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Poésie libre
Provencao : Youri
 Publié le 04/11/20  -  16 commentaires  -  355 caractères  -  219 lectures    Autres textes du même auteur

Parler de ses peines,
C'est déjà se consoler
A. Camus


Youri



De l'écume effacée
J'ai hébergé des vagues éreintées
Désiré l'espérance
De papier de soie froissée

Accroché aux roses des sépales
Des lettres lues et relues


Et exposé
Sur mon buffet

La marie-louise futile

Ton sourire brisé

J'existe... à te regarder et à t'aimer.


 
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   Donaldo75   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Provencao,

J'ai beaucoup aimé ce poème plutôt aérien dont les effluves ont titillé ma lecture et donné à cette matinée un parfum agréable. Il y a dans ces vers une douceur magnifiée par des images esthétiques enrobées de volutes hypnotiques.

Je le relis et ressens toujours et encore cette magie que seule la poésie sait créer.

Bravo !

Donaldo

   hersen   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je trouve ce poème très touchant par son côté à la fois si léger, mais aussi si empreint de tout ce que peut inspirer une photo.

C'est un libre qui sait tout à fait jouer de la forme, les quatre vers initiaux sont la lourdeur de la peine qu'il a fallu surmonter, pour ensuite s'aérer, en distiques, s'accrocher au concret d'une photo, avec laquelle il faudra désormais vivre, à défaut... Une photo qu'il aura fallu peut-être un certain temps (la double interligne) avant de pouvoir, d'avoir le courage de la poser sur le buffet.

c'est pour moi une belle réussite sur le sujet.

   Raoul   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Un texte poème gorgé de sensations et d'images qui semblent émaner de la modeste photo du buffet -qui arrive en quasi fin de texte (bien vu) qu'une marie-louise d'un autre temps emprisonne -. Par la précision des rares images "Souvenir, souvenir, que me veux-tu..." le poème touche juste.
Tout en retenu il évoque un disparu - un père, un frère, un campagnol, un "C'est un joli nom, camarade" - et toujours présent. sans pathos. Très équilibré dans ses lambeaux de mémoire. De plus, les images sont réellement personnelles et peu communes. Si j'avais à chipoter sur le style, je trouve qu'il y a un peu trop de [é].
Un poème qui me touche.
Merci pour ce moment de lecture.

(Belle citation de Marcel au passage...)

   papipoete   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Provençao
Ton absence d'auprès de moi, fait des vagues dans mon coeur, mais quand sur le buffet mon regard croise le tiens, nos yeux se disent " je t'aime ", et te regarder au sépia de cette photo, me fait vivre...sans toi mais grâce à toi...
NB une poésie comme brodée en dentelle de Burano, un ouvrage où défile en quelques lignes, celle de la vie d'avant et au-delà de la mort de l'aimé...
le premier distique est si romantique, quand l'ultime vers illumine d'espoir.

   Luz   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Provencao,

De très beaux vers libres.
Il en ressort une impression de tendresse, de nostalgie et en même temps de sérénité malgré la blessure.
Merci.

Luz

   Lebarde   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème libre, court, sur lequel j'étais passé très vite, à l'évidence à tort.

J'y reviens maintenant et découvre sa finesse, son élégance, sa légèreté. Il est magnifique dans sa brièveté, le choix des mots, la délicatesse de la mise en page, l'amour qu'il dégage.

Bravo je suis sous le charme

Merci pour le plaisir et la sérénité que sa lecture apporte.

Lebarde

   Vincente   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
De ce poème à la tristesse intimiste, j'ai apprécié la déclaration d'amour à l'évidence toujours si passionnée. J'ai été touché par les quelques mots "parlant de la peine" de devoir se contenter du souvenir que matérialise la simple image de l'être aimé "enluminée" de sa modeste "marie-louise sur le buffet".

D'un point de vue formel, deux remarques ou ajustements me sembleraient nécessaires :
- "… au rose des sépales" me semblerait préférable pour que le lecteur ne se pose pas la question d'un pluriel conduisant à la fleur multipliée plutôt qu'à la couleur évoquée.
- Le "sourire brisé" n'est pas celui apparaissant dans "la marie-louise futile", pourtant c'est celui qui est "vu" par la narratrice dans ce cadre. Il serait logique de signifier par une autre syntaxe le fait que ce sourire est désormais "brisé" au travers de la douleur ressentie, et non pas dans ce cadre nommé.
À moins que l'adjectif "futile" soit employé poétiquement en verbe conjugué au présent, mais dans ce cas il faudrait supprimer l'interligne le suivant pour inviter le lecteur à imaginer ce sens particulier.

Dans le vers final, la proposition montrant que le fait de "voir" l'image physique et celle virtuelle mémorisée de l'être chéri rend "existant" le narrateur par son amour infini présente une charge émotionnelle très forte. Peut-être regretterai-je malgré tout une exclusivité sentimentale paradoxalement restrictive pour rester en vie, donc "exister" comme l'affirme ce dernier vers. Mais cependant, si s'exprime là d'abord le ressenti impérieux du narrateur, à la fois démuni par la perte et nourri par ses souvenirs, s'avouerait alors son dépouillement profond, à la fois ascétique et extatique.

   apierre   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Provencao ,

Peu de mots mais bien choisis et délicatement posés sur le buffet de nos émotions.Je trouve ce poème libre très réussi,merci pour ce très joli moment de lecture !

   Myo   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un moment de nostalgie à fleur de peau.

Une poésie légère et subtile qui sublime l'émotion.
Bravo

   solo974   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Provencao,
J'ai beaucoup aimé l'incipit : il va très bien avec le poème.
Votre poésie en elle-même est aérienne et recèle des images qui m'ont plu, comme celle-ci :
"Désiré l'espérance
De papier de soie froissée"
Le passage du passé composé ("J'ai hébergé", "Accroché", "exposé") au présent ("J'existe") est bien trouvé et met selon moi en valeur la chute, qui m'a également séduite.
Bravo à vous et merci pour ce partage.

   Pouet   
5/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

beaucoup de délicatesse et de justesse dans ce poème.

J'ai fort apprécié l'ensemble délicat et sensible.

C'est personnel, mais pour rendre d'autant plus prégnant l'épure du texte, j'aurais pour ma part supprimé deux adjectifs qualificatifs dans la première strophe à savoir "éreintées" et froissée":

"De l'écume effacée
J'ai hébergé des vagues
Désiré l'espérance
De papier de soie "

Ce n'est que mon avis, qu'une modeste suggestion n'ayant pas vocation de vérité.

Superbe final avec son "sourire brisé" (comme une vague sur un rocher)

Au plaisir.

   Anonyme   
6/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Provencao,

Un bien triste poème sur le deuil d'un être cher, finement conçu.
Si à l'oreille "j'ai hébergé" ne m'a pas semblé très heureux, l'ensemble est fluide, court et suffisant.
Je ne connaissais pas la "marie-louise", merci pour cette découverte.
Une petite remarque : l'espace entre les vers "La marie-louise futile" et "ton sourire brisé" aurait mérité un ou deux vers de plus car j'imagine que le portrait ne présente pas ce "sourire brisé", ce qui peut laisser le doute sous la forme présentée.

Merci du partage,
Éclaircie

   Atom   
6/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beaucoup aimé ce poème évoquant je pense la perte d'un être cher.
Tout est dit dans la concision.
La première strophe est vraiment superbe.
J'aime ici surtout cette idée de réminiscences... enfermées dans un cadre.

   Lulu   
7/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Provencao,

J'ai bien aimé ce poème que je trouve très différent de ceux que vous écrivez habituellement.

La première strophe laisse deviner des images intéressantes à partir d'une métaphore filée "écume" ; "vagues" ; "froissée" (en corrélation avec les vagues).

J'ai aimé apprendre le mot "sépale" et trouvé l'image, là aussi originale, et donc personnelle, en ces "lettres lues et relues" "Accroché[es] aux roses des sépales".

Belle impression d'une intériorité par l'expression de cette "espérance" désirée et l'intérieur d'un chez soi ouvert sur l'autre au coeur du poème.

Les derniers mots accentuent le sentiment exprimé plus haut dans les premières strophes, tout en l'éclairant.

Un poème très évocateur, notamment du fait de sa brièveté, son expression en vers libres courts, très épurée.

Au plaisir de vous relire.

   Ombhre   
8/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Provencao,

une beau texte, fluide et touchant, qui donne à la tristesse, peinte en pointillés avec beaucoup de pudeur, ses lettres de poésie. L'ensemble se lit facilement (même s'il m'a fallu aller chercher ce qu'est une "marie-louise", terme que j'ignorais), et se relit ensuite avec plaisir pour mieux en appréhender les subtilités.
Une réserve mineure sur le second vers que j'ai trouvé plus lourd que le reste, et qui a un peu gêné ma lecture.

Le dernier vers clôt avec force cette douleur évoquée.

Merci pour ce beau partage.
Ombhre.

   Anonyme   
14/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Provencao,

Je crois que c'est Bobin qui disait en substance; 'Il suffit d'avoir été aimé une fois dans la vie pour ne jamais se sentir seul'.
je rajoute ici ou ailleurs.
Très beau texte.
(J'adore le titre qui n'en est pas un)
Merci.


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