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Poésie libre
Pouet : Interstices
 Publié le 15/09/25  -  3 commentaires  -  1191 caractères  -  39 lectures    Autres textes du même auteur


Interstices



Vivre en travers des autres,
tout juste un petit peu,
le voyage dans nos têtes d'ailleurs.

Ne plus se reconnaître pour se voir,
le piège est autour.
Et en nous.

Imposture permanente dans les actes sociaux que la vie nous oblige,
en soi-même hors de soi dans la pensée peuplée d'envols inachevés.

Se soustraire au monde,
être la coquille ;
les angles de l'ego prennent la place impartie
dans cette ligne de vide.

L'enfant peut-il sonder l'obscurité prégnante,
l'âme désamorcée ?

Et se faire héritage.

Pouvoir distinguer sans ne jamais savoir les contours de son je.
Des rendez-vous fugaces, cette véracité futile et éternelle.
Les pleurs sont falsifiés.

Alors polir l'acte mais en étant absent,
demeurer dans le faire,
dans la mécanique du rien,
du répétitif, du rassurant.

Simplement pour ces yeux de candeur,
ce sourire bouton d'or
ces intentions
sans intention.

Aimer sans arguments.


___________________________________
Texte avec un mot changé avant publication


 
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   Volontaire   
15/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Poème tout en puissance et en fragilité. "Vivre en travers des autres / tout juste un petit peu, / le monde dans nos tête d'ailleurs." : ouverture touchante, joliment rythmée. "tout juste un petit peu" sonne comme une prière, une excuse murmurée : encore quelques secondes, quelques secondes à échapper à soi, ce soi contraint par la vie à se perdre dans les autres, à se fuir dans la pensée, et dans la fuite même se trouver ?
De belles images, évidentes, dans les dernières strophes ("polir l'acte", "la mécanique du rien, du répétitif, du rassurant", "ce sourire bouton d'or" où l'on trouve la lumière d'un sourire spontané, peut-être d'enfant, peut-être d'amant-e).
Au terme de la divagation existentielle, la conclusion qui tombe comme un couperet : "Aimer sans arguments". (S'agit-il des arguments de la philosophie hantant le poème ?) En tout cas l'amour gratuit, absurde comme recours aux pièges d'une vie contraignante, à la vacuité d'un quotidien dont il est préférable de s'absenter. Le poète prend tous ses œufs et les mets dans le panier d'un visage innocent.

La terminologie complexe (actes sociaux, véracité futile et éternelle, falsifiés), le rythme parfois heurté, les images très "philosophiques", peu détaillées (l'enfant, mais il est en salopette ? bien peigné ? myope ? et l'héritage, est-ce un juteux pactole, une dette, une maison, quelques gestes, des paroles ? et les angles de l'égo, ils gratouillent ou ils chatouillent ;) ?) me laissent un peu sur ma faim et me forcent à lire et relire ce poème pour le comprendre, sans être bien sûre d'y parvenir. D'où convenable* pour l'écriture (quoique cet unique point-virgule soit très élégant)

Merci pour ce partage :)

Bonne fin de journée

*J'avais évalué ce poème en EL un peu vite. Il est resté dans ma tête ensuite alors je profite de la parution pour changer le convenable/aime bien en aboutie/j'aime beaucoup (tout comme le monde est devenu le voyage :) )

   Provencao   
15/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Pouet,

"Vivre en travers des autres,
tout juste un petit peu,
le voyage dans nos têtes d'ailleurs."

J'ai bien aimé ce vivre en travers des autres, qui prend forme par ce qu'on peut appeler l'inconstance, avec cette impression de vision supérieure qui s'offre là où l'on voit et qui devient ce que l'on perçoit, en découvrant le chemin, l'approche sinueuse et finaude des événements, des ressentis à travers ce monde de l'enfance, et en les offrant ainsi cristallins aux yeux de tout un chacun.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
15/9/2025
bonjour Pouet
Vous re-voici donc en parution, et j'en suis heureux après bien des temps, où votre absence manqua !
Vous lire avec toute mon attention, celle d'un conteur non point comme ici, où nous partons dans le MOI des autres.
- je ne t'explique pas, tu ne comprendrais pas !
- mais...
- alors lis bien, et même entre les lignes !
Bon, papipoète s'y colle, mais ça ne prend pas bien dans sa tête.
Tout juste, à la fin vois-je un enfant qu'il faudrait considérer, comme un grand ?
NB j'aime les enfants, les petits qui croient aux histoires, le soir un livre d'aventure ouvert...sur une fée aux cheveux longs...tu voudrais que je te fasse une belle coiffure, avec des couettes ?
- je ne suis plus un bébé !
- oui, mais je voudrais te dire :
quand je te parle d'interstices que Poète Pouet écrit, tu comprends ?
- dis toujours !
" simplement pour ces yeux de candeur
ce sourire bouton d'or... "
Ah oui, ça c'est joli !
Bon, cher poète, vous aurez deviné que vos lignes me laissent coi ? mais je ne puis les savourer à leur juste valeur.
Il se trouvera, comme ce matin, des esprits affutés pour les apprécier, et vous en complimenter !


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