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Poésie libre
Eloaire : Attente
 Publié le 27/06/25  -  5 commentaires  -  794 caractères  -  75 lectures    Autres textes du même auteur

Quelque part dans la ville.


Attente



L'instant électrique s'efface
face au vide monumental.
Un enfant échappe sa sucette sur le trottoir.
Je souris.
Elle tombe sans fin en tourbillon,
tourbillon,
mère de ma nausée amère.
J'éructe une seconde, un mètre, quelques grammes.
Il n'y a pas de mesure pour la noirceur du temps ventru.

Sur le trottoir…

Je regarde passer les gens.

J'ai mal d'écrire :
une racine s'arrache à mon ventre,
l'indifférence.
Mais je n'oublierai pas.
De mes couardes traîtrises je brûle à chaque seconde.

Tourbillons, élytres, carapaces bringuebalantes,
sous mes paupières les poignards fous.

Oublier.

M'oublier.

Sur un trottoir au cœur de la ville
j'attends…


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   BlaseSaintLuc   
14/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Je n'ai pas tout saisi, tout compris, c'est magnifique, mais en même temps si mystérieux, on n'aime pas toujours ce qui nous échappe, tourbillonnant dans nos têtes, la noirceur du temps, peut-être?

   Cyrill   
27/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
«Quelque part dans la ville », elle peut surgir à tout moment cette atmosphère gore.
Je vois de mes yeux la sucette jaillir de la bouche du bambin : recrache-t-il sa mère comme de la morve ?
Je vois le locuteur en jeune gothique de bande dessinée, prêt à trucider tout ce qui bouge.
Une sorte d'insecte inquiétant qui attend son heure... Quand on arrive en ville ♪♫

   Provencao   
27/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Eloaire,

"Je regarde passer les gens.
J'ai mal d'écrire :
une racine s'arrache à mon ventre,
l'indifférence.
Mais je n'oublierai pas.
De mes couardes traîtrises je brûle à chaque seconde."

Plusieurs lectures, pour mieux m'imprégner de votre poésie.

Cette lecture m'a influée à vous répondre que n’est vraiment juste et réel que ce qui est en soi et pour soi, en l'essentiel de l'instant et de la pensée.

L'essentialité affleure en vos vers, dans le milieu extérieur et intérieur consacré mais sous la forme de chaos d’accidents, écourtée par la forme immanente du névralgique, du sensible et par l’arbitraire des coïncidences , des événements, des attentes.

Au plaisir de vous lire ,
Cordialement

   Dimou   
27/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Il se dégage de cette pièce un parfum de drame,

Ce poème laisse t-il entendre que la narratrice aurait perdu un enfant ?

Il y a cette idée de boule au ventre dans de larges conceptions : "une racine s'arrache à mon ventre"

Un poème puissant qui propulse le lecteur hors des sentiers de confort.

Merci du partage

   papipoete   
27/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour Eloaire
C'est fou tout ce qu'on peut voir, d'un point d'observation comme peut l'être un trottoir !
Là, c'est un enfant dont la sucette tombée à terre, ne sera plus bonne que pour un mandigot
Ici, c'est un p'tit vieux qui tombe ( moi )
Là, des amoureux qui s'bécotent sur un banc public
Ici, c'est une altercation entre des gens ( les méchants d'un côté, les gentils de l'autre ) et je pourrais, je devrais m'en mêler et soutenir l'offensé...mais " une racine s'arrache à mon ventre ", je n'ose pas... qu'ils se débrouillent après tout !
- Indifférence -
NB la vie de tous les jours, où l'on peut être témoin de douceur, gentillesse et sourire
et aussi cette rixe qui dégénère... je fais quoi ?
mais plus tard, " de mes couardes traîtrises je brûle "
Dans notre ville pourtant, comme si Rouget de Lisle veillait au calme, il ne se passe que de l'attendrissant, ou du triste mais rarement des horreurs.
J'ai interprété votre texte selon ma vision des choses ; peut-être en suis-je à des années-lumière ?mais la dernière ligne me fait songer à quelque pauvre herre, avec sa sébile vide, désespérément vide...


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