Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
poldutor : L'embuscade
 Publié le 06/07/22  -  10 commentaires  -  902 caractères  -  145 lectures    Autres textes du même auteur

Poésie évoquant un épisode de la guerre des Francs.
(Récit historique avec sa part de légende)


L'embuscade



Ils cheminent en rang la lance relevée
Indolents et sûrs d’eux ils avancent au pas
Dans la sérénité sans souci du trépas.
Leur tranquille assurance est soudain éprouvée,

Les Vascons embusqués brusquement les bousculent,
Ils massacrent les Francs, seuls subsistent les braves :
Roland le chevalier et les princes margraves,
Qui au fond du ravin se dérobent, reculent.

Il embouche son cor et souffle à perdre haleine
La puissance du son se répand sur la plaine
Mais l’appel déchirant ne trouve pas d’échos.

Un vireton aigu s’est planté dans son dos
Et malgré la douleur il affronte le nombre
La mort étend sur lui tout doucement son ombre.

Il s’est battu sans peur et toujours plein d’orgueil,
C’est ainsi qu’il périt sur le corps des chevaux
Son souvenir de preux hante encor Roncevaux.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Vilmon   
29/6/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Des vers en alexandrin, des rimes embrassées, parfois riches.
Sauf pour « orgueil » qui ne rime à aucun autre vers. C’est comme s’il y manque un vers en terminant avec trois tercets.
Pour le côté poétique, c’est une série de phrases bien montées et qui riment. Il peut s'apparenter à une chanson de gestes, mais je trouve qu’il manque un peu de cette ardeur pour saluer ces héros et de fantasque pour en faire des légendes. Le tout me semble factuel et n’embrase pas les coeurs. Désolé, je n’ai pas ressenti le splendide de ce récit.

   Anonyme   
6/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un épisode qu'on relatait de manière édifiante aux écolières et écoliers de ma génération, comme celui de l'enfant lâchement assassiné par les Chouans parce qu'il s'obstinait à crier « Vive la République ! ». Nos ancêtres les Gaulois, toute ma jeunesse.
J'ignore totalement la véracité historique de la fin de Roland à Roncevaux, quoi qu'il en soit j'ai retrouvé l'ambiance de mon livre scolaire de l'époque, ce qui n'est pas déplaisant. Vos alexandrins m'apparaissent solides, les rimes pas ébouriffantes : pas/trépas, nombre/ombre me semblent banales, échos/dos amusante mais insuffisante dans le ton solennel de l'ensemble. Braves/margraves, en revanche, donne de la couleur, et j'apprécie l'emploi du mot « vireton » qui fleure la chevalerie !
Je regrette un peu l'absence d'allusion à Durandal, brisée sur le rocher. Mon livre d'histoire en faisait des tartines, ce détail m'émouvait.

   Annick   
6/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quand on mêle poésie, Histoire, légende, cela me fait rêver.
Le sujet est épique mais la bataille âpre est éludée. L'essentiel est le héros, son courage, cette volonté de se défendre jusqu'au bout.

Les vers sont mélodieux, comme un chant en hommage à Roland.
Le narrateur a su mêler réalisme et poésie.

Les vers sont ceux d'un poème contemporain avec quelque liberté prise, en particulier, avec la rime "orgueil" qui est sans écho.
Il manque peut-être l'évocation de Durandal mais parfois, il faut faire des choix et ne pas tout dire.

On dirait une peinture vivante. J'ai particulièrement apprécié le dernier beau vers :
"Son souvenir de preux hante encor Roncevaux".

   papipoete   
6/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour poldutor
Le travail au dehors m'appelle, à la pelle !
Je m'en vais donc m'y cramponner... ma canne à la main pas fastoche !
je reviens vers vous tout-à-l'heure !
Me revoilà, bien fourbu mais moins que Roland qui ne s'en releva point !
Sans souci du trépas, s'avançaient les francs avec à leur tête Roland, quand sur eux churent une horde de vascons embusqués : son cor retentit si fort et pourtant nul ne l'ouït pour lui porter secours ! Une flèche viendra clore son destin...
NB un retour à l'école primaire, quand le Maître d'école dans sa blouse grise, nous enseignait l'histoire de Roland de Roncevaux, fidèle comte de ce " sacré Charlemagne ", qui inventa... l'école !
Il y a des moments marquants de l'histoire de France, comme celui-ci et 1515...
Cet olifant qui déchira le silence de ce col pyrénéen, s'il ne fut entendu par des renforts espérés, au secours de ce preux chevalier, résonne encore à nos oreilles 1500 ans plus tard...
le premier tercet de cet estrambot, est mon passage préféré !
Au 4e vers, je trouve que " éprouvée " est trop doux, pour qualifier la terreur qui soudain s'abat sur la troupe.
Une épopée que l'on vit à travers vos lignes, jusqu'au " fond du ravin " où tout bascule.
Un sonnet en " contemporain ", y doit y'avoir un os quelque part ?
aïe ! au 8e vers ce hiatus ( qui/au )
le dernier tercet n'a que des rimes masculines...

   Anonyme   
6/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Ce poème historique me ramène à l'école primaire avec cet épisode
de Roncevaux,de Roland,de Charlemagne et du traître dont je ne me souviens plus du nom si mes souvenirs lointains ne me trompent pas.
Une partie d'Histoire ou de légende comme vous dites remise
au goût du jour.
Il est rare que de nos jours un vers blanc hante une poésie, cette
particularité est bien oubliée.
Bon, un poème qui n'atteint pas des sommets de poésie mais qui
se lit sans déplaisir.

   senglar   
6/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour poldutor,


L'Histoire telle que les gens de notre génération l'ont apprise à l'école. Celle où les Francs ressemblaient à des soldats de Napoléon III et où les soldats de Napoléon III ressemblaient à des Francs. Une Histoire qui se transmettait par l'image d'Epinal et qui par là avait quelque chose d'intemporel donc d'éternel. Une Histoire qui a fait des patriotes et accessoirement de la chair à canon. Une Histoire qui a fait des patriotes et accessoirement de bons petits nationalistes (mais quel pays ne l'est pas ?). Fort heureusement on en a conservé le rêve et le merveilleux et pour le reste on a fait la part des choses.

Avec le paladin Roland j'attendais Durandal et l'olifant et son contre-exemple Olivier, Hugo ne les a-t-il pas faits se battre à grands coups d'arbres dans la plaine ? Finalement comme vous le laissez entendre dans l'incipit vous êtes resté très raisonnable. Quid de Ganelon ?

Pourquoi la lance relevée, quand l'ont-ils baissée ? Un cheminement militaire peut-il être indolent (surtout quand on forme une arrière-garde) ? Les Francs ne craignaient pas la mort. Y avaient-ils des Francs qui ne fussent pas braves ? Un défilé n'est pas une plaine de même qu'un environnement montagnard. "doucement" me semble bien serein alors que la mort de Roland est brutale, tourmentée. Pourquoi "encor" ? Le souvenir de Roland hante Roncevaux, il s'est identifié à Roncevaux, Roland est Roncevaux, éternellement pour qui connaît son histoire, c'est indissociable.

J'aime bien ce poème mais je me demande pourquoi vous l'avez volontairement édulcoré. Même en CE1/CE2 on aime les épées qui se brisent et le fracas dégoulinant des armes. Un certaine fadeur se dégage de cet Epinal au carré.

Je dois être un bien vilain garnement. OK je m'en vais au coin.
Trop gentil votre poème mais bien sûr c'est votre choix et je le respecte.

   Miguel   
7/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un souffle épique pour narrer cet épisode guerrier, un des fleurons de l'enseignement de la IIIe République (et un peu après, puisque je l'ai connu). De beaux vers, des image expressives et claires (on n'est pas ici dans la moderne mouvance hermétique), et la mort du héros qui vient comme une apothéose ; on attendait une petite évocation de Durandal (le "roman national" nous l'a tellement exaltée !) tant pis ... Le mythique Roland, ce chevalier sans peur, annonce Du Guesclin et Bayard.

   Queribus   
7/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Bravo tout d'abord pour la forme parfaite de se sonnet estrambot et pour le côté délicieusement rétro qui me rappelle la chanson de Roland et les Trophées de Hérédia. Le récit est vivant par l’emploi du présent de l'indicatif; on suit le récit avec passion jusqu'au dénouement final et on ne s'ennuie pas en vous lisant (joli compliment). On pourra aussi pinailler sur le mot orgueil mais ça ne change pas grand chose à l'ensemble. En conclusion, que du plaisir à vous lire.Au prochain écrit dans le style de celui-là.

Bien à vous.

Bien à vous.

   Mintaka   
7/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Poldutor,
"Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port"
Cela n'a rien a voir avec Roncevaux mais la même veine épique est présente aussi.
Les rimes et la cadence des vers s'associent bien avec le contenu.
Versifier l'Histoire est toujours une gageure entre poésie et description.
Vous vous en sortez avec les honneurs et j'ai bien apprécié cette lecture.
Au plaisir

   Donaldo75   
11/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour poldutor,

Allez, je commente ce poème – comme je le disais sur le forum dans la discussion que tu as lancée sur ce texte, j’ai oublié de le commenter alors que je l’ai beaucoup aimé – un peu tardivement, certes. Ce n’est pas facile de traiter en poésie un épisode de l’Histoire. Pour ma part, je ne connaissais pas spécialement cette époque mais j’ai trouvé le récit très bien mené et adapté à la poésie. Le format contemporain permet de rester dans le ton – je crois que du libre aurait paru anachronique et du pur classique aurait inhibé la narration – et la manière de raconter s’est avérée vivante, un peu comme si je voyais la scène. La progression narrative est excellente et il ne manque rien pour que le récit soit complet. Je peux relire ce poème sans en perdre l’intérêt parce qu’il est vivant et en même temps ressemble au support de ce que pourrait être une version cinématographiée – en version courte – de l’événement qu’il traite. Et ça, c’est une belle réussite également.

Bravo !

Don


Oniris Copyright © 2007-2023