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Poésie contemporaine
luciole : Voyages en ballons
 Publié le 14/03/17  -  25 commentaires  -  1223 caractères  -  501 lectures    Autres textes du même auteur

Descentes et ascensions…


Voyages en ballons



Voici l’heure où la nuit, vaste papier buvard,
Absorbe lentement les passants de hasard.
Au bar des voyageurs, illustre aéronaute,
Je vole à bord de mes rouges ballons de côtes.
Que ces ascensions réjouissent mon cœur !
J’échappe pour un temps, Terre, à ta pesanteur.
Mon tabouret d’osier se transforme en nacelle,
Je m’élève au-dessus des vapeurs de vaisselle,
Je fais le matador, je fais le rodomont,
Je me prends pour Nadar ou pour Santos-Dumont.
Tandis que le patron entretient la chaudière
Et déploie à l’envi sa verve bistrotière,
Moi, gamin enchanté qu'on amène au Guignol,
J’observe, en rang d’oignons et se poussant du col,
Mes fillettes qui, sur l’aire de décollage,
Admirent leur papa, rêvasseur qui voyage
À travers le brouillard bleuté d’un voltigeur.
Sous les yeux fatigués du chef et du plongeur,
Le plafond du troquet s’ouvre sur les étoiles.
De mon céleste esquif voguant à pleines toiles,
Je vois danser les toits, les clochers de Paris,
Je lâche tout le lest des chagrins, des soucis,
Tous les espoirs déçus, les revers de fortune.

Je n’ai qu’à tendre un bras pour attraper la lune.


 
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   LenineBosquet   
17/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Super ce voyage éthylique et éthéré, à grands renforts de ballons de côte du Rhône.
Les vers coulent tout seul, comme le rouge dans le gosier, je n'ai d'habitude que peu de goût pour les rimes plates mais, là, aucun soucis, ce n'est pas lourd. Ça doit être dû à l'ascension irrésistible du héros de l'histoire.
Le passage des fillettes qui regardent leur papa s'envoler dans les vapeurs de l'alcool pourrait être glauque, mais non, elles "admirent leur papa", tout est gai, alors qu'on sait bien qu'il fuit une réalité, "le lest des chagrins, des soucis, tous les espoirs déçus..."
Le titre donc est drôle et bien trouvé.
Merci !

   Proseuse   
18/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Nuit d' ivresse en ballons ... gare aux "crevaisons" à l' atterrissage !
et quand d' un bras on attrape la lune, c' est bien souvent que la nacelle d' osier chavire ..
un beau poème sur l' ivresse et ses décollages , j' ai bien aimé vous lire et l' ambiance du bar y est .. mais quand même comme "ils" disent .. avec modération ! :-)
à vous relire

   Anonyme   
22/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est un poème joliment tourné.
Ma seule remarque concerne "voltigeur" désignant dans le cas présent une marque connue de cigarillos et nécessitant de ce fait une majuscule. Ça éviterait tout quiproquo à moins, bien entendu, qu'un voltigeur ne saute impromptu de la croupe de son cavalier-porteur sur le comptoir du bistrot devenu ligne de front pour l'occasion!

   Anonyme   
24/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve bien vue, et assez glaçante, l'ivresse aux deux sens du terme (alcoolisation et exaltation) du narrateur.
Glaçante, bien sûr, à cause des fillettes, témoins du "rêvasseur". Cette simple touche remet tout en perspective, me semble-t-il, rappelle que l'héroïque aéronaute n'est selon toute vraisemblance qu'un pauvre type dont la fuite dans un paradis artificiel fait souffrir les siens. Belle économie de moyens !

Cela dit, si je trouve le sujet efficacement traité, avec une belle envolée au dernier vers, j'ai le sentiment que la prosodie n'est pas à la hauteur. Certes la catégorie autorise les déplacements de césure (j'en compte deux), mais en l'occurrence je les trouve dérangeants, ils entravent, justement, l'envolée que le narrateur croit irrésistible ; du coup, la forme vient empêcher à mes yeux une pleine appréciation du fond.

Une mention pour la rime "aéronaute"/"ballons de côtes" que je trouve bien marrante dans son ironie, et pour "nacelle"/"vaisselle".
Les autres ne me paraissent guère inventives, c'est dommage, cela affadit le tout.
J'aime bien aussi le vers aux deux diérèses, là encore l'ironie est renforcée...

Bien vu, donc, mais avec certaines maladresses de forme qui me gênent quelque peu.

   Anonyme   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour

Voilà qui donnerait envie de boire un bon coup.
J'ai retrouvé les images sublimes de l'auteur :
vaste papier buvard,
Je vole à bord de mes rouges ballons de côtes
Mon tabouret d'osier se transforme en nacelle

etc...etc...


Le plafond du troquet s'ouvre sur les étoiles : combien de rêves
ont germé dans ces petits bistrots pour s'éteindre aussitôt
la porte franchit ?

Un très bon texte.

EDIT : après avoir lu l'explication de Michel pour les fillettes
je modifie mon commentaire et mon appréciation :
ne connaissant pas ce sens de fillettes.

   Zorino   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Luciole,
En voyant votre titre, je m'attendais à un hommage à Jules Verne ou un truc dans l'genre, et en lisant votre poème ma surprise fut à la hauteur du beau voyage que vous m'avez offert. Je trouve avant toute chose l'idée très originale de faire un parallèle entre ces 2 ascensions de forme diverse. De belles trouvailles et de belles images. Il est vrai que lorsqu'on est gamin, on est toujours admiratif de ses parents mais là, les fillettes contemplant leur paternel s'imbiber d'alcool m'a légèrement dérangé, mais pas au point de me faire sortir de votre histoire.
Ce fut un plaisir de prendre quelques vers en votre compagnie !
Merci pour le partage
EDIT : après lecture des commentaires suivants, je viens d'apprendre de par Alexandre que le mot "fillette" avait un double sens. Bouteille ou demi-bouteille. Alors-là, je vous tire mon chapeau et en profite pour augmenter ma note d'un cran

   Michel64   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup votre poème.
Cette plongée, ou plutôt, élévation dans la griserie de l'alcool, ce moment d'euphorie qui fait belle la vie, même si souvent ça ne dure qu'un moment, est très très bien rendu.
Bien sûr, au vu du contexte, les "fillettes" sont ces petites bouteilles de 37,5 cl alignées sur le comptoir. Pour qui ne connait pas le mot, je comprend que ça puisse accrocher un peu. Peut être eut il fallut le préciser car il n'est plus guère employé.

Bravo pour ce dernier vers clôturant magnifiquement l'ensemble.

Au plaisir de vous relire

   BeL13ver   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime vraiment ce poème, le titre est très bien trouvé, pour un contenu riche et bien amené.
J'ai beaucoup apprécié le derniers vers ; comme quoi il n'y a pas forcément besoin de chercher des mots de hautes volées pour le réussir.

   papipoete   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour luciole,
Un voyage en ballon de côtes, vers les airs où tangue la nacelle de l'aérostier ; l'auteur nous fait découvrir Paris aux côtés de Santos-Dumont, sans bouger du tabouret d'osier, où assis il regarde s'affairer derrière le zinc le patron, son plongeur .
NB comme c'est imagé ! prendre les airs et lâcher tout le lest des chagrins et ... n'avoir qu'à tendre la main pour toucher la lune !
très joli !

   Anonyme   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je trouve que c'est un poème plaisant, imagé, bien tourné, on retrouve l'ambiance d'un bistrot et les rêveries/divagations d'un homme que l'alcool emporte dans un voyage aérien...
Les rimes sont plutôt originales, sauf Paris/soucis, qui pourrait être meilleure.
L'allusion aux fillettes est bien trouvée mais le terme est devenu assez rare... L'auteur aurait peut-être dû donner une explication ?
Un moment de vie intéressant, même s'il y a sans doute un drame humain derrière...

   leni   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
ce poème me fait penser au p'tit punch du décollage qu l'on boit le matin a aux Antilles

Je vole à bord de mes rouges ballons de côtes.
Que ces ascensions réjouissent mon cœur !
J’échappe pour un temps, Terre, à ta pesanteur.

belle imagination

Je vole à bord de mes rouges ballons de côtes.
Que ces ascensions réjouissent mon cœur !
J’échappe pour un temps, Terre, à ta pesanteur.

Joli moment inattendu Bravo Merci et mon salut cordial LENI

   Anonyme   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il suffit (!) de quelques " descentes " de ballons de rouge et voilà que le "tabouret " devient "nacelle " , le voyage commence.
Une idée originale traitée avec humour " J’observe, en rang d’oignons et se poussant du col,
Mes fillettes qui, sur l’aire de décollage,
Admirent leur papa, rêvasseur qui voyage "

" Je lâche tout le lest des chagrins, des soucis,
Tous les espoirs déçus, les revers de fortune." pour un tel plaisir, consommer sans modération...

   jfmoods   
14/3/2017
Ce poème est composé de 24 vers en alexandrins, à rimes suivies, pauvres, suffisantes et riches, tour à tour masculines et féminines. Le dernier vers est significativement séparé du reste du poème.

Le texte s'inscrit dans un cadre réaliste. Au théâtre de la vie (présentatif : "Voici"), un contexte urbain se dresse devant le lecteur ("les passants"). Nous entrons, en fin de soirée ("la nuit"), dans un débit de boissons (le "bar des voyageurs", "le plafond du troquet"). Il est fait mention du personnel affecté au service ("patron", "chef", "plongeur"). Le locuteur, client du bar, se trouve assis sur un "tabouret d'osier" et fume le cigare ("le brouillard bleuté d'un voltigeur").

Plusieurs éléments attirent immédiatement l'attention. Au vers 4, les "ballons de côtes" ne peuvent faire référence qu'à des verres à pied contenant du vin des côtes du Rhône. Au vers 11, l'expression "entretenir la chaudière" laisse entendre que les tournées vont bon train au sein d'un établissement où les conversations sont très animées (complément de manière : "à l'envi", groupe nominal : "sa verve bistrotière"). Au vers 15, les "fillettes" mentionnées ne sont évidemment pas des jeunes filles, mais bien des petites bouteilles de vin déjà consommées (ou sur le point d'être consommées) par le buveur ("leur papa", vers 16). La personnification (gérondif : "en se poussant du col") est assez savoureuse par le double sens que prend ici le mot col (au sens figuré, celui de la chemise ; au sens propre, celui de la bouteille, autrement dit l'embouchure). Devant une telle profusion d'alcool, le lecteur devine l'état d'ébriété relativement avancé du locuteur. Notre homme, bien que désabusé par la vie (hyperboles : "tout le lest des chagrins, des soucis, / Tous les espoirs déçus, les revers de fortune..."), n'a cependant pas le vin mauvais, comme le laissait humoristiquement entendre l'entête ("Descentes et ascensions"). Il est même franchement rêveur, redevenant l'enfant qu'il était (pronom tonique : "Moi, gamin enchanté qu'on amène au Guignol"). Le poème se pare d'une tonalité merveilleuse avec le déploiement d'un champ lexical abondant de l'aérien (verbes : "Je vole", "J'échappe... Terre, à ta pesanteur", "Je m'élève", deux diérèses : "ces ascensions réjouissent mon coeur", noms d'aviateurs : "Nadar", "Santos-Dumont", nom commun : "nacelle", groupe nominal : "l'aire de décollage", "groupe verbal : "s'ouvre sur les étoiles", métaphore : "mon céleste esquif voguant à pleines voiles", personnification : "Je vois danser les toits, les clochers de Paris", locution restrictive : "Je n'ai qu'à tendre un bras", expression imagée : "attraper la lune").

Le titre du poème ("Voyages en ballons"), le contexte particulier d'un bar et la présence du mot "matador" font immanquablement penser au film "Un singe en hiver" de Henri Verneuil. Parmi d'autres passages mémorables de ce long-métrage dialogué par Michel Audiard, on pense à une scène qui s'achève sur le second quintil du poème "Maridzibill" de Guillaume Apollinaire (https://www.youtube.com/watch?v=Bp9brL8NLHA).

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour luciole... Très jolie métaphore que ces voyages en ballons entre buveur invétéré et aérostier !

Belle écriture, lecture agréable avec quelques pièges à éviter telles ces fillettes qui ne sont pas celles que l'on croit... d'où l'intérêt du texte.
J'apprécie l'alternance des rimes masculines/féminines alors que cette catégorie ne l'impose pas... et j'ai un coup de cœur pour le vers final qui clôt parfaitement ce... voyage !
Bravo et merci...

   Anonyme   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Je vole à bord de mes rouges ballons de côtes."

Quel beau vers ! Non seulement du point de vue de sa truculence, mais aussi de son rythme. Une certaine science de l'alexandrin transparaît ici. Le déséquilibre du vers a été médité : il y a quelque chose qui tangue, qui flotte, qui bouge là-dedans. L'ivresse esquissée en quelques mots.

Des trouvailles bien plaisantes :

le tabouret d'osier devenu nacelle
le jeu sur les fillettes
le lest des chagrins, etc.

Un texte référencé : les plus cultivés des lecteurs se rappelleront un peu de Santos-Dumont ; et davantage de Nadar en tant que photographe, pionnier à sa manière de l'aérostation.

Et un portrait attachant et poétiquement pathétique de ce buveur.

J'hésitais au sujet de mon évaluation entre "bien+" (à cause du manque de consonnes d'appui - question de goût ! et du rythme du vers 15) et "beaucoup" : les trouvailles et l'effort de la métaphore filée tout le long du poème me décident pour la seconde option.

A.

   plumette   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Luciole,

j'aime bien cette veine bistrotière, très imagée, un brin aérienne après vous avoir apprécié dans l'évocation des villes et villages.

très belle description d'une griserie légère et douce, je partirais bien en ballon avec ce rêveur sympathique!

merci pour cette lecture!

   Anonyme   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bravo Luciole,

J'adhère à tous vos vers. Je les ais tous bu, sans exception, et jusqu'à la dernière goutte.
Je vous fais grâce des comparaisons oenologique ; savoureux, onctueux, généreux, noble, souple, gouleyant, il a du corps, de la cuisse, du tanin, il est bien rond, carré, rectangulaire, le tout provenant d'un sain vignoble, avec un raisin mûri amoureusement entre la lune et les étoiles, pour finir en poème suave et sucré, et à lire sans modération.
Le fond de votre poème n'est pas la lie, mais au contraire un concentré de belles images.
J'ai trouvé, à ma lecture, et pardon d'avance pour mes expressions à l'emporte pièce, pour tenter d'expliquer ce que j'ai ressenti, un équilibre parfait, du début à la fin, sans fausse note, sans rien qui dépasse, sans un mot de trop, ou moins, soyons fous, bref, pourquoi pas un petit chef d'oeuvre, après tout.
Je viens de rererelire un coup, ets vrèmen, chapofilacion, Luciole.

   Anonyme   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Pas
J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de ce commentaire mais je n'ai pas aimé ce poème. La raison essentielle en est le manque de rythme. Le sujet ne décolle pas et je n'arrive pas à me faire au style un peu enfantin des vers. Il y a beaucoup de rimes pauvres et il manque un peu de souffle à l'ensemble.

   archibald   
15/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Autant l’alcoolisme ennoblit l’homme en lui conférant un surcroît de virilité, autant il avilit la femme en la détournant des soins du foyer. Je te plains, pauvre Luciole, surtout que ce n’est pas la première fois que tu confesses ton vice (Scène de café).
A part ça, je me rallie aux nombreux commentaires positifs, tout en récriminant comme socque contre la césure hasardeuse des vers 5 et 15 ; je comprends la perception qu’en a Antinoos, mais il aurait alors fallu à mon sens davantage de vers de ce type pour évoquer le tangage et le roulis. On a plutôt là l’impression de deux légères imperfections. Pour ma part, je me serais mieux senti bercé par des hémistiches en bonne et due forme.
Bravo quand même, surtout après six ballons de Côtes du Rhône.

   Francis   
15/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Oui, demain il faudra atterrir ; il faudra affronter la banalité ou les aléas du quotidien mais ce soir, attardons-nous sur ce tabouret nacelle, jetons du lest pour atteindre les étoiles suspendues au plafond du troquet. Fillettes, c'est une parenthèse, un moment d’apesanteur que vous offrez aux naufragés des estaminets. J'avais envie de trinquer à cet instant que la plume fait partager.

   lucilius   
16/3/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Mémoire outrageusement triturée, je suis convaincu de n'avoir jamais attardé mon regard contemplatif sur des bouteilles vides alignées sur le zinc (fillettes sur l'air de décollage), et voilà que vous me le faites regretter et rêver de cette ascension en apesanteur au "jouissif" délestage quand l'immersion me pèse.
Pas d'autres commentaires.

   Anonyme   
16/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien aimé l'épopée de ce Jules Verne des bistrots.
Bien vu pour les fillettes qui apportent une touche assez lamentable et dramatique mais je pense qu'il s'agit ici des fameuses petites bouteilles que l'on nomme dans le jargon - fillettes -
Je ne sais pas si l’ambiguïté était voulue mais je trouve pour le coup ce passage très réussi.
Gare à la descente !

   Ioledane   
17/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel régal que cette lecture, cette rêverie de pochtron tellement poétique ! J’adore le papier buvard qui absorbe lentement les passants de hasard, l’élévation au-dessus des vapeurs de vaisselle, le patron qui déploie à l’envi sa verve bistrotière, et cet illustre aéronaute qui au-dessus des toits de Paris lâche le lest des chagrins, des soucis, des espoirs déçus, des revers de fortune … Avec un dernier verre, pardon : vers, qui se pose là, magnifique.

Seuls petits regrets, deux vers pour lesquels la césure ne tombe pas très bien : « Je vole à bord de mes rouges ballons de côtes » et « Mes fillettes qui, sur l’aire de décollage » - et une virgule qui à mon sens brouille un peu la lecture au vers « Admirent leur papa, rêvasseur qui voyage » (du coup « rêvasseur » semble devenir un substantif et cela me gêne un peu).

Pour tout le reste, bravo !

   Recanatese   
6/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Luciole,
c'est drôle, ayant beaucoup apprécié votre poème, je l'ai lu plusieurs fois et aurais juré y avoir mis un commentaire. Merci donc de m'avoir rappelé que ce n'était pas le cas.
Votre poème est superbe, à sa lecture je me suis dit que le mien souffrirait cruellement la comparaison! J'aime tout particulièrement les 6 derniers vers et les jolies trouvailles telles que les "filettes" qui admirent leur "papa" ainsi que la polysémie sur le mot "ballon". Et ce dernier vers isolé, quelle merveille de simplicité et de poésie!
Bref, moi qui débute dans l'écriture, j'envie votre maîtrise et j'aurais aimé que de mon écrit se détache une sensibilité que je sens très proche de la vôtre... Mais j'y travaille!
J'espère avoir le plaisir de vous relire.
Recanatese

   jensairien   
24/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très classe. La nuit, vaste papier buvard, ça ne s'invente pas!


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