J'aime bien le titre, cela me rappelle celui d'un morceau d'Eric Dolphy. Concernant l'impact à la lecture, il dépend de mon humeur parce que je trouve que la matière baryonique est ici absorbée en partie par l'énergie noire. Et du coup l'obscurité prend le pas sur la lumière. Je vais poser sur la platine un vieux Heaven 17 pour exciter mes neurones, peut-être que cela va m'aider.

"Voici mon crâne ouvert ; regardez dans les creux
Qu'y a-t-il à tirer de toutes mes folies ?"

Voilà ce qui m'a donné envie de plus.

"Je suis là sous vos yeux, je ne reconnais rien."
Ce pourrait presque résumer mon impression de lecture.

bonjour M-arjolaine
" je cherche mes lunettes
- tu ne les as pas vues ?
- elles sont là dans ce tiroir !
- t'es sûr ?
- oui, pour la 4e fois, oui ! "
et une journée ordinaire pour qui ne sait plus, va son train comme toujours.
NB il y a peu, les mots que j'avais rassemblé dans mon gosier, ne voulaient pas sortir.
là, un million de neurones semblent débranchés dans ce pauvre crâne, ou plutôt un paquet de noeuds semble inextricable ; et dans ces tiroirs où tout est bien rangé, le héros ne trouve plus rien.
un texte concis dont le thème fait peur au vieux que je suis

J’aime bien ce poème qui reste assez laconique, car comment peut-on être bavard quand tout s'enfuit ? Les blancs entre les strophes jouent bien leur rôle de perte de mémoire. Le ton est drolatique, le locuteur (ou la locutrice) invite le lecteur à partager ces silences et ces oublis, à les démêler peut-être, sans garantie de cohérence.
La cocasserie de la structure, avec ses digressions (-dommage-), ses rejets (mon nez/Riant), se conjugue avec celle du sens, et permet d’éviter le mélo.
« mes folies », certes sans objet ni matière à quelque chose, sont joyeuses !