poésie il y a neuf ans à soixante treize ans

bien sur je ne suis plus un athlète mais je nage quinze cents mètre par jour

il y a croyez moi des handicaps bien plus graves regardez E Morin à quatre vint dix huit ans il est fabuleux

non je ne suis pas d'accord mais comme chacun a son point de vue je ne vous note pas

   Corto   
29/10/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Il semblerait que l'on soit ici face à l'ouverture des portes ouvertes.
Un sportif en pleine forme est un sportif en pleine forme.
Un sportif qui a vieilli est un sportif fatigué voire abîmé.

Il reste les souvenirs. Mais quelle particularité a ce sportif vieilli par rapport aux autres humains qui ont aussi pris de l'âge et de la fatigue ?
Le randonneur, le globe-trotter, l'artiste, le fouineur de musée, le militant, même le parent (père ou mère) bref tous ceux qui ont eu un moteur dans leur vie peuvent constater qu'en vieillissant l'énergie n'est plus aussi forte, même pour le sujet de sa passion.

Seul le final me parait utile et universel:
"Et le fait d’en parler nourrit les nostalgies :
Pour être dans l’instant, il faut avoir été."

Désolé de ne pas suivre l'auteur dans son inspiration.

Avec la démarche présentée ici il y aurait plutôt de quoi écrire un texte plus général qu'on pourrait nommer: 'De la passion et de l'âge'.

A vous relire.

   Anonyme   
29/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Labarde,

Concernant la forme, je trouve votre poème plutôt bien écrit avec une prosodie néoclassique respectée.
La lecture est fluide, agréable.
Concernant le fond, il est plutôt original, non pas par la vieillesse à proprement parler mais de celle des sportifs.

Ils sont eux aussi amenés à vieillir comme tout un chacun, certains entretiennent leur forme, d'autres se laissent plus facilement aller.
Tout celà dépend du tempérament , je pense, et peut-être aussi des conditions de vie.

   Anonyme   
29/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Un texte amusant, ma foi, sur les temps qui ne sont plus et pas rien
que chez les sportifs.
Comme nous sommes en néo, je ne parlerai pas de prosodie
même si quelques maladresses ou chevilles eussent pu être évitées.
L'inversion svelte coureur qui ne sert à rien, entre autres.
Nous ne sommes pas tous égaux devant la vieillesse, c'est ainsi,
certains s'en sortant mieux que d'autres.

Une bonne lecture sans se prendre la tête, un bon vers final.

   papipoete   
29/10/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour Lebarde
vite, je note un nouveau mot pour moi ( cormet ) que je tâcherai de placer dans un de mes vers !
Comme c'est plaisant de lire ces souvenirs " d'outre grand âge ", quand sveltesse et ardeur vous rendaient attirant, et donnaient des joues roses au visage des filles !
" peut-être était-ce vous ce fringant gardien de but qui arrêtait tout tir ? ou bien vous ce judoka musclé, si bel homme... ? "
Mais le tain du miroir est sans pitié aujourd'hui, et l'on se souvient... de ces moments de grandeur !
NB je suis enthousiaste à vous lire, à travers ces lignes qu'on lut peut-être en page " sport " des journaux ? des coupes ici, des médailles là et le succès auprès des minettes, ce qui ne gâchait rien !
J'aime particulièrement la seconde strophe, car je ne connus rien de tout cela ; maladie et handicap se chargèrent de me " dispenser " de tout agrès, de tout attrait... Mon frère ainé et le petit, eux, emplirent leur besace de tous ces succès !
comme le dit votre dernier vers " pour être dans l'instant, il faut avoir été "
mais je n'en veux à personne, simplement à la nature de m'avoir moins bien " servi que d'autres... "
Un poème jubilatoire, dont les images doivent mettre des étoiles, dans bien des coeurs maintenant assagis !
le 11e vers avec " groupi/es " ne permet pas le " classique " ; dommage car l'ensemble du poème ( rimes, césures, ) est tiré au cordeau ; donc le " néo-classique " s'impose.

   Vincente   
29/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je n'ai pas trop aimé le titre, un peu trop prosaïque et appuyant un peu fort sur la contextualisation. L'exergue est mieux réussi et plus pertinent pour nous introduire en douceur dans ce qui va suivre.

Le poème en lui-même dévoile dès la première strophe un ton enjoué qui en sera, jusqu'à la chute, la principale réjouissance. C'est aussi grâce à ce biais que les "adresses", pourtant assez légères, trouvent un peu de consistance. Ces "souvenirs" où chacun retiendra d'abord son cas de figure (même chez les non-sportifs, spectateurs de ces jeux du stade, collectifs ou solitaires). Reconnaissons une certaine justesse dans le regard, à peine distanciée mais puisque c'est pour sourire devant la perte de nos facultés physiques que l'esprit tente de compenser, c'est bien sympathique et pourquoi pas empreint d'une certaine sagesse.

L'écriture est agréable, je dirais même alerte, la tête s'userait-elle moins vite que le reste, si j'imagine l'auteur ayant atteint le troisième âge ? Car un jeune homme aurait-il l'idée de plonger ainsi son regard dans l'état vieillissant ?

J'ai bien aimé " Très performant aussi sur les doux traversins…" et "ce puissant métronome".
J'ai beaucoup aimé le vers final : " Pour être dans l’instant, il faut avoir été.". Il redonne une profondeur bien utile à la légèreté du propos.

   Robot   
29/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pour les sportifs comme pour les stars de l'écran et de la chanson, le vieillissement est parfois cruel. Mais n'en est-il pas de même pour tout un chacun.
Rares sont ceux qui conservent l'éternelle jeunesse. Ou bien une éternelle jeunesse faite d'artifices.

Le poème proposé possède une expressivité et un réalisme intéressant. Les rimes alternées donnent un bon rythme à la lecture. Le récit a su développer le thème sans le rendre ridicule ou ennuyeux.

   BernardG   
30/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Une introspection plutôt humoristique sur ce terrible temps qui passe et ravage les faces......
Si j'ai bien aimé le dernier vers - qui change du sempiternel "on ne peut être et avoir été" - le premier alourdit tout le poème (à mon sens) essentiellement à cause de cette tournure complétive avec QUE

Bernard G

   Miguel   
1/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ah, qu'en termes cruels ces choses-là sont mises ! Mais comme il n'est rien de plus vrai, ne reste plus qu'à se laisser aller à cette douce nostalgie, et à s'estimer heureux de pouvoir encore faire quelques kilomètres de randonnée ou un aller-retour de bassin, ou un câlin furtif au lit, loin des exploits de l'antique vigueur. Belle évocation des jeunes que nous avons été sans nous en rendre compte. Ces superbe images, dans le miroir du souvenir, se changent en reflets que nous ne voudrions pas voir, et ce "tempus fugit" se mue dans ma pensée en "memento mori"... Allez, merci quand même, sans rancune, et bravo !

   Anonyme   
1/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Vieillir quel privilège! Seule la mort empêche de vieillir....
Bon, voila pour le fond où les "analystes" aiment à se pencher.
La forme est essentielle pour apprécier le style. Qu'importe si je suis opposé à Cabrel et Perret dans certaines chansons car j'apprécie leur talent pour les exprimer. Le poème que je viens de lire est très bien écrit. Une once d'humour, quelque nostalgie et une évidence : le temps passe pour tous. Le style est plaisant.
Je noterai Beaucoup ++


Oniris Copyright © 2007-2023