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Poésie néo-classique
Meleagre : Tableau parisien
 Publié le 18/07/11  -  22 commentaires  -  638 caractères  -  554 lectures    Autres textes du même auteur

"La rue assourdissante autour de moi hurlait."
Baudelaire


Tableau parisien



Le grand serpent de fer comme un démon hurlait.
Son sifflement sinistre emplissait les ténèbres.
Elle glaçait mon sang, cette plainte funèbre ;
Une sueur d'effroi sur mon front gourd perlait.

Ce fantôme d'airain se ruait à l'assaut
De l'obscurité laide à une allure folle ;
Tout désarticulé sous ses écailles molles,
Son corps mouvant craquait au moindre soubresaut.

Et lorsqu'il s'arrêta, des larves par centaines
Sortirent en grouillant du moindre de ses pores.
Ce grisâtre troupeau grondait, hurlait encore,
Et courait travailler tout le jour à la chaîne.


 
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   Marite   
11/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quelle vision ! Je me suis retrouvée dans les entrailles du métro parisien ! Il n'y manque que l'odeur et peut-être l'air suffocant et oppressant. Les images sont percutantes: " le serpent de fer - le sifflement sinistre - la plainte funèbre ... des larves par centaines sortirent en grouillant du moindre de ses pores. "
Le tableau est avantageusement servi avec une cadence qui ne faiblit pas.

   Charivari   
12/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tout d'abord, je trouve que la citation de Baudelaire est très bien choisie. Par contre, le titre, non.

La métaphore est efficace, même si elle n'est pas follement originale. Un peu morbide, avec l'évocation des larves, mais très forte.

Au niveau de la forme, elle est impeccable. Bien aimé les allitérations en "S" et "F" sur le premier quatrain.

   Mona79   
14/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très bon tableau du métro parisien aux heures de pointe. C'est une fresque à la Zola, un peu outrée pour être plus frappante : les écailles molles m'ont laissée un peu perplexe. Je le connais plutôt dur et mal rembourré, ce métro... Mais ce n'est qu'une image, ou bien ce sont les grappes humaines qui représentent ces écailles molles ? On peut tout supposer et j'ai apprécié cette lecture.

   Anonyme   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ah oui ! Beaucoup d'allure. J'ai apprécié cette vision intense, cette métamorphose sinistre d'un bête métro. Une expression nette, directe, qui sert très bien le propos je trouve.

   widjet   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Basée sur une métaphore classique mais efficace, voilà un texte clair, avec des mots simples mais évocateurs. Je pense qu'il y avait moyen de ne pas répéter le verbe "hurler", mais l'ensemble est plutôt de bonne facture.

Merci Meleagre

Widjet
(auteur larvé)

   Pascal31   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une représentation terrible du métro parisien (ou du RER, c'est du pareil au même !), assez violente même, puisque le protagoniste en est "glacé d'effroi". Des images fortes, percutantes, en particulier ces "larves par centaines" qui sortent en "grouillant du moindre de ses pores" : c'est à la fois bien trouvé et horriblement juste.
J'ai eu plus de mal avec le "front gourd" (bizarre d'avoir le front engourdi, non ?) et ces "écailles molles" que je n'ai pas su visualiser et trouver à quoi cela se rapportait...
Malgré ces détails, c'est un poème avec une grande intensité, quasi horrifique, que j'ai trouvé réussi autant sur le fond que dans la forme.

   Lunar-K   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème "agoraphobique" saisissant ! Une métaphore terrible et parfaitement maîtrisée.

J'aime beaucoup le premier quatrain avec la répétition des "s" qui nous donne à entendre le sifflement de ce serpent de fer. Par contre, je n'aime pas trop l'inversion du quatrième vers : "sur mon front gourd perlait". M'enfin, c'est le genre de concession qu'il faut faire pour la rime je suppose...

La deuxième strophe est un peu en-deçà, je trouve, mais la troisième est particulièrement visuelle, notamment avec ces larves qui grouillent par centaine, sortant des pores de ce serpent parisien.

Le titre me plaît assez bien. Non pas en lui-même, il est plutôt banal, mais par le décalage qu'il introduit avec le texte (ou bien c'est le texte qui introduit un décalage par rapport au titre... peu importe). Toujours est-il qu'en voyant ce titre je m'imaginais déjà un poème à la gloire de la capitale française, aux relents patriotiques, etc. Tout ce que j'aime donc... Mais non, on en est même loin avec ce tableau horrifiant, "phobique" disais-je et, effectivement, c'est le genre de vision qu'un angoissé social peut avoir en état de "crise".

Bref, un tableau comme j'aimerais en voir plus souvent !

   pieralun   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une vision d'horreur pour le métro parisien. Très original comme démarche.
La description est très évocatrice et le vocabulaire est excellent:
"démon" , " serpent de fer" , "fantôme d'airain", "écailles molles" (j'ai beaucoup aimé ce dernier).
Méléagre ne nous a pas habitué à ces poème courts, forts, où l'effet poétique ressort naturellement de la vision cauchemardesque qui est parfaitement retranscrite.
Je l'en félicite

   Anonyme   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Meleagre ! C'est une vision plutôt bien rendue des transports parisiens (en particulier) mais n'ayant jamais été moi-même atteint de "métrophobie" , je n'adhère que mollement à cette description. De surcroît, je ne sais pas très bien ce qu'est un front gourd et j'ai quelque difficulté à prononcer le début du vers qui suit :
De l'obscurité laide...
Tout ceci est bien entendu tout à fait personnel et n'enlève rien à la qualité de ce poème. Au plaisir de te lire...

   David   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Meleagre,

Ce "troupeau" de pommes "courait travailler tout le jour à la chaîne" sans doute pour construire de "grand(s) serpent(s) de fer" qui viendraient bouleverser leurs vergers... Ce que je veux dire, c'est qu'il y a une boucle entre le début et la fin, l'image du serpent est bien déployée, c'est aussi visuel pour un train, c'est celui de la Genèse, l'image du mauvais chemin et la boucle donc du "serpent qui se mord la queue".

Je trouve les deux vers de fins très bien tournés, le 3ème a une accentuation que je trouve un peu lourde avec son "elleu" suivi du "cetteu" et du "uneu", le ton baisse toujours au même endroit de l'hémistiche.

Pour "De l'obscurité laide", j'aimais pas trop au début cette inversion que je ne trouvais pas très parlante, mais ça collerait avec une régularité interne, avec une inversion qui n'est pas faite justement alors qu'elle viendrait naturellement par ailleurs, au vers 2, "Son sifflement sinistre", à la même place dans la strophe.

Le "hurlait encore" qui reprend le premier mot de la première rime est très bien aussi.

   Anonyme   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je suis une bille en poésie.
D'ailleurs, je ne commente pas les poèmes, sauf par accident.
Ce jour, un accident est survenu.

Vous me pardonnerez donc de n'apporter aucune appréciation technique pour laquelle je n'aurais aucune compétence. Vous vous consolerez peut-être si je je vous dis que j'adore votre poème, fond et forme.

J'ai un peu moins aimé le huitième vers, ainsi que le "du moindre" du dixième (qui fait d'ailleurs répétition avec celui du huitième), mais l'ensemble est un parfait ravissement.
C'est de l'anti-hermétique; on perçoit le sens de chaque phrase (oups !... vers... vous voyez bien que je n'ai pas l'habitude !) sans effort, surtout à la seconde lecture, après être passé par les deux derniers vers clôturant superbement ce texte qui me réconcilie avec ce qui trop souvent m'ennuie.

Dommage, le titre. J'aurais vu autre chose, je ne sais pas quoi, mais autre chose.

Bravo !

EDIT: Merci à Pierrot qui m'éclaire sur le choix du titre (ce qui ne change toutefois pas mon opinion à ce sujet, mais je le comprends à présent)
EDIT2 : Je suis peu enclin à lire des poèmes, c'est vrai, mais je suis par contre extrêmement sensible au rythme, à la musique, peu m'importe le nom qui les enrobe. De ce point de vue, votre texte frôle la perfection.

   Anonyme   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le titre est emprunté à Baudelaire et votre citation, que vous paraphrasez dans le premier vers, est bien choisie. (NB: je crois qu'il s'agit plutôt de la "rue" et non de la "foule")
Mais dés le second vers vous vous démarquez d'avec "A une passante"

J'aime beaucoup ce poème très descriptif ou les mots sont calibrés au millimètre.
Si l'on fait une impasse bienveillante sur les "doigts gourds" (?) sa sonorité est remarquable.
Ce n'est pas par hasard si votre poème a attiré l'attention de commentateurs peu enclins à lire de la poésie.
Tout en respectant les règles de la prosodie, votre écriture est aussi fluide que celle d'un texte en prose. Et vous êtes bien placé pour savoir que ce n'est pas aussi facile que d'aucuns le prétendent.
Bravo.

   Damy   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'avais le dernier vers caché et plus j'avançais en lecture plus je ressentais avec frayeur une évocation des convois vers Auschwitz. C'est dire que les mots, les expressions sont puissantes.

Le dernier vers laisse un doute: au fond de quel feu de cheminée d'usine s'agit-il ?

   Gerwal   
20/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est bref... efficace...

Comme un croisement improbable entre la plus 'souterraine' des mythologie et le plus 'souterrain' des quotidiens...

Le 'patronage' de Baudelaire n'est pas usurpé...

   Eponine   
23/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J´avoue ne point avoir saisi ce qu´était ce grand serpent de fer:
l´ambiance me fait penser á du Zola ( la bête humaine, pour être plus précis) mais si le fond m´a donné du fil á retordre, j´admire avec
sincérité la forme de votre poeme. L´on percoit un talent tres solide et beaucoup de délicatesse dans l´art de combiner les mots.

   Meleagre   
27/7/2011

   Anonyme   
28/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Moi j'ai appris au fil du temps à aimer le métro parisien, mais j'aime plein de trucs bizarres... mais j'ai trouvé que la sensation de grouillance répugnante était bien traitée.
Je suppose que l'auteur y a transposé son impression et je dois dire que c'est bien foutu, on a vraiment une impression d'assister à l'entrée en quai de la bête... Je pense après, pour l'avoir pratiqué que c'est bien plus impressionnant à NY où la saleté est sans égale...

Quelques vers me plaisent moins (vers 3 strophe 1 : trop évidente dans la rime et j'aime pas trop le moindre de ses pores...)

Sinon l'ensemble est harmonieux et le clin d'oeil à Baudelaire sympa.

Ah, pour le titre. Tant que j'y suis... je pense comprendre que l'auteur a voulu induire l'image du métro de manière certaine, à la lecture, je trouve ça dommage je trouve que ça gâche l'effet, la dernière strophe étant tellement parlante que ça devrait pouvoir se passer... enfin, c'est mon avis et je le partage :))

   Fanch   
15/9/2011
 a aimé ce texte 
Bien
C'est curieux, je n'aime pas trop la forme (avec ces verbes à la fin, par exemple) et vers par vers je trouve cela plutôt lourd

mais pris globalement, cette forme est cohérente et donne une originalité à un thème et des images qui resteraient banaux s'ils étaient traités d'une autre façon

(par exemple, thème de la foule assimilée aux larves et au troupeau et images de serpents sifflants et de fantôme)

   Raoul   
20/9/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sur un sujet souvent abordé, je trouve ce poème original dans son traitement et la façon dont sont tordus et travaillés d'inversions les alexandrins.
Les frottements entre "laides" et "allure folle" ou "écailles" et "molles" par exemple donnent au texte un côté méandreux aux courbes intéressantes qui dialoguent justement avec tunnels et réseaux.
Une certaine étrangeté qu'entretient la brièveté du poème.
Bien aimé.

   rmfl   
20/11/2011
Commentaire modéré

   rmfl   
21/11/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une belle description imagée d'un métro parisien: soudain je suis sur le quai, je l'entends et le vois arriver.

J'aime particulièrement la dernière strophe. En lisant on se recule instinctivement pour ne pas être happé par la foule!

je trouve que le dernier vers de la 2.strophe casse un peu le rythme donné au poème. Il est de 4 pieds plus long soudain! ( sauf erreur )

   Anonyme   
23/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Méléagre,

Voici un poème "Pythonesque" pour faire allusion au serpent menaçant le voyage nocturne du soleil dans la mythologie égyptienne. Un réseau de termes très fort et donne un réel sentiment de brutalité et de menace (démon, hurlait, sifflement sinistre, funèbre, effroi, fantôme...) Votre métro a quelque chose de démoniaque qui s'amplifie encore par l'évocation des larves grouillantes de la dernière strophe. C'est une vision apocalyptique traitée avec un art sans faille, qui de plus a le mérite de ne pas oublier le sort peu enviable de toute cette humanité déshumanisée
"Ce grisâtre troupeau grondait, hurlait encore,
Et courait travailler tout le jour à la chaîne."
Bravo et merci

   Anonyme   
29/6/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
En visite à Paris, je n'ai pris qu'une fois ce "grand serpent de fer", donc pas vraiment le temps de me rendre compte.
Je n'ai pas trop aimé cette promiscuité rencontrée.

Pas vraiment très sympathique, mais d'après certain dire, tout cela semble très réaliste.

Un peu étrange pour moi, certaines formulations :

- des larves par centaines
- ce grisâtre troupeau

pour parler de L’Être humain.
Les images qui me viennent ne sont pas dès plus engageantes.

La forme n'appelle pas de remarques particulières.


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