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Poésie néo-classique
LenineBosquet : Les temps modernes : "La grande bouffe"
 Publié le 03/09/17  -  12 commentaires  -  746 caractères  -  248 lectures    Autres textes du même auteur

Bon appétit bien sûr !


Les temps modernes : "La grande bouffe"



De l'alu, du pétrole et du porc psychiatrique :
Voilà les ingrédients de la popote indus.
Quant à ce que contient ton blond poisson Findus,
C'est que du bon nanan pour en perdre ta trique.

Du Parkinson en masse au ghetto gériatrique
Car seul le jambon bien rose fait consensus.
Alors mets-moi du sel (mais de nitrite) en sus
Dans les lardons du môme en parcours pédiatrique.

De l’œuf fluo trop gros pour un cloaque inné
Au bœuf tué trop tôt – pas Kobé sous kiné –
L'usine accouche un monstre aux seuls buts mercantiles.

Si l'on laisse au négoce et marchands de tous bords
L'aliment, la santé, lors hanteront nos ports
D'obèses jeunes gens aux bourses infertiles.


 
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   Ioledane   
15/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Brrr ! Voilà un tableau grinçant et glaçant.

L'idée me plaît, mais au bout de quelques vers j'ai déjà tendance à saturer devant l'abondance de termes clinquants, faits pour accrocher et provoquer, mais à mon goût beaucoup trop nombreux.

Les images sont parfois alambiquées, pas toujours accessibles. Je m'interroge sur les deux premiers vers du second quatrain : que veut dire cette phrase (qui n'en est pas une) ? Juste après, le "parcours pédiatrique" semble un peu curieux. Le "cloaque inné" ne me parle pas du tout, la formule "pas Kobé sous kiné" me laisse perplexe ...

Le vers "Car seul le jambon bien rose fait consensus" est bancal au niveau de la césure, c'est le seul, dommage.
"L'usine accouche un monstre" : ne manquerait-il pas un "d'" ? Encore que ... pas forcément, à la relecture.

"Lors hanteront nos ports" : un peu désuet, non ? "En sus" aussi un peu plus haut, mais il passe mieux, semble plus naturel.

Sinon, c'est un texte très sonore, percutant, plutôt bien réalisé. Bien aimé le vers sur le sel (de nitrite) et le parallèle entre l’œuf et le bœuf.

Hélas la malebouffe a encore de beaux jours devant elle ...

   Donaldo75   
21/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
(Lu et commenté en EL)

Bonjour,

Je suis mitigé à la lecture de ce poème.

Les plus:
* Un ton
* Une dénonciation

Les moins, Une métrique hasardeuse, essentiellement pour :
* des histoires de diérèse dans les alexandrins
* et de césure à l'hémistiche pas très belle lors de la lecture à haute voix.

Bref, c'est pas mal, sans plus.

   TheDreamer   
3/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une dénonciation de la malbouffe ! On peut saluer l’originalité du propos.

Le ton est ironique, voire cynique à grands renforts de termes médicaux, l’auteur faisant appel à diverses spécialités (« psychiatrique », « gériatrique », « pédiatrique ») pour dénoncer une réalité qu’il enfle métaphoriquement pour dire sa monstruosité.

Il y a par-delà le ton ironique, une accusation qui vise à la fois l’industrie agro-alimentaire et le consommateur non avisé qui se doit de s’informer.

La principale résultante de cette « malbouffe » (l’auteur lui se contente d’évoquer dans son poème l’infertilité), reste globalement le surpoids qui dans nos sociétés occidentales (particulièrement aux USA) cause des ravages dès le plus jeune âge provoquant des pathologies dévastatrices : obésité, problèmes cardio-vasculaires, diabètes en tous genres, cancers et j’en passe…

   Anonyme   
3/9/2017
Bonjour,

J'adhère volontiers au propos mais est-ce un poème ou bien un tract militant ?
Je ne lis guère d'élan poétique dans ce texte, de la révolte oui, de l'à-propos oui, mais faute d'y croiser ce que je cherche [la rime ne fait pas nécessairement poésie] je me contente de vous dire bravo pour votre conscience militante et je m'abstiens d'apprécier pour le reste.

Merci pour ce partage.

   Robot   
3/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Si je partage le fond du texte j'ai beaucoup de mal avec sa rédaction.

Des alexandrins mal ajustés en rythme gêne la lecture en plusieurs endroits d'autant que certains relèvent d'artifices de construction.
Car seul le jambon bien / rose fait consensus. La césure est mal placée
Je propose: Car seul le jambon rose a fait le consensus.

Je ne suis pas fan des parenthèses dans un texte classique ou néo. Elles brisent la fluidité. Ici un encadrement par des virgules suffisait pour l'insistance

"Pas Kobé sous kiné." Kobé je comprends c'est une marque mais que veut dire cette expression "sous kiné".

Si je saisi bien le sens général de contestation donné au récit je trouve que la réalisation est imparfaite et insuffisamment maîtrisée.

A mon avis, c'est le choix du rimé néo qui a imposé et limité l'expression narrative et poétique. La tolèrance d'un contemporain à la rime ou la souplesse d'un libre ou d'une prose aurait été des supports plus adaptés.

   papipoete   
3/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour LenineBosquet,
On ne sait plus quoi manger ! Nourriture de terre, de mer, de l'air ! Du jambon bien rose pour allécher, des œufs préfabriqués fluo pour les trouver dans le noir !
NB je préfère " mal bouffe " à " grande bouffe " film qui me mit si mal à l'aise à sa sortie ; mais le résultat s'en rapproche avec " à en perdre la trique ", ou bien " les obèses jeunes-gens qui hanteront nos ports " .
Je me perds un peu dans vos images ; au 2e vers, " indus " ne se prononce pas in/duss, et ne rime pas avec " Findus " ?
" pas Kobé sous kiné ", est-ce la ville sinistrée du Japon ?
" l'usine accouche un monstre ", ne dit-on pas " accouche/d'un/ ?
j'aime bien par contre " les lardons du môme " !

   Anonyme   
3/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Relation de causes à effets, l'infertilité et l'obésité.
Portons une attention très soutenue aux ingrédients qui composent tous les produits... chimico-naturels.

"Car seul le jambon bien rose fait consensus." ce vers a déjà été signalé, je n'en rajoute pas.

" paKobé soukiné " nouveau dialecte ? (sourire)

   Anomel   
3/9/2017
 a aimé ce texte 
Pas ↓
En lisant ce poème, j'ai l'impression de voir ces sempiternels reportages en caméra caché, où on se faufile dans des usines pour nous dire : "les industriels vous mentent, vous mangez de la merde".

"Du Parkinson en masse au ghetto gériatrique
Car seul le jambon bien rose fait consensus"

j'imagine que vous devez faire référence aux maisons de retraites. Mais bon, je vois les mot ghetto et jambon dans la même phrase, je me demande s'il n'y aurait pas un deuxième sens.

   Pouet   
4/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bjr,

Un texte qui ne mâche pas ses mots, on ne reste pas sur sa faim...

Il y a un propos, un constat, des idées... La poésie est le bon véhicule pour cela me concernant.

Toujours aussi client pour ma part. Le message passe bien et l'écriture est percutante. Comme souvent de très bons jeux de sonorité. On sent que l'auteur s'amuse avec les mots comme ici:

"De l’œuf fluo trop gros pour un cloaque inné
Au bœuf tué trop tôt – pas Kobé sous kiné – "

Moi, j'aime ça.

Voilà un texte que j'apprécie beaucoup tant pour son fond que pour sa forme.

Petit bémol pour "pour en perdre ta trique." et "aux bourses infertiles" qui font un peu redondants, quoi queue...

   Anonyme   
4/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Attelons-nous d'abord à la forme :

Il y a dans les quatrains une grande faiblesse de la rime où l'auteur a choisi la facilité : psychiatrique-gériatrique-pédiatrique. Il manque encore "obstétrique" et "psychométrique" et le compte sera bon.
Heureusement, le nom commun "trique" vient relever (si je puis dire) l'ensemble.
Le reste des rimes est, sans être éblouissant, de meilleure qualité.

"Du Parkinson en masse au ghetto gériatrique
Car seul le jambon bien rose fait consensus."

...passage curieux, qui semble être un wagon de mots détachés du train général et égaré sur la voie du sonnet.

Je ne comprends pas bien l'expression"pas Kobé sous kiné" même si je crois en deviner le sens : la viande de bœuf proposée ici n'a rien à voir avec une viande de grande qualité puisque le bovin a été maltraité et mal nourri, contrairement aux représentants de la race Kobé sui seraient choyés (comme l'être humain le serait sous les doigts d'un kiné) avant d'être dignement abattus ?

En outre, le second vers de ce passage doit être, du point de vue du rythme, retravaillé.

On peut regretter aussi la rime interne "trop gros/trop tôt" qui brouille un peu la musique de l'ensemble du tercet.

Je ne discerne pas non plus clairement l'évocation finale des ports, qui me semble être dictée par les nécessités de la rime ?

Je trouve très réussie la pointe du sonnet, cruelle et claire, dont tout le sel réside dans la formulation comique "d'obèses jeunes gens".

Pour le fond :

L'auteur s'attelle à un thème qui laisse peu de prise à la contestation. Le thème en question suscite mon intérêt et je crois qu'il est bon de vouloir versifier là-dessus.
Il le traite rudement, comme à son habitude ; je confesse que je préfère ce ton-là et cette forme-là à d'autres textes du même.
Je salue l'effort de le traiter dans un cadre "classicissant", a fortiori dans un sonnet, chose très compliquée à mon avis, relativement au sujet, et pas tout à fait réussie pour moi. Mais je le répète, l'objectif était élevé.

A.

   LenineBosquet   
5/9/2017

   solo974   
13/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour LenineBosquet,

J'avoue avoir ri aux éclats en lisant votre sonnet : utiliser cette forme métrique - aux contraintes que l'on sait - pour militer, j'ai beaucoup aimé, personnellement !
Ce poème est à l'image de votre pseudo : original, engagé, osé, caustique...
Très bonne continuation à vous,
Solo974


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