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Poésie contemporaine
Marc-Antoine : Les violons d'Aspicientis
 Publié le 18/12/18  -  6 commentaires  -  1313 caractères  -  114 lectures    Autres textes du même auteur

Balade en Provence.


Les violons d'Aspicientis



Chante !
Le temps se bénira, et se mettra au foin.
Oh ! tu sauras comment les champs se déshabillent !
Tu verras les corneilles tournoyer au loin,
La bécasse prendre ses airs de jeune fille.

Le vent d’en bas viendra coiffer les tamaris ;
Le paysan fera grincer la martellière.
Des insectes pointus pinceront l’anthémis
Et des relents d’affût viendront de la rizière.

Les coquelicots dans leur robe de soirée
Brandiront des violons aux hanches libertines.
Les ormes silencieux chériront leur aubier
Sur la rocaille chaude aux pastels santoline.

Viens !
Arrivés à l’étang nous déploierons des saules.
Les têtards effrayés nous peindront des virgules.
Les pieds dans le vasard, nous nous rirons d’Éole,
Et l’aigrette, amusée, se coiffera de tulle.


Regarde le ballet de ces trois demoiselles
Agaçant les roseaux d’arabesques nerveuses.
Là ! C’est bien un crapaud en mode sentinelle ?
Tiens, voilà le pinson qui fait sa cafardeuse !

[…]

Chut…
Le soir déploie sa cape, la nature s’endort.
La rainette coasse, le nénuphar se ferme.
Les fleurs de lotus prient contre les mauvais sorts,
Et l’herbier nous pardonne du tréfonds de son germe.


 
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   Anje   
22/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Contemporain.
Aspicientis... Qui es-tu ?
Beaucoup de choses à voir dans ces quatrains. Et la balade m'a parue un peu rapide pour me laisser le temps de tout embrasser. J'aime bien quand les champs se déshabillent ou les tétards effrayés peignant des virgules -moins le mode sentinelle du crapaud- mais je rentre avec la sensation de n'avoir pas eu le loisir de tout admirer. Un peu déçu peut-être aussi car le titre m'avait fait espérer mieux.

   lucilius   
30/11/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Je reconnais volontiers une écriture fluide, aérée, plaisante, mais je n'y retrouve pas la Provence de Jean Gionot ou de Marcel Pagnol ou d'autre encore et cette ballade dévie trop des garrigues, des micocouliers, des stridulations des cigales, des bouées de lavande, des amandiers sauvages, des chants pastoraux, de l'écho cristallin des cours d'eau, des santons etc... Je ne vois pas en quoi les corneilles, bécasses, coquelicots, ormes, crapauds, reinettes, nénuphars, fleurs de lotus sont spécifiques à la Provence.
Pour info j'ai passé une grande partie de mon enfance à Arles, Fontvieille (moulin d'Alphonse Daudet), aux Baux de Provence, à Montmajour etc...

   Corto   
18/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Aspicientis" signifiant "apercevoir" ou "regarder", on comprend mieux le déroulé de ce poème.
Il s'agit d'une contemplation d'un paysage qu'il ne faut surtout pas déranger.
Le personnage immergé dans cette nature décrit avec d'assez belles images ce qu'il voit, imagine un peu, invite aussi: "Tu verras les corneilles tournoyer au loin, La bécasse prendre ses airs de jeune fille."
Même si les acteurs ne sont pas spécifiques à une région précise (coquelicots, ormes, têtards, tamaris, aigrettes...) on peut volontiers s'immerger dans un paysage que chacun porte en soi.
Le point faible bien sûr est le manque d'action, mais puisqu'on nous dit qu'il s'agit d'une contemplation, tout est pardonné...
Belle trouvaille que ce rythme avec "Chante...Viens!...Chut".

   papipoete   
18/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Marc-Antoine
<< viens, regarde, et écoute ! >> il émane de ces vers beaucoup de douceur, et la délicatesse de votre plume sied à ravir à ce tableau champêtre coloré et chantant !
je relève des lignes remarquables telle " les têtards effrayés nous peindront des virgules " et la dernière strophe délicieuse !
Ce poème put s'accompagner de l'air de la chanson de Björk " It's Oh So Quiet " avec son " chuttttt ! "
J'apprends plein de nouveaux mots ( martellière, anthémis et le titre ! )
je ne sais sous quelle forme fut proposé votre poème, mais les 2 premières strophes m'apparaissent sous des atours néo-classique .

   Anonyme   
18/12/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Difficile de dépeindre la Provence en quelques vers ; mais cette balade, avec ses belles images, nous incite à " apercevoir " et admirer des endroits qui la caractérisent.
Je cite certaines parmi celles qui m'ont plu.

"Oh ! tu sauras comment les champs se déshabillent ! " original
" Le vent d’en bas viendra coiffer les tamaris "
" Les têtards effrayés nous peindront des virgules."
" Et l’aigrette, amusée, se coiffera de tulle."

Une lecture agréable.

   Marc-Antoine   
18/12/2018
Commentaire modéré

   Donaldo75   
18/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marc-Antoine,

J'ai beaucoup aimé ce poème qui, je trouve, possède un réel ton, se révèle rythmé et véhicule des images parfois cocasses mais poétiques.

Bravo !

Don


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