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Poésie contemporaine
Quidonc : À force de jouer
 Publié le 17/08/22  -  10 commentaires  -  741 caractères  -  165 lectures    Autres textes du même auteur

L'habitude nous joue des tours…


À force de jouer



Je m'étais endormi quand l’hiver est venu
Souffler dans nos cheveux ses pétales d’albâtre,
Mais un réveil brutal, à la froideur de l’âtre,
M'a laissé dans l'émoi d'un rêve saugrenu.

À force de jouer trop souvent au théâtre,
Je tenais dans mes bras, sans l’avoir reconnu,
L'oubli que je t'offrais n'ayant que retenu
En bouche les aigreurs d'une langueur saumâtre.

Aujourd'hui pour s'aimer il est peut-être tard,
Et je sais qu'il faudra braver l'incertitude
Pour que s'enfuient nos peurs prises dans l’habitude.

Mais si tu veux encore, oui, si tu peux y croire,
Ne regarde qu'un cœur, le mien qui te réclame,
Le même qui hier rougissait sous ta flamme.


 
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   Anonyme   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
J'aime bien cette image :
l’hiver est venu
Souffler dans nos cheveux ses pétales d’albâtre,
bien que son lyrisme aille à l'encontre de mes penchants esthétiques. Mais je n'ai pas compris le deuxième quatrain. Vraiment ; trois fois que je lis, ça ne se décoince pas pour moi.
C'est l'avantage d'un sujet aussi rebattu : en gros je saisis de quoi il est question. Deux vieux amants touchants dont l'un exhorte l'autre à regarder son cœur. Une requête pour le moins étrange, qui s'éclaire au vers suivant si l'on se dit que ce cœur hier encore rougissait. S'il ne le fait plus, c'est sans doute que son porteur est mort ; depuis l'au-delà il appelle l'être aimé à le disséquer.

Cette interprétation logique si on prend les choses littéralement ne serait pas pour me déplaire, je soupçonne cependant qu'elle ne correspond pas à vos intentions d'auteur ou d'autrice. Désolée de vous le dire : votre poème m'appelle à la caricature, par le convenu de son sujet et sa manière alambiquée de dire. Les vers coulent bien, les rimes m'apparaissent solides, sans grande fantaisie toutefois (sauf tard/croire, à mon avis incompatible avec la catégorie onirienne de "Poésie classique" dans laquelle vous présentez votre poème), mais l'ensemble est selon moi embrouillé et maladroit.

   Anje   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Classique

Le détail insignifiant qui ne fait pas plaisir aux auteurs, moi compris, c'est la collision de deux voyelles qu'on n'a pas vu se produire, ce petit choc qu'on n'a pas entendu. Il se produit ici au dernier vers entre qui et hier. Le h d'hier n'étant pas aspiré, les deux i se télescopent, il y a hiatus. Quel dommage ! J'en avais presque laissé de côté la rime tard/croire fautive car de genres différents.

Deux erreurs prosodiques qui ne parviennent pas à gâcher mon plaisir. Les images sont bien là comme l'hiver déposant ses pétales d'albâtre ou ce cœur rougissant.

Que le narrateur se rassure, il n'est jamais trop tard pour aimer !

Anje en EL.

   Miguel   
10/8/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'adore le premier quatrain de ce sonnet :il est techniquement parfait et plein d'une vraie poésie, avec ses images, ses métaphores. Le reste se gâte un peu, tant dans la forme que dans l'expression, moins fine, moins délicate, et moins riche en figures.

   GiL   
10/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C’est très bien tourné, j’aime beaucoup les trois premiers vers de chaque quatrain ainsi que les tercets. Les vers 4 et 8 m’ont peu convaincu : « l’émoi d’un rêve saugrenu » me paraît un peu trop inspiré par la rime ; et je trouve inapproprié la métaphore de l’aigreur en bouche, Mais ce ne sont là que reproches subjectifs... donc à prendre avec distanciation.
Les alexandrins sont bien rythmés et s’enchaînent avec naturel ; les rimes sont riches : il est dommage que la catégorie classique à laquelle prétend l’auteur ne puisse être conservée s’il ne corrige pas avant parution les erreurs qui l’interdisent. Je ne vais pas les citer pour ne pas compromettre la possibilité de correction, elles sont au nombre de trois et se situent dans les quatre derniers vers (coup de fatigue de l’auteur ? ^^⁾ ; il y a, dans l’ordre, une élision impossible, une rime saugrenue et un hiatus.
Ces trois faiblesses sont la cause du bémol de mon évaluation, mais je dois dire que j’ai apprécié ce moment de lecture, merci !
GiL en EL

   papipoete   
17/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
bonjour Quidonc
Quelle déclaration d'amour... pour laquelle ne sera pas au rendez-vous sous les draps, l'amour... que nous faisions avant...
NB cet amant déchu... par le grand-âge ou autre invalidité, fait si souvent l'acteur dans sa vie du jour, que dans ses rêves il se retrouve " vert-galant " mais quand survient le réveil...
L'amoureux transi trouvera-t-il au moins le chemin du coeur, si non celui du corps de sa mie ?
Un scénario que les cheveux blancs nous déroulent sur cette pellicule, en noir et blanc où l'entracte dure l'éternité !
J'aime bien la seconde strophe, malgré la langueur " saumâtre " que je trouve un brin écoeurante...
le dernier vers ne mesure hélas, que 11 pieds !

   Anonyme   
17/8/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Il ne m’a vraiment pas emballé ce poème en grande partie à cause de son sujet éculé jusqu’à l’overdose : Le mec sur le retour qui veut reconquérir sa compagne. Chef, il n’ y a rien d’autre en rayon ? Bon, pourquoi pas, il paraît que tout les thèmes ont déjà été traités depuis des lustres, mais en ce cas il aurait fallu sortir des sentiers rebattus. Qu’on puisse croire en la sincérité du narrateur en quête de reverdure. La première strophe, même si pas transcendante d’originalité, tient la route mais derrière on ne comprend rien ou peu car le sens semble distordu par la nécessité de bien rimer.

Bref, ce n’est pas une lecture qui m’a procuré d'émotions

Anna

   Provencao   
17/8/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Quidonc,

"À force de jouer trop souvent au théâtre,
Je tenais dans mes bras, sans l’avoir reconnu,
L'oubli que je t'offrais n'ayant que retenu
En bouche les aigreurs d'une langueur saumâtre."

J'ai lu plusieurs fois ce passage et j'ai vraiment eu l'impression d'être dans une effigie, un cliché ou même un dessin ou toute idée de l'oubli, toute volonté d'aimer, s'abrogent dans l'incertitude. Avec ce je ne sais quoi de la mise en rythme et de l'imagination.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Polza   
18/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Quidonc. J’ai été charmé par ce poème qui comporte plusieurs maladresses, mais le ton employé m’a beaucoup plu, j’ai trouvé frais l’ensemble frais, léger, presque naïf (mais ce n’est pas négatif), l’inversement des rimes en ABBA BAAB et le CDDC m’a paru malin, ça change d’un sonnet classique. Je me suis donc laissé emporter jusqu’au dernier vers et là patatras. Alors que tel Bob, j’étais prêt à passer l’éponge sur la plupart des petites imperfections, voilà qu’est arrivé non pas Zorro, mais ce vilain qui hi venant gâcher ma lecture, surtout qu’il s’agit du vers final, sensé venir conclure en apothéose à mon sens. Alors je dis oui pour le joli poème d’amour, mais avec quelques retouches à apporter (surtout pour le dernier hiatus vous l’aurez compris).

   StephTask   
18/8/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J’ai bien aimé le début de ce poème et l’image des « pétales d’albâtre » de l’hiver.
La suite est plus aigre avec ce détour par le théâtre et un premier tercet que je trouve peu poétique notamment avec « pour s’aimer il est peut-être tard » ou « qu’il faudra braver l’incertitude ».
Je ne comprends pas trop l’idée des « peurs prises dans l’habitude ».
Enfin dans le dernier tercet, le « Mais si tu veux encore, oui, si tu peux y croire » me fait plus penser aux chansons des années 80 qu’à un vers de sonnet classique. De plus, il se termine par le hiatus « qui hier ».

   senglar   
18/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Quidonc,


Ce poème m'est difficile à commenter car il est un constat... et un constat est constaté.
Comment on peut le contester ?
Je reprends :
Ce poème m'est difficile à commenter tant il marque une sorte de désespérance accrochée à un ultime espoir.
Quand la flamme s'est tarie, les flammèches envolées, reste-t-il de la braise sous les cendres ?
On ne le saura pas ici mais on peut se dire que ce couple a vécu le meilleur.
Ô l'emprise du temps !


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