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Poésie libre
Provencao : Au fond du jardin
 Publié le 17/05/25  -  10 commentaires  -  784 caractères  -  109 lectures    Autres textes du même auteur

« Un jardin, c'est un lieu ambigu. »
G. Schoeller


Au fond du jardin



L'été se confie au fond du jardin en douce corolle,
Dès l'aube, les rayons du soleil allouent leur voile,
Les colchiques, charmilles, se balancent en
Effleurant leurs désirs obscurs en doux miroirs.

Le cabanon, entouré de mauvaises herbes,
Dormant à jamais, pierreux, rançonne le silence.
De ses effusions secrètes en aube de satin,
L'écho rythme le soupir niellé en cendres.

La volière, au pied du romarin furtif,
Chuchote ses jours moroses,
Où son chagrin courtise la tresse de lierre
Enserrant le vieux marronnier.

À la douce fragrance des roses, ma mémoire
Vacille sur le feuillage embué,
En clapotis solitaire sur l'illisible horizon,
Ondulant le tourment inclinant sa corolle


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Gouelan   
5/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
La jardin, c'est toute une histoire, souvent secrète, emplie"de désirs obscurs".
Il faut faire silence pour écouter son écho au fond de soi. Il a tant à nous apprendre.
De belles impressions, légères, colorées, comme des pétales.
Le chuchotis du chagrin, l'ombre de la solitude, la silhouette du tourment se dessinent aussi dans vos vers.
Merci pour cet instant ambigu. Il offre différents chemins.

   Lebarde   
7/5/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
A vouloir trop en faire, le propos devient vite touffu avec des images alambiquées, des mots mal choisis et une syntaxe parfois confuse et même fautive qui le rendent peu lisible et nuisent à la poésie.
" Effleurant leurs désirs obscurs en doux miroirs."(?)
"Dormant à jamais, pierreux rançonne le silence."(?)
ou
"En clapotis solitaire sur l'illisible horizon,
Ondulant le tourment inclinant sa corolle"(?)

N'y avait il pas moyen de faire plus simple? Sans doute. En tous cas je n'arrive pas à me laisser séduire par
ce "Fond de jardin" .

Je suis désolé et aurais voulu être moins sévère dans mon appréciation.

   Cyrill   
17/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Désolé d’avance pour ce qui suit :

« Y a des mouches qui bourdonnent
Des abeilles qui frelonnent
Y a pas de tout à l'égout
Alors on fait sur les cailloux

C'est un charmant petit coin
Ma cabane au fond du jardin »

Par Laurent Gerra avec la voix de Cabrel... Passée cette minute potache, j’ai bien aimé cette ambiguïté à l’œuvre et annoncée dans l'incipit, où l’humain contemplatif reste en arrière plan, un peu voyeur mais surtout fondu dans une nature en liberté.
Le cabanon, la volière (que j’imagine inhabitée et ouverte à tous vents), seuls rappels d’humanité, semblent aussi bien avoir germé et grandi là par le seul fait du sauvage. Ils y retournent d’ailleurs, en harmonie avec la flore qui vit sa vie sans l’aide d’un quelconque jardinier.
Le locuteur, ou la locutrice, ne se manifeste qu’en fin de poème, avec sa mémoire, qui elle aussi semble se confondre avec la vie des roses, laissant planer le mystère sur le souvenir d'un lieu peut-être investi par le passé.
De belles formules « rançonne le silence », « Chuchote ses jours moroses », chacune ayant sa part de mélancolie et sa nuance cabalistique.  
Je m'étonne toutefois de l'absence de la petite faune bourdonnante dans le tableau.
Aurait-il fallu être davantage précis sur la ponctuation, dont l’absence ou la gestion particulière peut facilement changer le sens des propositions ? C'est peut-être dans ce flou que réside l'effet poétique et l'hermétisme dont l'auteure est coutumière !
N.B. : Édité pour précisions.

   Donaldo75   
8/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’aime bien la tonalité de ce poème ; personnellement, en termes de catégorie, je le vois plus en poésie contemporaine qu’en forme libre car il ne profite pas des facilités de découpage de cette dernière mais reste sagement enchâssé dans une forme métrique. Ce n’est pas un reproche. Du coup, sa tonalité est sage, sereine, plus proche de Nicole Croisille que de Janis Joplin si je peux me permettre cette analogie.

   Ornicar   
8/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
D'un jardin à l'autre...
Décidément, le printemps s'invite en espace lecture en ce moment. Ici, c'est le "fond" du jardin qui retient l'attention du narrateur ou de la narratrice. Le "fond", c'est à dire la "périphérie", généralement la partie la plus reculée - refoulée ? - celle que l'on ne montre pas nécessairement aux éventuels visiteurs, celle où le "sauvage" reprend ses droits plus vite qu'ailleurs, formidable terrain de jeux pour les enfants, propre à débrider leur imagination. D'emblée, le titre, par sa modestie affichée, en choisissant de se pencher sur la partie la moins noble du jardin, m'a séduit.

Et je dois dire, qu'après l"effet d'annonce", il a globalement tenu ses promesses.
Plusieurs éléments sont personnifiés par l'emploi des verbes d'action : "l'été se confie", "les rayons du soleil allouent", "les colchiques (et) charmilles se balancent", "la volière chuchotte", et surtout, surtout, l'image la plus belle de toutes à mes yeux : "le cabanon... rançonne le silence". Diablement bien trouvé.

Le sentiment qui domine aussi chez moi est celui d'un abandon relatif des lieux, d'une mélancolie présente, que je relie au flou des souvenirs du narrateur : "entouré de mauvaises herbes", "le soupir niellé en cendres", "les jours moroses". Même la mémoire du narrateur "vacille". Comme si l'état de ce jardin reflétait celui de son ou sa propriétaire, personne vieillissante et fatiguée qui n'a plus la force de satisfaire aux exigences du jardinage. Certes, ce jardin est encore beau, il a de "beaux restes", comme on dit, et de beaux jours à vivre devant lui. Mais il n'est plus au faîte de sa splendeur, qui n'est déjà plus qu'un lointain souvenir. Le jardin se fait alors métaphore du temps qui passe et de ses outrages.

Il y a bien, dans le paysage, quelques zones d'ombre liées à certaines images (exemple vers 4 :" Effleurant leurs désirs obscurs en doux miroirs" plus dernier vers "Ondulant le tourment inclinant sa corolle") ou à un défaut de ponctuation (exemple vers 6 : "Dormant à jamais, pierreux rançonne le silence"). Il me semble qu'une deuxième virgule (,) juste après "pierreux", faciliterait la lecture et donc la compréhension de ce passage. Mais rien de bien grave.
Malgré, ou à cause de sa tenue un peu négligée, ce jardin reste extrèmement vivant et bruisse de mille petits bruits.

   Vincent   
17/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Provencao

Quelle belle manière de nous dire qu'il est là le soleil

De très belles métaphores avec une douceur qui nous fait du bien

Sur un tempo musical qui m'a enchanté

Merci Provencao

   Eskisse   
17/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Provencao,

Ce qui m'a frappée dans ce poème, c'est l'emploi de verbes de "don" : " se confie", "allouent", " chuchote" ou de contre-don "rançonne le silence" comme si ce jardin, véritable locus amoenus, lieu de paix et de chants mêlés de silence, révélait ses secrets aux initiés.

   Cristale   
17/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Provencao,

Techniquement je ne suis pas à même de juger la construction mais je retiens des images à peine effleurées comme si un seul mot trop fort risquait de faner la moindre feuille, le moindre pétale, suspendus au temps qui passe.

Au fond du jardin, les charmilles, la volière, le cabanon, les roses...
Des chuchotis et des clapotis, et le silence qui fait semblant.

Tellement plus sage que le mien ^^ ce jardin me rappelle celui d'un endroit qui me fut cher où la nature petit à petit reprend sa place.
Une ambiance poétisée qui me parle.

Merci du partage.

   papipoete   
17/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Provençao
L'été est là, en plein cadre dans ce jardin, dont toute fleur oscille sur sa tige ( vous avez vu comme je suis jolie ? )
Le cabanon n'est pas en reste, bien que plus très entretenu, émerge d'un oubli de désherbage.
La volière où plus d'oiseau ne vole, invite à tendre l'oreille, écouter les piaillements éteints.
Et ma mémoire se souvient...ah, ces fragrances ; l'horizon à qui je confiais mes tendres tourments...
NB pour moi, qui tournai une page ( plus épaisse qu'un bottin ), je vais derrière l'héroïne qui me tient par la main, et nous nous promenons dans ce jardin extraordinaire, que les herbes peu à peu colonisent, mais les senteurs ne se sont point évaporées
hum, ici le romarin
hum, là ces merveilleuses roses
Le tout, en y greffant un air mélodieux, enchante les coeurs.
Certes, Provençao le dit avec ses mots guère " papipoétiens ", mais on en devine le sens ( si ce n'est ce " niellé " ) que je pourrais tenter de placer dans un poème futur ?
Plein d'images dont celle de la volière ( ah, ma volière aux canaris Farinelli)
Nous allons de jardin en jardin grâce à nos Dames de vers, Cristale hier et ses coquinesques fontaines, et ce jour notre amie de Provence bien plus sage !
Je promet de vous faire lire de mes lignes prêtes, si elles viennent à paraître ?
je vois une composition en quatrains, dont ce n'est pas coutumier de votre part.

   Damy   
17/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
oxymores, métaphores (il manque un peu de néologismes) habillent bellement la mélancolie due à un souvenir, un regret, un abandon, un cœur en friche.
"désirs obscurs de doux miroirs", j'adore


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