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Poésie néo-classique
papipoete : Bel épi
 Publié le 18/09/24  -  14 commentaires  -  762 caractères  -  219 lectures    Autres textes du même auteur

Le pain…


Bel épi



À Dieu nous faisions la prière
D'avoir notre pain chaque jour,
Les mains jointes dans la lumière
Du soir qu'étouffait l'abat-jour.

Ne jamais manquer de la mie
D'une boule cuite au fournil,
Symbolique source de vie
D'ici jusqu'aux berges du Nil.

Tel était le Credo de l'homme
Pour ne succomber à la faim,
Mais aujourd'hui fin gastronome
Le quidam ergote sans fin.

« Ô trop molle ! Ô pas assez fraîche ! »
La flûte part au dépotoir
Rejoindre la baguette sèche,
Et déborder sur le trottoir.

Monde à l'envers pour fine bouche,
C'est noir que le pain est exquis
Quand le blanc reste sur la touche.
« Encore un croûton cher Marquis ? »


 
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   Lebarde   
10/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le « pain » est, qu’il soit « blanc » ou gris,
Depuis Ramsès, « source de vie «.
Jeter un « crouton » ou « la mie » …
Jamais ! C’est ce qu’on m’a appris.

« Aujourd’hui » le « pain « ordinaire
Ou trop mou, dur ou bien trop sec
Ne convient guère qu’au gros-bec ;
Sans faim, il n’a plus l’heur de plaire.

« Bel épi », un joli poème,
Huit syllabes à tous les vers.
Je lis et rien n’est à l’envers.
Belle écriture, bravo…j’aime.

   Vincent   
18/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour papipete

Sauf pour tous les affamés et il y en a de plus en plus

Ceux qui mangent les dates dépassées des super marchés etc etc

Mais je m'égare, revenons à votre texte et d'ailleurs pour être honnête vous en parlez dans votre intro

Il est très poétique et après tout c'est le principal...

Avec les métaphores adéquates et une belle écriture

Donc ça m'a plu

   Mokhtar   
18/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Moi je dis « fourniiii », mais il semble que fournillll soit admis. Je m’abstiendrai donc de sortir mon fusillll, ou de rouler l’auteur dans la farine. Et d’en faire toute une tartine.

Petit poème sympathique, dénonçant ce gâchis de nourriture, qui, dans le cas du pain, est le plus symboliquement inadmissible.

Énigmatique dernière strophe…Faut-il y rechercher un deuxième ou un troisième degré ?

« Encore un crouton, cher Marquis ? » : cela ressemble à une citation, mais j’ai beau chercher…

Merci pour ce texte apprécié…On attend celui sur la langouste.

   Robot   
18/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Le pain est encore un symbole même s'il n'a plus aujourd'hui le même impact nourricier qu'il a pu avoir jusqu'à des périodes pas aussi lointaines.
Chez moi, à la sortie de la seconde guerre mondiale, il était interdit de "jeter du pain". Et je me le défends toujours. - Il y a tant de possibilités pour recycler des restes de pain - Et c'est valable pour beaucoup d'aliments que la société de consommation gaspille.
On chipote sur ce pain alors que dans notre pays même certains connaissent la disette. Et dans d'autres contrées pour d'autres aliments de base la famine sévit toujours.
Un poème bien rythmé en octo qui vient à juste raison nous rappeler que nous sommes des enfants gâtés.

   Boutet   
18/9/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
L'homme n'est jamais content ou satisfait et ce petit poème sur le pain montre bien cette insatisfaction quasi-permanente mais d'un autre coté la qualité du pain n'est plus ce qu'elle était non plus. Les vraies boulangeries ayant plus ou moins disparues des villes.
Petit poème sans autres prétentions et tant mieux que le Nil existe.

   Annick   
24/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour papipoete,

L'auteur présente le pain à la fois comme symbole sacré, nourriture essentielle pour la vie et la survie et enfin un produit banal bien qu'ancré dans la tradition.

Deux époques s'opposent, le passé et le présent pour deux comportements sociaux tout en contraste également.

Une différence encore : le pain noir et le pain blanc.
Manger ce dernier était considéré autrefois comme une marque de raffinement et pourtant, c'est bien le premier qui recèle les précieux nutriments :

Monde à l'envers pour fine bouche,
C'est noir que le pain est exquis
Quand le blanc reste sur la touche.
« Encore un croûton cher Marquis ? »

Une critique sociale sur fond d'ironie tout en restant un poème léger, fluide, agréable à lire.
Un très beau final qui emporte définitivement mon adhésion.

Merci !

   Cristale   
18/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un poème bien sympathique sur cet indispensable du quotidien, surtout en France, qui accompagne nos aliments ou se grignote pour combler une petite faim.
Perso je n'ergote plus, je le fais moi-même ^^

Des octosyllabes aux rimes croustillantes pour des vers à croquer.

Voilà une plume bien loin de s'encroûter.

   poldutor   
18/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Pierre
Beau poème évoquant l'aliment sans doute le plus symbolique et sacré, le pain. Dieu a dit à Adam " tu gagneras ton pain à la sueur de ton front !" Oui le pain est la nourriture minimum dans l'assiette du miséreux. Mais, il est vrai que pour le pain comme pour beaucoup d'autre chose, le respect disparait On n'en jetait jamais, enfants, on nous disait : si tu manges sans pain, c'est que tu n'as plus faim... (c'était pendant et juste après la guerre !), je suis depuis un mangeur de pain invétéré...
Les français en mangent de moins en moins parait-il, signe sans doute d'une aisance alimentaire... pourvu que cela dure !
Dernier quatrain plein de sagesse.
Beau thème original.
Cordialement.
poldutor

   Cornelius   
18/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour papipoète,

Un jour sans poésie est bien plus long qu'un jour sans pain.

   Provencao   
18/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Vite à table Bel ami papipoete......

J'ai adoré cette source de vie ô combien agréable au toucher et au goût diversifié .

Heureuse de partager avec vous, une tranche de ce succulent pain en vos vers.

Bel appétit à vous.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Ascar   
19/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
"manger son pain noir' : une expression qui a perdu de son sens aujourd'hui...

Poème intelligent que l'on peut extrapoler vers d'autres sujets.

Beaucoup de gens vivent hors-sol...

merci de ce partage croustillant

   BlaseSaintLuc   
20/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
simplicité et la nécessité vitale du pain,importance fondamentale dans différentes cultures,Le poème critique la société contemporaine qui, malgré l’abondance, trouve toujours des raisons de se plaindre.
L’ironie est présente dans la description des préférences modernes pour le pain noir par rapport au pain blanc, et dans la question finale “Encore un croûton cher Marquis ?”, qui semble se moquer des goûts sophistiqués et des caprices des gourmets modernes.
Ce poème invite à réfléchir sur notre rapport à la nourriture et sur la manière dont les valeurs et les priorités ont changé au fil du temps.
Et papy fait son "beurre",avec un néo classique en octo syllabes,pas piqué des hanneton !

   Yannblev   
22/9/2024
Bonjour Papipoète,

Ahhhhhh ! le pain ! celui qui se partage, celui qui se donne, celui qui lie les hommes et qui fait leur bonheur. Celui aussi de la discorde et celui qui pousse à la révolution quand il vient à manquer…celui qu’on associe au jeu pour calmer la foule. Celui que Dieu lui-même est censé donner chaque jour, et qu’il multiplie à l’occasion… celui qui se déguste même quand il est perdu.
le pain ? une production artisanale existentielle et quasi indissociable de la condition humaine, au moins sous certaines latitudes. Elle méritait bien cette évocation poétique qui, mine de rien, comme un rappel, avec les mots qu’il faut et le rythme qui va bien, touche à l’essentiel.

Merci du moment.

   Catelena   
25/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Il y a de belles tournures dans ce Bel épi :

j'aime bien ce ''du soir qu'étouffait l'abat-jour''
et ce ''de la faim à... la fin'' qui joue avec un brin de malice sur les homophones pour donner toute sa dimension à la symbolique du pain.

Il se pare aussi d'une jolie petite musique pour nous rappeler, tant il le faut, que le pain aussi humble soit-il est indispensable à la vie.

J'ai peut-être mal compris le dernier vers "Encore un croûton cher Marquis ? " qui me dit que le plus petit croûton de pain constitue la première richesse des nantis ?

Tu sauras me le dire, cher Papipoète ?

Merci


Cat


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