Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Lhirondelle : Fenêtre sur cour
 Publié le 25/02/11  -  15 commentaires  -  624 caractères  -  505 lectures    Autres textes du même auteur

Esquisse.


Fenêtre sur cour



Un ciel de lin tendu

Mon regard en errance
Voit rougir de garance
L’horizon défendu


Quel étrange silence
Sous le pinceau du jour


Le châssis est pendu

Je ressens le mal-être
D’entrouvrir la fenêtre
Sur un malentendu


Quel étrange état d’âme
À griffer au couteau


Moi qui ne sais plus ceindre
Sur la toile du temps
L’aurore d’un printemps

Seul l’hiver reste à peindre


S’invitent un bref instant
Quelques mésanges bleues

Sous le gris du remords


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Chene   
14/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

De ce poème court et contemporain émane une profonde mélancolie qui évoque le regard de l’artiste sur l’inaccessible et l’incertain (« L’horizon défendu »), fait entendre l’immobilité de l’instant (« Quel étrange silence / Sous le pinceau du jour »), pointe une lame douloureuse sur le vécu («un malentendu », « le mal-être », « à griffer au couteau », « seul l’hiver reste à peindre », « sous le gris du remords ») ; seul échappe à cette mélancolie le passage furtif des mésanges (comme un espoir peut-être ?).

Le rythme des demi-alexandrins apporte beaucoup à la fluidité du texte, de même que la mise en page remplace sans accroc l’absence de ponctuation. Les rimes y sont belles et non forcées.

Le choix de puiser le vocabulaire dans la palette et les outils du peintre (lin tendu, châssis, pinceau, couteau, toile) est très opportun et ajoute à ce poème des touches impressionnistes, poétiques, juste esquissées, comme l’artiste peintre qui démarre les premiers traits, les premiers tons d’une toile…

Une esquisse de cette « Fenêtre sur cour », que j’ai beaucoup appréciée pour sa finesse, sa justesse et sa profondeur de ton.
Merci

Chene

   Marite   
17/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Tant de choses et de sentiments sont évoqués et suggérés par ces vers courts et précis. Les derniers coups de pinceau sur la toile de la Vie. Merci à l'auteur pour cet agréable moment.

   ristretto   
18/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
sans hésitation : je suis entrée dans la toile

émouvant en si peu de mots - juste les touches impressionnistes ?

aucune envie de "décortiquer" ce poème, il est juste beau et touchant

j'aime

   Pascal31   
25/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Chene a tout dit ! Et Ristretto m'a piqué mon commentaire !!
Bref, tout ça pour dire que j'ai contemplé avec une note de mélancolie cette "peinture des sentiments", brossée à petites touches sensibles...
Mention spéciale à ce passage : "Moi qui ne sais plus ceindre, sur la toile du temps, l’aurore d’un printemps. Seul l’hiver reste à peindre".
Si je devais chipoter (mais alors vraiment en me mettant en mode "pénible-jamais-content"), je dirais que je regrette l'absence de rimes dans les vers #5 et #6, ainsi que dans les trois derniers.
Mais peu importe ! J'ai aimé le tableau ! Merci et bravo.

   Lunar-K   
25/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un très beau paysage qui s'informe au gré des états d'âmes du narrateur. J'ai beaucoup aimé cela, cette projection, cette entrecroisement des deux registres, les sentiments de mélancolie avec le ciel du matin.
Une écriture fort agréable, avec de nombreuses images et métaphores tout à fait adéquates : "Le pinceau du jour", "le châssis est pendu", "à griffer au couteau", "seul l'hiver reste à peindre",...
Et un final qui redonne espoir, le courage d'affronter ce jour qui se lève.
Un sujet maintes fois traités, mais qui l'est ici avec talent.

   Arielle   
25/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une miniature peinte avec une extrême finesse.
Tout est dit sans un mot superflu, toute la mélancolie des "aubes navrantes" auxquelles on se découvre soudain étranger(e).
J'admire autant la concision du texte que la précision très évocatrice des images et le rythme court, haché qui s'accorde si bien à l'émotion pleine de pudeur de la narratrice dépouillée de ses illusions.

   bulle   
25/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce texte a un charme mélancolique fou.
Entre la musicalité, les images, les sons, l'ensemble est plus que prenant.

Quant au rythme, impulsé par la forme, il laisse entendre pleinement une respiration que je trouve subtile et très appropriée.

Un très beau moment.

   irisdenuit   
25/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'adhère !

Définitivement un poème à déguster sans décortiquer. Un brin de mélancolie, de culpabilité et la couleur de la vie qui adoucit le tout.

Merci !


Iris

   Anonyme   
25/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Lhirondelle ! Est-ce une poésie écrite par le peintre que tu es ou un tableau peint par la poétesse... que tu es également ? Quoi qu'il en soit de très belles images et beaucoup de mélancolie dans un poème à lire entre les lignes, un poème où l'auteur ne dévoile que ce qui peut l'être... Au lecteur d'imaginer ce qui se cache derrière cette toile ! C'est sans importance, la beauté des vers suffit à mon bonheur. Merci l'artiste ! Alex

   Anonyme   
26/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai bien aimé le préambule : « Esquisse » qui rime avec exquis, mais qui donne surtout un sens de légèreté au tableau ;
J’ai bien aimé aussi le titre, qui renvoie l’image de James Stewart, mais aussi celle d’un œil témoin d’une scène et qui cherche à y rentrer sans trop y parvenir.
J’ai bien aimé la présentation , avec une découpe des strophes permettant de briser la monotonie de ces vers courts.
J’ai bien aimé enfin les « mésanges bleues », où le « bleu » n’est pas un rajout poétique.
Pour le reste, c’est délicat, juste et sans manière. Artistement mené sur les deux tableaux..

   Scribe   
28/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut,

Un poème plein d'humilité sur ces jours où l'espoir roupille. On aimerait que ce matin que l'on sait beau le réveille et nous réjouisse mais rien n'y fait, pas même les mésanges bleues. On à des "remords" de cet "étrange état d'âme". On se sent petit, étranger au monde.
Pourtant, ce texte ne m'a pas attristé ni communiqué sa mélancolie. C'est en cela qu'il est puissant, car il nous fait nous sentir moins seul. Je trouve qu'il appelle à relativiser ses jours plus sombres dans son dernier vers. C'est dans ce dernier vers aussi que l'on ressent l'humilité de l'auteur, que je remercie de partager ce matin bien à lui, bien à nous.
Une intimité offerte sans égocentrisme, un vrai don, bravo!

   thea   
28/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
oui si joli, si juste, quelques mots laissés en harmonie douce. Quelques sensations pures qui vaguent au fil du temps comme le brouillard qui s'estompe sur le paysage qui se découvre...

Merci de n'avoir mis que les mots,
justes les mots, ceux qui placés délicatement vous renvoient en miroir les esquisses d'un tableau qui vous laisse dans l'émotion.

   Flupke   
2/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très joli et efficace. Les mots sonnent juste et esquissent merveilleusement bien le ressenti.

Bien aimé l'inversion à la fin:
S’invitent un bref instant
Quelques mésanges bleues

Bravo.
Amicalement,

Flupke

   Anonyme   
3/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai bien aimé cette esquisse, brossée en peu de mots. J'ai ressenti l'étrangeté annoncée dans les vers. Ce passage là m'a particulièrement plu :

"Moi qui ne sais plus ceindre
Sur la toile du temps
L’aurore d’un printemps

Seul l’hiver reste à peindre"

joceline

   Anonyme   
30/5/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Quel plaisir ce poème, il a un charme fou. Pas une seule de ces phrases n'est lue sans procurer une émotion. C'est époustouflant, la plume est pinceau talentueux.

Comment ne pas être emporté par ces mots là :

" Le châssis est pendu

Je ressens le mal-être
D’entrouvrir la fenêtre
Sur un malentendu "

Ou encore :

" Quel étrange état d’âme
À griffer au couteau "

Je pourrais citer ce poème en sa totalité, c'est vraiment là que j'apprécie pleinement de me perdre dans les poésies d'Oniris oubliées. Ah ! quelle magnifique merveille que ce texte. C'est cela savoir écrire, dans la simplicité avoir des mots qui transcendent le lecteur.


Oniris Copyright © 2007-2023