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Poésie néo-classique
papipoete : Voyage onirique
 Publié le 22/04/15  -  14 commentaires  -  826 caractères  -  326 lectures    Autres textes du même auteur

L'inculpé attend près du bourreau...


Voyage onirique




Que reste-t-il au condamné,
Pour qui l'heure ultime s'égraine
Au pied du gibet suranné,
Qu'entoure une marée humaine ?

Même pas un fond de liqueur
À lamper tout juste servie,
Ni gauloise d'âcre saveur
À fumer, et perdre la vie.

Rien ne pousse sur ce terrain
Qu'on appelait terre féconde.
De raisin, plus le moindre grain !
De tabac, nul champ à la ronde !

La foule éprise de frissons,
Piaffe en mâchant son pain d'argile
Et multipliant ses poissons,
Quand apparaît, grimé, le Gille.

Il passe la corde à mon cou,
C'est donc moi qu'il s’apprête à pendre !
Un « BIP » m'éveille tout à coup,
Je saute du lit sans attendre !


27 10 2014


 
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   Lulu   
9/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce n'est heureusement qu'un vilain cauchemar...

Je trouve que ce poème est fort bien écrit. Le rythme est là, agréable et léger, en connivence complète avec le ton donné à l'ensemble du poème.

Il s'agit d'un cauchemar, fort heureusement, mais le récit est tel qu'il nous renvoie à de tristes réalités qui donnent des frissons dans le dos.

J'ai bien aimé l'expression "marée humaine" pour dire le monde, la foule.

   Anonyme   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

On pourrait dire comme chez les boxeurs : sauver par le gong !

Ce petit poème aurait été banal sans son dernier vers
auquel on ne s'attend pas.
Hugo en a fait un livre de ce thème mais on se contentera
de ces quelques strophes bien tournées.

   leni   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour papipoète
je ne m'attendais pas à cette chute J'aime votre façon de dire
et les vers suivants me plaisent beaucoup

Même pas un fond de liqueur
À lamper tout juste servie,
Ni gauloise d'âcre saveur
À fumer, et perdre la vie.

Bravo etmerci à vous

salut cordial Leni

   Anonyme   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut papipoete... Tu aurais aussi pu intituler ce poème Le dernier voyage... quoi que !
De jolis quatrains bien enlevés, d'autres un peu moins !

Pas vraiment compris celui-ci quant au pain d'argile, aux poissons et à Gille de Rais qui apparait comme bourreau alors qu'il fut victime...
La foule éprise de frissons,
Piaffe en mâchant son pain d'argile
Et multipliant ses poissons,
Quand apparaît, grimé, le Gille.

Pour le dernier quatrain je verrais bien, à condition de pratiquer l'enjambement entre Gille et Qui ...

Quand apparaît, grimé, le Gille

Qui me passe la corde au cou !
Serait-ce moi que l'on veut pendre ?
Un « BIP » m'éveille tout à coup,
Je saute du lit sans attendre !


Ah oui, un dernier point : la foule éprise de frissons ? Bizarre, n'est-il pas ? Ne serait-ce point plutôt "prise" ô cher papi ?

Conclusion : Bien mais peut mieux faire, en toute amitié mais sans pommade comme ça devient trop souvent la règle sur le site.
Un petit plus pour la chute inattendue et salvatrice !
Je pense qu'un passage sur le métier redonnerait plus de "peps" à l'ensemble, mais c'est toi le chef !

   Francis   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Seriez-vous la réincarnation d'Eugène Weidmann denier condamné exécuté en public ? On raconte qu'une marée humaine s'est précipitée au pied de la guillotine et que certains trempèrent leur mouchoir dans le sang du guillotiné. C'est un cauchemar que j'ai déjà fait ; moi, on me fusillait sur une place qui baignait dans une lumière blanche. Mais ne sommes-nous pas tous des condamnés ?

   assagui   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoète,

Pour ne pas en perdre le souffle, il faut là un bon réveil-matin!
Bien que n'ayant pas perçu l'image de la multiplication des poissons, le p'tit débutant dit bravo !

   Anonyme   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir

Une chute de lit à laquelle je ne m'attendais pas ! sourire
Vous avez vraiment de ces nuits cauchemardesques ( pas vraiment le voyage dont on rêve )le bip vous a sauvé du pire ,faut prendre une petite tisane apaisante avant d'aller au lit ,ou bien ne pas regarder des films de potence !
J'ai bien aimé ....Lecture agréable !

   Anonyme   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ben alors, même pas le dernier verre et la cigarette du condamné !
La terre est devenue aride.
Le Gille, est-ce également le personnage qui illustre ce carnaval macabre qui heureusement se trouve n'être qu'un mauvais rêve.
Je n'ai pas compris l'allusion au "pain d'argile".

   Damy   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ouf !
Si ce seul terme en guise de commentaire ne risquait d'être modéré, je l'abandonnerais.
Que dire d'autre ?
Espérons simplement qu'il ne soit pas pendu au gibet de la modération.
Je ne vois rien à dire d'autre.

   Arlet   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Papipoète,

Un joli texte bien ficelé, qui parle d'un cauchemar duquel on sort tout étonné de se réveiller dans son lit, et on soupire d'aise (le dernier verre aurait pourtant été le bienvenu !)
Ce soir, faites de beaux rêves...

   Anonyme   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
BIP-BIP ! On se réveille !
C'est effectivement à la lecture des deux derniers vers que le titre prend tout son sens ; bien vu !
Heureusement que le dormeur s'est réveillé, sinon tout ceci aurait été réel, et là...
Un voyage onirique plutôt pénible.

   Anonyme   
23/4/2015
Salut Papipoète
A la lecture des premiers quatrains (de bonne facture, aux rimes alternées) on s'attend à une dénonciation de la peine de mort.

Mais on est un peu surpris par les anachronismes: la marée humaine autour du "gibet suranné" et le condamné qui rêve de fumer une dernière gauloise.
On est intrigué par la référence évangélique "la multiplication des poissons" et l'apparition du Gille.
On se demande si faute de tabac, l'auteur n'a pas fumé de la moquette.

Mais non, il rêvait tout simplement.

Pour une chute c'en est une, et pas piquée des vers !

Merci papipoète pour ce bon moment.

   Cristale   
23/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Papipoète,

L'angoisse du condamné à mort doit être terrible ! La présence du Gille, ce personnage si effrayant que c'en est un cauchemar vivant pour les enfants lors du carnaval, en tant que bourreau est à donner la fièvre d'horribles angoisses !
L'avantage du cauchemar, c'est que de scènes où l'issue semble fatale, le réveil décide de mettre un terme aux souffrances du dormeur, la réalité semble alors bien douce.

Voici un bel exercice que de poétiser un "voyage onirique".
Vous vous en sortez bien Papipoète, et du rêve cauchemardesque et de vos quatrains imagés en octosyllabes rondement menés.
"La foule prise de frissons" plutôt que "éprise" Non ? Le rythme ne change pas.

Bravo et merci !

Bien cordialement,
Cristale

   Myndie   
24/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour papipoete,

Habile, ce titre trompeur pour un poème qui tient plus du cauchemar que du doux rêve :)
J'ai aimé, dans votre texte, la vigueur des octosyllabes et la justesse des images.
La 1ère strophe, surtout, est joliment écrite; elle plante le décor et nous met tout de suite dans le vif du sujet.
la conclusion, par contre, m'a un peu laissée sur ma faim. Je m'explique : la vivacité du rythme, induit justement par l'octosyllabe, la dessert. Le réveil est trop prompt à mon goût.
je n'imagine pas, au sortir d'un cauchemar, bondir hors du lit sans attendre, ni sans passer par un état d'hébétude avant le soulagement.
Quelques vers de plus peut-être?
Mais bon, cela ne m'a pas, pour autant, empêchée de savourer le plaisir de la lecture

myndie


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