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Poésie classique
Cristale : Le jardin des claires fontaines
 Publié le 16/05/25  -  14 commentaires  -  723 caractères  -  206 lectures    Autres textes du même auteur

« Dans mon jardin secret, je cueillerai ces fleurs pour que leurs parfums inspirent vos ardeurs. »
Sonia Lahsaini


Le jardin des claires fontaines



À la belle saison, avant que soit l’automne,
J’aimerais recueillir, pour mon herbier secret,
Les graines de l'amour et tenir ce livret
Entre mes doigts fervents quand mai se déboutonne.

Guidé par un vent tiède où le désir chantonne,
Vous saurez découvrir mon jardin guilleret
Ouvrant sous vos beaux yeux le sillon indiscret,
Ma chair nue au soleil de ma terre bretonne.

Sur un coussin moussu, le verger de mon corps
Sustentera vos mains de ses pulpeux trésors,
Votre gorge abreuvée à chaque fruit mature.

Le frisson d'un bourgeon, son arôme subtil,
Diront que votre bouche a trouvé l'échancrure
Où semer le pollen du vigoureux pistil.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Myndie   
28/4/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
Comment dire ? Il serait bien injuste de ne pas applaudir pour la forme ; donc voici le côté positif de mon commentaire. Il me semble que toutes les contraintes de la versification classique ont été respectées. Consciente de mes propres lacunes en la matière, là je vous dis bravo pour la rigueur et le soin dans ce travail de l'écriture.

Cependant, la technique ne faisant pas tout, j'ai trouvé fort peu de subtilité à cette évocation de débats coquins.
Alors qu'une sensualité à fleur de mots suffit à distiller un souffle de désir en nuances délicates, le côté pompeux des vers :
« J’aimerais recueillir, pour mon herbier secret,
Les graines de l'amour et tenir ce livret »

ou leur touche de saugrenu :
« le verger de mon corps » 
« Où semer le pollen du vigoureux pistil. »
peine à éveiller les sens, suciter le frisson et suggérer la volupté.

L'érotisme torride est une chose délicate à transcrire en poésie ; un peu trop superficiel à mon goût, ce « jardin des fontaines » n'a ni la finesse ni le piquant que j'en attends d'une plume libertine.

   Mokhtar   
2/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Ouf, fait chaud tout d’un coup !

Auprès de ces claires fontaines, on souhaiterait une saute de vent soudaine.

Mais il se peut que l’indiscret soit déjà passé : au verger, les fruits semblent offerts.
Qui rêve d’avoir une troublante bretonne assez basque vienne avec ses impatiens et ses « ne m’oubliez pas ».

Si Avril ne se découvre pas d’un fil, Mai se déboutonne…On attend du torride pour Juin.

Ouf, fait chaud tout d’un coup !

Mokhtar en EL (ébullition libertine).

   Lebarde   
6/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
"Le jardin des claires fontaines ",
faut il penser à la chanson de Béart qui parle d'eau fraiche où l'on se baigne toute nue sous des yeux voyeurs? (c'est l'image qui me vient à l'esprit à la première lecture).

Ce titre soulève un certain mystère et invite à aller découvrir ce "jardin secret ", avant qu'arrive l'automne "quand mai se déboutonne" ( j'aime le double sens de l'expression) pour cueillir "les graines de l'amour"...

Mais alors quelle sensualité retenue, quelle délicate subtilité dans le choix des mots et des images pour faire monter la passion, la pression, jusqu'à l'explosion du désir dans le dernier tercet, une merveille d'écriture poétique.

Quel érotisme "intensément contenu" par ces touches suggestives égrainées au fil des vers :
"Guidé par un vent tiède où le désir chantonne", "le sillon indiscret/ Ma chair nue au soleil...

Quelles mains refuseraient de se sustenter aux "pulpeux trésors" du verger de ce corps qui offre ses fruits matures ....
Mais quelle idée ai je donc à vouloir paraphraser aussi maladroitement ce que ce magnifique sonnet développe avec autant de poésie, de grâce et richesse d'écriture.

Bon, vous avez compris que les mots me manquent pour dire mon enthousiasme et mon admiration.

Ce sonnet classique (évidemment parfait dans la forme), est tout simplement superbe; quoi dire de plus? Cela frôle le sublime.
Alors je me tais et savoure en relisant une fois encore.

Bravo.

En EL

Lebarde subjugué

   Cyrill   
7/5/2025
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Une locutrice entièrement autocentrée, et plus particulièrement sur son corps. La nature toute entière instrumentalisée à son profit. Voilà ce que je lis.
Peu de retenue, très peu de délicatesse, dans ce sonnet. Malgré un joli « mai se déboutonne », le premier quatrain me paraît bien laborieux sur la forme. Mais passons, la suite est méritante de ce point de vue.
La métaphore filée de l’érotisme bat son plein. Pas de subtilité dans le langage, malgré l’arôme qui s’en enorgueillit. Au mieux les images sont bateau, de « sillon indiscret» à « frisson d’un bourgeon », au pire elles sont cocasses, tel le « pollen du vigoureux pistil » … n’en jetez plus. Autant y aller tout cru et sans symbole, à tout prendre je préférerais.
Déjà que la nature n’est qu’une vaste partouze de concupiscence et de frénésie copulatoire... J’ai appris il y a peu que des insectes dont l’abdomen est attaqué par un certain champignon, dont hélas je ne me souviens plus le nom, devenaient de véritables obsédés sexuels. Fascinant ! J’aime parfois, sans être un jars blanc, que l’espèce humaine élève le sexe aux nues et lui donne des ailes en forme de paravents allégoriques.

   Donaldo75   
7/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce poème aux allures érotiques m'a fait marrer, surtout par son dernier tercet. Je crois en reconnaître l'auteure qui n'en est pas à son premier essai en la matière. La composition est de qualité même si je me souviens d'autres poèmes plus enlevés. Cela n'enlève rien à la qualité du présent écrit. Ce serait intéressant de toucher au même thème de manière plus psychédélique, à la Lewis Carroll.

Qu'en pensez-vous ?

   Ornicar   
7/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
"Le frisson d'un bourgeon, son arôme subtil" (vers 12).
Un joli programme pour ce mois de mai qui "se déboutonne" ! Malheureusement... question "subtilité" et légèreté du "frisson" ça me semble tomber un peu à côté. Pour moi, le trait manque de finesse. Les quatrains se tiennent, même si j'ai un peu tiqué sur le qualificatif "guilleret" à propos du jardin et puis toujours ce fameux "sillon". Mais rien de bien grave ni de bien méchant jusque là.

C'est, arrivé au premier tercet, que les choses se "gâtent" sérieusement dans ma perception des mots retenus... Diantre ! "Sustentera", "pulpeux", "mature". Soit autant de termes - et d'images - qui me donnent un sentiment de lourdeur, de trop-plein, d'une génorisité excessive et raccoleuse. Quant aux images que j'ai sous les yeux, je vous dis pas... Si ! - justement, je vais le dire : un verger, un arbre ; dessous, un visage rubicond, une paire d'yeux concupiscents, puis deux grosses paluches, paumes ouvertes et soupesant chacune un de ces beaux "fruits matures". N'en jetez plus. De "sustenter" (littéralement : tenir par dessous, soutenir) à "soupeser"... Seul un esprit malade et pervers comme le mien ne pouvait que franchir le pas avec ses gros sabots. Bref, je n'ai pas trop goûté cette métaphore "fruitière".

Reste l'écriture. Elle me semble tout à fait respectable. D'un beau et bon niveau, à l'exception peut-être d'un premier vers que je trouve alourdi par sa tournure. ("avant que" suivi du subjonctif). Il y avait, je pense, moyen de faire beaucoup plus simple sans chercher très loin.

   Provencao   
16/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cristale,

J'ai beaucoup aimé cette finesse, cette subtilité, cette délicatesse en vos vers, où grâce est rendue à cet "accueil" dans ce jardin guilleret, s'ouvrant au plus profond de soi.

Ce secret au jardin des claires fontaines, est un délicat secret à la lumière de cette chair nue, où chacun s'y découvre une suprématie jusqu'alors impensée.

Il n'y a, à mon sens, que l'écho poétique pour rendre compte de cet affleurement, de cette sensualité et félicité.
Et vous y êtes fort bien arrivée, Belle amie Cristale.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
16/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Cristale
Il y a deux Cristale, celle qui nous fait pleurer, celle qui nous fait sourire, et celle qui empourpre les joues quand dans son " jardin des délices " elle nous entraîne, comme ce jour... ouh là là !
chaque ligne inspirera soit le " débutant, néophyte, bleu en formation, l'aventurier qui a tout vu et l'autre, comme moi, qui se rappelle !
autant, chaque jour les infos nous tirent sous les bombes, sous les coups de schlague, aux premiers rangs de cette cantine sordide ou il n'y a plus rien à manger
autant, ce " petit vent tiède où le désir chantonne " nous détourne de cette bise ( vent ) qui cingle le corps et le coeur, et fait frémir les pages de nos souvenirs, lorsque " nous pouvions... "
NB je connus de misérables gens, qui avaient la langue si grasse pour parler de " ces choses-là " que tout l'argot y passait avec des variantes locales, que certaines oreilles en purent se vriller les tympans.
ici, que joliesse et volupté pour évoquer cette cène, où notre Messie Es'érotica nous convie !
et à cette fameuse table, point de poison ni somnifère ; nous nous y installons de notre plein gré...
ça fait un peu peur quand-même, de se confronter à cette magicienne des sens !
je ne sais choisir un passage particulier, tant chacun resplendit mais le premier quatrain, moins " ohhhhh " que ses frères d'armes est une bien jolie invitation.
encore une fois, la forme Classique semble si fastoche sous votre plume !
pas le moindre " gros mot " ; ça m'épate

   Boutet   
16/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Je ne suis pas vraiment convaincu par le premier quatrain, en particulier le premier alexandrin.
De très beaux vers :
" Vous saurez découvrir mon jardin guilleret
Ouvrant sous vos beaux yeux le sillon indiscret," entre autre sans oublier les tercets. Une bien jolie invitation à découvrir ce jardin secret à l'accent érotico- floral de saison

   Geigei   
16/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cristale,

j'ai dégusté un sonnet de saison, fruité, délicat, léger, où le désir féminin est présenté dans un écrin de romantisme sensuel, sans les provocations du libertinage.

"quand mai se déboutonne" justifierait à lui seul mon appréciation !

La femme, ici, n’est pas l'objet du désir. Elle en est le sujet.

Vous remercierez la locutrice qui m'a offert cette charmante déambulation dans ses jardins et le "verger" de son corps.

   Metsys   
16/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Franchement, dès que je vous ai lu, votre inspiration m'a fait penser à celle d'Anna de Noailles, avec une centaine d'années d'écart. Je ne crois pas en la réincarnation en principe, mais il faut bien faire une exception de temps en temps.
Note en conséquence.


"Parfois, quand j’aperçois mon flamboyant visage,
Lorsqu’il vient d’échapper à ta bouche et tes doigts,
Je ne reconnais pas cette exultante image,
Et je contemple avec un déférent effroi

Cette beauté que je te dois !

Comme de bleus raisins mes noirs cheveux oscillent,
Ma joue est écarlate et mon œil qui jubile
Mêle à sa calme joie un triomphant maintien;
Je n’ai vu ce regard florissant et païen

Que chez les chèvres de Sicile !

Moment fier et sacré où, sevré de désir,
Mon cœur méditatif dans l’espace contemple
La seule vérité, dont nous sommes le temple;
Car que peut-il rester dans le monde à saisir
Pour ceux qui, possédant leur univers ensemble,

Ont mis l’honneur dans le plaisir ?…"

   BlaseSaintLuc   
16/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ok, pour la forme, les néophytes comme moi passe le tour, c'est du sur-mesure ...
Pour le fond, c'est coquin certes , mais les gros sabots sont de sortie dans le jardin.
l'arôme n'est pas si subtil que ça !
Bon, moi, j'aime bien quand c'est pulpeux, mais les instincts de vieux mâle en déconstruction de patriarcat , on s'en tamponne.
Vigoureux pistil ça fait gentille, flatterie.
Mais il est bien tout de même ce petit texte-là , il pêche par l'abricot et alors ?

   Cornelius   
17/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour Cristale

Une claire fontaine, un herbier secret et des trésors cachés sont quelques uns des ingrédients de ce sonnet presque moyenâgeux pour un poème dont le thème fleure bon l'érotisme mais s'essouffle un peu malgré la qualité de l'écriture.

L'érotisme torride de certains de vos poèmes précédents laisse ici la place à l'érotisme courtois, celui des dames du temps jadis où les souveraines étaient aussi suzeraines.

C'est cependant toujours un grand plaisir de vous lire.

   Zeste   
17/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
L’art et le sexe, dixit Picasso, c’est la même chose! L’érotisme est universel, en des jardins à la sensualité infinie, pour un mai qui se déboutonne, j’irai à Zanzibar, Samarkand, Boukhara!


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