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Poésie libre
MissNode : À l'innocence
 Publié le 05/08/15  -  9 commentaires  -  1283 caractères  -  159 lectures    Autres textes du même auteur

J'écrase les poupées venues bercer les recoins de mon enfance encore frustrée.


À l'innocence



L'amer reste au gosier.
La mère reste à causer,
De toujours elle commère,
Tous les jours vitupère
Sur la voisine, la belle-mère,
Sur le destin ; elle tolère
Seul Dieu le Père.


Et moi je crache je m'époumone
je crie je craque je tempête
je m'en tamponne
j'écharpe les beautés
rarement extirpées des entrailles où je les terre.

J'écrase les poupées venues bercer les recoins de mon enfance encore frustrée
je cravache la monture bravache
dont la vigueur dure
envers l'âge qui ravage
le visage, contre les rigueurs
rudes de l'hiver des os

et je rage, frôlant les cages
où s'enkystent les rôles crades
les drôles de râles
trucidés en stéréotypes.

Ronéotypées, les rudeurs
tournent au ridicule
roulent leurs turpitudes
dans la rance farine
d'outrecuidances qui ruinent,

fracassant l'icône reine
harassant l'image conne
toujours le fiel se rue
à la gorge du malvenu
et rouge le perfide acide
l'innocence revenue.



Entre le 11 et le 14/03/2013

________________________________________

Ce texte a été publié avec un mot protégé par PTS.


 
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   Lulu   
5/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une poésie libre qui sonne comme un slam, tant la rage est là, chantante...

Un très bon poème, à mon avis.

J'ai particulièrement aimé le côté chantant et le jeu des allitérations, comme ici :
"je craVache la monture braVache
dont la Vigueur dure
enVers l'âge qui raVage
le Visage, contre les rigueurs
rudes de l'hiVer des os
Cela rend la rage et l'expression de la frustration plus fortes.

Le seul bémol concerne l'avant dernière strophe que je n'ai guère comprise. Je la trouve un peu complexe. "Ronéotypées"... je ne sais, il va falloir que j'aille consulter mon dictionnaire...

Bonne continuation MissNode. J'ai toujours beaucoup de plaisir à vous lire, même si je ne commente pas toujours...

   Anonyme   
5/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

voici un texte éructé, craché, crié, ça dérange, ça déménage, ça bouscule.
On a presque envie de s’en détourner, par instinct de sociabilité, ou de bienséance, ou par pudeur, car vous dépassez la mesure.
Mais j’aime que les choses soient dites sans édulcoration, à condition de ressentir que celui qui parle, ou écrit, sait exactement de quoi il parle, et donc de préférence parle de lui.
Dans votre texte la vérité fait presque mal à force d’être lumineuse, c’est un brasier, un volcan qui entre en éruption et crache sa lave le plus haut possible.
Je crois comprendre ce que ça coûte ce genre de bois de chauffage. Mais peut-être est-ce le prix à payer pour que le chagrin brûle, et c’est bien, car à la fin le feu purifie, et je vous souhaite de tout cœur que les cendres qui resteront - ces mots couchés sur du papier peut-être - fassent un terrain fertile pour qu’y pousse la Paix.

Corbivan

   Pimpette   
5/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Node

Vraiment réussi!
Chaque ligne,avec une force inouïe,porte un coup au sujet douloureux!
La première strophe ne laisse aucun espoir sur le reste et c'est très bien...ça cogne!

Paradoxalement c'est le titre que je sens le moins simple et le moins vrai...et on le retrouve dans le texte...Ce n'est pas le 'sens' qui me gêne, c'est la formulation un peu maladroite...c'est peut-être moi qui suis maladroite

De toute façon j'imprime et garde!

   Anonyme   
5/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" je crie je craque je tempête..... j'écharpe les beautés
rarement extirpées des entrailles où je les terre."
Les mots et les images claquent, jaillissent comme pour libérer l'âme de " l'enfance encore frustrée ".
Habituellement les compagnes de l'enfance, ici les poupées servent de jeu de massacre des souvenirs qui font mal. " J'écrase les poupées venues bercer les recoins de mon enfance encore frustrée "

   Anonyme   
6/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Ce qui frappe dans ce poème, c'est l'omniprésence du son R qui traduit parfaitement la rancœur, le ressentiment, la rage.
Le premier mot du poème est : amer. Un des derniers est : acide. Un combat permanent contre ce qui fait mal. Et peut-être un apaisement, in extremis, au dernier vers ?
Un poème qui exprime avec force son propos. On se croirait sur un ring où les coups s'encaissent.
Très fort.

   Anonyme   
6/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
ça tape, ça râpe, ça a du rythme et c'est incisif. Tout ce que j'aime.
Merci et bonne continuation.

   MissNode   
7/8/2015

   Robot   
8/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'écriture est forte , rageuse, c'est sa qualité. Mais dans son insistance elle peut paraître excessive c'est sa faiblesse. Mais il y a en contrepoint la réaction de l'enfant ou de l'adolescente ou de l'adulte je ne sais pas trop qui explique cette rage. Certaines expressions cependant m'échappent comme: "et je rage, frôlant les cages". La dernière strophe est hermétique et demande à être expliquée.
Cependant j'ai trouvé ce texte fort bien écrit, même si le fond ne me paraît pas toujours très explicite.

EDIT: je viens d'aller sur vos commentaires ce qui m'a permis de mieux comprendre ce qui m'échappait, et notamment la dernière strophe.

   MissNeko   
21/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C est un véritable cri du cœur ce poème !
Quel rythme endiablé. Il faudrait le mettre en chanson
Un beau moment de lecture


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