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Poésie contemporaine
Magellum : Opium
 Publié le 07/08/25  -  7 commentaires  -  714 caractères  -  85 lectures    Autres textes du même auteur

Une horsaine signifie une inconnue, une étrangère.


Opium



Un soir de pleine lune
Sur la berge glacée,
Je buvais une brune
Et fumais l'opiacé,

Quand surgit de la Seine
Comme venue des abîmes
Le fantôme d'une horsaine
À la grâce sublime.

Elle restait suspendue
Entre la lune et l'eau
Comme dans les prétendus
Chants Sacrés matelots.

Mettant genou à terre
Je déclarais ma flamme
À la destinataire
Vision plus ange que femme.

Je voulus la rejoindre
Et je me suis noyé,
Je n'irai pas me plaindre
Ou même m’apitoyer.

Trop belle pour moi, je pense,
Trop belle pour exister,
Prenez garde aux substances
Qui peuvent vous dévaster.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
22/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
contemporain
un soir, sur un quai de Seine je sirotais une bière, et fumais l'opiacé...quand m'apparut au-dessus de l'eau, une créature sublime, m'en approchai, tombai à l'eau me noyai...
c'était trop beau, elle était trop jolie, si jolie que je n'aurais su l'aimer...
NB ah, les paradis artificiels que des volutes peuvent faire imaginer ; y croire et marcher dans la combine, au point d'en perdre la vie...
l'histoire est bien amenée, mais conquérir une âme sans faire la cour à son corps ?
personnellement, j'eus à consommer de l'opium... pour oublier la torture du " mal de pierre ", encore et encore ( palfium ) et Maman aussi avec sa pompe à morphine ( jusqu'à 10 ampoules de par jour ) Fentanil and co...
j'en veux à qui se shoote, rien que pour planer.
j'aime pourtant bien l'architecture de votre poème, et son ultime strophe
papipoète

   Lebarde   
23/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un rêve « de pleine lune », aidé par la brune et les opiacés qui est bien loin de la réalité.
La belle inconnue du bord de Seine, plus « ange que femme » est bien « trop belle pour exister « .
Se méfier donc des « substances « qui, de l’expérience du narrateur au moins « peuvent vous dévaster ».

C’est court et sans prétention, mais c’est percutant et le ton léger et plaisant, plutôt enjoué, ne manque pas de poésie.
On peut se laisser séduire.
Une faute d’orthographe sera corrigée bien sûr.

En EL

Lebarde

   Vincent   
7/8/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Magelum

Le grand sec à lunettes (Retailleau) ne va pas être très content

Une de ses oies qui fait de la pub pour ces substances interdites par l'évêché

C'est bien déguisé, mais enfin, la preuve en en prenant on fantasme sur une grâce sublime, etc etc etc ...

J'ai adoré votre écriture très contemporaine

   Boutet   
7/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
C'est peut-être ce qui attire tant les consommateurs de produits illicites : une autre vision de son environnement ? Mais est-ce que les "trips" se passent toujours ainsi, je ne sais pas, n'ayant jamais essayé. Mais de grandes oeuvres furent réalisées grâce à ses substances, dans tous les domaines, musical, poétique et autres.
Un joli poème qui exprime bien ce " pourquoi du comment de la chose".

   Volontaire   
7/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

J'aime bien quand les Oniriens-nes apportent les mystères de la mythologie dans nos tortueuses métropoles (quoique que j'imagine un quai mais c'est peut-être quelques touffes d'herbe normande qui accueillent le séant du fumant poète). Merci de me faire découvrir le mot horsaine par ailleurs.

En vrac: le fantasme d'une femme trop belle noie le poète (comme les fans du groupe démoniaque dans le film Kpop demon hunters, l'idée que des gens très différents partagent les mêmes affects teintés d'un romantisme dont on ne sortira donc jamais me frappe). Une interrogation : d'où nous parle le poète ? D'un au-delà surplombant ? De sa carcasse fantomatique qui erre le long du fleuve ? Cette âme perdue connaît-elle d'autres aventures ? Je lirai volontiers les chants du damné de la Seine :)

Une suggestion : peut-être mettre le genou à flot plutôt qu'à terre, ce serait bien poétique, le drame de la noyade arrivant immédiatement. Bien sûr, les contraintes poétiques (que je vous admire de respecter, ce dont je suis strictement incapable) vous l'interdise. Mais peut-être que l'entorse se justifierait ici, le poète perdant pied à tous les niveaux.

Merci de ce partage :)

Bonne fin de journée,

*par acquis de conscience, j'ai vérifié la définition d'une berge, et cela ne peut pas être un quai. Flûte de zut, mes habitudes ont trahi mon attention imaginative.

   Laurent-Paul   
7/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
un poème simple, bien construit, où le travail ne se sent pas : c'est tout ce que j'aime.
Les phrases courtes, sans ornement superflu, sans construction tarabiscotée, permettent à l'émotion de naître et de s'épanouir.
La dernière strophe aux airs de morale de fable me plaît moins en revanche : le lecteur averti se la formule en lui même et le drogué compulsif n'en a que que faire...
Une révision contemporaine de la sirène, en eau douce, qui me plaît beaucoup.

   Damy   
8/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Horsaine ou hors scène ?
Point trop ne faut abuser, mais l’hallucination solitaire est seine parfois. En tout cas l’humour sauve d’une noyade dans le surnaturel ou le tragique.
J’aime bien la musicalité presque toujours octosyllabique.


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