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Poésie néo-classique
LenineBosquet : Les jours heureux
 Publié le 08/08/17  -  13 commentaires  -  2062 caractères  -  232 lectures    Autres textes du même auteur

We are scanning the scene in the city tonight
We are looking for you to start up a fight
There is an evil feeling in our brains
But it is nothing new you know it drives us insane
Running, on our way hiding
You will pay dying
One thousand deaths
Running, on our way hiding
You will pay dying
One thousand deaths
Searching,
Seek and destroy

Metallica – "Seek & Destroy"


Les jours heureux



Un bar comme on les aime, à table en formica

Et zinc en acajou. Quelques néons éclairent

Une drôle de scène aux accents prolétaires

Dont le fond musical sera Metallica.


Ouais. Un bon Metalloche. « Enter Sandman » je crois.

Voire un « Seek n' Destroy » si t'es plutôt puriste.

Fais bien comme tu veux, je te laisse la liste,

Écoute sur YouTube et tu me dis ton choix.


Bon, on était au rade alors retournons-y.

Il y a le Marcel – qu'est là sans son orchestre –

Et un acteur raté fringué en Clytemnestre

Quand sort des cabinets le célèbre Fonzy.


Il a dû se gourer d'époque le pélo,

L'a pas l'air bien finaud coiffé de sa banane.

Badges au Perfecto et santiags en peau d'âne,

Manquerait plus qu'il ait la chaîne de vélo


À la main. Ah mais merde ! Il l'a vraiment ce con !

Faut dire que Jean-Guy (de son vrai prénom) n'aime

Pas trop les invertis. Ça lui pose un problème.

Alors le gus sapé fille et gaulé façon


Fluet, c'est du nanan. Du beurre. Demi-sel !

On le voit s'avancer, roulant des mécaniques,

Insulter le quidam aux supposées pratiques

Sodomites. C'était sans compter sur Marcel :


Quinze ans de Manufrance et de pastis épais,

Pas vraiment branché « gay » ni culture théâtre

Mais toujours du côté du faible et du mulâtre.

Pas violent pour un sou tant qu'on le laisse en paix


Siroter ses anis. Là, on l’a dérangé.

Il avale d'un trait son dix-huitième verre,

Contourne le bafoué pour poser un sévère

Et magistral frontal au rocker arrangé


Pour l'année. Il va se soigner à l'arnica

Ou au rhum bon marché, on s'en fout, on l'oublie

Celui-là ! Pour l'instant on boit jusqu'à la lie

Les canons du patron. En fond, Metallica...


 
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   Pouet   
25/7/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

Un bien agréable moment récréatif. Cela me fait penser velu à un auteur du site, on verra bien si cela se confirme si le texte est publié.

Bref de la bonne poilade savamment rythmée.

On est dans un rade du lyonnais je suppute (pélo).
Bien aimé ce petit rappel d'une série de ma jeunesse (Happy days) avec l'inénarrable peigne du Fonzy et bien évidemment le titre car suis un bosse en angliche.

Voili voilou, un bon petit poème fort sympatoche, moi suis client.

Pouet

   Zoe-Pivers   
26/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
And nothing else matters :)

Je lui trouve un côté animal à ce poème :
Le sujet grive/oie
La mise en scène loup/phoque
Les personnages un peu rat/caille
Qui donc est le cerf/veau ?

Non mais quel bar ouf ! J'adore
Merci
Zoé

   Donaldo75   
27/7/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
(Lu et commenté en EL)

Bonjour,

Les alexandrins sont corrects, à l'exception de ce vers: "Ouais. Un bon Metalloche. « Enter Sandman » je crois.". Mais, côté rythme, on ne comprend pas le choix de cette forme, parce que justement il n'y a aucun rythme, c'est bêtement linéaire, avec des incidentes et des ratures métriques.

Pour le reste, c'est juste lourdingue, raconté, même pas rock. J'ai l'impression de voir Dick Rivers se prendre pour un jeune des années quatre-vingt dix. Les références lourdes à Marcel et son orchestre, Fonzy, j'en passe et des plus ringardes, ajoutent du ridicule à la lourdeur.

Bref, il n'est nul besoin de faire appel à Hercule Poirot pour deviner que je n'ai pas du tout aimé.

   Arielle   
29/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est pas du Lamartine, bien sûr ! Mais j'aime bien ce côté Frédéric Dard quand il se la joue San Antonio. Le clin d'oeil à la banlieue de Renaud ou à celle de Margerin me plait bien aussi.

"Quinze ans de Manufrance et de pastis épais" moi, ça m'amuse !

Et puis il y a un vrai sens du rythme et des images pour le moins frappantes. Même si le fond musical ne me parle pas trop j'ai apprécié l'ambiance qui m'a fait sourire comme une bonne vieille BD des années 80

   papipoete   
8/8/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour LenineBosquet,
A lire ces aventures, je me revois au Pavillon Bleu quand Ange nous faisait planer sur l'orgue Hamon ! Il y avait des gens comme moi qui regardaient et écoutaient les frères Descamps, et ceux soudés à la buvette qui ne savaient même pas qui chantait ce jour-là !
NB le langage " des jours heureux " est très vert et jure un peu avec le " néo-classique " de ses alexandrins, mais comme il s'agit d'un texte " décalé ", ça passe !

   luciole   
8/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ben moi j'ai bien aimé cette scène de café narrée en alexandrins peu lamartiniens mais verveux. Les adresses au lecteur sont savoureuses, les rimes également.
Bérurier aurait pu écrire ces vers:-)
On peut voir aussi des dessins façon Boucq ou Margerin.

   Anonyme   
8/8/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

L'auteur n'a jamais trouvé un rythme à son poème : un nombre trop important d’enjambements marqués par des rejets abondants agace vite le lecteur, s'il ne le perd pas après une quinzaine de vers.
Ajoutons aussi que plusieurs vers sont absolument prosaïques et font l'effet de phrases arrangées en alexandrins :

Écoute sur YouTube et tu me dis ton choix.
Bon, on était au rade alors retournons-y.
Pour l'année. Il va se soigner à l'arnica (et d'autres)


"Une drôle de scène aux accents prolétaires" :
Nous sommes dans un bar. Ce bar est assimilé à un théâtre présentant évidemment une scène. Cette scène est dite prolétarienne. On saura plus loin qu'il y a au moins un poivrot confirmé sur place. Donc, pour l'auteur, la fréquentation des bistrots et le goût trop prononcé pour les alcools divers sont l'apanage des plus humbles de nos concitoyens ? Que nous suggère cette introduction ? Que l'alcoolisme est la maladie des pauvres. Non : l’alcoolisme frappe toutes les catégories sociales et il n'est sans doute pas impossible d'imaginer un cadre sup' se saoulant auprès d'un ouvrier, installé au même comptoir.
On pourrait d'ailleurs se demander si, dans nos sociétés occidentales, "la classe prolétarienne", qu'elle fréquente les bars ou non, existe encore.

Je crois que ce texte procède d'une vison particulière de l'auteur de tout ce qu'il y met en scène, d'une représentation figée et artificielle des rapports humains. Caricaturale, même. Dépassée en tout cas.
Je ne suis pas sûr que cette vision soit bel et bien illustrée dans la réalité. J'y vois plus une sorte de fantasme socio-culturel propre à l'auteur.

Le texte ne souffrirait pas de l'amputation du passage suivant :

"Ouais. Un bon Metalloche. « Enter Sandman » je crois.

Voire un « Seek n' Destroy » si t'es plutôt puriste.

Fais bien comme tu veux, je te laisse la liste,

Écoute sur YouTube et tu me dis ton choix.


Bon, on était au rade alors retournons-y."

Je disais plus haut "caricatural" : la vision du blouson noir à banane forcément homophobe et violent ; l'acteur forcément homosexuel ; le pilier de comptoir forcément assoiffé de pastis ... tout cela faisait peut-être vrai chanté par Renaud en 1982, mais en 2017 ...
La sociologie des bars a dû être un peu modifiée, depuis ce temps-là.

Que LB pardonne l’extrême sincérité de la critique qu'il vient de lire et qui n'est que le reflet des interprétations de son auteur.

A. (jadis fan de Metallica et fils embourgeoisé et citadin de prolos ruraux qui n'ont pas même le bac et qui n'ont jamais aimé s'attarder dans les troquets)

   Anonyme   
8/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bien aimé ce poème à l'ambiance "Grolandaise".
Il y a aussi un peu de Margerin là dedans.
Un bistrot sans doute rural avec des mecs restés bloqués sur une certaine époque et dont l'ambiance est ici bien rendue.
Étrangement - Metallica - fait presque tâche en fond sonore mais ajoute une note encore plus surréaliste à la scène.
Le coté décousu / rapiécé des strophes en rajoute une couche et est plutôt bien vu.

   Anonyme   
8/8/2017
 a aimé ce texte 
Pas
C'est une micro-nouvelle qui se veut poétique parce que l'auteur a bricolé des vers sans logique? (tiens, je viens de faire une rime) Ca sent le gros poil dans la main...
Bof, franchement, l'absence de rythme pour une scène qui ne devrait pas en manquer flingue le maigre contenu.

Relisez votre final à voix haute et osez me dire que ça "sonne"!

Pour l'année. Il va se soigner à l'arnica
Ou au rhum bon marché, on s'en fout, on l'oublie
Celui-là ! Pour l'instant on boit jusqu'à la lie
Les canons du patron. En fond, Metallica...

   Recanatese   
9/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

pour ma part j'ai beaucoup aimé. La narration a franchement de la gueule, le texte est très "vivant" et j'aime ça.

On est un peu dérouté par ce rythme, cette ponctuation lorsqu'on est habitué à scander des alexandrins plus classiques. Au final, cela donne une belle identité à votre poème et me l'a rendu presque ludique.

Je suis nettement moins emballé par le deuxième quatrain qui me paraît dispensable, une transition un peu maladroite entre le premier et le troisième (que j'ai bien aimé pour le coup).

Quoi qu'il en soit, je suis client de cet argot omniprésent qui me rappelle "laisse béton", "marche à l'ombre" et d'autres de Renaud, les quatrains 7 et 8 m'ont bien fait marrer, vous avez vraiment l'art de narrer les événements en deux coups de pinceau, bravo pour ça et pour votre verve.
À vous relire
Recanatese

   jfmoods   
9/8/2017
Ce poème est composé de neuf quatrains en alexandrins, à rimes embrassées, pauvres, suffisantes et riches, les rimes féminines étant constamment encadrées par les rimes masculines.

Le cadre spatio-temporel est clairement établi dès l'entame et le schéma narratif tient la route. La digression, qui s'étend des vers 5 à 9, crée un effet d'attente, ménageant aussi un espace de convivialité entre le narrateur omniscient et son lecteur. La vivacité du récit est entretenue par un certain nombre de procédés : les rejets et les contre-rejets, la disparité des niveaux de langue, la disparité de traitement des personnages (le portrait physique et psychologique de Fonzy se développant sur 9 vers), le pronom personnel "on" qui change de référent au gré du texte.

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
14/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour LenineBosquet,

En préambule, je vous dirais que bien sotte, je n'ai jamais commenté un de vos textes, car avec un pseudo comme le vôtre, je vous ai de suite placé avec d'autres poètes ici, dans le groupe des "engagés".
(ok, me direz-vous on peut se tromper le chat de ma grand-mère s'appelait Pompidou)

Donc comme il s'agit de musique en exergue, je décide de commenter en version live.

Mais ça ne m'est pas possible, pourquoi ?
1- les sauts de lignes sont très laids à lire sur un site web.
2 - les rimes, je ne les aime vraiment pas (jalousie ?)
3 - parfois les entames sont pas trop bonnes puis la suite du morceau est meilleure.
4 -voir Youtube écrit dans un poème alors que Youtube est un site mercantile me gêne de la part du poète qui s'appelle Lénine, quoique...ne m'etonne pas trop non plus
5 -Le Marcel, oufff un peu de gringue, ..mais non, pas même un début de strip-tease. (je suis allée voir le CNTL pour la déf :
" Pop. Faire du gringue à (qqn). Parler à (une femme) dans le but de la séduire. ", non promis je ne guigne pas le Marcel... je bade juste pas méchant. quoi.
6- je me dis que l'auteur qui a du chien et que la meute de ses admirateurs seraient peut-être plus nombreux s'ils allaient tous en nouvelle, avec un peu plus de développement, quelques retouches, un bon plan et ...emballé c'est pesé.

Merci de m'avoir permis de délirer sur Metallica, je préfère résolument mieux Santana.

(Si ce commentaire vous dérange, trop ou trop ^peu^^) dites le aux modos, on l'effacera.)
Je suis passée là car, j'ai lu votre sujet en forum et , etc.

   Queribus   
18/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Votre poème est tout à fait le genre de poème qu'on adore ou qu'on déteste franchement. Personnellement, je trouve votre écrit plutôt bien tourné avec des mots et des expressions "qui décoiffent"( les rimes sont assez pauvres mais se lisent facilement). Le ton est bien celui de notre époque même si ça sent parfois le Renaud dépassé; en dépit des apparences, je trouve l'écriture globalement soignée avec des alexandrins réguliers (bien-sûr, ça n'est pas du Musset ou du Lamartine). En conclusion j'ai été plutôt agréablement surpris et je vous mets"une bonne note"

Bien à vous.


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