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Poésie néo-classique
Metsys : Un nom pour une rose
 Publié le 26/06/25  -  3 commentaires  -  740 caractères  -  77 lectures    Autres textes du même auteur

Stat rosa pristina nomine, nomina nuda tenemus.


Un nom pour une rose



Certains diront – Qu’on voudrait sans épine !
L’autre – Un sourire au doux soleil levant,
Un amoureux – Je sais qu’on assassine
Ta feuille morte en veille ou en rêvant.

Un peintre – Au long de son noble cortège,
Tu couvriras les pas du dictateur,
Mêlant ton rouge à celui du Corrège
Et le vieux pampre au faisceau du licteur.

Un écrivain – Ta pourpre est sur ma page
Mais c’est le noir qui sera le plus fort,
Le jardin gris du bourgeois en ménage
Éteint ton souffle et suspend ton effort.

Sous le mot Fin le poète rédige
Une épitaphe à tous ces noms charmants,
Où serez-vous pétale, fleur et tige ?
L’hiver prochain nous serons sans amants.


 
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   papipoete   
26/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
bonjour Metsys
une parution sans commentaire, voilà qui put attrister son auteur ?
je me précipite, mais hélas je rue des quatre fers, face à la " rudesse " de vos vers...
certains ( voue et moi ) diront ceci
le peintre pensera cela
le poète réfléchira à des lignes de la rose, dignes
NB mais pourquoi faire compliqué, lorsque songeant à la Reine des jardins, on put lui consacrer un compliment dans un vocabulaire " pour tous "
Trop de mots savants, et des formulations que même une plante rarissime, ne sut s'attribuer !
le dernier quatrain seul, me tire par ses tiges et pétales, pour me faire dire " oui, je veux bien "
le décasyllabe put, paré de mots simples me faire aimer ce " nom pour une rose ", mais ma lecture en fut si laborieuse...

   Provencao   
26/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Metsys,

"Un peintre – Au long de son noble cortège,
Tu couvriras les pas du dictateur,
Mêlant ton rouge à celui du Corrège
Et le vieux pampre au faisceau du licteur."

Il y a un souffle des mots, désignant les pas du dictateur, le souffle du rouge... comme si l’insaisissabilité de l’un rejoignait l’immatérialité de l’autre...j'ai beaucoup aimé cette approche mystérieuse et sensible de ce nom pour une rose, en un délicat mystère.
Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Cristale   
26/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Metsys,

La couleur rouge et tous ses symboles, poétiques, littéraires, artistiques, politiques, le rouge de la rose, la pourpre du pouvoir, le rouge noir de la douleur, le rouge sang de la violence, le rouge lèvres du soleil au couchant, le parme mystique du Corrège.

Un poème qui ne s’apprivoise pas facilement tant la métaphore de la rose tangue entre la vie, la mort, le début et la fin de chaque chose.

Sous la plume de Metsys :
« Où serez-vous pétale, fleur et tige ?
L’hiver prochain nous serons sans amants. »

Sous celle de F. de Malherbe
« Et, rose, elle a vécu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin. »

Joli poème, d'une écriture très appliquée, en décasyllabes au découpage parfait. J'aime les poètes qui peaufinent leur ouvrage ^^
Dommage pour le petit hiatus du v.4 qui empêche le classique (d'où ma note légèrement en dessous du maxi).

Bravo et merci.


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