Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
Million : L'amour et le repos
 Publié le 19/12/25  -  6 commentaires  -  722 caractères  -  38 lectures    Autres textes du même auteur

Mai 2009.


L'amour et le repos



Comme deux lézardeaux allongés sur la grève
(J'eusse tant désiré que le temps se figeât)
Nous glissions, paresseux, sur la pente du rêve
Formulant des serments aussi doux que l'orgeat.

Un moite rayon rose illuminait la chambre
Quand de nos corps montait une fauve senteur ;
Un mélange puissant de cuir, de musc et d'ambre
Comme l'exhalaison d'un valeureux lutteur.

Désir mêlé d'effroi dans tes yeux, Isabelle,
Lorsque la tension maquille ta prunelle !
Que j'aime cet instant bizarre et merveilleux…

Puis, quand l'étreinte meurt, un ange t'illumine
Et jette sur ta peau le fard venu des cieux ;
L'amour et le repos te révèlent divine.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
24/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
classique
Je nous revois, abattus de fatigue après l'amour que nous faisions, dans cette chambre éclairé d'un rayon rose de lumière.
je revois dans ton regard, comme de l'effroi avant notre étreinte, et puis un ange passe et tu me regardes rassurée...
NB une scène d'amour que nous connûmes avant que le poids des ans, vienne ranger bien sagement envies, et sueurs de plaisir ; je me souviens, et 40 ans plus tard te contemple toujours...
j'aime bien le premier tercet, d'où monte cette impression de terreur...d'amour de plein-gré.
en un vocabulaire si ordinaire, l'auteur nous conte un bien beau souvenir !
des alexandrins au Classique sans faute ( ten/si/on ) surprend quand même en 2025...
papipoète

   Cristale   
24/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Un poème d'amour et de débats amoureux sur un sonnet parfaitement construit.
Que dire de la fougue et la passion qui anime ces deux tourtereaux sinon que la scène est bien représentée quoi que, la description olfactive me semble un peu trop … odorante ^^.

Un "instant bizarre et merveilleux" plaisant à lire.

   Lebarde   
24/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un superbe sonnet classique d'un érotisme doux.
Le sujet n'est certes pas nouveau mais vous avez l'art et la manière de le mettre en valeur avec une maitrise et un métier que "Isabelle", l'instigatrice active dans cette scène amoureuse ne peut être que séduite quand elle lira ces vers magnifiques:
"L'amour et le repos te révèlent divine." Quel joli compliment.

J'aime beaucoup et la forme de l'écriture ,d'une belle poésie, sans aucun accroc et le fond délicat et élégant de ce tableau charmant où se mêlent "une fauve senteur ;/ Un mélange puissant de cuir, de musc et d'ambre".

De belles trouvailles.
Bravo c'est super et j'apprécie.

En EL

Lebarde

   Ornicar   
1/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
De l'amour physique incarné, fait de chair, de corps, d'odeurs, de sudation et de songes. On est loin de certaines évocations florales, même si je ne déteste pas. C'est seulement une autre façon de traiter le thème, plus crue, mais non dénuée de charme et de poésie. J'ai beaucoup aimé la première stophe avec ses charmants "lézardeaux allongés sur la grève", ses "serments aussi doux que l'orgeat", son subjonctif à la rime. En tant que lecteur, j'ai vraiment l'impression que le temps est supendu, d'être dans un état second, de flotter dans les airs. Comme si cette strophe d'ouverture était en fait le dernier tableau du poème, succédant à l'étreinte. Et le second terme du titre : "le repos".

Un léger bémol au vers 5 ("Un moite rayon rose"). Je ne trouve pas l'inversion gracieuse et ne vois pas la plus-value qu'elle apporte au poème. Pourquoi ne pas avoir écrit tout simplement : "un rayon rose et moite" ? Il me semble que la métrique et les règles de la prosodie n'en auraient pas souffert.

   Provencao   
19/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Million,

"Désir mêlé d'effroi dans tes yeux, Isabelle,
Lorsque la tension maquille ta prunelle !
Que j'aime cet instant bizarre et merveilleux…"

Mon passage préféré

S’il y a encore un désir, c’est un désir clos, offert à l'orbe des désirs de l’autre.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   ALDO   
19/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Voiler,

décrire en dentelles les moments animaux,
leur prêter un autre rythme, une lumière mystique...

Ce n'est pas vraiment mon goût.


Cependant, des vers m'ont parlé.

Ils m'ont parlé d'un temps révolu (le subjonctif imparfait)
ils m'ont dit que le rêve a sa pente et la promesse un parfum d'amande.

Ils ont mêlé un ange à de l'effroi.
ils m'ont dit son prénom.


Et j'ai écouté.


Bravo.


Oniris Copyright © 2007-2025