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Poésie libre
Meaban : Vieux tableaux
 Publié le 31/12/09  -  10 commentaires  -  1232 caractères  -  192 lectures    Autres textes du même auteur

Restent ces vieux tableaux qui peuplent nos musées
Ils s’éclairent seulement, en de fausses couleurs
Quand solitaire on vient, croire les fréquenter


Vieux tableaux



Vieux tableaux

Aller sur une route
Écrasée de silence
Sur le chant d’un grillon
Un coquelicot se berce…

L’odeur de l’asphalte
Et craquent les genêts !

Les nuages sont loin
Les hommes disparus
Je m’en vais seul au moins
M’imaginant sourire
Au seul chant de mes pas

Je me figure l’hiver sous la chape de pluie
Et les lamelles d’eau glissant sur les graviers

J’envisage l’automne, ces fins d’après-midi
Où les ombres s’allongent sous les sapins repus

Je décline ces printemps, la neige dans les fossés
La sève qui hésite, à s’en venir enfin

C’est un chemin d’histoires
Que je ne vécus point

J’y retourne pourtant, chaque fois, en rêvant
Aux jeunesses perdues, devenues faméliques
Qui me tendent des mains, que mon regard ignore

Je ne puis rien pour elles
Et elles m’assaillent encore
Ne savent-elles donc pas que sont devenues mortes
Ces poussières d’envie bues par de longs étés

Restent ces vieux tableaux qui peuplent nos musées
Ils s’éclairent seulement, en de fausses couleurs
Quand solitaire on vient, croire les fréquenter


 
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   Anonyme   
31/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Méaban

Je me suis baladé dans ton musée imaginaire, m'attardant à la contemplation de chaque tableau.
Tous me plaisent.

La magie opère et, sur tes mots, le lecteur se crée ses propres images.

Mais le plaisir n'est pas que visuel. Il s'agit là d'une authentique poésie qui régale l'oreille avant même d'éveiller l'esprit.

Merci pour ce joli cadeau de fin d'année.

   thea   
31/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
j'ai bien aimé me promené avec vous, belles images, rythme du promeneur qui prend le temps...
juste une petite remarque j'ai accrochée à la lecture sur ce vers:

"Ne savent-elles donc pas que sont devenues mortes"

je pense qu'il mériterait à être revu..

Bonne continuation
plaisir de vous lire

Théa

   Eric-Paul   
31/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
quelle est belle cette promenade que tu nous offres en cette fin d'année !!!

quelle belle poésie .

personnellement je ne l'ai pas trouvée tant "silencieuse" cette route d'été. peut être simplement écrasée de châleur à fondre le bitume...

Tu m'as surpris dans l'enchainement de tes saisons... pourquoi hiver automne et printemps et non pas... autome hiver printemps.
De m^me que la présence de neige dans les fossés de printemps me perd un peu...
L'automne et l'allongement de ses ombres me vont bien..; et pour moi s'il doit pleuvoir sur ta route ce serait plutot en cette saison.
L'hiver pourrait se parer de neige...
et le printemps les ruisseaux générés par la fonte des neiges venir faire chanter tes fossés ...

Maintenant et comme tu le dis toi m^me ce ne sont que fausses couleurs ...

   jaimme   
31/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le thème, tel que je l'ai compris, me plaît. Oui. Ces souvenirs fallacieux de temps non vécus, de jeunesses telle qu'elles auraient pu être, mais "faméliques", de temps qui passe. Seul sur la route des souvenirs, avec, en remontant le fil du temps, des saisons plus ou moins bien marquées, ces tableaux de la vie. Ages d'or dont on voudrait être dupe.
Une musicalité amère.
Allez, laissons derrière ces temps aigres, et avec le nouvel an, ne gardons que l'art composé en un seul tableau par Meaban.

Jaimme

   Anonyme   
31/12/2009
Je ne saurais noter et je vais expliquer pourquoi. Le poème ne souffre d'aucune maladresse, il est solidement construit, il est abouti et ne souffre donc pas la critique. En revanche, les tableaux dans les musées ne me font pas cet effet-là. Il y a ceux que je contemple, l'admiration nichée au creux du ventre et ceux, qui me laissent dans l'indifférence. Je n'envisage rien quand je regarde un tableau, même sublime, sinon que je le vénèrerais dans mon séjour. Pourtant je le sais, ils portent une histoire. Qui ne me parle pas.

Cette poésie est parfaite, merci Meaban de l'avoir partagée mais je ne sais pas l'évaluer. J'y reviendrai peut-être.

   Chene   
31/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Meaban

Un bien beau tableau poétique que ton poème, Meaban.
Tes vers créent ce lien entre la perception visuelle que je peux avoir entre tes mots et la perception sensorielle qu'initient ces tableaux des saisons que l'on croise d'exposition en exposition ou dans nos vieilles demeures chargées d'histoire(s)...

Tes strophes coulent tranquillement, leurs cours est simplement freiné à mon sens, à la troisième strophe par la répétition de "seul". Pourquoi ne pas dire :
" Je m'en vais solitaire
M'imaginant sourire
Au seul chant de mes pas" ?

Ce n'est qu'une proposition de ma part qui ne viendrait pas infléchir le rythme de tes demi-alexandrins ou alexandrins de forme néo-classique.

Enfin, peut-être y a-t-il un peu trop de "elles" à la dernière strophe.

Une agréable lecture, cordialement

Chene

   domi   
1/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je commence par la seule minuscule petite fausse note à mon avis "croire les fréquenter" ça racle un peu

mais le reste n'est que musique, on glisse sur les mots, c'est divin, magique même....

   ANIMAL   
1/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème magnifique, empreint de nostalgie et de beauté.

Sont-ce des rêves, sont-ce des souvenirs ? Qu'importe, je me suis laissée porter avec bonheur au long de ce chemin, au fil de ces saisons.

Je ne peux citer mon vers préféré, je les aime tous !

Merci pour ce chemin de vie en forme de balade bucolique.

   kamel   
3/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Meaban

Beau panorama en vers traduisant ainsi un effet magique de ces vieux tableaux.Ils parlent par ces mots chargés et pleins de sens.
"Aller sur une route", l'action de marcher provoque chez le lecteur une impression de "bouger".
Le poeme donne lui aussi le reflet de l'action pour nous permettre de suivre ces vieux tableaux significatifs.
contemplation des "vieux tableaux à travers des vers bien composés qui véhiculent une réalité ressentie.

Amicalement Kamel

   Kejdiel   
23/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Jolies sensations que l'on retrouve dans ce texte qui nous berce lentement et surement d'une image a une autre, sans forcement réaliser que nous sommes dans un musée.

L'idée des tableaux me semble excellente, comme ébloui pour ceux la en en oublie que c'est des tableaux, comme l'on oublie le musée quand l'on contemple les œuvres.

L'idée fait donc soigneusement voyager, et nous laisses pas le temps de nous égarer.
L'utilisation du « je » nous rapporte à l'auteur, être que l'on oublie lorsque l'on lis ce texte, est ce qui à la prétention de « relancer », de « redonner » un coup d'élan, de renvoyé une autre image pleine de sentiments.

Les sonorités sont douces et non répétitives ce qui se laisse encore plus le savourer.

« C'est un chemin d'histoire, que je ne vécus point »

Cordialement.
Kejdiel.


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