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Poésie néo-classique
Melenea : Deux voix sur un désir
 Publié le 09/07/08  -  5 commentaires  -  2233 caractères  -  23 lectures    Autres textes du même auteur

Deux points de vue, pour une même envie...


Deux voix sur un désir



Magie de l’esprit, ton ombre dans la brume
Surgit dans mes nuits, sans respect pour la trêve
Chasseur de mes envies, ton désir me parfume
Agite mon lit, bouscule l’ordre de mes rêves

Dans le flou là-bas, une incarnation faite femme
De la pénombre de ses draps, me parvient son odeur
Sulfurante parure d’aléas, dans laquelle je me pâme
Quand dans ses songes las, j’interviens en acteur

À la faveur de la nuit, tu me rends visite
L’obscurité comme abri, tes doigts goûtent ma peau
Étrange génie, qui répond à la muette invite
De l’intime mélodie, qui griffe ma chair au verso

Dans les ténèbres du vouloir, j’entre dans ses fantasmes
Pour prolonger l’histoire, je façonne ses miroirs
Devenir son mentor illusoire, docile ectoplasme
Jouant ses arpèges noirs, sur ses courbes de pouvoir

Ton souffle sur ma vie, malmène mon sommeil
Sculpteur de mes lubies, tu réponds à ma faim
Tes humeurs en fantaisie, ne prennent pas conseil
En réponse à mes appétits, ton relief épouse mes reins

Sa respiration troublante, me pousse à la veille
Modeleur de ses attentes, j’apaise ses tourments
Mon impatience extravagante, sur son désir s’émerveille
Dans une soif intempérante, j’étanche ses vœux appétants

Mon corps en sursis, renaît à la flamme
Mon sang par cette folie, s’anime en ébullition
Ma chair en bruit de chuchotis, libère ses gammes
En terrain conquis, tu m’enchaînes dans ta dimension

Sa peau en brasier, se régénère en éclair
Ses veines au mordant d’acier, déclenche ma fournaise
Créature déifiée, emprisonne mes mystères
Sur mes terres sanctifiées, son âme devient ma braise

Inconnu de mes nuits, je me rends à ton arme
À tes jeux et paris, je succombe sans drame
Dans les draps choisis, ton désir me charme
Aux cieux de nos cris, le fourreau gaine la lame…

Égérie de mes souterrains, je prends ses larmes
A nos ébats sans frein, je fais tomber ses voiles
Sur les linges d’amour souverain, sa voix perd ses alarmes
Dans l’envolée du plaisir divin, elle me prend dans sa toile…


 
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   Anonyme   
10/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bé tu te mets à la place d'un homme si j'ai bien compris... Pas évident à faire... Ou peut-être s'agit-il d'homosexualité féminine, je ne sais en fait, car à mon sens un homme n'exprimerait pas ainsi ses sensations, enfin moi en tout cas... J'ai trouvé ça assez sensuel mais je regrette quelques mots comme "ectoplasme" par exemple qui semble être posé là simplement pour rimer avec "fantasme". Après j'ai pas trop accroché au rythme non plus, certains vers me paraissant trop long (je ne compte pas les pieds, je "travaille" à l'oreille)
Dans l'ensemble ce n'est pas mon poème préféré de Melenea mais c'est pô mal quand même... Force et inspiration!


Edit: Heu je retire ce que j'ai dit pour "ectoplasme", à la lueur des explications de melenea (que je ne dévoilerai pas pour que chaque lecteur puisse se faire son idée) ce terme n'est absolument pas là pour la rime, je m'excuse platement... Du coup je remonte un peu ma note...

   Etteilla   
9/7/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'aime beaucoup tout se qui se dégage de ce texte....!

   belaid63   
10/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien
une sensualité qui se dégage à mesure que l'on avance dans la lecture de ce poême certe long mais agréable. un instant d'émotion recherchée
bien

   marogne   
11/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Encore une belle variation sur le désir, mais ici, il est peut être trop au singulier. Si l’utilisation du singulier pouvait apporter une signification tout à fait bienvenue au titre, Le désir, comme la fusion des désirs des deux protagonistes, le texte me semble en rester à celui de la femme seulement.

Oui, quelques évocations de ce que l’homme peut ressentir, mais tellement en « ombre chinoise » par rapport à la description des plaisirs de la femme, qu’il n’en reste, après lecture, que l’impression d’un objet. Un peu dommage peut être.

   Anonyme   
10/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce poème-ci me paraît bien plus élaboré, il est plus fluide, dans son phrasé, vraiment plaisant à lire et à relire, je ne m'en suis d'ailleurs pas privé.

Je n'ai pas boudé mon plaisir, tant ce texte est délicatement posé, belle écriture qui transporte dans ce jeu amoureux, sensibilité à fleur de peau chavire l'émotionnel.

La ponctuation semble mieux adaptée au cœur des phrases, mais pourquoi cette absence de points, ils sont pourtant nécessaire. ainsi que quelque marque de cette ponctuation au bout des phrases. Cela oblige à trouver le rythme, le lecteur a besoin de faire des pauses et qu'on le guide un temps soit peu.

Aucun moment le texte ne m'a paru long, car chaque strophe apporte son lot d'images, changeantes, troublantes et frissonnantes, l'évolution de cette agitation, de cette exaltation pour "Deux voix sur un désir".


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