En scandant ce slam on se retrouve avec Ulysse au rythme des vagues qui commencent à gonfler, puis s'agitent avec violence et se déchaînent ... et puis s'apaisent.

Une oralité forte et captivante que j'ai eu plaisir à déclamer.

bonjour Magellum
Déjà, j'apprend une nouvelle créature mythologique, cette Charybde, que je pourrais voir dans le sillage de Jack Sparrow ce monstre des profondeurs.
Sur cette nef, que l'océan ballotte en tous sens, le temps est désormais compté pour ces marins, que Charybde a pris au piège, et bientôt se repaitra de chair fraîche.
D'entrée, le " grand silence sur la mer lisse " n'augure rien de bon, quand entre en scène le monstre aux " noirs desseins "
Et ça tangue, et ça hurle, et ça tombe à l'eau ; le bateau craque de toute part, et bientôt le " grand silence reprend sa place " le décor glace.
NB façon slam, ce récit " s'entend ", malgré l'absence de musique ( dommage ! ) et les dialogues vont pianissimo, qu'une voix de stentor put lancer et s'éteindre plus tard, lorsque la mer à nouveau, se fait d'huile.
Rose et Jack de Titanic, ne sont pas absents non plus de ma vision, surtout l'ultime scène...
la strophe " comme du sang bu par l'écume..." est mon passage préféré, mais bien des autres me plaisent, et font lever les poils...
pour chicaner un peu, dans ce concert d'assonances, je remarque au 7e quatrain
" blessent/nef " qui ne s'accordent pas
Un moment de lecture bien agréable !

Bonjour,
j'ai bien aimé cette montée en puissance puis le reflux qui s'ensuit. Les images me parlent, on a envie de lire votre texte à très haute voix. En revanche, il y a quelques hiatus et formules qui me font trébucher mais rien pour gâcher le plaisir de lecture !

Une scansion rythmée et une montée dramatique qui se résout dans le silence. Lame de fond ou slam de fond ?

J'aime ces vers courts qui me font passer d'une lame à l'autre, d'une vague à l'autre, sentant bien qu'elles sont rouleaux, qu'elles emportent au fond et là-haut tout redevient calme. C'est comme cet arbre qui tombe seul dans un bruit fracassant sans que personne ne l'entende jamais pourtant.

Bonjour Magellum,

"D'un grand silence,
Sur la mer lisse,
Les vagues se tissent
Et tout commence."

J'ai aimé toute la magie de l'art de la vague et vos mots choisis pour le dire.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

J'ai été très vite emporté par le flot de ce texte bien rythmé et empreint de beaucoup de musicalité.
L'ambiance y est, on s'y croirait !

Quelques strophes qui m'ont particulièrement plu :

Grand branle-bas
Sur le galion,
De l'horizon
Au pied du mat

Tout ne sera
Bientôt qu'enfer
Et sur la mer
Tout finira

(...)
À la surface
Plus une ride
C'est que Charybde
Est déjà lasse


Seul bémol de mon point de vue, et qui justifie l'appréciation "convenable" plutôt que "aboutie" pour l'écriture : la présence de quelques vers qui comptent un pied de trop et, de ce fait, cassent le rythme et la musicalité. Aisément corrigeable, je pense.

Exemples de vers qui "coincent" selon mon point de vue :

- Que l'on ne peut fuir (à moins de lire "que l'on n'peut fuir, mais alors il faudrait l'indiquer, je trouve)

- S'étouffe puis rien (à nouveau, on peut lire "s'étouff", mais cesuivi du p de puis, ce n'est pas très heureux)

- Un calme soudain (un calm' soudain, ça grince un peu si ça doit se chanter)

Il y a encore l'un ou l'autre petit pied superflu qui traîne çà ou là mais sans grande gêne pour la musicalité donc je ne les relève pas.