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Poésie néo-classique
luciole : Scène de café
 Publié le 13/11/16  -  28 commentaires  -  726 caractères  -  464 lectures    Autres textes du même auteur

Un café rêvé, d'une autre époque, avec ses vieilles affiches, son poste de TSF, sa serveuse farouche…


Scène de café



Sur le mur, exaltant les vertus du Cointreau,
Un folâtre pierrot toise d’un œil qui brille
Les ennemis du thym et de la camomille,
Champions de la belote et cadors du tarot.

Sous le zinc, le chien ronge un os de jambonneau.
Dans sa cage de fer, le serin s’égosille.
Le gai percolateur, lorsque passe une fille,
La siffle obstinément pour éclipser l’oiseau.

La serveuse aux seins lourds tortillant son derrière
Entre les guéridons mangés par la poussière,
Jette à qui l’asticote un solide taquet

Cependant que, perdue en un rêve extatique,
Au milieu des crachats d’un vieux poste asthmatique,
La patronne, un peu grise, étrangle un perroquet.


 
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   Ora   
18/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très sympa cette excursion dans le passé, haute en couleur et en images décalées! Vous m'avez emmenée au théâtre avec vos mots et j'ai eu le temps même furtivement de m'attacher à vos personnages. J'ai aussi trouvé votre écriture fluide, agréable. Un très bon moment! merci

   papipoete   
22/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
néo-classique
En ce temps où seule la TSF égayait les foyers, au bistrot du coin tapaient la belote les " ennemis " du thym et de la camomille " .
Sur le zinc près duquel oeuvrait la patronne, coulait un peu d'eau sur un lac d'anisette, et les zigoteaux se tenaient à carreau devant celle qui un peu grise " étranglait un énième perroquet " .
Je ne fréquentai guère les troquets ( sauf pour jouer au baby ) mais celui que l'auteur raconte est si fidèlement dépeint !
" le gai percolateur qui siffle une fille sur son passage " est trop drôle !
NB les vers coulent aussi bien que les verres, ça goulaye à ravir
papipoète

   Johannes   
23/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'atmosphère de ce café d'une autre époque est bien rendue, le texte est écrit avec aisance et se lit agréablement.
A titre strictement personnel, j'ai été surpris par le dernier vers. Pourquoi la patronne étrangle-t-elle un perroquet ? Cela me semble quelque peu incongru dans l'ensemble du texte. Il y a sans doute quelque chose qui m'échappe.

   Anonyme   
24/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est marrant, dans l'ambiance ce poème me rappelle un de Baudelaire qui se termine par
Cependant qu'en un jeu plein de sales parfums,
Le beau valet de cœur et la dame de pique
Causent sinistrement de leurs amours défunts.
(J'ai vérifié, j'ai oublié le vers "Héritage fatal d'une vieille hydropigue,".)

Y a vraiment pire comme référence ! Je trouve ces vers réussis, une ambiance à la Baudelaire, donc, mais dans un décor moderne. Pour moi, ça fonctionne. Bien mieux les tercets que les quatrains, d'ailleurs, je trouve ceux-ci un peu pâles avec leur folâtre pierrot et le gai percolateur, pas à la hauteur de la serveuse aux seins lourds évoluant
Entre les guéridons mangés par la poussière
et dont
la main qui claque
Punit d'un flic-flac
Les audaces

Certe il n'est pas né
Qui metra le nez
Dans sa tasse
Du Brassens, cette fois, à quoi je pense. Vraiment l'ambiance est chouette, même si à mes yeux les quatrains restent en retrait.
Excellent dernier vers, pour moi, au parfum presque surréaliste.

   leni   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
un poème soigné rythmé imagé Sur le zinc tl y a une petite scène j'ai bien aimé mais j'attendais quelques descriptions de gens qu pays alors je me demande pourquoi étrangler le perroquet
Agréable à lire mais manque unpeu de relief
Salut cordial LENI

   Arielle   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Nous sommes dans les années 50 et ce bistrot qui ne sent ni le thym ni la camomille mais s'embrume certainement d'une fumée épaisse est parfaitement rendu avec son ambiance chaleureuse presque familiale. Les habitués, la serveuse, même le percolateur y mènent leur petite vie bien réglée qui me rappelle plus d'un vieux film en noir et blanc ...
La patronne un peu grise n'est pas une infâme tortionnaire d'oiseaux exotiques, contrairement à ce que l'auteure malicieuse essaie de nous laisser croire. Wiki-je-sais-tout nous renseigne à ce sujet mais il me semble que l'expression consacrée est plutôt "étouffer un perroquet"
A la vôtre !

   Anonyme   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

C'est bien écrit et bien décrit mais je trouve que ce texte
manque quelque peu de poésie, de nostalgie dans sa rédaction.
Et pourtant les vieux cafés sont des lieux idéaux pour ce genre
de poèmes.
Il manque également les beaux vers et l'imagerie presque féroce
à laquelle l'auteur nous a habitués dans ces textes précédents.

Bon, j'aime bien le sifflement du percolateur et le crachat
astmatique et les ennemis du thym et de la camomille.

Finalement, un bon poème qui ne va peut-être pas assez loin
dans son imagerie : trop de convenances ?

   Pimpette   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
le les ai connus ces troquets là
Bien que purement descriptif le texte reflète une atmosphère familière tout à fait authentique avec les personnages indispensables!

Belle chute simple et vraie:

"""Au milieu des crachats d’un vieux poste asthmatique,
La patronne, un peu grise, étrangle un perroquet."""

Un perroquet: un anis et de la menthe

   Anonyme   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir,

Une "jolie" scène de café avec tous les ingrédients qu'il faut pour faire un bon poème. Ce sonnet est donc une réussite et je m'en délecte encore en le repassant en boucle dans ma tête. On dirait d'ailleurs un tableau réalisé avec minutie.

Wall-E

   widjet   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà un instantanée qui me plait.
Une ambiance parfaitement rendue (manque quand même la clope quelque part, à l'époque on fumait encore dedans) et un visuel tout à fait convaincant.

Amusante cette "battle" : Perro vs Perco.

De la poésie contemporaine comme j'aime.

W

   Anonyme   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ah j'adore. L'ambiance du troquet d'époque est très bien rendue. La rime jamais forcée. C'est presque photographique.
Et puis j'aurai appris une belle expression - Étrangler le perroquet - que j'avais pris au premier degré au départ mais à la limite ça ne m'avait pas plus étonné que ça. On peut voir de ces choses arriver parfois... ^^

   Vincendix   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
L’ambiance d’un bistrot d’antan, c’est assez bien reproduit mais il manque quelques images incontournables, la fumée, les éclats de voix et autres.
Plutôt que de parler des ennemis du thym et de la camomille, il était peut-être préférable d’évoquer les amis du gros rouge et du bock de bière.
La patronne un peu grise et qui en plus étrangle un perroquet !
Grise de cheveux et le perroquet est une sorte de cocktail je pense ?

   Cristale   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Votre café sent la poussière, la fumée et ...l'encaustique (je n'ai pas pu résister :)...) des vieilles tables et du comptoir en bois de l'époque que les moins de vingt ans...

J'ai regardé la scène comme le narrateur nous la présente : telle une peinture réaliste.
On y trouve tous les sens :
On voit l'affiche sur le mur, on entend le serin qui s'égosille, on sent (presque) le thym et la camomille, on a le goût du jambonneau dont le chien ronge l'os, le taquet de la serveuse (pour ne pas dire la claque qu'elle balance à celui qui l'asticote).
Pour le perroquet, je crois que d'autres ont donné la bonne version.

Concernant la technique, oui je suis incorrigible, pour le 4ème vers, afin d'équilibrer la rime en "eau" des quatrains, je pense au mot "carreau" à la place de "tarot"...il y a bien des carreaux dans les cartes, et sur le sol ?

Les seins lourds...vous trouvez que c'est poétique ? Cliché un peu usité mais ça colle au personnage.

Pour compléter le tableau, il manque l'ambiance bruyante et enfumée, et les chopines de vin dans ce poème car je sais "qu'avant" le tabac, et l'alcool, laissaient ce genre d'endroit aussi opaque que le brouillard des petits matins d'hiver sur les marais de Broceliande.

L'image du serin qui s'égosille pour couvrir le son du percolateur est assez réaliste car c'est ce que que fait cet oiseau lorsqu'un bruit dépasse ses propres décibels.

L'auteur est-il peintre ? Dessinateur ?

Quoi qu'il en soit ces scènes de vie ordinaire me semblent "figées dans le mouvement" et ces petits tableaux-rétro-sonnetés sont des plus charmants.

   Anonyme   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé cette scène de café, et à sa lecture, je me suis imaginé tout une scène de cinéma, avec un brin de réalisme pour le décor, d'humour et de gouaille pour l'évocation des personnages auxquels j'associe le facétieux percolateur.

   Anonyme   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'ambiance et les scènes de ce troquet d'antan sont bien rendues.
L'humour est présent : " Un folâtre pierrot toise d’un œil qui brille
Les ennemis du thym et de la camomille "
" Le gai percolateur, lorsque passe une fille,
La siffle obstinément pour éclipser l’oiseau ".

J'ai moins aimé le deuxième tercet et la chute.

EDIT : après avoir lu les commentaires << Bon sang mais c'est bien sûr ! >> comme disait R. Souplex ; le perroquet, pastis avec de la menthe ; où avais-je la tête !!! Sorry
Alors j'enlève la flèche moins (sourire)

   Annick   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'imagine bien cette scène ambiance café des années 50, sous la forme d'une bande dessinée, ou d'un dessin animé, où le folâtre pierrot, le gai percolateur, la poussière, le vieux poste asthmatique sont personnifiés. Même la serveuse est l'archétype de l'entraîneuse de bar à boire !
Quant à la patronne qui étrangle ou étouffe un perroquet, j'imagine bien son verre, mi-verre, mi-oiseau !
J'en ris de bonheur !

   David   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Luciole,

Un poème d'hommes assis et de femmes debout. Il me vient une lecture féministe après coup avec comme une sorte de biographie des rôles pour la fille qui devient serveuse puis patronne "étrangleuse", entourant des hommes qui puent et s'enivrent, comme si le poème offrait la métaphore d'un point de vue sur le monde. Quoi qu'il en soit le tableau est embelli, emballé par les vers, le rythme et les rimes lui rendent une harmonie en contrepoint des propos, petite magie poétique très bien rendue, bravo.

   TheDreamer   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
On ne peut s'empêcher de penser au poème "Au cabaret vert à cinq heures du soir" d'Arthur Rimbaud en lisant votre sonnet.

En particulier, lorsque apparaît votre "... serveuse aux seins lourds tortillant son derrière". Rimbaud la voyait ainsi : "Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs". Toutes deux semblent avoir un solide tempérament.

L'atmosphère pour différente qu'elle soit y est assez semblable. Rimbaud y contemple "... les sujets très naïfs de la tapisserie" quand vous décrivez dès votre premier vers, une affiche publicitaire "sur le mur, exaltant les vertus du Cointreau".

Un sonnet agréable somme toute.

   Anonyme   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour luciole... Compte tenu de mon "grand" âge j'ai connu ces troquets, la belotte sur la toile cirée mais aussi la fumée des Gauloises ou Gitanes maïs, sans filtre de préférence, et surtout le fameux... Dubo, Dubon, Dubonnet... que vous avez oublié !
Même le perroquet, mais le mien était un vieux Gris du Gabon condamné à perpette, ne m'est pas étranger...
Vous avez trouvé les mots justes pour décrire cette ambiance aujourd'hui révolue, j'ai bien aimé votre bistrot qui m'aura rajeuni d'un demi siècle !
Merci...

Edit... Merci plumette, mais que je suis couillon ! J'avais pris l'étranglement du perroquet au premier degré ! Mais c'est bien sûr, un perroquet c'est aussi une boisson anisée avec un zest de menthe et la signification d'étrangler est ici toute autre ! Arf, ça ne s'arrange pas...

   plumette   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Luciole,

je suis entrée sans préjugé dans ce café dont j'ai tout de suite aimé l'ambiance chaleureuse, vivante.
La présence du chien et de l'oiseau donnent une connotation presque "familiale" à ce lieu

je n'ai pas aimé l'image de la serveuse un peu convenue me semble-t-il mais me suis immédiatement remobilisée sur les deux vers suivants.

Quant au dernier tercet, il apporte une étrangeté avec ce perroquet " étranglé" Si je connais la boisson que l'on nomme ainsi, je me suis demandée en quoi consistait cet étranglement ?

un joli moment visuel, une écriture fluide ( sauf le cependant que...)

A vous relire

Plumette

   MissNeko   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Luciole

Voici un tableau bien dépeint d une atmosphère de bistrot d antan.
Tu arrives à mette de la poésie là où ce n est pas évident.
Le dernier vers m interpelle: il s agit du volatil ou de la boisson alcoolisée ?
Au plaisir de te relire

   Anonyme   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Après lecture, je ferme les yeux, et pas de doute l'ambiance est là, j'ai connu dans les campagnes ces cafés d'antan, en ville ce n'était déjà plus tout à fait pareil à mon époque. Avec une amie, notre grand plaisir était de les dénicher, pour aller boire un chocolat, pas toujours facile à s'en faire servir, mais bon ... Nous en avons quand même savouré de succulents dans ces lieux presque insolites, pour nous, mais avec souvent un accueil des plus chaleureux, il fallait simplement osé pousser la porte ...

C'est donc avec un très grand plaisir que j'ai lu et relu votre poème, c'est un régal, rien ne manque, pour permettre aux souvenirs de refaire surface, et de se replonger dans environnement d'un autre temps.

   Anonyme   
14/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Très imagé. J'imagine sans mal cette scène.
Mais pourquoi néo-classique ? C'est un sonnet il me semble.

   jfmoods   
15/11/2016
Les compléments de lieu guident, façon inventaire, la progression du regard ("Sur le mur", "Sous le zinc", "Entre les guéridons", "Au milieu des crachats d'un vieux poste asthmatique"). Le caractère éminemment masculin de l'établissement est souligné par la personnification ("Le gai percolateur, lorsque passe une fille / La siffle") et par la réaction sèche de la serveuse aux avances suggérées des clients (allitérations significatives en "k", en "t", en "d" du vers 11). L'alcool (champ lexical : "les vertus du Cointreau", complément circonstanciel de manière : "d'un oeil qui brille", périphrase humoristique : "Les ennemis du thym et de la camomille", groupe adjectival : "un peu grise", expression argotique : "étrangle un perroquet"), les jeux de cartes ("belote", "tarot") et l'ouverture sur un monde fantasmé ("un rêve extatique") servent de toile de fond à l'évocation d'un ennui que l'on trompe comme on peut. Les animaux mettent en lumière la perspective bâchée des humains qui hantent les lieux ("le chien ronge un os", "Dans sa cage de fer, le serin s'égosille").

Merci pour ce partage !

   Pouet   
17/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

Bien aimé ce poème. Une atmosphère bien présente. Le "coup du perroquet" de la fin, sympathique.

Petit bémol pour le vers 4 pas très inspiré.

Sinon un agréable moment passé à lire ces vers.

   HadrienM   
21/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Joli. Le poème est intéressant, on y sent une présence de Laforgue.

L'atmosphère est forte, pleine d'odeurs et d'images ; le poème est réussi, puisque la mise en scène, en elle-même, est réussie.

Compliments.

Bien à toi,

   Anonyme   
16/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'ai pensé, en relisant cet habile sonnet, à l'univers de Lindingre et de sa Titine au bistrot : une référence qui parlera peut-être au poète.

J'ai passé un bon moment en retranscrivant mentalement l'ambiance et les personnages brossés dans cette scène de bistrot.

De plus, j'apprends une nouvelle expression, à la médaille.

Du tout bon, quoi.

A.

   JeanMarc   
8/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Joli atmosphère dans cette poésie, je suis un passionné des ambiances de bar et là il y en a une intéressante
Ces bistrots d'antan qui font parler les gens et je suis sur qu'il y a beaucoup d'histoire à écrire.. Joliment dit, un grand bravo


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