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Poésie contemporaine
PaulMUR : Ton corps
 Publié le 03/01/19  -  12 commentaires  -  1236 caractères  -  226 lectures    Autres textes du même auteur

Dire adieu est souvent difficile.


Ton corps



Ton corps comme une aumône qui ne tressaille plus
Blanc nacré sous un drap que tu n'aurais pas pu
Accepter sur ton corps du temps bien révolu
Où nos corps en accord réclamaient tant et plus

Ton regard fatigué sous tes paupières closes
Nargue mes souvenirs et réclame encore
Ces cris et ces silences réclamés par nos corps
Mon cri, ou bien le tien, quand notre amour explose

Ton silence me suit, me nuit et me dévore
Ton absence est un cri qu'il me faut pardonner
Car ta mort me détruit au lieu de me donner
Ces instants infinis que je recherche encore

Fasse que ton silence soit un geste moqueur
Moi vivant, abruti, devant ton corps de glace
Me demande ahuri où se trouve ma place
Et rêve sans un bruit d'un avenir menteur

Ton corps anéanti porte les certitudes
D'un avenir si mort que même les embruns
Me portent à accueillir les voix que les défunts
Auront de par leur sens acquis comme habitude

Ton corps est une absence que le rêve détruit
Ta mort est un obstacle que mon esprit réfute
Il a beau être ouvert, il renâcle, il se bute
Mais rêve de te suivre sans un mot, sans un bruit


 
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   fried   
14/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup
C'est un texte qui me parle, J'ai apprécié que la mort de la partenaire ne soit pas annoncé tout de suite.
Joli texte sur l'amour qui perdure après la mort.

   Anje   
17/12/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Contemporain.
Je n'ai pas su trouver ce sentiment de difficulté que l'incipit annonce. Ni d'autre émotion d'ailleurs. Il me semble pourtant que le départ d'un être cher qui vous laisse seul au monde, désamparé, peut se traduire par d'autres mots que "abruti, ahuri". Ce désir de le rejoindre s'exprime malgré tout clairement au dernier vers "mais rêve de te suivre, sans un mot, sans un bruit". Mais ce texte, à mon humble goût, manque surtout de fluidité.
Le mot corps est répété, en plus du titre, sept fois et d'autres mots se répètent aussi (encore, silence, sans un bruit). Les rimes internes des troisième et quatrième vers accentuent la réitération du mot corps. C'est peut-être voulu pour serapprocher du titre mais çà me laisse une impression de lourdeur.
Dire adieu est difficile alors je préfère vous dire à bientôt.
Anje en EL

   Gabrielle   
18/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des sanglots, un cri, puis une délivrance par l'esprit...

Aimer à en perdre la raison quand la raison est associée au deuil.


Le texte porte sur la souffrance générée par le deuil de l'être aimé, omniprésente dans les six quatrains proposés à la lecture.


La chute apporte une ouverture quant à la possibilité d'échapper au ressenti de cette souffrance par l'intermédiaire du rêve d'une union en silence dans la mort.

Un texte où l'auteur sait faire ressentir les sentiments et émotions rattachés au deuil.

Au plaisir de vous lire.

   INGOA   
19/12/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Dire Adieu est parfois impossible aussi et ce corps manquant était bien plus qu'une enveloppe charnelle. Je suis sensible au socle funeste de ce texte et à la tristesse qu'il dégage.
Reste l'esprit pour entrevoir une issue moins douloureuse.

   Anonyme   
3/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
La disparition de l'être cher est toujours difficile à subir.
Si la détresse est assez bien rendue dans ce texte, j'ai trouvé la façon de l'exprimer parfois grandiloquente, comme les quatrième et cinquième strophe.

Pour ma part, le troisième quatrain est le plus réussi, dans sa sobriété.

" Ton regard fatigué sous tes paupières closes " surprenant ...

   Corto   
3/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
En réalité la mort de l'être aimé est comme un effondrement de tout ce qui a été vécu ensemble. Or ici c'est le corps et presque lui seul qui est désigné comme le centre du deuil: "Ton corps est une absence que le rêve détruit". Mais peut-être l'auteur veut-il montrer le moment de sidération juste après le dernier soupir ?
Je ne trouve pas ici la souffrance de l'absence de l'autre, jour après jour, lorsque tel geste, tel projet se trouve orphelin et où il faut apprendre à vivre et penser d'une autre manière.
Merci pour cette lecture même avec cette interrogation qui aurait aimé trouver sa précision.

   papipoete   
3/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour PaulMUR
La vie, de ton corps s'est enfuie, et pourtant je reste là, j'attends qu'il renaisse...Mais tes yeux clos, la froideur de ta peau, et ce silence me secouent !" Elle est morte ! tu ne l'entendras plus parler, chanter et pousser ce cri qui se mêlait au tien quand exultait la chair "
NB un cri de désespoir où le silence se blottit au creux des vers ; une promesse à demi-mot de suivre celle qui n'est plus !
je relève de beaux vers comme " ton absence est un cri qu'il me faut pardonner "
Un bémol sur la ponctuation ; vous avez placé ça et là des virgules, pourquoi n'en avez-vous pas fait autant pour les points ?

   Bidis   
3/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je ressens ici toute la douleur de celui qui se trouve amputé d'un corps qui, avec le sien, n'en formait sans doute qu'un seul.
Peu m'importe que cette douleur soit dite en vers, en prose, classiquement, librement, que sais-je. J'ai éprouvé un désespoir vrai et cela suffit pour me faire beaucoup aimer ce texte.

   Stephane   
3/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir PaulMUR,

On ressent la mort dans chaque vers et l'on voudrait pouvoir s'extirper de cette ambiance de peur de devoir mourir avant l'heure. La lassitude de ce corps usé par les ans et la maladie est bien sûr l'élément clé du poème et l'effet produit est réussi.

Un poème bien sombre en cette période de grisaille.

Cordialement,

Stéphane

   Anonyme   
3/1/2019
« Ton corps…blanc nacré sous un drap…car ta mort me détruit… »

L’exergue : « Dire adieu est souvent difficile » et l’impression que la scène est vécue au présent (« Moi vivant, abruti, devant ton corps de glace »), m’ont immédiatement fait lâcher prise.

On parle donc bien d’une femme morte, ou j’ai rêvé ???
Donc sa femme vient de mourir, et le narrateur se recueille devant ses souvenirs salaces ??? A ce moment là ??? Il l’a habillée comment ??? Est-ce qu’il aurait même une petite envie ???

Je veux bien que mon texte Elégie à une blonde ait soulevé les sourcils de certains avec ce final attendrissant : « Pardon, c’est quand qu’on baise ? », mais au moins elle était vivante !!!
Dans votre poème précédent je lis : « et ta fraîcheur m’atteint comme un glaçon qu’on jette/et retombe dans mon slip. » Vos autres textes jouent des mêmes effets, une adoration débridée et le plus souvent emphatique du corps de la femme.

Donc je me demande quelle est la part de provocation dans tout ça. Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer. Désolé si les faits sont réels, ce qui m’empêche d’ailleurs de me lâcher complètement, mais c’est vous qui avez fait le choix de les exposer, et je n’ai donc que cela à juger.

On ne semble pas tous placer la vulgarité et l’indécence au même endroit. Dire que je suis passé à côté de ce texte serait bien insuffisant. Pour le dire plus clairement, il me fait un peu honte, et pas pour ses montées de testostérone. Il n’aurait certainement pas eu ma voix si j’avais eu de l’influence sur sa publication.

« Ton corps comme une aumône qui ne tressaille plus… »
Franchement, le jour de sa mort…
Vous le revendez combien Enrico Macias et son Mendiant de l’amour ? ♪ ♫ ♫ ♪.

Le verbe réclamer répété aux vers six et sept sans aucune recherche apparente, donne rapidement l’impression que l’auteur n’est pas là pour faire dans la dentelle, mais plutôt dans le trash. Ça ne donne pas vraiment envie de s’attarder davantage sur la forme, qui claudique autant que les pensées du narrateur.

J’imagine ma maîtresse, le jour de ma mort :
« Le voilà seul dans ce lieu qu’il habite
Il était beau mais j’adorais sa bite. »


Et je trouve ma maîtresse nettement plus élégante.

FrenchKiss
Dix euros le poème d’enterrement

   BlaseSaintLuc   
4/1/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Aller passionnément, c'est peut-être beaucoup, mais ce n'est jamais assez quand on aime à la mort !

C'est beau comme un fantôme, qui de ce draps trop lourd, se pare aujourd’hui pour tromper le décor, pour frôler celui qui reste, du frisson de l’absence, le silence est l’assassin des minutes qui tombent, dans le jardin désert des amours défunts.

Je kiff ce texte,c'est de l'opium de poète, c'est l'alcool triste des rêves évaporés

   LEPOETEPOETE   
6/1/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Je trouve que la douleur est bien décrite mais j'y cherche encore le véritable Amour, l'auteur parle plus de lui que de l'être aimé, cela me dérange un peu surtout avec six fois le mot corps dans ce texte au lieu du mot coeur. J'ai parfois entendu les cris de l'auteur qui se jette à corps perdu dans ce poème.


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