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Poésie contemporaine
Ascar : Élection volatile
 Publié le 03/10/25  -  13 commentaires  -  1486 caractères  -  172 lectures    Autres textes du même auteur

Vous prendrez bien une petite fable d'actualité ?


Élection volatile



Dans un petit hameau, à la cime du bois,
Se tenaient rassemblés les moineaux du village
Aux fins d'élire un tiers ni voleur, ni volage,
Capable de régir sans les mettre aux abois.

Chacun s'égosillait, l'ambiance était tendue.
L'ombre des corvidés planait sur les maisons.
Quand l'édile sortant fit appel aux raisons,
Sa voix ferme et posée, de tous, fut entendue.

– C'était un beau parleur qui briguait le mandat,
Brillant pour instaurer un climat de confiance
Tant, de la politique, il maîtrisait la science,
Conciliant chèvre et loup sans le moindre soldat. –

Les cœurs furent priés de battre en altruiste
Pariant que l'arrivée des freux et des choucas
Ferait fuir, des jardins, la menace des chats.
Dès lors, resoufflerait un vent plus optimiste.

Agacé du débat, portant un drapeau blanc,
Un imposant matou s'invita dans les branches.
Il prévint, minaudant, que don des coudées franches
À des pilleurs de grains leur serait accablant.

Son ronron apaisant rappelant les berceuses
Brossa un noir portrait des vils envahisseurs
Qui fit baisser la garde à tous ses détracteurs
Jusqu'à faire oublier ses pattes dangereuses.

Pourtant non-candidat, le félin fut élu !
Et, griffes ressorties pour fêter sa victoire,
Il écorcha la peau de tous ceux qui, pour croire,
Ont besoin d'avoir peur de perdre leur salut…


 
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   BlaseSaintLuc   
17/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Voilà une fable fort bien écrite, qui vaut ce qu'elle vaut, prémonition écrite.
Les chats , les chiens, les poules et les voleurs, tout est bon pour faire beurre dans c'est temps de faillite !
Ici, il y a bien quelques morceaux qui m'échappent du slip, mais c'est plus agréable à lire, que les fatigues à entendre à longueur de JT .

Le fond, la forme, la poétique, à voter !

   Lebarde   
23/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Toute allusion à des situations politiques qui font l'actualité, serait bien évidemment fortuite et involontaire.

Et pourtant dans cette "Election volatile" on reconnait tout un peuple de moineaux, toujours bruyants et prêts à se chamailler mais quand même désireux d'élire un "tiers" "Capable de régir sans les mettre aux abois." ( un point positif je trouve)
Un "édile sortant ", "beau parleur" maitre en politique, maniant l'art du discours pour faire "appel aux raisons", et de Sa voix ferme et posée" rallier les suffrages.
Les opposants des bords les plus extrêmes, dont les ombres macabres planent sur la communauté,
Les envahisseurs de tous poils, les "freux les choucas", "pilleurs de grains",

Et puis celui, "Agacé du débat, portant un drapeau blanc," qui bien que "non candidat" ayant su
"Brosser un noir portrait des vils envahisseurs
Qui fit baisser la garde à tous ses détracteurs
Jusqu'à faire oublier ses pattes dangereuses."

Finalement se fait élire mais probablement pas pour le meilleur ....

Chacun trouvera son compte et ses personnages dans cette fable d'actualité, joliment écrite avec suffisamment de tact dans les piques et allusions pour ne vexer personne. Enfin je l'espère.
Bravo.

J'aime bien l'art et la manière de ce plaisant poème/fable, il ne fallait pas grand chose pour en faire une poésie classique réussie.

En EL

   Donaldo75   
25/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Voici une fable bien cruelle mais ô combien d’actualité. La forme est savoureuse, ainsi que la narration, la personnification par animaux interposés.

« Dans un petit hameau, à la cime du bois,
Se tenaient rassemblés les moineaux du village
Aux fins d'élire un tiers ni voleur, ni volage,
Capable de régir sans les mettre aux abois. »

Il y a du Jean-Jacques Rousseau dans ce que je me souviens du « discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes dans ce texte », dès le premier quatrain.

« Agacé du débat, portant un drapeau blanc,
Un imposant matou s'invita dans les branches.
Il prévint, minaudant, que don des coudées franches
A des pilleurs de grains leurs serait accablant. »

C’est tout le politique dans sa version cynique, à partir du mensonge habillé des oripeaux de l’évidence qui résonne dans ce quatrain. Le suivant en remet une couche.

« Pourtant non candidat, le félin fut élu !
Et, griffes ressorties pour fêter sa victoire,
Il écorcha la peau de tous ceux qui, pour croire,
Ont besoin d'avoir peur de perdre leur salut... »

Et la fin prévisible pour qui se souvient bien des odes populistes du défunt vingtième siècle reprend du service dans ce quatrain final.

Triste fin.
Cruelle.
Sombre.
En espérant qu’elle ne soit pas prophétique dans l’hexagone.

Bravo !

   Ornicar   
25/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Amusant ! Quoique... Et si c'était prémonitoire ?
Les codes et le ton de la fable sont respectés. L'exergue est du même tonneau, qui aiguise la curiosité et met en appétit l'esprit du lecteur. Le rythme est alerte, vif, et l'ensemble plaisant à lire. J'ai trouvé excellent le titre ("volatile") jouant sur l'ambigüité nom/adjectif, comme si cette élection, au royaume des animaux, avait une odeur d'essence prête à s'enflammer.
C'est habilement fait car, après plusieurs lectures, le texte me semble être suffisamment souple pour autoriser toutes sortes de projections en fonction de sa sensibilité politique et/ou personnelle. Pour ma part, je n'ai aucune difficulté à voir qui se cache derrière la figure de ce Raminagrobis qui fait patte de velours le temps de gagner, démocratiquement, une élection. Un biais de confirmation ? Un tropisme ?

J'émets juste une infime réserve, sans gravité, pour ces deux vers de la strophe 5 dont la formulation me semble un peu alambiquée, gênant ma compréhension immédiate : "Il prévint, minaudant, que don des coudées franches / A des pilleurs de grains leurs serait accablant". J'imagine, peut-être à tord, que leur rédaction a posé un sérieux problème à l'auteur qui aura retenu cette version, faute de mieux. Quoiqu'il en soit, je remercie l'auteur pour ce moment récréatif au delà de la pertinence du récit.
En espérant qu'il ne soit pas l'oiseau de mauvais augure.

   Provencao   
3/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Ascar,

J'ai beaucoup aimé cette inclinaison " animalière " presque effrontée, envolée de " l'élection volatile" de ces fourberies affublées de nippes grossières que vous nous offrez.
Belle définition de votre fable qui pourrait être celle qui l’envisage à la fois comme une comédie anodine et comme une empreinte de l'obscur, une façon légère qu’aurait l'obscur de nous parvenir, comme si la sublime agilité était de porter ce smoking d'hallucination.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
3/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Ascar
" Avis à la population...
Les élections approchent, alors proposez vos arguments, et que le meilleur gagne ! "
Beaux parleurs et persifleurs s'avancent, comme au perchoir de l'Assemble Nationale, et cet illustre inconnu
semble avoir bonne presse, et son discours est des plus intéressant.
On verra bien...
NB ah, les moineaux du village qui pépient, sur tout et sur tous ; ont leur avis ( le bon ) y'a qu'à, y faudrait que...
un récit politique amusant, avec ses ténors, ses sans-grade, ses malins, on y est !
mais comme souvent, on sait que plus tard, l'on songera
" si j'aurais su, j'aurais pas venu ! "
Sur la forme Contemporaine, je suppose que ce fut sous celle-ci, que l'auteur la proposa car je ne vois de faute majeure, si ce n'est que Hiatus ( hameau/à la cime + brossa/un )


" on peut s'allier avec eux, ça nous fera gagner, et puis nous leur donnerons des os à ronger... "
j'aime bien l'architecture du poème, car il donne la parole aux animaux ( ce que je faisais ici depuis longtemps )
l'avant dernière strophe est ma préférée.

   Robot   
3/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Intéressante fable poético-politique qui vient rappeler qu'il est nécessaire de réfléchir avant de se courber devant les discours des beaux parleurs.

   Boutet   
3/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
L'incipit nous invite à lire une fable on ne peut plus d'actualité, habilement mise en scène par des animaux sans doute pour ne pas frustrer tel ou tel politique avide de pouvoir, professionnel du mensonge et de la manipulation. Mais il se reconnaîtra bien Une lecture très plaisante

   Myndie   
3/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Ascar,

un prédateur même pas candidat qui se fait élire ! Fallait y penser !
Franchement, en dehors de tout ce qui a déjà été relevé sur le caractère très en phase avec l'actualité du poème, j'aime beaucoup le ton et l'originalité du traitement. On sait depuis belle lurette que la fable est le meilleur moyen en poésie d'écrire une satire et celle-ci, c'est bien vu, met particulièrement à mal les travers de la politique actuelle.
Je la trouve habilement conçue car l'alexandrin donne sa gravité au thème, en même temps qu'il appuie et sert la satire.
Sur la forme, je trouve que les sonorités en « d » (v.19) alourdissent le ton jusque là alerte de la saynette. Mais peut-être est-ce voulu pour souligner la pesanteur du discours ?
Ici :
«  Ferait fuir, des jardins, la menace des chats », j'ai trouvé les virgules superflues; elles cassent le rythme.
Enfin, je ne suis pas fan des formulations en « re » aux vers 16 et 26 : « resoufflerait » « ressorties » peu élégantes, qui me donnent l'impression d'être là pour le respect du nombre de pieds.

Mais, cela étant, je trouve votre poème très réussi.
Election volatile ou les envoûtements d'un opportuniste : bravo !

   A2L9   
3/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
La peur fait acheter, la peur fait voter, des assurances contre le réchauffement climatique, aux extrêmes contre l'envahissement et le pouvoir d'achat, le pouvoir du chat (tiens ça me rappelle une pub).
j'ai aimé cette fable qui pourrait s'appliquer à toutes les époques, décidemment rien ne change vraiment.
N'oublions pas d'aller voter...

   Lapsus   
4/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le fond et la forme de ce texte sont enjoués et la chute est cruelle. On sent que l'auteur a pris plaisir à l'écrire et ce plaisir se transmet aisément aux lecteurs.
Une fable réussie ne s'achève bien qu'avec l'amoral. Ici on est servi. Volatiles et chats sont félins pour l'autre.

   Bodelere   
9/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Belle fable bien écrite et très agréable à lire avec bien sûr une bonne morale à la fin comme il se doit

   RaMor   
9/10/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Le texte martèle sa morale : c’est super explicite, du coup ça sonne un peu scolaire et on n’a pas vraiment de zone de doute. Le “twist” du chat élu, on le voit venir dès son entrée, donc la tension retombe vite. Le ton oscille entre conte poétique et discours de mairie : tu passes de “moineaux, freux, choucas” à des formules de tribune (“l’heure a sonné”, “concilier chèvre et loup”, “don de coudées franches”), ça heurte. La prosodie est irrégulière : des vers longs, d’autres très courts, des enjambements mécaniques — ça hache le souffle. Quelques images et expressions sentent le prêt-à-porter (“climat de confiance”, “pilleurs de grains”, “ronron apaisant”) et alourdissent l’ironie. Enfin, le narrateur explique beaucoup ce que les scènes montrent déjà, ce qui écrase un peu la fable.


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