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Poésie néo-classique
papipoete : À l'assaut des monts du Jura
 Publié le 29/12/21  -  20 commentaires  -  742 caractères  -  352 lectures    Autres textes du même auteur

L'automobile en était à ses balbutiements…


À l'assaut des monts du Jura



Il grimpe là-haut jusqu’à la montagne,
Tout brinquebalant le petit tacot ;
Menant l’ouvrier rêvant de cocagne,
Ou ce vieux garçon frusqué d’un tricot
Espérant trouver la rare compagne.

Ça monte si dur pour notre loco
Qu’il nous faut parfois mettre pied à terre,
Et défatiguant ce lourd bourricot
Le suivre à côté sur le lé de pierre.

Souffle retrouvé, voyageurs à bord,
Comme requinqué le train se libère,
Fonce à toute allure au vert du décor.

Ponts, tunnels franchis, toute épreuve il gagne !
Contre le fardier, Tram* est le plus fort !

Il grimpe là-haut jusqu’à la montagne…


* Tram : nom du tacot jurassien en 1898.


 
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   Anonyme   
19/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une jolie évocation je trouve, visuelle. Le choix du décasyllabe avec la césure au milieu me paraît heureux, j'entends le halètement régulier du « tacot » ; préférable à l'alexandrin : le souffle est un peu court, reposant sur un rythme impair à l'intérieur du vers. Ça fait tchoutchou, quoi ! Le dernier vers est à mes yeux superflu, le deuxième mon préféré.

J'aime bien aussi le vocabulaire simple, terre-à-terre, qui à mon sens convient au sujet. Une mention pour la rime tacot/tricot !

   GiL   
19/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tiens, une gérardine ! Composé en décasyllabes 5/5, ce joli poème sans prétention à la gloire des « tacots » jurassiens m’a conquis par son écriture simple et bon enfant en accord avec le tempérament qu’on imagine être celui des voyageurs de cette époque.

Les rimes sont bien venues et respectent strictement le schéma de la gérardine. Le poème est présenté en classique, j’ai un petit doute sur les rimes masculines terminées ou non par une consonne muette (loco/bourricot , bord/ décor), mais je crois qu’elles sont autorisées.

J’ai bien aimé le vocabulaire populaire des verbes brinquebaler, frusquer, requinquer. En revanche j’ai moins apprécié les vers 13 et 14 : le v13, à cause de l’inversion « toute épreuve il gagne » et le v14, je ne sais pas trop bien pourquoi ! (^^) Quelques broutilles enfin : je n'aurais pas mis de trait d'union entre vieux et garçon et j’aurais bien vu une virgule à la fin du vers 8 et une autre à l’hémistiche du v10.

Merci pour cet agréable partage,
GiL en EL

   Cyrill   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne ferai pas de commentaire technique sur le classique ou néo-, c’est pas mon rayon, mais je lis là une bien sympathique poésie toute en verbe savoureux et très en verve, bien tournée.

Ça cahote dans l’imaginaire mais c’est fluide à la lecture. J’ai beaucoup aimé cette scène d’un autre âge et le vocabulaire, riche, est à l’avenant.

Si j’ai bien compris ce tacot n’existe plus, quel dommage. On se prend vite d’affection pour ces vestiges du passé, surtout si bien contés !

L’entame avec son inversion nous met de suite sur les rails de l’émotion.

   Lebarde   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Vous nous donnez l'occasion papipoete de revenir sur les "choses du passé "avec cette évocation nostalgique, tendre, écrite avec des mots simples bien choisis qui fleurent bon l'époque où le temps savait prendre le temps de s'écouler.
Une fois encore vous en parlez avec beaucoup de sentiments et de délicatesse comme vous savez toujours si bien le faire.

J'ai toujours été étonné et bluffé par ces anciennes voies de communications ( petits trains, routes ou canaux etc ) maintenant abandonnées qui sillonnaient nos campagnes et montagnes et ont demandé à nos anciens, ingénieurs, ouvriers, tellement d'ingéniosité, de moyens techniques et d'argent, de persévérance et d'efforts incroyables, pour tracer, terrasser, creuser des tunnels, construire des ponts et viaducs, dans des sites incroyables.
Tout cela avec des objectifs sans doute essentiels en leur temps mais pourtant souvent pour quelques décennies d'utilisation seulement, qui paraissent aujourd'hui, avec le recul, sans intérêt et tellement insignifiants presque dérisoires.
Qu'est ce donc de nos jours que désenclaver une petite vallée, relier entre eux des villages ou hameaux de quelques habitants, ou simplement faire avancer les sciences et techniques?

Comme vous le dites, peut être simplement faire mieux que le fardier: créer le Tram, quel formidable progrès! En attendant l'automobile!

"Il grimpe là-haut jusqu’à la montagne…"
je rajoute, comme cela, gratuitement, pour la gloire et le besoin de conquérir.

Un joli poème magnifique de simplicité et de poésie, comme je les aime.
Merci papipoete, dans ce domaine vous êtes très bon.

Lebarde

   Stephane   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une lecture plaisante avec cette montée jurassienne évocatrice d'un passé révolu mais non dénué de charme.

On sent bien la dure épreuve du tacot à mener ses voyageurs jusqu'au bout.

Au plaisir,

Stéphane

   Marite   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très sympathique cette balade dans le tacot qui se lance à l'assaut des pentes jurassiennes. La forme aussi me plaît beaucoup car elle me semble parfaitement adaptée à la "vitesse" de la locomotive : cinq vers ... puis quatre ... puis trois ... encore deux ... et enfin, victoire le dernier pour l'arrivée tout en haut de la montagne.

   pieralun   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il est toujours émouvant de se rendre dans le lointain passé.

Hormis quelques malchances de naissance ou la guerre, c’était souvent mieux avant.

Il est bien sympa ce petit tortillard qui redescend dans la vallée.
Il s’enorgueillit d’une écriture simple directe, comme lui, et c’est ce qui rend le texte touchant.

Belles fêtes à Papipoète que j’ai malencontreusement oublié dans mes remerciements sur Femme, et je veux surtout lui dire qu’il reste longtemps longtemps alerte sur Oniris où nous avons bien besoin de lui.

   emilia   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L’ancien « tortillard » a vécu son heure de gloire « À l’assaut des monts du Jura » : reconnu comme la « première automobile à vapeur », une invention d’importance pour relier des villages que le relief et la vie rude rendaient difficiles d’accès … ; un hommage mérité pour ce « tacot » devenu désuet, mais reconnu d’utilité publique, ainsi qu’aux personnes qui ont œuvré pour réaliser les travaux, ce dont témoigne tout naturellement Papipoète et son regard tendre et nostalgique, en lien avec les habitants de la région et les voyageurs qui partagent ces souvenirs, en rappelant la complexité des épreuves à franchir… ; la forme de la Gérardine et ses décasyllabes réguliers rythment bien cette rétrospective qui s’achemine progressivement vers le déclin conduisant à sa disparition…
Merci à vous pour ce partage et meilleurs vœux de bonne continuation pour apporter au lecteur ce sympathique petit supplément d’âme toujours réjouissant…

   inconnu1   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Merci papipoète pour ce joli poème qui nous rappelle les train d'autrefois. Rien à dire sur la technique. les décasyllabes sont parfaits, les césures bien maquées, les rimes riches ou suffisantes.

Le thème est charmant, vraiment, je n'ai rien à dire ou à redire que bravo

   Lariviere   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Papipoète,

Je suis désolé mais je ne suis pas rentré dans ce texte ; votre façon d'évoquer ce petit train est simple et c'est bien, cela pourrait me séduire si les images dégageaient un peu de fantaisie, un petit quelque chose de plus impactant, inattendu ou non, bref, une petite prise de risque pour ce tacot qui le mériterait bien sur le fond... pour le rythme c'est pareil tout se déroule de façon trop linéaire pour mes gouts à part peut être pour le distique qui prépare (déjà !) la fin de votre poème...

En revanche je salue votre travail sur la métrique qui vous vaudrait bien le titre de meilleur ouvrier de France, sans ironie aucune... Bravo pour ça !

Bonne continuation !

   Annick   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour papipoete,

Un retour sur le passé, un sujet original, une scène de la vie rurale, simple, fidèle à ce qu'elle était, à travers le regard d'un narrateur-poète, semblant venu du fond des âges :

"Ça monte si dur pour notre loco
Qu’il nous faut parfois mettre pied à terre,"

Le pronom personnel "nous" en fait un témoin direct du passé. Le présent accentue cette impression de vivre les événements en même temps que le locuteur.

Des décasyllabes bien rythmés comme le tchoutchou du tacot.

Merci.

   Virou64   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il est bien sympathique ce petit tacot témoin d'un temps on l'on prenait (souvent par force) le temps de voyager!
On est loin du TGV Paris Bordeaux en 2 h. Et bien plus près du petit train de la Rhune, de celui d'Artouste ou de Marquèze pour ne citer qu'eux.
Le rythme bien marqué de ce poème m'a paru parfaitement adapté au thème.
J'ai beaucoup aimé la construction 5/4/3/2/1, le retour du 1er vers à la fin, les rimes, la quasi personnification du train.
Juste un petit bémol concernant l'inversion "toute épreuve il gagne".
Merci pour cette belle promenade champêtre

   Cristale   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je savais bien que je reconnaissait cette plume qui versifie si joliment sur les lignes de la gérardine.
Papipoète raconte des bouts de vie comme personne avec tellement de simplicité, de tendresse et de réalité qu'on a l'impression de vivre dans les images et d'entendre les sons.
Merci de m'avoir invitée dans ce petit tacot que tant de gens autrefois ont emprunté.
Bonne fin d'année papipoète.
Cristale

   Provencao   
30/12/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai adoré et j'invite tout un chacun à se dire: et si l’un des premiers exercices du lecteur était de ressentir en toute bienveillance ce qui s'offre à lire ?

J'ai bien aimé laisser le poème prendre son élan et rencontrer ce petit tacot en la mémoire de ce tram que tout un chacun porte en lui .

Comme ce tranquille tercet : "Souffle retrouvé, voyageurs à bord,
Comme requinqué le train se libère,
Fonce à toute allure au vert du décor."

Merci papipoete pour ce vocabulaire d'un autre âge, nous invitant à l'élégance et aux émotions les plus simples.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Atom   
31/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime assez bien cette retranscription d'une scène de vie locale d'antan.
Il y a un petit coté carte postale sépia.
J'imagine que ce tacot avait une grande importance dans la vie de ces gens. Il y avait je suppose à l'époque quelque chose d'humain dans le fait de prendre ce type transport en commun. Rien que l'idée de devoir descendre du tacot pour pouvoir arriver à bon port relève quelque part d'une certaine humilité.
C'est en ce sens que je préfère les deux premières strophes et son aspect disons... sociologique.
Après, l'histoire du petit tacot qui continue sa voie dans les strophes suivantes me parait moins intéressante et moins inspirée.

   Miguel   
30/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Pourquoi évoquer l'automobile en exergue si c'est pour développer sur un train ? Cela a quelque peu compliqué ma lecture, je me demandais de quoi il s'agissait exactement. Sinon, c'est une jolie évocation du train d'antan, comme on en voit dans les films, et certains passages m'ont fait penser à "La Mouche du Coche" de La Fontaine, mais avec la mouche en moins.

   Myo   
2/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoete,

Une jolie évocation de ce petit train qui ne redoutait rien et s'attaquait vaillamment aux pentes les plus rudes.
Et même cahotant, il a permis le rapprochement de populations souvent isolées. Une ouverture sur un autre monde dont a suivi bien des évolutions.

Merci pour cette belle Gérardine.

Myo

   Vincendix   
3/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoete,
Un vieux tacot ressuscité par la magie de la poésie. Il ne fallait pas être pressé mais au moins on avait le temps d'admirer la nature, ce n'est plus le cas avec le TGV !
Une forme poétique peu courante que je trouve bien maitrisée.
Vincent

   Robot   
3/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
En nous rappelant l'aventure des tram qui parcouraient nos vallées, tu nous fait remonter un brin de nostalgie. Malheureusement les véhicules automobiles les ont remplacés. Il faut dire que le tacot était bien polluant mais ce n'était pas le souci à l'époque.
Tu nous livres une gérardine néo-classique trés visuelle et qui a le mérite de créer un joli tableau vivant dans une composition poétique agréable.

   assagui   
4/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est avec délicatesse que l'auteur prend sa Sergent-Major pour nous parler des premiers voyages à vapeur qui ont permis à la campagne de sortir du Moyen Age.
Et c'est avec bonheur que je m'en vais faire un tour dans cette histoire jusqu'au Fardier de Cugnot, un siècle plus tôt.
Nous le sentons humain ce petit train, qui grimpe cette montagne, dans le Haut, vous diraient les Jurassiens!
Et il lui en faut du souffle, à ce cheval vapeur, pour franchir tous ces ponts de pierre, et leurs sueurs.
Et cette forme poétique lui va si bien: 5,4,3,2,1...De pleins poumons gonflés dans la vallée, quelques haltes pour reprendre ses esprits...et même s'il finit épuisé, le voici arrivé, ce petit tacot motivé!


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