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Poésie libre
Meaban : Jérusalem
 Publié le 26/10/10  -  12 commentaires  -  848 caractères  -  216 lectures    Autres textes du même auteur

Une enfance ouvrière.


Jérusalem



Toiture de guingois, perchée sur la rivière à l’ombre d’un château
Une courette emplie d’ombres, et le chant du courant qui glisse sous les vannes

Une maison qui craque et qui nous berce un peu.

Les lames du parquet
Des billes erratiques filent sur l’encaustique

Une enfance ouvrière.

Au faîte de la rue escaladant le val, cherchant la ville haute où dorment les commerçants

Un calvaire, deux tilleuls
Une poterne à chicane.

Des murailles de schistes, étincelantes d’eau, étirent en hiver de longues stalactites

Brisées par les enfants

Ces soirs de noël revenant de la messe, la neige sur les toits, lampadaires en guirlandes

Et la voix d’une mère :

« On dirait Jérusalem ! »






 
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   framato   
16/10/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un style unique, très coulé dans le rythme, très imagé, qui sans avoir l'air d'y toucher nous livre un portrait social... une poésie libre dont l'expression me semble proche du classique, tant elle est fluide à lire.
Nostalgie des corons, nostalgie du Nord, une image qui parle (ben oui, il y a le dernier vers).
C'est fluide, c'est beau.
J'ai aimé ce climat... habilement rendu - même si je trouve l'ensemble un peu trop descriptif.

   Damy   
16/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
3 fois sacro-sainte, dans la Passion.
La description topique y amène en effet dans un style sobre, dépouillé, presque nu qui ne manque pas d'élégance pour cette condition sociale.
J'ai beaucoup apprécié

   bulle   
19/10/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une superbe atmosphère qui se dégage ici.
Mais bien plus que ça, cette "dérive" qui paraît nonchalante, prend toute sa force dans la finesse.

L'ensemble traîne une impression de vide, alors qu'il est empli de sensations, d'instantanés pris en flagrant délit sensoriel.

C'est aussi cela, l'art de transmettre.

Un moment très agréable pour moi.

   thea   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
belle atmosphère un brin mélancolique

on ressent le vide et pourtant les images sont là pour nous montrer le contraire..étrange mais beau cette dernière image..qui induit le rêve..

merci à vous

   RLatent   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C'est beau, et rafraichissant aussi, une poésie libre qui ne s'encombre pas des structures alambiquées et des mots ésotériques qui font, hélas trop souvent à mon goût, l'apanage de ce type de poème. C'est simple, c'est descriptif, une façon, peut-être, de nous rappeler que la poésie n'est pas que dans la profondeur, mais aussi, souvent et surtout, à la surface des choses, des événements les plus quotidiens, ceux-là que le poète-philosophe a trop tendance à oublier pour s'engouffrer dans les hauteurs et les profondeurs de sa pensée opaque... Merci beaucoup pour cette lecture.

   Anonyme   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'm beaucoup le choix des mots, voici une poésie libre comme je les apprécie.
L'ensemble est d'une clarté et d'une sincérité qui perce l'écran. On a un instantané qui se prolonge au delà du dit. Et n'est-ce pas l'essence même d'une oeuvre aboutie?
Je pourrais juste noter que le côté épuré l'est peut-être un peu trop, mais les mots sont tellement bien choisis qu'il se camoufle une sensation derrière une autre au fil de la lecture.
Un joli travail.

   brabant   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Meaban,

Le problème pour moi est que je ne vois pas dans ce texte très bien écrit, avec surtout le choc poétique de la fin : "On dirait Jérusalem !", ce qui fait de l'enfance évoquée une enfance "ouvrière", si ça n'est que vous le précisez :
"Une enfance ouvrière."
La "courette" ne me semble pas ici suffisamment caractéristique.
On n'est pas dans un paysage, un habitat de courée.
J'y vois plutôt une maison pittoresque, dans un environnement pittoresque, bien tenue, "encaustiquée".
Je n'aime pas trop les billes "erratiques", il y a une volonté à l'origine de leur course.
J'aime énormément en revanche ces "longues stalactites(sur des murailles de schistes, étincelantes...)/Brisées par les enfants" qui font dire à la mère les "soirs de Noël..." : "On dirait Jérusalem !"
Mais cela, à mon avis, toutes les mères, ouvrières ou non, émerveillées par ce spectacle (de crèche) qu'elles veulent faire partager à leurs enfants, le diraient.

   Anonyme   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Meaban ! Joli tableau d'enfance qui me ramène à la mienne, une autre enfance ouvrière..., l'ombre du château en moins ! Tu as su trouver les mots et le rythme qui font sourdre l'émotion... La chûte est aussi belle qu'inattendue...
Merci pour ce joli morceau de véritable poésie. Alex

   bulle   
26/10/2010
Des précisions Ici

   Anonyme   
29/10/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Après une première lecture mitigée au niveau du ressenti, j'ai pu lire dans le lien posté en forum que l'endroit dont il est question ici n'est autre que ma ville natale : Vitré.
Et là, forcément, le regard n'est plus le même.
Et bien qu'il s'agisse d'une époque sans doute plus ancienne (d'après les photos), les rues, le château, le val sont bien évidemment toujours présents.
Alors oui, du coup l'émotion est devenue plus "palpable".

J'avais toutefois bien aimé la chute de ce poème à la première lecture mais cette fois, elle prend encore plus d'ampleur dans mon ressenti.

   Raoul   
5/11/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème à apprivoiser…
Par juxtaposition se dessinent les lieux, le temps, les souvenirs… Beaucoup de retenue.
La progression jusqu'à la saison, le froid, puis Noël pour évoquer l'ambiance croyante est vraiment bien faite. Pas appuyée, il s'en dégage une vraie tendresse particulière.
J'aime beaucoup ce poème un peu bourru qui parle de l'enfance et met en pratique le précepte d'Élias Canetti "N'explique rien. Montre-le. Dis-le. Disparais.".
Merci pour ce très beau texte.

   PierreLune   
30/12/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Meaban belle poésie mais je reste un peu sur ma faim. Deux détails seulement pour la maison:Une maison qui craque et qui nous berce un peu- Des billes erratiques filent sur l'encaustique. Le style est comment dire... Télegraphié...
Sinon agréable lecture, très accessible à tous.


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