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Poésie contemporaine
pheukiou : De l'étage au-dessus
 Publié le 03/01/15  -  11 commentaires  -  1704 caractères  -  263 lectures    Autres textes du même auteur

Thématique : société.


De l'étage au-dessus



J'ai des ravets savants, des firmes planétaires :
je fais partie des gens qui vous prennent sans pessaire
ni plus de contrition… réinventez l'espoir
mais laissez mes légions réécrire l'histoire.

Je glisse mon ciment aux rouages du votant
qui ne font que stagner dans un monde vieilli.
Vous ferez de l'apnée, braverez l'asphyxie :
moi j'aurai mes milliards, mes putains, mon caviar.

C'est un peu ça aussi, notre diplomatie
de l'étage au-dessus.

J'ai des ravets savants, des firmes embryonnaires :
je fais partie des gens qui vicient l'atmosphère
sans une once de regret… réinventez l'essence
mais laissez mes valets falsifier mes finances.

Je glisse mes grains de sables aux rouages du temps
sur le dos de minables qui s'empiffrent, gourmands,
des multiples toxiques que je livre à leur langue…
je régis la musique, le chœur et le big bang.

C'est un peu ça aussi, notre aristocratie
de l'étage au-dessus.

J'ai des ravets savant, des firmes millénaires :
je fais partie des gens qui jouissent du salaire
d'une capitale entière – si ce n'est pas le double…
ici, c'est pas l'enfer : on ne paie pas en roubles.

Je glisse vos enfants aux rouages géants
d'un avenir ronceux qu'il leur est seul permis :
ils trimeront, soucieux de nourrir leurs petits,
quand j'aurai – seul ennui – à gaspiller grisbi.

C'est un peu ça aussi, votre démocratie
de l'étage au-dessus.


 
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   Curwwod   
20/12/2014
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Un manifeste qui passe à la moulinette pêle-mêle la corruption des politiciens, les magouilleurs financiers, les pollueur conscients mais pas responsables, les retraités chapeau, le tout avec une facilité due à une extrême simplification de la pensée, mais malheureusement pas du style. Manifestement l'auteur n'est pas un tribun. "J'ai des ravets savants, des gens qui vous prennent sans pessaire, je glisse vos enfants aux rouages géants d'un avenir ronceux..." et le reste est à l'avenant. Quelle facilité pour recueillir l'adhésion de tous les démagogues inconstructifs qui rêvent de foutre la démocratie en l'air. Est-ce un tract d'extrême droite ou d'extrême gauche, je ne sais, mais j'ai bien l'impression qu'il a été écrit pour la circonstance avec le petit doigt en l'air. Du moins c'est le sentiment qu'il m'inspire.

   Pimpette   
3/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup et je ris!
Humour à tous les étages et une belle écriture indispensable pour réussir cette petite entreprise ironique!
La bien pensance prise à contre pied!

Par exemple:

"Vous ferez de l'apnée, braverez l'asphyxie :
moi j'aurai mes milliards, mes putains, mon caviar.

Voyou mais plein de talent et c'est ça qui compte

Rimbaud n'était pas un ange!
J'imprime et je garde

   pieralun   
3/1/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Non! Là pas d'accord Pheukiou....

Dénoncer les flagrantes inégalités du monde que nous avons créé peut être une noble cause.
Mais nous écrivons, soit des nouvelles, soit de la poésie qu'elle soit contemporaine ou non.
Sans juger le fond de ce que vous écrivez, la forme me fait l'effet d'un fourre-tout de mots, de formes grammaticales, la forme poétique sans cesse mélangée à l'écriture prosaique....

Vous voulez hurler votre colère et vous en avez le droit, mais n'imaginez vous pas que la poésie, justement, les mots forts lorsqu'ils sont effleurés, les cris lorsqu'ils sont chuchotés, les tournures qui susciteront plus de questions que d'évidences chez le lecteur, puisse avoir plus de portée que ce qui est dit par tout un chacun et sur lequel, globalement, tout le monde est d'accord?

La poésie peut être une des armes politique des plus efficaces, et bien des Hugo, Baudelaire, Rimbaud et d'autres ont su magnifiquement dénoncer tour à tour les despotes, maintes ignobles facettes de l'homme, la guerre...e.t.c.

Alors, lorsque l'on a tant de choses à dire, pourquoi ne pas essayer de les dire diffèrement, sur un site dont la raison d'être est la poésie justement?

   Robot   
3/1/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Un texte qui me fait regretter les nuances absentes. C'est comme la différence entre un porno qui montre et l'érotisme qui suggère. A trop vouloir affirmer ce texte dont on ne sait pas s'il se veut anar ou réactionnaire passe à côté. Heureusement l'écriture- dont je ne suis pas sûr qu'elle ressorte de la poésie - est appréciable, et c'est seulement cela que je retiens.
"quand j'aurai – seul ennui – à gaspiller grisbi."
Encore que ce vers par exemple me semble un peu forcé pour conserver le nombre de pied par la suppression d'un article. "A gaspiller grisbi" me fait penser à Hergé quand il faisait parler ses personnages africains dans la première version de Tintin au Congo.

   funambule   
3/1/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Si ce n'était certaines tournures de langage, c'est presque un texte de chanson. Après, ça donne un peu la leçon bien-sur mais d'une façon presque amusée, malicieuse que j'aime bien. Vive la liberté d'expression !

   jfmoods   
3/1/2015
Commentaire modéré

   Ascar   
3/1/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Par son registre, ce texte peut faire penser à la chanson de Renaud "l'hexagone" ou à celle de Noir Désir "l'homme pressé". C e n'est donc pas nouveau de dresser un portrait au vitriol de notre société. Un pamphlet, c'est réducteur. Les traits tirés sont donc grossiers comme pour une caricature. L'auteur allume ici ceux qui, sans scrupule, sclérosent le système. Quelque soit l'époque (ex : film Que la fête commence de Tavernier) il y a toujours des profiteurs qui s’accommodent fort bien du pire et des peurs... Belle dénonciation de ces gens là que je pense peu nombreux. J'ai bien aimé le style employé.

   papipoete   
3/1/2015
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour pheukiou; déjà le pseudo est remarquable! Ce texte ne semble pas une ode dédiée au gens "d'au-dessus". Pessaire est le genre de mot que j'aurais du mal à "introduire" dans un poème, mais vous l'osez, portant bien haut l'estime que vous inspirent les minables qui s'empiffrent! On les fustige puis, les siècles passant, on s'ébahit dans la galerie des glaces à Versailles!
L'optimisme ne semble pas vous habiter, "l'avenir ronceux de nos enfants" ,"nous bravons l'asphyxie en faisant de l'apnée"; moi, pas dans la vie courante!
Indignons-nous, luttons, (même en chansons) pour que demain soit meilleur, et que jamais nous ne cédions aux "enjôleurs"! Notre France n'est pas jumelle d'Arabie Saoudite, où l'on vient de décapiter au sabre, 2 voleurs!
Vos vers sentent fort le fiel, et je peine à leur accorder malgré quelques rimes pauvres, une admiration naissante.

   Coline-Dé   
3/1/2015
Commentaire modéré

   Anonyme   
3/1/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Il y en a qui serait choqué de cette diatribe mais moi au contraire, je trouve qu’ elle sert bien à dénoncer cette couche ’supérieure’ qui mène nos barques - ou nous mène en barque - pour le meilleur et pour le pire. ’L’ étage du dessus’ existe bien et n’ est pas souvent très propre. Le poème s’ inscrit donc dans la tradition des pamphlets populaires et a bien fière allure.
Où j’ ai moins accroché, c’est le choix des mots pour finir les rimes. Je pense que ’pessaire’ se veut ironique et amusant mais cela manque quand même de finesse quelque part. Une autre rime qui me chiffonne: ’embryonnaires’ avec ’atmosphère’, car il me semblerait que les ’firmes’ seraient plutôt ’tentaculaires’. Mais, j’ apprécie l’effort et le sentiment.

   Anonyme   
5/1/2015
Ouaah! bon on peut se laisser aller un moment, dans tous les sens du mot, mais que diable soyons constructif! Et le pouvoir des mots, de la poésie?

   Anonyme   
5/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On y voit ce qu'on veut, mais j'y vois des choses profondes. Des puissants qui s'accaparent le monde, des misérables qui crient inutilement dans le vote, des pollueurs couverts par l'argent, un monde réel dit de façon très originale.
J'y vois encore l'argent, qui régit tout. Et des personnages achetés qui triment et feront trimer leurs enfants pour accroître les richesses des puissants, des soumis. même si on crois à l'idéologie contestataire, les soumis existent.
Peut-être que je me plante mais j'aime voir des choses dans ce texte, peu importe lesquelles, en lisant ces constructions insolites, ça parle. Surtout s'il ne s'agit pas d'un manifeste mais d'une réaction.
C'est, en dehors de la première approche, très fort.

   Pussicat   
6/1/2015
Bonjour pheukiou,
Il vous fallait, je pense, honorer votre pseudo par un texte un peu "choc"... je suis partagée... ce n'est pas un manifeste, ni une diatribe, un texte pro- écrit à l'envers qui verrait à dénoncer...?
il manque un grand quelque chose pour en faire une bonne chanson à la Béranger, un peu moins de désinvolture et plus de sincérité dans le propos, et moins de mélange dans la langue... il faut savoir oser et choisir pour atteindre son but.
Et puis, il y a enfin quelque chose qui gêne, comme une complaisance à écrire comme vous le faites.
Désolée, je n'adhère pas.
A bientôt de vous lire,


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