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Poésie en prose
Lunar-K : Dans la gueule du loup [concours]
 Publié le 21/03/14  -  10 commentaires  -  1722 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

Coup d’œil au jardin secret.


Dans la gueule du loup [concours]



Ce texte est une participation au concours n°17 : On connait la chanson ! (informations sur ce concours).





Il y a un grand jardin d’automne qui s’étend à n’en plus finir. Il y a des rosiers. Il y a des églantiers. Il y a un large bassin d’eau et tout autour une promenade. Il y a une aube, timide encore. Il n’y a franchement pas grand-chose à voir. Un peu en retrait, imperturbable sur sa chaise en bois, il y a un homme, un homme recueilli qui contemple un nénuphar. Le bassin en effet se trouve presque entièrement recouvert de cette curieuse flore.

Je me décide à lui poser l’unique question qui explique ma présence ; je ne voudrais pas l’embarrasser.

— Monsieur nous accompagnera-t-il lors des processions funéraires ?

Il s’agite brièvement avant de me répondre et, à son regard seul qui ne cille pas, j’entrevois soudain toute la symbolique des nymphéacées. Cela ne dure qu’un instant. Alors, avec cette résignation docile qui les confond tous, il marmonne :

— Vous ne devriez vraiment pas me poser de questions aussi idiotes. Vous savez parfaitement bien que je ne suis qu’un domestique.

Soit, l’homme contemple le nénuphar. Dessous, il y un grand jardin d’automne qui s’étend à n’en plus finir. Il y a des rosiers. Il y a des églantiers. Il y a un large bassin d’eau et tout autour une promenade. L’aube insiste. Et ça n’est franchement pas beau à voir.

Me voici fait comme un rat.



Courte incursion prosaïque dans l'inquiétant jardin du « Monsieur » de Thomas Fersen.


 
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   Anonyme   
21/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je n'ai pas du tout reconnu la chanson mais c'est pas grave, quelque chose m'interpelle dans cet instantané étrange. Pour moi, le cœur du poème est ici :
"Je me décide à lui poser l’unique question (...) Alors, avec cette résignation docile qui les confond tous"
parce que ces phrases "exposent" la situation mais qu'à l'issue je n'y comprends toujours que pouic. Et ça me plaît, cette ambiance angoissante et en apparence totalement arbitraire !

J'ai en revanche un sérieux bémol sur l'accumulation des "Il y a". Je vois bien l'idée, et je trouve que c'est très bien de les disposer de part et d'autre de cette partie citée ci-dessus, puisque justement ils appuient sur l'effet de reflet, mais à mon sens c'est trop. Je pense que l'effet serait plus efficace en mode "subliminal", de sorte que le lecteur ressente cette impression mais sans qu'elle lui saute aux yeux comme cela a été le cas pour moi. Bien sûr, il s'agit d'une question de dosage, toute personnelle.

   Anonyme   
21/3/2014
Bonjour Lunar-K

Il y a un texte qui commence comme le poème anaphorique de Guillaume Apollinaire
Il y a un échange de phrases qui permet à l'auteur d'entrevoir la symbolique des nymphéacées mais qui laisse le lecteur dans l'espectative.
Il y a une conclusion qui reprend à peu près l'anaphore de l'introduction.
Il y a sans doute une chanson à deviner, mais je reste le bec dans l'eau. Du bassin aux nénuphars.

Merci Lunar-K, pour ce texte étrange

   Bidis   
21/3/2014
J’ai dû relire ce texte auquel dans un premier temps je n’ai rien compris. (Dans un second, je ne comprendrai pas mieux d'ailleurs...)
D’emblée, j’ai été consternée par le déferlement des « Il y a », expression que j’ai appris à combattre dès ma plus tendre enfance. Ce parti pris m’agresse, me prend de court, me désarçonne…
J’aime assez ce « à son regard seul qui ne cille pas, j’entrevois soudain toute la symbolique des nymphéacées » qui exprime bien le phénomène de vases communicants qui peut exister entre deux pensées.
- « Soit, l’homme contemple le nénuphar. » : pour moi un « soit » ne peut pas être suivi d’une virgule. Ou bien on dit « soi ceci, soit cela… »). Ou bien, on marque l’accord avec ce qui a été proposé et alors on met un point. (« Soit. L’homme contemple… »)
Puis de nouveau ce parti pris d’ « il y a » que décidément je n’arrive pas à avaler.
Le jardin sous les nénuphars me rappelle un peu Rimbaud qui disait voir « un salon au fond d’un lac. » (« Une saison en enfer »).
Je me sens incapable d'évaluer.

   Anonyme   
21/3/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Dès la 1ère phrase une chanson de Vanessa Paradis m'est venu en tête.
cela ressemble plus à une mini nouvelle qu'à une poésie en prose. c'est l'histoire d'un homme très âgé, atteint de démence. enfin c'est mon interprétation.

ce texte me donne un sentiment d'inachevé. et il manque la mélodie, je visualise le décor mais je n'ai pas été transporté. il manque l'émotion, la force évocatrice qui percute. et pour moi la lourdeur des passages du texte en est la cause: les nombreux "Il y a" font perdre de la puissance visuelle, c'est un descriptif sans âme.

ainsi que cette phrase que je trouve lourde aussi à la prononciation:

"à son regard seul qui ne cille pas"

à la lecture de ton poème je suis restée en dehors.

   Anonyme   
21/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Étrange texte qui me plait vraiment.
Il y a comme un effet "miroir" que je trouve assez génial dans ce texte qui correspond au reflet du bassin d'eau.
Ce reflet qui tend plus ou moins à corrompre la réalité.
L'effet miroir de ce texte est selon moi accentué par le jeu question/réponse.
La question semble être posée par un domestique ("Monsieur" le laisse penser) à laquelle répond un peu plus tard la personne interrogée qui se dit domestique.
On peut imaginer que le narrateur interroge finalement sa propre personne.
Bref, rien que pour l'atmosphère assez Lynchéen, je ne peux qu'aimer ce texte.
En revenant au concours, j'ignore totalement de quelle chanson il peut s'agir et j'avoue avoir hâte de le savoir.

   Anonyme   
4/4/2014
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai apprécié le choix de l'auteur d'utiliser ce "il y a" que l'on nous interdisait dans les rédactions que nous devions faire à l'école primaire.

Je serais personnellement allé plus souvent à la ligne...

"processions funéraires" au pluriel ? Il ne s'agit pas d'un seul enterrement donc crime... Mais non, l'allusion à Thomas Fersen et "Monsieur" suffit...

Pourquoi "fait comme un rat" ?

   framato   
29/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je connaissais la chanson (suis fan de Fersen) et j'ai mis un peu de temps à la reconnaître (le temps d'un nénuphar, en fait)...

J'ai vraiment aimé les nymphéacées qui inversent les personnages (l'assassin et son majordome), et cet élément est, selon moi ce qui "approprie" le texte de Fersen à Lunar-k, une originalité qui permet de renverser le sens de l'original (enfin, si je peux dire les choses comme ça).


Une autre chose que j'ai vraiment aimé est une prise de risque de stylistique : Soit, l'homme contemple le nénuphar. En première lecture, on peut se dire qu'il manque un terme à ce soit : soit ceci, soit cela... mais non, le soit est ici à comprendre dans le sens de "ainsi soit-il" et je le trouve excellent.


La toute fin me semble bien décalée par rapport à la chanson, elle ouvre une autre perspective, le je étant cette fois l'un ou l'autre des protagonistes, voire les deux à la fois (selon le principe de la communication des vases spirituels).

Chouette réinterprétation d'une chouette chanson.

Ps : je me demande ce que tu aurais bien pu faire d'une chauve-souris et d'un parapluie ???

   Ninjavert   
31/3/2014
Un texte qui me laisse un peu perplexe, je dois bien l'avouer.

Les "il y a" ne m'ont pas dérangé, et donnent un rythme particulier au début et à la fin du texte. Après, comme Socque je trouve qu'il y en a probablement un peu trop à mon goût. Trois au début, trois à la fin auraient donné le même résultat mais avec plus de légèreté.

Le décor est bien planté, on visualise parfaitement la scène et, si incompréhension il y a, elle repose plus sur le fond que sur la forme. J'ai un peu de mal avec ces histoires où le peu qu'il y a à comprendre se révèle suffisamment abscons pour qu'on passe à côté. Le fait de ne pas connaître la chanson de Fersen à la première lecture n'a peut être pas aidé, mais je dois bien reconnaître que je suis resté assez hermétique à la situation.

Merci quand même !

   chVlu   
15/5/2014
je ne connaissais pas la chanson ...........désolé
ma première lecture a été envouté juste par le rythme de la balade, et la mise en abime finale qui m'a renvoyé en coda reprendre la balade aux rosiers repasser découvrir cet espace presque mystique.
N'ayant aucune parenté avec les rongeurs (même si mes ongles protestent), je me suis donc facilement extrait du cercle infernal tracé par l'auteur pour aller chercher la référence.
Ayant lu la chanson, je sais que monsieur, être néfaste mais être, est à potence et de le serviteur, ombre de monsieur se reflétant, à polemploi. Reflet de reflet de reflet .......
en un mot : encore !!!
chvlu
décoiffé
chapeau bas vraiment vraiment !!!

   Anonyme   
1/7/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Je suis allée écouter la chanson de Thomas Fersen "Monsieur", pour mieux me faire une idée, de votre écrit.

Je commence par ce qui ne m'a pas plu, ces "il y a" en trop grand nombre, sont un frein, à une lecture agréable. A mon avis c'est évité à tout prix, si vous voulez donné un plus de teneur à votre texte.

Je dirai que votre écrit, manque un peu de caractère, l'idée est bien là, mais vous êtes trop en retrait dans son exploitation, je ne me suis pas sentie embarquée, et puis je pense que vous vous êtes un peu perdu.

La forme me paraît convenable, mais le fond serait à revoit, pour mieux donner l'effet voulu.


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