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Poésie libre
LouValette : Pont-Neuf
 Publié le 19/05/22  -  9 commentaires  -  477 caractères  -  182 lectures    Autres textes du même auteur

L'hiver au Pont-Neuf.


Pont-Neuf



J’ai l’impression d’être morte hier,
Entre deux fleurs printanières
Aux larmes acérées.
J’ai l’impression d’être morte dans le froid de l’hiver,
Entre deux ponts qui naguère
Ont vu sauter
Trois des demoiselles
Du quartier de la Monnaie.
J’ai l’impression d’être morte amère,
Entre la brûlure de leurs mots arrangés.
« J’ai peur ! J’ai peur !
Mon père !

D’avoir laissé filer,

Mon âme derrière… »


 
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   Anonyme   
25/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Très bon rythme pour moi, de bout en bout, heurté, errant, ménageant aussi des plages plus longues ; j'imagine la narratrice en train de fuir dans la ville nocturne on ne sait quelle menace, et qui de temps en temps se retourne, inquiète, pour guetter l'avancée de ses poursuivants.
Alors, est-elle morte cette narratrice ? A-t-elle perdu ce qui fait le sel de la vie, est-elle "comme" morte ? Je ne suis pas sûre, penche pour la deuxième solution. Des mots brûlants l'ont assassinée, je pense à un mariage arrangé comme lesdits mots. Une femme est opprimée, voilà ce que je retiens. Comprends pas vraiment, dans cette optique, comment la fin s'articule.

Mon moment préféré :
J’ai l’impression d’être morte dans le froid de l’hiver,
Entre deux ponts qui naguère
Ont vu sauter
Trois des demoiselles
Du quartier de la monnaie.
qui ancre l'histoire de la narratrice dans d'autres tragiques, d'avant

   Eskisse   
25/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème m'a touchée... Le premier vers surprend par la survenance de "hier", une mort datée et localisée, qui transforme le sujet en lyrique en sorte de survivant ou même de revenante enserrée dans ses peurs.
La douleur se lit dans les très beaux vers suivants :
"Entre deux fleurs printanières
Aux larmes acérées."
Même si je suis restée étrangère à la référence aux trois femmes du quartier de la monnaie, je suis sensible à la mélancolie et à l'angoisse qui en émanent.

   papipoete   
19/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour LouValette
" j'interprète "... Nous étions trois filles du quartier de la Monnaie, qui allions paisiblement... quand un ogre survint, nous menaça ! sauter du pont était notre seule planche de salut ; nous nous jetâmes dans la rivière, mes amies hurlant se noyèrent... pas moi, qui survécus au Diable et aux remous.
NB saine et sauve, la 3e fille pleure ses amies ; les entend hurler, les voit mourir, et regrette de n'avoir pas pu disparaître aussi.
Un résumé de mon esprit qui s'égare surement ? pardonnez-moi d'avance.
Je vais noter pour l'écriture, que je trouve si belle et émouvante.

   Anonyme   
19/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour LouValette,

Une vision fugitive dans une belle écriture. Que dire de plus sinon que c'est très mystérieux, notamment ces trois demoiselles du quartier de la Monnaie. Et ce Père, est-il géniteur ou prêtre...

J'ai bien aimé !

Anna

   Polza   
19/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien que la suite de ce poème ne m’y ait absolument pas fait penser, les premiers mots m’ont rappelé ceux écrits par l’inconnue au célèbre romancier R. « Mon enfant est mort hier » dans la nouvelle « Lettre d’une inconnue » de Stefan Zweig, fin de la parenthèse.
Le texte est d’une concision parfaite, dépouillé de tout superflu à mon sens.
Trois fois « J’ai l’impression d’être morte » aurait éventuellement pu me déranger pour de la poésie si laconique, mais en relisant plusieurs fois, je m’aperçois qu’il n’en est rien.
C’est épuré à souhait, délicat, raffiné, mélancolique… Personnellement cela m’a touché, une belle sensibilité dans l’écriture, je ne sais que dire de plus.

   Mintaka   
19/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour LouValette,
Finalement les choses sont belles quand elles sont simples notamment en poésie.
Non pas forcément par l'idée que vous y mettez derrière mais plutôt par l'idée que nous y mettons devant. On plaque ses propres filtres à l'histoire parce que chaque phrase et chaque mot ont un sens. Pas d,emphase, de fioritures ou de métaphores abstruses. C'est limpide et donc c'est pur.
Merci à vous

   Miguel   
19/5/2022
Je me demande ce que les autres lecteurs trouvent à ce poème qui me paraît sans queue ni tête ; à vrai dire, ils y trouvent ce qu'ils veulent, si j'en crois leurs commentaires ; personne n'y lit la même chose. Pour moi quand je me promène sur le Pont-Neuf ça ne me fait pas ça, Dieu merci, sinon je n'y retournerais pas : comme à la lecture de ce poème.
Désolé d'être si peu réceptif ; j'espère faire mieux une autre fois.

   Vincente   
20/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Morte hier".
J'ai trouvé originale et prenante l'incidence narrative consistant pour le locuteur à considérer sa vie, sa mort, son "âme" par le décalage que suggère un lieu, le "Pont-Neuf", son chargé, ses souvenances, par rapport à soi-même. Ici le poème en peu de mots, en quelques bribes prélevées au travers de la conscience parcellaire du narrateur, parle de "l'impression" diffuse qui lui vient "d'avoir laissé filer" son "âme derrière…".

La structure de l'évocation avoue des discordances, un manque de continuité, une fragilité qui se comprennent, s'apprécient, se justifient dans leur exposition tourmentée par l'incertitude, l'inquiétude et le trouble même qu'elles tentent d'exprimer. L'ensemble est touchant par sa déconstruction même, comme une expression impulsive, sincère, libérée "délibérément" d'une formulation raisonnée, voire analytique.

   EtienneNorvins   
3/11/2022
Comment dire - je n'accroche pas du tout. Il semble y avoir une continuité de 'promenade parisienne', sinon communarde, une même violence 'urbaine' qui resurgit au hasard des pavés du Pont Neuf - je suis intrigué par les demoiselles du Quartier de la Monnaie - ... mais contrairement aux deux précédents opus, cela ne me 'dit' rien.
Sans doute parce que je n'ai pas encore saisi le bon angle d'attaque - raison pour laquelle je m'abstiendrai d'apprécier - puisque je n'y parviens pas.
Au prochain opus j'espère !


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