Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
ours : Méditation métaphysique montre en main
 Publié le 04/07/19  -  13 commentaires  -  1096 caractères  -  272 lectures    Autres textes du même auteur

À mon parrain dans la vie et sur Oniris, à tous les amateurs de montres chiches ou luxueuses, molles ou anguleuses, discrètes ou frimeuses, à l'heure ou pas.


Méditation métaphysique montre en main



Logée à l’envers de l’endroit où le pouls se palpe
Rythme mécanique contre rythme biologique
Intervalles réguliers contre intervalles singuliers
Lune après lune
Tu discrétises avec minutie le flot du temps

À nos poignets menottés
Tu nous rappelles que du temps
Nous sommes les prisonniers

Coincées
Entre deux moments
Nos vies, segments d’éternité.

À nos poignets déguisés
Tu sais aussi nous rassurer
Nous donner l'illusion du temps maîtrisé

Quand le temps nous échappe
Tu témoignes de sa permanence

Si le temps compte
Tu décomptes également chaque seconde

Si le temps presse
De pulser, jamais tu ne t’empresses

Et quand le temps s’arrête
Que de battre nos cœurs cessent
Ton tempo ne souffre d'aucune faiblesse

Mais si à ton tour
Pile usée
Ressort fatigué
Tu te figes

Alors tu nous enseignes
Que le temps
S'il existe
Ne se perd ni ne se gagne
Mais se prend et ceci à chaque instant.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   senglar   
4/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,


J'aime bien l'ironie, l'humour léger du titre, subtil et antinomique.

J'aime beaucoup l'espèce de discrétion qui préside à ce poème à l'image du "Tu discrétises" du 5ème vers.

On a ici une sorte de Carpe Diem où l'on met en parallèle le Temps et l'Homme en une sorte de combat/relation feutrés et complices. Il y a une sympathie entre les deux et même si le Temps semble devoir dominer on voit que lui-aussi peut s'éteindre.
Où est-il le temps inéluctable ?
Et l'on insiste pour conclure sur le fait que c'est lui-même qui donne à l'Homme une leçon de vie alors que dans l'imagerie commune il est au contraire leçon de mort.

Je lis une délicate leçon d'optimisme et de modération, un épicurisme bien compris où l'Homme et le Temps sont conscients de concert de leurs faiblesses et de leurs forces. Admirable compromis où l'on peut subodorer deux finitudes pour une possible béatitude. A tout le moins une complétude.

Ô l'Homme et le Temps réconciliés. Vision apaisée. Vision originale. C'est pas tous les jours sur un tel thème !

Merci !

Vais renouveler mon stock de piles moi. Et pour mon coeur. Et pour ma montre. Vivrai plus longtemps que la pile mais perdrai la course contre la montre :)))


senglar en EL

   Mokhtar   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
En ces temps où l’on se plait à encenser les maîtres des horloges, Oniris, dont le budget est limité, nous offre ici un maître des montres. Et c’est dans l’incipit soigneusement concocté que l’on trouve l’envie de s’intéresser au thème proposé.

Comptable du temps, c’est bien en nous menottant que la montre nous fait sentir combien elle nous assujettit, par sa constance à cadencer et régir notre vie. C’est de cette emprise que l’on nous décline bien des aspects.

On trouve à chacune des strophes une signification claire, qui fouille le thème de façon assez complète, jouant souvent sur les mots avec habileté. Au point qu’après chacune d’entre elles m’est venue à la bouche l’expression : « bien joué » adressée mentalement à l’auteur.

Bien entamé, bien développé, bien conclu : l’essai est transformé.

J’en aurais bien dit plus mais :
« Je n’aurais pas le temps…pas le temps… »

   hersen   
4/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Geste emphatique symbolisant la liberté : balancer sa montre.

(au siècle dernier. Aujourd'hui, ce serait plutôt son Iphone )

Parce que l'auteur s'amuse des méandres du temps, de l'importance qu'on lui accorde, de notre faculté à s'y emprisonner, il nous dit bien la seule vérité qui soit à ce sujet : du temps, nous n'aurons que celui que nous voulons bien prendre ! Car que l'on ralentisse ou qu'on accélère, le Temps, lui, est immuablement régulier. On ne peut guère compter sur lui pour un coup de folie.

La dernière strophe entre bien dans ma philosophie.
Tu as su mettre un grain qui a l'heur de me plaire, pas une seconde ne me suis ennuyée à ma lecture !

Le thème du temps est ici traité de façon originale.

Pour casser les pieds : tu sembles majoritairement t'affranchir de la ponctuation sur un rythme qui marche fort bien. Alors ces deux virgules perdues ? j'aurais remplacé la première par un vers supplémentaire et la deuxième...par rien :)

merci de cette lecture !

   Davide   
4/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour ours,

Une jolie confrontation entre l'immuabilité du temps (temps mécanique et mesurable scientifiquement) et la perception que nous en avons, nous humains (temps psychologique).

La poésie de ce texte (très) bien écrit naît du regard humoristique choisi par l'auteur. Déjà, le titre... bien sympa !

Les images prennent toutes la forme de jeux de mots particulièrement drôles ou de métaphores subtiles :
"poignets menottés" (sens propre/sens figuré), "si le temps presse / de pulser" ou ce magnifique "Tu discrétises avec minutie" (joli d'ailleurs ce verbe "discrétiser", bien rare).

Un ami burundais m'a dit un jour : "Vous, en Occident, avez la montre, et nous, en Afrique, avons le temps".

Texte savoureux, humour élégant, que demander de plus ?

Merci ours (j'espère que vous ne grognez pas !)

Davide

   papipoete   
4/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour ours
une montre au poignet... pour nous anciens qui connûmes la première, celle dont on rêvait avant la grande communion, qui ne tomberait jamais en panne, du fait de son mouvement mécanique magique !
Elle ne me quitta jamais, hormis douche ou baignade, et plus tard " gros " bricolage !
Vous en parlez comme d'une amie, qui vous suit coûte que coûte ; elle écoute votre pouls et fait sûrement la moue quand sur le chevet, vous la posez !
Cet après-midi, je me trouvais près d'un clocher, et cela me fit drôle ( sans ma montre ) d'entendre le décompte du temps ailleurs qu'à mon poignet !
Et quand votre horloge de poignet, viendra à s'arrêter, sans doute pourrez-vous fredonner " ... et mon amie la montre est morte ce matin... "

   Anonyme   
4/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Avant même la lecture, j'ai bien aimé " discrète ou frimeuse " ; une remarque qui en dit long...

Une " méditation " sur la montre qui ne manque pas d'originalité et dont le premier vers donne le ton " Logée à l’envers de l’endroit où le pouls se palpe ".
De bonnes idées pour associer la montre au temps.

" Et quand le temps s’arrête
Que de battre nos cœurs cessent
Ton tempo ne souffre d'aucune faiblesse ". J'ai apprécié ce passage, et bien sûr la réflexion finale :
" .. le temps
S'il existe
Ne se perd ni ne se gagne
Mais se prend et ceci à chaque instant."

   BlaseSaintLuc   
4/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Je suis sans doute singulier, mais je ne porte pas de montre.

Le temps est une farce méta physique, en vérité, c'est un parcours de l'immobilité dans un souffle d'espace ...

L'humour quand il est présent, fait prendre un point à tout texte que je lis, le thème s'il est bien maîtrisé un autre, si c'est poétique itou, bien écrit merci pour la lecture.

   STEPHANIE90   
4/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Ours,

quelle entrée !!! Bravo, je me presse de décompter le temps qu'il me reste pour poster mon appréciation. Moi qui n'ai jamais de montre mais qui suis une speed qui se fie au soleil pour être à l'heure, me voilà à méditer montre en main. Et pas de chance à cet heure, le soleil ne me sera d'aucun secours...
"Lune après lune
Tu discrétises avec minutie le flot du temps"
Je n'ai pas lu ce verbe depuis une éternité, mon Dieu que le temps file vite ! Je n'avais pas eu le temps de l'apprécier alors que grâce à vous, je le retrouve...
"Si le temps presse
De pulser, jamais tu ne t’empresses"
"Que le temps
S'il existe
Ne se perd ni ne se gagne
Mais se prend et ceci à chaque instant."
J'ai prit le temps de vous lire ours et je reviendrai vous lire avec plaisir, merci !
Bon, c'est pas le tout, mon réveil sonnera dans 5h53 minute et xx secondes. Je fiiiile,

StéphaNIe

   leni   
5/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
salut OURS
Tu gagnes avec une belle avance de réflexion la première étape du contre la montre c'est l'humour au poing Très plaisant à lire et à sourire

Logée à l’envers de l’endroit où le pouls se palpe
la sonorité de ce vers m'étonne On a l'impression qu'un marcheur bute sur une caillasse et se redresse
Tu discrétises joli

prisonnier -- rassuré Deux situations bien opposée bien dit
échappe compte presse Trois situations

C'est bien construit


Cette finale me plait

Alors tu nous enseignes
Que le temps
S'il existe
Ne se perd ni ne se gagne
Mais se prend et ceci à chaque instant.

Sur un de mes textes J'ai reçu le commentaire suivant

Le temps ne passe pas mais c'est nous qui passons

Merci pour ce plaisir structuré BRAVO Mon salut cordial LENI

   Anonyme   
8/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour ours,

Globalement, j'apprécie beaucoup votre poème.

Cependant j'ai trouvé des temps forts et d'autres plus lâches.
Les quatre premiers paragraphes sont, à mes yeux, très pertinents, poétiques, imagés. Le peu de verbes est un atout pour cette composition.

Ensuite les quatre suivants ne présentent à mes yeux plus tout à fait les mêmes qualités. L'écriture est moins inventive, les constructions de phrases moins originales.

Le dernier, morale du texte, n'est pas forcément indispensable à mon avis.

   Marin_Larivet   
8/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ours,

Coïncidence, je lisais justement un article de presse sur les habitants d'un village norvégien qui souhaitent abolir le temps les mois d'été (le soleil ne se couche pas !).

Votre texte m'a saisi, la richesse de votre vocabulaire, les jeux de mots et que d'émotions !

Discrétiser le temps, ma corde scientifique vibre, rapprocher variable aléatoire discrète (fini ou infini dénombrable) et le temps, d'habitude si insaisissable. C'est juste génial, quelle image !

Également les oppositions de termes "compter" "décompter", "presser" "ne pas s'empresser", "mécanique" "biologique", etc. Très habile.

J'ai parfois du mal avec la poésie libre dont je trouve le rythme souvent haché, mais pour le coup vos mots arrivent juste à temps.

À bientôt je l'espère,
Marin

   ours   
10/7/2019

   FANTIN   
15/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ours,
Beaucoup aimé: déjà l'en-tête, le ton, le titre, le sujet bien sûr, le texte enfin. Une belle leçon de philosophie, imagée et plaisante, qui signe une entrée réussie dans les rangs d'Oniris. Bravo et bienvenue.
(Une petite remarque cependant: "De pulser, jamais tu ne t'empresses": un peu forcé à mon goût par rapport au reste si fluide et naturel . Mais il n'y a pas de quoi fouetter un chat!).


Oniris Copyright © 2007-2023