Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Meaban : Métropolitain
 Publié le 08/05/11  -  9 commentaires  -  1342 caractères  -  153 lectures    Autres textes du même auteur

Un soir dans Paris.


Métropolitain



Charonne

Cette folle qui va, sandalettes de plage, un petit sac au dos
Un regard éclairé au bleu de la misère : « Tu peux m’aider ? Tu peux me donner quelque chose ? »

Père Lachaise

Un flot de cénotaphes, immeubles pour amers
Le jardin des regrets, rectilignes allées, désinences affectives, obélisques entendus

Il y eut autrefois des collines assoupies, veillant sur les limons de plaines paresseuses
Elles portaient sur le flanc de ruisselants vignobles, ensoleillés d’automnes

Le pas d’un solitaire arpentant les venelles aux marches de tuffeau, arrondies sous la peine
Un cœur qui s’éraille, un vieux tombeau de fer.

De noirs appariteurs referment le domaine aux rêves des gisants
Sonnaillant de concert à l’orangé du soir

Contrée de l’ecclésiaste, pays des vanités
Silencieux étendards assiégés de rumeurs aux murailles d’une ville.

Nation

L’arrondi des pavés, les marronniers d’avril
Un soleil de printemps et l’aube sur Vincennes, elles passent devant moi sur leurs jambes oblongues

Toute la beauté des femmes, leur immense visage
Amours itératives, étincelles avenantes
Linceuls éclatants sous le tau du bonheur

Un chemin d’invariances aux multiples sentiers.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Raoul   
8/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Après plusieurs lectures, je suis toujours partagé…
Difficile pour moi de faire la part des choses : J'aime le thème, le choix des stations et de l'approche, la focale -aux sous-entendus politico-historico-sociaux…-, je savoure le "roulant" à la fois rocailleux et rond de la langue, son élégance soutenue, cultivée, le style et pourtant, je reste un peu sur ma faim…
Chipotons : pour moi, l'aisance de l'écriture empêche l'auteur de faire des choix et coupes dans certains passages (mais bon, je suis adepte du concis/ramassé aussi…) qui du coup m'apparaissent un peu plus "faciles". Par exemple dans le passage du Père Lachaise, pour moi c'est un tout petit peu trop dans le plaisir de la description.
Idem pour la Nation avec le retour des "Linceuls" qui font lien avec les strophes de la destination précédente certes, mais là, je vois trop la "ficelle", et cette strophe aurait été à mes yeux tout aussi expressive sans ce vers qui en dit trop.
Mais bon, je tergiverse et pinaille, n'empêche que ça fait une bonne heure et demi que je soupèse, et tourne autour de ce poème et du com. ci dessus… Ça veut tout de même dire que ce texte ambitieux et complexe me plaît vachement beaucoup !
Alors, merci pour cette lecture.

   Anonyme   
27/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte qui m'a fait rêver et sourire... que demander de plus ?

Une mention pour
"Il y eut autrefois des collines assoupies, veillant sur les limons de plaines paresseuses" et
"Toute la beauté des femmes, leur immense visage"

   Pascal31   
1/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Deux bémols sur cette promenade parisienne :
Pourquoi cette ponctuation fluctuante ? Soit on décide de ne pas ponctuer, soit on ponctue partout. Ici, deux points se battent en duel en concluant deux phrases, sans aucune explication tangible sur le fait qu'elles sont les seules à s'achever par un point.
Ensuite, l'abus de mots soutenus étouffe l'imaginaire ("cénotaphe", "désinence", "tuffeau", "itératif", "tau", "invariance"...) : je n'arrive plus à ressentir l'ambiance, je cherche d'abord à comprendre ce que l'auteur a voulu dire !
Dommage, car le poème est jalonné de très belles images ("les collines assoupies (...) portaient sur le flanc de ruisselants vignobles, ensoleillés d'automnes") et que l'on se prend à regretter que la visite soit si brève...

   Marite   
8/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Il y eut autrefois des collines assoupies, veillant sur les limons de plaines paresseuses
Elles portaient sur le flanc de ruisselants vignobles, ensoleillés d’automnes "
Ce sont les vers que je préfère, les mots coulent ... un délice à l'oreille et à l'imagination. J'ai aimé cette promenade parisienne et ce détour au Père Lachaise :
" De noirs appariteurs referment le domaine aux rêves des gisants
Sonnaillant de concert à l’orangé du soir " Magnifique ! Aucune tristesse dans la description de ces lieux de souvenirs.
Les mots : "cénotaphes" et "désinences" ont arrêté ma lecture car j'ai dû chercher leur signification. Mais c'est très réussi je trouve.

   pieralun   
8/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une jolie ballade dans Paris.
J'aime les poèmes de Méaban lorsque les mot coulent dans une douceur, une mélancolie, une résignation quelquefois.
Ici, j'ai beaucoup aimé la partie description:

"Il y eut autrefois des collines assoupies, veillant sur les limons de plaines paresseuses
Elles portaient sur le flanc de ruisselants vignobles, ensoleillés d’automnes

Le pas d’un solitaire arpentant les venelles aux marches de tuffeau, arrondies sous la peine
Un cœur qui s’éraille, un vieux tombeau de fer."

et "L’arrondi des pavés, les marronniers d’avril
Un soleil de printemps et l’aube sur Vincennes, elles passent devant moi sur leurs jambes oblongues"

Le reste, pas tout mais la majorité me semble plus heurté que d'habitude, mois fluide; peut-être la juxtaposition de phrases sans verbe....peut-être.
J'ai également aimé la chute.

   Anonyme   
10/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Je salue la ligne "zazie dans le métro" de cet écrit.
Dommage que trop de formules empésées ainsi qu'une démonstration de vocabulaire (animal aérophagique) viennent casser le caractère enjoué, kaléidoscopique et frais de l'idée de ville à la sauce Queneau.

Manque d'invention dans un esprit d'invention. C'est un peu frustrant !
Peut mieux faire en dosant avec plus d'acuité et d'équilibre le fond et les formes.

   Lunar-K   
9/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce texte m'a paru moins figé que les autres poèmes que j'ai lu de vous. Plus personnel aussi, moins distant avec ces quelques réflexions qui s'attachent aux descriptions et cet élan de révolte :

"Contrée de l’ecclésiaste, pays des vanités
Silencieux étendards assiégés de rumeurs aux murailles d’une ville"

Cette déambulation n'est pas pour me déplaire, les images jaillissant de ce langage précis, ciselé, avec toujours cette touche de mélancolie un brin nostalgique. C'est étrange, à chaque fois que je vous lis, j'ai l'impression que ces images proviennent de vos souvenirs tant vous semblez porter sur elles un regard un peu désuet (ce qui a son charme, bien sur).

En tout cas, j'ai beaucoup aimé cette balade, particulièrement convaincante et réaliste.

   Charivari   
10/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Texte à l'image du titre : métropolitain, c'est à dire le choix d'un côté désuet, nostalgique, pour décrire un moyen de transport qui nous évoque au contraire la modernité, la vie frénétique, le tohu bohu... J'ai aimé cette évocation, mais j'ai un peu regretté tout de même, qu'il manque cette foule, cette sensation d'oppression, d'entassement, de stress qui pour moi est synonyme de métro.

Ici on a "Le pas d’un solitaire", "Silencieux"... de nombreux mots qui évoquent la tranquillité et invitent au recueillement... J'aurais aimé plus de contraste entre cet "autrefois" et cet "aujourd'hui", dans le rythme, dans le choix des mots...

Sinon, c'est un peu le même déroulé que votre texte "Résumé", et j'avoue qu'il y a des images qui m'ont beaucoup plues, mais ce côté carte postale jaunie ici m'a un peu déçue, je pense qu'on pouvait en tirer plus au niveau de la structure, sur ce sujet

   zenobi   
2/7/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je n'ai pas trouvé l'écriture assez forte pour me faire voyager. Rythmiquement, trop de passages heurtent l'oreille et les images, sauf exceptions, m'ont, elles aussi, laissé au bord du quai.


Oniris Copyright © 2007-2023