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Poésie contemporaine
MissNode : Le mal des mots
 Publié le 12/12/14  -  16 commentaires  -  755 caractères  -  502 lectures    Autres textes du même auteur

Un jour, je suis devenue mutique.


Le mal des mots



Pulse la poésie… m'offrirez-vous les mots –
Aspirés d'étoiles, ceux nés des farfouilleurs –
Esprit du Poète, Vous dans les hauts tripots,
Osez-vous vous taire et préférez-vous mes pleurs ?

Plane l'amour, Ami… m'offrirez-vous les mots –
De l'appétit, du cri, ceux des accroche-cœurs –
Homme de douceur, Vous dans mon lit, dans mon lot,
Partageant les maux et dont je sais les aigreurs ?

Rote la colère… m'offrirez-vous les mots –
Acides et rongeurs quand montent les rancœurs –
Vous, l'Autre, miroir de mes horreurs, mon Pierrot
De la Lune échoué, un brin provocateur ?

Car, à vous tous, m'offrirez-vous enfin les mots…
… ou bien par trop taiseux préférez-vous mes peurs ?


 
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   Anonyme   
28/11/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Texte superbement écrit-mis à part le vilain Rote la colère- qui interpelle le lecteur et emporte son adhésion.

   Francis   
12/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des mots comme les étoiles d'une galaxie, des mots comme les senteurs des jardins suspendus de Babylone, des mots pour réveiller l’envie d'aimer, des mots pour apaiser les maux... Une soif qu'un Pierrot pourrait vaincre en puisant ses mots à la source Hippocrène.
Il sera votre Pégase !
J'aime beaucoup cette quête !

   patro   
12/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Nous savons qu'il est difficile de trouver les mots pour dire l'amour , la colère , les "aigreurs", la provocation ou notre rapport à la poésie , mais MissNode les trouve cependant !
J'aime ces répétitions "m'offrirez-vous les mots" et "préférez-vous mes pleurs (peurs)"; mais je n'adhère pas aux "hauts tripots " et à "rote la colère".
Pour ne pas rester "taiseux" , sans pouvoir vous souffler les mots , je vous offre simplement mon coeur de lecteur .

   papipoete   
12/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour MissNode; il y a les mots dits, et ceux qu'on lit. Les premiers toucheront une oreille attentive, les seconds tireront parfois une larme aux yeux? Vous êtes devenue mutique, espérez donc qu'une voix parle à votre place? Aux pleurs répondent tel un baume, mots doux, apaisants, stimulants. Quand au creux d'un lit plane un parfum d'amour, viennent les mots susurrés avant ceux de l'extase, des compliments. Hélas quand monte la colère, empestent les "gros-mots", les insensés, les si moches!
Et puis, il y a le monde du silence, où chaque chronique n'a aucun écho; celle du corps à coeur où l'épuisement peut laisser sans voix, mais les 2 autres où un "parlant" pourrait dire <>
Belle écriture (mon quatrain préféré étant le premier), à part le "rote" de la colère, que vous auriez pu affubler d'un meilleur verbe? Sur vos 14 vers, 1 seul le premier compte 13 pieds; c'est vrai que ce n'est pas une contrainte pour votre genre "contemporain".
Je tiens à saluer encore une fois, la ponctuation que vous maniez parfaitement.

Entre parenthèse, je voulais dire....et toi, tu ne dis rien...?

   Robot   
12/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Dans ce beau texte chaque mot est à sa place. La composition est parlante. Elle témoigne d'un vrai style, très personnel.
Sur le fond, cela ressemble à un cri devant la difficulté pour découvrir les mots utiles, les mots justes pour que vibre une vraie poésie.
J'ai été époustouflé. On ressent le choc tellement c'est précisément expressif.
Jusqu'à l'interrogation finale.

   Ascar   
12/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime l'impression qui émane de votre poème, une brume flottante qui s'élève de vos mots arrangés de façon fort originale. Je l'ai lu, relu et re-relu. Ce que je retiens du sens est le réfléchissement des personnes qu'elles sont poètes, amies ou amants, d'être, indépendamment face à vous, sincères et ce, qu'elles soient compatissantes, accommodantes contradicteurs ou intolérantes. Sur le fonds, j'adhère totalement. Sur la forme, je regrette l'emploi du présent au quatrième vers alors que, par ailleurs, vous interpellez toujours votre interlocuteur au futur.
Finalement, je trouve l'ensemble beau mais assez énigmatique. J'espère que vous préciserez votre pensée.... Merci

   Pimpette   
13/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Node'
Contrairement à mes habitudes j'ai trainé un max pour écrire un com qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs...

Mais tu comprends ces trucs là je crois!
J'éprouve pour ce texte, comme souvent pour ceux de Socque, une admiration réelle que je ne sais pas justifier...
C'est un niveau poétique que je flaire immédiatement mais qui dépasse mon niveau de compréhension poétique...et me prive de l'émotion que je cherche avant tout dans les poèmes...

Ce n'est pas grave car je les admire et je vois que d'autres les reconnaissent mieux que moi et le note très haut!

   Pussicat   
13/12/2014
J'aurais pu m'abstenir mais je n'aime pas me défiler.
Je n'ai pas accroché.
Pour un thème comme celui de l'écriture, l'appel, "Le mal des mots", il faut se déchirer la peau, se faire mal, et je ne lis rien de tel.
La répétition de "m'offrirez-vous" est à mon sens maladroite... (et dure à la l'oreille)... les mots ne s'offrent pas... il faut les prendre de force, les arracher, les empoigner : je reste dans le thème de votre texte.
"Osez-vous vous taire et préférez-vous mes pleurs ?" ce vers illustre votre choix : la forme interrogative et ce "vous" répété qui finit par peser, "vous-vous-vous" dans le même vers.
A part cela, chaque strophe développe un thème et s'y tient, mais j'aurais aimé plus de force, de combat dans ce bal des maux, ou alors je me suis trompée de bal, de mal.
A bientôt de vous lire,

   MissNode   
13/12/2014

   Curwwod   
14/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Une déclinaison savante et bien menée sur tout ce que la parole peut exprimer. Les images sont fortes, mais je ne sais pourquoi, j'ai été gêné par le rythme impulsé au poème qui m'a semblé manquer de fluidité.
C'est cependant un bel écrit.

   costic   
14/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Poème inspiré, très évocateur de cette difficulté à exprimer, faire sortir, parfois, les mots enchevêtrés dans les fils de nos colères ou de nos souffrances.
J’aime beaucoup ce « rote la colère » qui fait image et ressenti à la fois.
J’adore la fin, qui soulève dans une vague profonde une interrogation fondamentale. Il y a quelque chose aussi comme une supplique sous-jacente, une prière puissante à laquelle on a envie de joindre notre voix.

   Myndie   
14/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour MisNode,

je reconnais, à l'instar de tous les commentateurs qui m'ont précédée, que votre poème est vraiment très bien écrit ; mais surtout s'il est tellement expressif à mes yeux, c'est que je m'y retrouve complètement.
Vos vers appellent l'empathie parce que je comprends, que je vois de l'intérieur vos pensées, vos angoisses, vos révoltes, bref vos émotions.
Si cela seul peut suffire à dire qu'un poème est réussi, alors le vôtre l'est. Mais à qui jugerait que mon avis est par trop subjectif, j'ajouterais que le rythme, marqué par la ponctuation, souligne la force affective des mots, les émotions qui se posent difficilement, les pensées qui vont et viennent;
que les images ciselées sont évocatrices elles aussi :
"Vous, l'Autre, miroir de mes horreurs, mon Pierrot
De la Lune échoué, un brin provocateur ?".

Au final, à part les deux derniers vers qui ne m'ont pas accrochée, j'ai beaucoup aimé votre poème.

   melancolique   
20/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour MissNode,

J'aime ce poème, il est très bien écrit. La répétition de "m'offrirez-vous les mots " est bien trouvée, elle lui donne un rythme très agréable.

Le sujet me touche beaucoup, car il arrive souvent de ne pas trouver les mots. Mon passage préféré est:

"m'offrirez-vous les mots –
Acides et rongeurs quand montent les rancœurs –
Vous, l'Autre, miroir de mes horreurs, mon Pierrot
De la Lune échoué, un brin provocateur ?"

Merci pour cet instant poétique.
Au plaisir de te relire.

   Anonyme   
27/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'alexandrin est-il nécessaire pour écrire cela? Ne pourrait-on pas être plus incisif avec des vers plus courts? Pour ma part je me serais passé de "Pulse la poésie", "Plane l'amour,Ami","Rote la colère".

   Anonyme   
12/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un style follement original au rythme effrené, d'une justesse diabolique, comme les maux des mots.
J'avoue hésiter entre vos peurs et l'offre des mots, tant la tangente est tendancieuse... Avec une préférence pour vos peurs, afin que les mots pulsent.

   jfmoods   
17/5/2015
Le boitement sporadique (11 alexandrins et 3 hendécasyllabes) de ce sonnet non réglementaire marque indubitablement la lecture. La gradation anaphorique au futur (« m'offrirez-vous les mots » x 3, « m'offrirez-vous enfin les mots ») signale l'obsession d'un comblement espéré. Le jeu des inversions du sujet (« Pulse la poésie », « Plane l'amour », « Rote la colère ») confère une certaine vivacité au propos, les points de suspension générant, quant à eux, à l'inverse, un effet d'attente. Appuyé par le pronom anaphorique (« ceux » x 2), l'écho des tirets met en exergue le balisage du vaste champ de prospection de l'écriture poétique (la créativité : « aspirés d'étoiles », « farfouilleurs », l'expression des sentiments exaltés : « appétit », « cri », « accroche-coeurs », le réceptacle des douleurs : « acides et rongeurs », « rancoeurs »). Divers allocutaires sont sollicités, au fil du poème, comme intercesseurs vers l'écrit (majuscules marquant le statut privilégié : « Poète », « Ami », « Homme de douceur »), amenant un resserrement progressif de la perspective sur soi (métaphore peu amène sur le travail d'écriture : « l'Autre, miroir de mes horreurs ») et avalisant cet échec à entrer dans le langage suggéré par la diérèse (« échoué ») et préparé par le titre du poème (« Le mal des mots »). Le regard sur l'épreuve traversée reste malgré tout marqué par une distance amusée, si l'on s'attarde sur quelques indices (oxymore signalant le mélange du noble et du trivial : « hauts tripots », jeu amusant des assonances : « dans mon lit, dans mon lot », polysémie : « maux » / « mots », image cocasse désignant l'inspiration chancelante : « Pierrot / De la lune échoué », expression signalant la conscience d'un rapport de force : « un brin provocateur »). On a le mal des mots comme on aurait le mal du pays, le mal du territoire intime. Le glissement orthographique et sémantique de la question rhétorique (« préférez-vous mes pleurs ? », « préférez-vous mes peurs ? ») appuie sur l'état d'impuissance muette de la locutrice (le « mutique » de la présentation) face à ce manque, à ce silence obstiné en réponse (« vous taire », marqueur d'intensité : « trop taiseux »). L'allitération en « r » imprime une certaine dureté à cette quête infructueuse du langage.

Merci pour ce partage !


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