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Poésie néo-classique
raaide : Représentation
 Publié le 10/03/21  -  8 commentaires  -  816 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

Éloge baudelairien.


Représentation



Elle mêle à l'aplomb de l'Orient dompteur
La sagesse latine et la grâce française ;
Vivant tout à la fois de débauche et d'ascèse,
L'un de ses yeux est doux, et l'autre destructeur.

L'infrangible cristal que forme son aura
La rend plus haute encor d'une façon cruelle,
Et de bruns flamboiements semblent danser sur elle
Comme sur un serpent au fond du Sahara.

Dérobant à l'azur toute l'immensité,
Elle marche pieds nus sur la foule envieuse
Dont les crachats sont vains. Car la svelte rieuse
Qui chevauche la Foudre avec simplicité,

Qui hante les démons en méprisant les dieux,
Connaît bien le secret des beautés triomphales
Et charme avec pudeur, par ses douceurs natales,
Les puissants éternels et les morts odieux.


 
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   Cristale   
27/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
(Présenté en classique)

J'aime beaucoup ce personnage éthéré qui se joue des diables et des dieux.
J'aime bien aussi le vocabulaire et ce mot peu usité "infrangible", les rimes française-ascèse, aura-Sahara, cruelle-elle.

Les rimes embrassées respectent l'alternance à l'intérieur des strophes mais pas d'une strophe à l'autre comme l'exige la prosodie.

Un poème plaisant, oui vraiment plaisant.

Cristale

   Anonyme   
1/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
À mon avis, ce qui est annoncé dans le chapeau est parfaitement réalisé ! Des vers baudelairiens en diable, à s'y tromper. Lui aussi notamment aimait user de la symétrie rythmique de l'alexandrin avec des hémistiches à construction parallèle ; dans votre premier quatrain, cette construction concerne deux vers sur quatre.
Le sujet bien sûr, cette figure féminine hiératique, et puis l'Orient mystérieux, l'association danse et serpent (
Même quand elle marche on croirait qu'elle danse,
Comme font ces serpents que les jongleurs sacrés
Au bout de leur bâton agitent en cadence
qu'il écrivait Charlot)... Je suis vraiment dedans.

Presque trop à mon goût, du reste, j'ai presque le sentiment d'une parodie. En tout cas des vers sonores, bien balancés, d'une facture assurée.

   inconnu1   
1/3/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je pense que Baudelaire se retournera dans sa tombe, voire qu'il s'en relèvera pour venir apprécier ce poème dont la musicalité, le thème exotique de la belle métis, femme fatale, mériterait de figurer dans les fleurs du mal

C'est Baudelaire, sans doute comme chez beaucoup, qui m'a donné envie d'écrire, donc quand je vois que son esprit est parmi nous, je ne peux qu'applaudir

bien à vous

   Queribus   
2/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Que dire devant une telle perfection dans la prosodie classique; en reluquant avec mon microscope électronique, je n'ai déceler trace de la moindre petite faute (c'est agaçant à la fin... c'est pas vrai, ça me fait très plaisir). Il semble que Hérédia et Baudelaire se soient penchés sur votre écrit et c'est tant mieux.

Sur le fonds, votre description est conduite avec beaucoup d'habileté et de finesse dans une langue parfaite. Bravo encore une fois.

Bien à vous.

   Quidonc   
10/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Raaide,

Mystérieuse et envoutante, qui est cette danseuse (ou pressentie par moi comme telle)
Des rimes riches qui paraissent si simples et pourtant qui sont ciselées avec tant de délicatesse. Votre poème laisse dans le coeur un goût d'exotisme oriental ou se mêlent noblesse et mystère.

Merci pour ce partage

   papipoete   
10/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour raaide
Elle peut être " fleur du mal " ou " délicate violette ", cette femme qui va d'un pistil suave au gynécée de l'Arum Titan.
Des deux, elle s'accommode et peut ravir Eve tout autant flirter avec Messaline...
NB un tableau flamboyant de débauche selon l'angle du regard, ou débordant d'ascèse en plein milieu d'un désert...
la 3e strophe m'apparait comme la plus " Baudelairienne ", que complète habilement la finale.
Je vois des alexandrins sans faute ( au 7e vers, flam/boi/e/ments ) avec ce E au milieu du mot, empêcha peut-être la forme " classique " ?

   Anonyme   
10/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour

Même si je n'ai pas bien saisi le rapport avec Baudelaire, ce poème
presque classique se lit avec un certain intérêt.
Dommage qu'on n'en sache pas plus sur cette personne décrite,
car le texte est fluide et les beaux vers sont nombreux.

J'espère que l'auteur pourra m'éclairer sur le fond des intentions
de ce texte.

   Miguel   
13/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il fallait oser se colleter à Baudelaire. Gageure téméraire, mais réussie. On pourrait croire ce poème de lui; c'est son style, son rythme, ses images, sa rhétorique. Et cependant ce n'est pas une simple imitation. Il y a là une vraie originalité, nourrie assurément de Baudelaire, mais qui a acquis son indépendance. Bravo, bravo.


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