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Poésie néo-classique
pieralun : Les Écoliers
 Publié le 26/05/10  -  17 commentaires  -  1330 caractères  -  306 lectures    Autres textes du même auteur

Bien souvent, ce chemin, je le fis avec eux.


Les Écoliers



Lorsque j'étais enfant, à la fièvre des villes,
Je préférais les blés des campagnes tranquilles ;
Mon esprit s’y glissait en rêvant, et les pages
Blanches de mes cahiers ébauchaient des villages.

Dans nos livres d'école on voyait des gamins
Fouler joyeusement la terre des chemins,
Les menant sûrement, cartables à la main,
Vers le clocher du bourg tintant dans le lointain.

J'enviais gentiment leurs petits matins froids.
L’hiver, de ses flocons sur les champs et les toits,
Feutrait sous son manteau leurs rires et leurs cris ;
Quelques corbeaux de jais volaient sous le ciel gris.

Ils redoutaient un peu, en longeant les labours,
La morsure du givre au bout de leurs doigts gourds,
Et soufflaient dans leurs mains en attendant le voile
De la douce chaleur que délivrait le poêle.

Quand les enfants entraient dans la rue, au village,
Demeurait la lueur du dernier éclairage.
Moi, les abandonnant (je n'étais pas d'ici),
Je sais qu'ils regagnaient leurs pupitres noircis.

Quand se perdaient les mots de mon maître de classe,
Pour que le tour d’horloge un peu plus vite passe,
Bien souvent ce chemin je le fis avec eux ;
Comme j’aurais aimé ces petits jours frileux !



 
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   Anonyme   
15/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un peu de nostalgie. J'aime beaucoup :

« L’hiver, de ses flocons sur les champs et les toits,
Feutrait sous son manteau leurs rires et leurs cris; »

Enfant nous portions une cape, sorte de pèlerine noire sans manche et dans la poche un morceau de brique chaud (chauffé dans le four de la cuisinière). Peu importait le gel, à pied nous allions à l'école regagner les « pupitres noircis », sortes de rempart entre le maître et nous.

Merci pour ce beau moment.

   bulle   
15/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est une nostalgie rêveuse qui me plait, et qui me touche..

J'aime surtout cette sensibilité à 'voyager' vers ce que nous aurions aimé vivre.. Il se révèle là une petite frustration qui enrobe le propos de belle manière..

Je n'oublie pas la musicalité qui adoucit l'ensemble..

   Anonyme   
30/5/2010
Bonjour
Un texte très sympathique.
On pense à cetécolier d'une célèbre photographie de Doisneau.
Le gamin suce son porte plume en cherchant l'inspiration.
On imagine bien l'auteur, petit citadin rêvant sur les images de son livre de lecture.
J'ai bien aimé.

   Chene   
20/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir

Un poème néo-classique de très belle facture qui nous fait partager la nostalgie de l'écolier de la ville.

Simple, bien écrit, poétique. Comment ne pas y être sensible quand les mots nous offrent de partager avec le narrateur son émotion.

J'ai beaucoup apprécié, le ton, la forme, le phrasé et la nostalgie mélancolique qui s'en dégage.

Chene

   Lunastrelle   
21/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un retour en arrière assez évocateur, une foule de souvenirs surgissent en moi lorsque je fais cette lecture... Bien que je sois jeune et que le poêle ait été remplacé par les radiateurs...
Une balade très agréable en somme, divers autres sentiments viennent, comme un certain regret, une nostalgie, et même de la mélancolie...
Ces vers là je les apprécie tout particulièrement:

"Lorsque j'étais enfant, à la fièvre des villes,
Je préférais les blés des campagnes tranquilles ;"

"L’hiver, de ses flocons sur les champs et les toits,
Feutrait sous son manteau leurs rires et leurs cris;"

"Moi, les abandonnant (je n'étais pas d'ici),
Je sais qu'ils regagnaient leurs pupitres noircis."

"Bien souvent ce chemin je le fis avec eux ;
Comme j’aurais aimé ces petits jours frileux !"


Je regrette un peu la répétition de la rime "village" cependant, même si les deux vers sont espacés j'ai beaucoup de mal...

   Arielle   
26/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme on le refait volontiers ce chemin entre les labours d'hiver jusquà cette école de village !
Quel meilleur guide que ces vieux livres de classe aux pages jaunies sur lesquels on rêvait !
La mélancolie s'étire avec beaucoup de grâce au long de ces alexandrins parfaits qui pourraient être l'objet d'une de ces "récitations" qu'on apprenait alors et qui ont éveillé notre goût pour la poésie.
Je vous suis pas à pas, merci !

   Lhirondelle   
26/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Pieralun

Comme il est aisé de suivre ce chemin en empruntant la sente poétique de ce poème. La lecture y est douce et empreinte d'une rêverie dont la nostalgie demeure très prégnante du début à la fin...
Moi aussi, j'ai dans la tête quelques photos extraites du bel album "Les doigts pleins d'encre" de Doisneau qui a si bien su immortaliser ces écoliers des villes... qui retrouvaient, cependant, des bouts de campagne, des terrains vagues au bout de leur rue, à la sortie de l'école...

Tout m'a plu dans cette poésie, la forme, le fond, les sonorités, le rythme nonchalant si propice à l'attitude rêveuse.

"Comme j'aurais aimé ces petits jours frileux !" Ce dernier vers, à lui seul, traduit lucidement cette évidence qui s'articule autour de tes mots... les palpitations de la vie se ressentent bien mieux loin du confort du modernisme de la ville... enfin moi c'est ce que j'ai ressenti en te lisant et surtout c'est un sentiment qui m'accompagne aussi... depuis toujours.

Alors merci pour cette savoureuse lecture...

Amicalement

L'hirondelle

   Damy   
26/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Je ne sais pas si j'ai très bien compris ce poème, dont la lecture coule de source pure.

Si le sens est d'opposer l'école de la ville à celle de la campagne aboutissant à préférer celle de la campagne, je trouve que le récit n'est pas percutant. Il y manque le ressenti de la ville.
Si le sens est celui de la nostalgie de l'école de la campagne jusqu'aux années soixante, je trouve que l'entremise d'un petit citadin ne sert pas à grand chose.

Autrement, le tableau champêtre hivernal est bien peint et me rappelle à mes souvenirs...

   Garance   
26/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème fluide, qui nous renvoie bien les images de l'école de campagne d'autrefois.
Des images qui appartiennent aux souvenirs de chacun, car très souvent vues ou lues. La différence, et l'originalité, du poème tient en cette envolée de l'imagination d'un enfant des villes vers ces enfants de la campagne - cette sympathie même.
La dernière strophe me semble incomplète, pour moi il manque quelque chose à cette phrase. Une formulation différente allègerait l'ensemble de la poésie (qui gagnerait encore en qualité).

   Anonyme   
26/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir pieralun ! Une jolie poésie qui me ramène bien loin en arrière ; j'étais de ceux-là qui longeaient les labours dans les petits matins frisquets et tu m'as rappelé ce vieux poèle à bois qui nous attendait dans une classe où trônait la photo du Président Coty. Tout cela je le retrouve avec une certaine mélancolie dans tes superbes alexandrins où il ne manque que la sacro-sainte plume Sergent-major et l'encre violette qui allait avec... mais je m'égare ! Un grand merci mais une question pourtant : pourquoi les écoliers de cette époque prenaient-ils une majuscule ?
Bonne soirée. Amicalement. Alex

   Anonyme   
27/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Enfant des Alpes-Maritimes, l'univers décrit par ce poème ne m'est pas familier... Ecriture impeccable à la facture classique (trop ?), passéiste à mon goût, qui lorgne trop du côté des maitres du passé. Bref un ressenti un peu mitigé.

   Anonyme   
30/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un charmant poème nostalgique, qui retrace joliment une enfance rurale non vécue par le narrateur, mais dont je trouve l'effet assez réussi.

L'enjambement aux vers 3 et 4 ne me gêne pas du tout, au contraire, il donne un peu de relief (presque "enfantin") au poème, et j'aurais même aimé en retrouver ailleurs.

Un petit bémol pour la rime unique du 2ème quatrain (du coup moins musical) et le dernier quatrain, un peu "faible" à mon goût ; j'aurais attendu une chute un peu plus percutante, plus émouvante.

Cela n'en reste pas moins un réel plaisir de lecture, merci Pieralun.

   Flupke   
3/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé cette bouffée de nostalgie, ces souvenirs d'en France.
J'ai accompagné l'auteur dans ce flash back assez "universel".
Style poétique, bien écrit.
Encore siouplait !
:-)

   Anonyme   
24/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Thème sympathique.
Des vers qui ne s'épargnent pas des facilités : rimes banales, narration forcée : v. 10-11 ; "Demeurait la lueur..."
Une impression qui reste assez positive, tout de même.

   Jlem   
1/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Des vers entraînants, une musique vivante, ce texte est à la fois simple et savament composé.
Inutile de chercher le petit défaut.. d'ailleurs je n'ai aucune envie d'en trouver^^ (y en a-t-il au moins) je repars avec de belles images en tête, merci.

Réédit: ha si, je rejoins en effet Lunastrelle pour la rime 'village', hehe ce sont des choses qui arrivent..

Jlem

   tibullicarmina   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beaucoup de tendresse, de mélancolie, de nostalgie dans ce poème rythmiquement parfait (ou presque). Ce qui le classe en néo, c'est le non respect de l'alternance masculin/féminin. Pour une fois, on s'en passera.
Un bon moment passé auprès de ces écoliers d'un autre temps, d'image d'Epinal, et que la plume de pieralun ressuscite.
Quelques difficultés: "les menant surement", j'imagine que "les" renvoi à "chemins": petit "télescopage" logique entre "gamins" et "chemins". J'ai d'abord pensé que "les" renvoyait à "gamins", ce qui ne veut rien dire. Il y a peut être ici un problème de construction.
Et puis les deux derniers quatrains commencent tout deux par "quand" sans anaphore voulue et logique. Cela m'a gêné.
Rien de grave^^ et merci pour ce bon moment.

   Fanch   
15/7/2010
Commentaire modéré

   Anonyme   
5/10/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bien aimé l'écriture de ce poème sensible, fluide.
Quelques petits heurts parfois mais globalement c'est vraiment bien.


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