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Poésie libre
nyqueldan : À une passante
 Publié le 17/11/09  -  5 commentaires  -  2894 caractères  -  56 lectures    Autres textes du même auteur

Dire l'émotion ressentie en écoutant et en regardant ces inconnus qui viennent partager leurs textes et les faire vivre, lors d'une soirée slam-spoken world...


À une passante



Toi…
Tu les entends aussi toi ?
Tous ces toi qui se dressent, s’adressent, me-te-nous confondent…
Toi, être assis et t’attendre – ô viendras-tu ce soir ? –
Assis à t’entendre, invite-moi dans ton dédale,
Sois mon hôte, mon autre familier ce soir, mon humanité.

Ton urgence singulière dynamite les mots m’emporte
M’explosera le cœur peut-être !
Tu as tant de choses à dire…

Cœurs écorchés scandent les révoltes
Cœurs écorchés que rien n’indiffère
Slamment debout écrivent la tempête
Redressent la tête extirpent de l’oubli
Suspendent la douleur se jettent sans filet
Cœurs révoltés rompent les digues de silence
Tracent leur cap rebelle sous pavillon d’incomplaisance
Remontent le courant contre vents aliénants et marées d’égoïsme
Déchirent le voile grisaille des sourdes capitulations…

Cœurs qui s’explorent, s’indignent et se libèrent,
Cœurs qui s’exposent, explosent à livre ouvert, se livrent, se délivrent…

Ce soir ici même, il est de dignes nudités.

Et toi…         par exemple…       qui me rendra le miracle ?
Ta voix un soir ici-même…
J’ai oublié les mots palpite encore leur beauté stupéfiante.

Ta voix s’est posée et file étale et claire, ensorceleuse,
Un torrent apaisant qui se tend et charrie des vertiges…
Tranquille, épurée, livrée sans fard, si proche et si sincère,
Intime voix-caresse d’un corps chaud qui se serre, s’insère,
Me prend dans son méandre, m’enlace, me subtilise…
J’ai oublié les mots disent justement le corps !
Voix-colline d’harmoniques dévalées en lents vols planés de douceur murmurée,
Surplombs qu’érigent gravissent dans l’aigu les reliefs d’une passion fiévreuse,
Crêtes acérées ouvertes sur ton ciel,
Paroxysmes rauques
Où s’éraille le souffle, où s’érode le fil, où brise l’émotion…
J’ai oublié les mots disent justement le corps !
J’ai oublié les mots si justes couraient si vite, c’est difficile de s’en saisir !
Minutieux protocole de l’émotion intruse et des fugacités intenses…
J’ai oublié à m’en maudire tes mots troublants tes mots charnels,
Gorgés de sucs gonflés de sève, perles voluptueuses que ta conscience exsude,
Venus du plus profond du plus intime, à fleur de peau à fleur de pores…
Averse incandescente,
Chant sensuel où s’épanouit sans fin l’imminence,
Éclair d’éphémère…
Éclate l’instant blanc où ressuscite tant d’amour…

Ce soir ici même, on peut aimer d’entendre.
Toi,
Dis-nous redis-nous
Qu’il est temps encore d’être vivants.


 
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   Anonyme   
19/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Aucun commentaire? Bon...

Alors, un texte de slam. Jamais évident à commenter puisque c'est fait pour être écouté et qu'un même texte dit avec la voix de Grand Corps Malade ou de Vincent Mc doom ne produira pas le même effet.
Le slam est un art de scène, avant tout.
Dans l'ensemble j'ai bien aimé personnellement. Même si parfois on tombe un peu dans le "trop", dans le "lyrisme à outrance".
Je vais retenir "Sois mon hôte, mon autre familier, mon humanité" et "Eclate l'instant blanc où ressuscite tant d'amour" par exemple.
Je lis comme un cri, un hymne au verbe, et ça passe pas si mal.

   David   
20/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Nyqueldan,

Je trouve aussi que ça resemble à un slam, pour le format, et puis c'est écrit même :

"Cœurs écorchés que rien n’indiffère
Slamment debout écrivent la tempête"

J'en ai entendu une fois ou deux, et ce qui me marquait c'est surtout les rythmes : le côté zen d'une récitation ou très rapide, comme du raggamuffin. Ici, ça m'a l'air un peu des deux, et d'un certain côté, ça raconte plutôt un souvenir de Slam, d'une muse envoutante, pas forcement un texte destiné à être lu à haute voix ?

C'est difficile à lire à voix haute en tout cas, un peu vertigineux, ça ne peut se faire en diagonale comme pour un récit, mais ce n'est pas forcement un défaut, une performance, sans doute.

Certains passages sont très rapides d'autres au ralentis, enfin instinctivement, d'après la longueur des vers, le découpage aussi. Pour le fond ça serait l'histoire de "l'homme qui a vu l'homme..." ou entendu plutôt, enfin une certaine émotion se dégage pour témoigner d'un moment particulier, comme je l'ai compris.

   LiliBellule   
20/11/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonsoir,

Le texte n'a pas réussi à me captiver. Un ensemble de cœurs, un ensemble de "toi", mais la description ici ne me renvoie pas à l'ambiance d'une soirée slam et ses ressentis, du moins pour moi.
J'ai apprécié les différents rythmes du texte, les cassures occasionnées par les allitérations en [t] et [k] dans la première partie, moins dans la seconde peu compatible avec la voix "douceur murmurée" ou "torrent apaisant".
On accroche ou pas, peut-être une autre fois.

Merci nyqueldan, à d'autres lectures, elles sont toujours une découverte.

   jaimme   
20/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
L'idée est bonne car ce texte slamme une soirée slam. Du moins le ressenti, la nécessité de vivre les mots entendus.
Mais j'ai trouvé l'ensemble un peu long. Peut-être pour atteindre cet état hypnotique, cet état second dans lequel on peut entrer dans la musicalité du slam. Cela ne m'aurait pas dérangé, mais je pense alors qu'il aurait fallu faire plus varier les images. Les mots sont variés, moins les images, je trouve.
Il y a presque de l'amour pour celui qui déclame ("Ton urgence singulière dynamite les mots m’emporte - M’explosera le cœur peut-être !").
Enfin je pense que le texte aurait gagné en force avec des mots moins recherchés. Les associations de mots simples sont plus porteurs, à mon goût, que les mots recherchés.
Tu aimes la poésie, cela se voit!!

jaimme

   Anonyme   
7/10/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Tout d'abord l'irrégularité de la ponctuation, par moment
j'ai vraiment manqué de souffle, le texte étant très étoffé,
cela devient confus, lourd comme dans cette strophe :

" Cœurs écorchés scandent les révoltes
Cœurs écorchés que rien n’indiffère
Slamment debout écrivent la tempête
Redressent la tête extirpent de l’oubli
Suspendent la douleur se jettent sans filet
Cœurs révoltés rompent les digues de silence
Tracent leur cap rebelle sous pavillon d’incomplaisance
Remontent le courant contre vents aliénants et marées d’égoïsme
Déchirent le voile grisaille des sourdes capitulations… "

Slam, je veux bien, mais cela n'empêche pas de
lui accordé un peu plus d'attention, pour le rendre
plus audible.

C'est un écrit qui véhicule une bonne idée, mais
c'est par instant il y a trop d'explications, comme ici
par exemple :

" Ta voix s’est posée et file étale et claire, ensorceleuse,
Un torrent apaisant qui se tend et charrie des vertiges…
Tranquille, épurée, livrée sans fard, si proche et si sincère,
Intime voix-caresse d’un corps chaud qui se serre, s’insère,
Me prend dans son méandre, m’enlace, me subtilise… "

Il faudrait peut-être un peu allégé, pour que l'idée émise
soit ressenti, car là, j'avoue n'avoir pas pu partager
votre ressenti, l'excès nuit ...

Dans son ensemble c'est un texte intéressant, mais
sa valeur, n'est pas mise en évidence, c'est à mon goût,
un peu trop "brouillon". Cependant j'encourage l'idée.


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