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Poésie libre
mitsouko : Enola Gay, le jour où le soleil tomba
 Publié le 21/08/11  -  9 commentaires  -  1661 caractères  -  167 lectures    Autres textes du même auteur

6 août 1945, le jour où le soleil tomba... et la folie des hommes.


Enola Gay, le jour où le soleil tomba



Certains dessinaient des anges
Aux carlingues des zingues
Les ailes déployées
Comme des chants d’amour

D’autres écrivaient des vers
Aux sombres fuselages
Pour parler aux nuages
Des hommes d’ici-bas

Il grava tendrement
Dans le cœur du cockpit
Enola Gay Hazard Tibbets
Pour sa mère adorée

6 août 1945, 2 h 45 AM, Tinian îles Mariannes
Les sept Chevaliers de l’Apocalypse s’envolèrent
ENOLA GAY
THE GREAT ARTIST
NECESSARY EVIL
TOP SECRET
STRAIGHT FLUSH
JABBIT III
FULL HOUSE

Le ciel était blanc et pur
Le jardin bruissait de mille bruits
Le Docteur Michihiko Hachiya
Buvait du soleil allongé sur sa terrasse

8 h 00 AM Hiroshima en vue
8 h 16 mn 2 s largage de Little Boy
Forme oblongue
Sombre ogive de mort

43 s d’une chute irréelle
Altitude 580 mètres
La ville était étrangement calme
En ce jour où le soleil tomba


Hashizume Bun
Enfant au regard tendre
Calligraphiait sa vie
Au jardin ombragé

Ce fut un éclair blanc qui irradia le ciel
Un grand astre de feu qui engloutit la terre
Embrasement des corps figés dans le silence
Et l’air fut saturé de particules humaines
Le B29 Superfortress vira de bord, en déchirant l’azur
Au loin, un champignon blanc pour simple signature

Michihiko Hachiya pour conjurer le sort
Écrivit de ses pleurs la mémoire des morts
Hashizume Bun, hibakusha parmi tous ces fantômes
Choisit la poésie pour croire encore aux hommes


 
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   Charivari   
13/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très original et habile, ce mélange d'envolées lyriques et de passages type dépêche d'agence de presse, comme une manière de souligner le décalage entre la froideur militaire et le drame humanitaire. Beaucoup aimé le passage sur Hashizume Bun, ce petit moment de tranquillité avant la tourmente avec un petit clin d'oeil niveau forme aux haïkus, et la fin du texte.
De très belles images aussi. Les deux qui ont retenu mon attention : Et l’air fut saturé de particules humaines / un champignon blanc pour simple signature

Un peu moins aimé "carlingues des zingues", sonorités trop appuyées pour moi (mais c'est tout à fait subjectif), "bruissait de mille bruit" (impression de redondance), "un grand astre de feu" (un peu convenu) et le fait de nommer les 7 "cavaliers de l'apocalypse" en majuscule, ça casse un peu le rythme à mon avis.

   Anonyme   
13/8/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Ce qui me gêne ici c'est que nous n'avons pas véritablement affaire à de la poésie mais à un simple texte rappelant ce jour funeste. En effet, les passages versifiés alternent avec des vérités historiques qui déséquilibrent l'ensemble et lui font perdre sa force évocatrice. En d'autres termes, les choses sont trop dites, trop ancrées dans le contexte et ne permettent plus de fondre cet acopalypse dans la tragédie humaine au sens général.
Je reconnais que mon point de vue peut se discuter mais c'est la première impression que j'ai eu en parcourant ces lignes : un mélange des genres qui dessert le propos et rend ce texte mal structuré.

   Raoul   
15/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Sujet difficile à "traiter" s'il en est, difficile à équilibrer, difficile de trouver le ton juste entre l'empathie, l'histoire ou l'Histoire et le choix de faire passer.
Œuvre toujours utile en tous cas.
Pour moi, ce poème souffre d'être par moment trop didactique, trop documentaire, du coup le style en souffre et la poésie s'étiole.
Les trois premières strophes fonctionnent très bien, elles disent et montrent en même temps, en revanche, la strophe quatre, elle, (peut-on parler de strophe d'ailleurs?) avec "sa" volonté de changer de registre, reste entre deux chaises si je puis dire : pourquoi n'être pas allé au bout en injectant un réel texte télégraphique dans le cours du texte par exemple ?
Dans les quatre strophes qui suivent, il y a pour moi quelques adjectifs qui n'apportent rien si ce n'est une certaine lourdeur "pur" "de mort"… Trop de liant par moment aussi (en strophe sept par exemple, pour les deux derniers vers j'aurais bien vu : La ville était étrangement calme en ce jour / Le soleil tomba
qui permettrait de gagner en sécheresse et évoquerait d'avantage le côté inéluctable de la "chose")
En strophe neuf, j'ai des problèmes d'équilibre et de liant encore une fois, le désir de raconter re-gagne sur la poésie, j'aime bien la symbolique donnée au "blanc" mais c'est peut être un peu trop, de même la structure des deux premiers vers avec leurs "qui" pèse. Pour moi, cette partie explosive n'est pas assez déstructurée, pas assez en lambeau pour coller à la déflagration, les deux rimes finales me semblent pour le moins incongrues.
J'aime bien l'idée de cet épilogue rimé, mais le dernier vers est -pour moi, et bien évidement ce n'est qu'un avis perso.- trop insistant (inhérent à la chanson, à la poésie engagée?), J'aurais goûté une autre solution laissant au lecteur un peu de travail à faire.
J'ai bien aimé ce texte son thème et son ambition même si pour moi il y a encore quelques ajustements de focale à trouver et régler.

Bonne continuation et, salutations à toi l'écriture qu'il me semble reconnaître.

   Anonyme   
21/8/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Sur les six derniers vers, j'ai l'impression que vous avez voulu faire rimer ; un choix tout à fait honorable, pour marquer la solennité du propos (on passe dans le mémorial, c'est ainsi que j'interprète ce changement de forme), mais dans ce cas je trouve maladroit de faire rimer "fantômes" ("o" fermé) et "hommes ("o" ouvert).

D'une manière générale, je trouve ce poème convenu, manquant de force au vu du sujet.
Le début, bien pour moi. Vous commencez en douceur, de manière distanciée.
L'évocation du docteur qui "boit le soleil" me plaît aussi. On est dans l'ordinaire avant le drame.
Ensuite, pour moi cela se gâte : "Sombre ogive de mort", non sans blague ? Je trouve les mots bien pâles ici, redondants.
Ceci en revanche me paraît impeccable :
"43 s d’une chute irréelle
Altitude 580 mètres
La ville était étrangement calme
En ce jour où le soleil tomba".
Si toute la suite avait été sur ce ton, j'aurais beaucoup aimé le poème.
L'évocation de l'enfant fait intervenir un pathos inutile à mon avis. Le sujet parle de lui-même.
Toute la fin, pour moi, est lourde et encore une fois redondante, sujette aux clichés : "éclair blanc", "astre de feu", "embrasement des corps"... Au lieu de vouloir décrire de front le phénomène, d'une manière forcément moins intense que ce que la chose était, je crois que les mots auraient eu beaucoup plus de force en restant dans le marginal, l'accessoire, la suggestion.
Le fait de décrire le chaos par des dodécasyllabes parlés, forme ample et solennelle, ne me paraît pas convenir non plus : je trouve qu'elle apporte une sorte de noblesse malvenue.
Le dernier quatrain, je peux comprendre ce choix de rythme puisqu'on est dans l'apaisement, le bilan. Malheureusement, je le trouve extrêmement convenu :
"pour conjurer le sort
Écrivit de ses pleurs la mémoire des morts", et la conclusion en forme de tarte à la crème de la poésie comme tentative de rédemption...

Pour conclure, je dirai que ce poème pétri de bonnes intentions, pour moi en tout cas, rate son objectif, reste dans le patronage et l'évidence. Après un début hésitant mais intéressant, la fin me paraît très maladroite et faible.

   Anonyme   
21/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour mitsouko ! Ce n'est pas simple de retracer cette tragédie en quelques vers... Pour ma part j'aime les deux premiers quatrains ainsi que le dernier.
Je ne suis pas sûr que l'énumération, chiffrée et intermédiaire, qui fait le reste du texte soit vraiment nécessaire...
Cela dit, c'est tout de même un sujet qui méritait d'être traîté et vous avez eu l'audace de vous y atteler...

   Anonyme   
21/8/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↑
J'ai pas mal apprécié l'hommage, je trouve que c'est très bien posé. Par contre j'ai un peu de mal à associer ce que j'ai lu à ce que je qualifie - de mon petit côté à moi - de poésie, sorti des deux premières strophes où on sent une construction vers libres dans la première, rimée pour la suivante.

Je pense que cet antipoétique commence dans le titre. Le jour où le soleil tomba n'est pas très réussi au niveau musical, même si ça me semble par contre très bon au niveau de l'image, forte, limpide, claire. J'ai une forme de contresens avec l'Histoire. Enfin pour moi le soleil aurait plutôt été poussé... dire qu'il est tombé laisse une place au hasard qu'Enola Gay n'a pas du tout laissé... ce n'était pas accidentel, et le titre laisse ce paradoxe qui me dérange fortement.

De jolies choses pourtant : Le Docteur Michihiko Hachiya
Buvait du soleil allongé sur sa terrasse (même si j'aurais mis buvait le soleil) et la dernière strophe qui m'offre enfin de la poésie...

Pour le reste j'ai pas été satisfaite au stricte niveau VPA, comme si l'auteur(e) n'avait pas voulu/pu/su rendre les bombes poétiques... avait voulu les laisser énumérées, froides et calculées... alors que pour moi les bombes a sont forcément chaudes.

Du coup, tout le reste (rythme, musicalité, images) est induit et part dans le même ton.
L'hommage est bon.

   Anonyme   
21/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Les piqures de rappel nous semblent souvent fastidieuses, mais elles sont toujours nécessaires. (le fils d'un de mes amis, à 14 ans, ne sait pas ce que c'est qu'un SS). Alors merci pour le rappel.
Pour le reste, je ne connais pas le poète, mais j'imagine que c'est quelqu'un de bien. Et je ne connais pas hibakusha (mais j'irai voir);
J'ai bien aimé le "champignon blanc en guise de signature" simple et visuel. J'espère que c'est le passage qui fera dire " dis papa. C'est quoi le champignon blanc?"

   brabant   
21/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour mitsouko,

Le thème traité s'accorde avec votre pseudo... ou l'avez-vous traité en raison du 6 août, il me semble que les médias ne se sont pas beaucoup étendus sur cette commémoration.
Si commémorer l'horreur peut contribuer à éviter qu'elle ne se répète, alors la commémoration est bonne, et votre poème est utile. Ne pas oublier c'est déjà croire en l'homme, croire qu'il peut maîtriser cette part de barbarie qui sommeille en lui.

votre texte est clair, bien écrit, sans emphase inconséquente. J'y ai relevé quelques réussites :
"Les ailes déployées
Comme des chants d'amour/
Buvait du soleil allongé sur la terrasse"
et un ton en-dessous :
Et l'air fut saturé de particules humaines/
Ecrivit de ses pleurs la mémoire des morts"

Bien aussi l'opposition entre le tendre, le bucolique, l'artistique et l'horreur :
"tendrement/mère adorée/
Le jardin bruissait/
Calligraphiait sa vie"
"Embrasement des corps.../
...saturé de particules humaines"

J'ai remarqué que, dans l'ensemble, les vers se font plus longs quand vous évoquez la mort et l'horreur, ça j'ai pas trop aimé, mais c'est votre poème (lol)

Ainsi il a fallu sept chevaliers pour cette Apocalypse, chez Saint Jean ils n'étaient que quatre ou me trompé-je ?
Parallèle biblique voulu ? Etaient-ils sept dans le bombardier ? Signification précise des 7 vers en majuscule ?


Texte utile.
La mémoire doit d'abord être celle de la souffrance et de la dénonciation des horreurs des guerres. Pour que l'homme ne recommence pas.

Merci

   fouzh   
23/8/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↑
bonjour

les deux premier couplets ?? tres bon

c est apres que ça se gatte cette espéce de conte rendu journalistique melangé a une poésie facile et tres loin du niveau des deux premiers couplet justement

ceci n est qu'une simple description d'un largage de bombe
ou l'emotion malgré tout tes efforts ont du mal a passé


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