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Poésie contemporaine
Myo : Je t'écrirai encore
 Publié le 24/12/21  -  15 commentaires  -  1182 caractères  -  296 lectures    Autres textes du même auteur

Les plus beaux mots sont ceux que l'on garde au secret de son âme.


Je t'écrirai encore



Quand le temps redoutable aura fini sa course,
Aux méandres brumeux de nos cœurs tant usés
D’avoir porté l'ennui des soirs désabusés,
Quand il sera trop tard pour retrouver la source,
Je t’écrirai encore.

Quand le vent soufflera la fatigue et l’oubli
Des frissons accrochés aux passions de jeunesse,
À l’heure des plaisirs savourés sans sagesse,
Quand le froid vêtira tout mon être affaibli,
Je t’écrirai encore.

Quand mes doigts seront gourds et mes idées rebelles
De ces combats menés d’un quotidien amer,
Mes rêves en flacons ballotant sur la mer,
Quand la réalité aura des dents cruelles,
Je t’écrirai encore.

Quand je n’attendrai plus aucun signe en retour
De ces mots envolés sans retrouver ta trace,
Perdus sur l’autre rive où le passé s'efface,
Même devenu vain comme un souvenir lourd,
Je t’écrirai encore.

Et quand je ne serai que l'ombre d'une femme,
Le regard presque éteint et le souffle si court,
L'esprit bercé d'hivers et le corps sans secours,
Du creux de ma mémoire au secret de mon âme,

Je t'écrirai encore…


 
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   GiL   
12/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le mot qui me vient à l’esprit à la lecture de ces vers, c’est : stances. Chaque quatrain commence par le mot « Quand » et est suivi du même hémistiche « Je t’écrirai encore » : c’est incantatoire.

Cette expression d’un amour inconditionnel, survivant à toutes les vicissitudes du quotidien et du temps qui passe me touche beaucoup, et je pourrais imaginer ces stances composées par Marceline Desbordes-Valmore.
Je trouve les alexandrins beaux, fluides, leur enchaînement sans heurt ni surprise (pas d’enjambement, pas de trimètre...) contribue à créer cette atmosphère.

Ce poème, à mon avis, aurait pu être présenté en néoclassique.
Et il ne lui manque pas grand-chose pour être classique : le cinquième vers de chaque strophe qui empêche la sacro-sainte alternance M/F ; une élision permise en néo mais pas en classique au premier vers de la troisième strophe (s3v1) ; et un couple de rimes qui ne suit pas la règle de l’s final (s5v2/v3).
J’ai noté enfin deux légères bévues (s3v3 et s5v2), relevant du domaine de l’orthographe.

Quoiqu’il en soit, j’ai été touché par cette belle confession, merci.

GiL, en EL

   inconnu1   
2/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Merci pour ce beau poème sur l'amour éternel. Jusqu'à ce que la mort nous sépare, et encore...Au début, je me suis dit "ah encore un!" Je me demande s'il est encore possible de les compter sur Oniris. Ceci dit, c'est un reproche tout relatif car j'ai bien l'intention d'en écrire un prochainement.

Mais tout est dit si finement, si musicalement qu'on se laisse vite emporter par les rêves en flacon ballotant sur la mer et autres belles images très poétiques (la réalité aux dents cruelles). Comme toujours, les épithètes créent l'ambiance.

Vous choisissez la catégorie contemporaine pour un thème et un style très classique. Bien sûr, le classique n'est pas possible du fait de l'hétérogénéité de l'orthographe des rimes et du manque d'alternance de genre entre toutes les strophes (car je crois que l'anaphore compte). Vous auriez pu choisir le néoclassique, mais c'est votre choix

Bien à vous

   papipoete   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
contemporain
Dès le moment où t'approchant, je savais que de t'aimer, j'aurais à te l'écrire quand tu serais éloigné de moi !
Je t'ai toujours écrit, et quoiqu'il puisse arriver, malgré l'usure du temps, l'ombre de nos fougueux élans, le silence qui s'installe quand en deux mots nous nous sommes parlés pour la journée, même quand tu ne seras plus... je t'écrirai, je t'écrirai.
NB amour indéfectible pour l'autre, même quand les mots doux ne se disent plus, les regards envers l'autre éteints, même les orages qui n'éclatent plus...
ce poème m'évoque le film " le chat ", entre Gabin et Signoret où plus rien ne semble relier ces deux conjoints, et pourtant...
la dernière strophe est fort belle, et ma préférée !
dommage que le vers " refrain " ne mesure pas 12 pieds, alors que tous ses frères sont correctement chaussés, empêchant la forme néo-classique !
papipoète

   Marite   
15/12/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quand l'écriture permet au secret de l'âme de s'écouler sans réserve, avec tant de délicatesse, le charme de la poésie opère et séduit.
... méandres brumeux des coeurs usés
... frissons accrochés aux passions
... rêves en flacons ballotant sur la mer,
Envie de lire et de relire encore ... et encore ... sans me lasser.

   Eskisse   
24/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle célébration de l'écriture capable d'assurer notre survie.

Mon passage préféré :
" Quand mes doigts seront gourds et mes idées rebelles
De ces combats menés d’un quotidien amer,
Mes rêves en flacons ballotant sur la mer,
Quand la réalité aura des dents cruelles,
Je t’écrirai encore."

Un poème sur la fidélité à l'autre aussi qui touche à l'universel, qui enfin moi me touche.

   Pouet   
24/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut,

un texte très émouvant, un texte d'amour profond sans être mièvre, ample sans être grandiloquent.

Le "je t'écrirai encore" donne un superbe rythme et un souffle épique au poème. D'autant qu'il est polysémique, au sens premier on peut penser que la femme écrit à l'être aimé, qu'il soit présent ou non, auprès d'elle ou dans de lointaines contrées, peut-être même décédé, (on sent dans ce poème que même le fameux "jusqu'à ce que la mort nous sépare" ne saurait s'appliquer ici car trop terre à terre. )

Et au sens métaphorique, celui que je préfère, elle écrit l'être aimé lui-même, elle le compose, le décrit, l'accompagne, le fait vivre, prendre corps, prendre âme, l'imagine, le rature, le corrige... mais sans jamais le gommer.

Quoiqu'il en soit c'est un poème fort et beau.

   Corto   
24/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il y a comme cela des relations, des amours qui ne peuvent s'éteindre quoi qu'il arrive.
Peu importe que la "course" soit finie, et que soient passés les "soirs désabusés". Reste le vécu commun, celui qui ne s'effacera pas.

L'auteur a su trouver de bien jolis mots, de très belles images pour évoquer ce lien qui ne cassera pas.
Le "Je t’écrirai encore" apparait comme convaincu, intarissable, évident, réunissant même les dernières forces de celle qui s'exprime.
Ce n'est pas un 'au revoir', c'est plutôt un 'bonjour' à l'être aimé.

Quand le sentiment est exprimé de telle manière, je ne peux qu'applaudir. Merci.

   Donaldo75   
25/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myo,

J’ai beaucoup aimé ce poème ; sa tonalité et sa structure le rendent musical, avec ce « quand en début de strophe » et le refrain en fin de strophe. La rime elle-même est tonale, elle va bien avec la fuite du temps telle qu’évoquée dans le premier vers. Le champ lexical est lui-même évocateur, nul besoin d’expliquer dans chaque vers juste de suggérer et c’est ce que j’aime dans la poésie. Les images sont alors portées par les mots eux-mêmes assemblés en colliers tels des perles de lecture et c’est ce qui rend l’ensemble fluide, lui confère une identité poétique, une forme homogène, ce sentiment du lecteur d’entendre le poème.

Bravo !

   pieralun   
25/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je vais écrire mon ressenti, sincère et sans concession.
Bien sûr, ce n’est pas un jugement de valeur mais simplement un avis parmi tant d’autres.

Vous êtes très proche Myo d’un texte majeur: le rythme est magnifique, la fluidité est bonne, quelques vers sont pleins de poésie: 6, 18, 21, 24, et la répétition « je t’écrirai encore » ne l’est pas moins.

Pour moi je le répète, la souffrance de l’auteur est trop lourdement exprimée: cœurs tant usés, tout mon être affaibli, quotidien amer, dents cruelles, souvenir lourd, souffle si court, corps sans secours..
L’accumulation des adjectifs de souffrance, précédés des tant, des tout,….e.t.c, finissent pas submerger le fond du propos, le noyer.
Je crois que l’expression de toute peine, de toute rage, de tout sentiment fort d’ailleurs, doit être effleuré pour toucher au cœur le lecteur.

Il n’en demeure pas moins que j’ai lu un bon texte, mais si proche d’un grand texte.

   Lariviere   
25/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myo,

En voilà un beau poème, sur fond et forme !

Les images sonnent juste et coulent agréablement bravo pour la fluidité qui n'enlève rien à la beauté évocatrice de l'écriture...

L'anaphore est bien trouvé au niveau du rythme et colle bien au fond du propos ; elle donne un côté tendre et une autre dimension au récit

Merci pour cette lecture et bonne continuation

   Luz   
26/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myo,

J'ai beaucoup aimé ce poème sur la vie, sur l'amour désabusé mais qui ne renonce jamais.
Pour moi, la première strophe est la plus belle. Après, tout se tient dans un bel équilibre.
Merci !

Luz

   Anonyme   
27/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myo,

J'aime beaucoup l'ensemble de cette poésie sur l'amour qui, malgré le temps qui passe et les aléas de la vie, ne s'éteindra pas .
Chaque quatrain commençant par le mot "quand" n'est pas pour me déplaire.
Poésie qui fut, semble t'il , proposée en contemporain, je ne m'attarderai donc pas sur la forme, les hiatus des hémistiches étant probablement voulus et conscients;
Une suite logique aux différents quatrains

Une belle lecture.

   Cristale   
27/12/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'aime bien aussi quand notre petite fleur bleue poésie charme mon âme de ses mots romantiques teintés de cette douce mélancolie qui me touche.

"Quand le temps" "Quand le vent" "Quand mes doigts" "Quand je n'attendrai plus" "Et quand je ne serai plus que..." qui débutent chaque quatrain laissent comme un écho de l'inéluctable.
L'anaphore sublime "Je t'écrirai encore" est une jolie trouvaille qui donne à ce poème toute sa puissance dans cette absence de renoncement.

Le choix du contemporain est assumé.

C'est un très joli poème, merci et bravo Myo.

Cristale

   Myo   
2/1/2022

   Mintaka   
22/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un doux poème porté par l'anaphore du mot "quand" et de "Je t'écrirai encore" qui aurait pu tout à fait être remplacé par "Je t'aimerai encore".
Ce poème peut être mis en paralléle avec celui de Rosemonde Gérard "L éternelle chanson"' qui s'articule sur la même idée du temps qui passe mais n'altère pas l'amour, bien au contraire "Je t'aimerai aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain".
On se laisse bercer agréablement par votre poème qui donne , malgré ce sacré temps qui passe, "L' espoir de continuer d 'espérer".
J'aime beaucoup


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