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Poésie en prose
Rainbow : Jeunesse
 Publié le 13/03/13  -  3 commentaires  -  2182 caractères  -  93 lectures    Autres textes du même auteur

Grow up again…


Jeunesse



Manèges en feu. Les chevaux en son sein galopent, la langue pendante, le regard halluciné. Peu importe. Tout tourne en rond. Bientôt cela ne sera plus que cendre. Quelque part dans le monde un enfant est en pleurs. Un autre rit, mais celui-là voit ses ongles crissés sur les murs de sa chambre. Le jeu a fini ; mort, enterré sous le poids des intelligences. Les pièces de la maison n’ont plus le même infini, papa et maman ne paraissent plus si grands, le monde plus la même couleur. Ce matin-là, les oiseaux n’ont pas chanté, le soleil était terne. Ils se sont justes éveillés.

Balayé par le vent ce qui était passe, laissant la place à l’innovant.

Les cerisiers gaiement agités par la brise nettoient le ciel de ses nuages avec leurs pétales. Les pieds aiment à rencontrer d’autres pieds les après-midi de printemps. Là où, le temps goûtant à l’ennui, s’étire, s’étiole pour nous, sachant sa fin prochaine avant de rebondir de l’autre côté de l’aiguille. La beauté sublime et immobile semble s’être installée. Froissement à la douceur de caresses, fille solitaire. Les pupilles presque closes, tintement et cœurs fracassés, il y aurait des choses à imaginer derrière cette fenêtre. Courbes apaisantes aux arêtes anguleuses de nos consciences. Reprise ; musique ; fin de l’acte. Le fleuve reprend sa course.

Soufflée par la tempête, la vie revient à elle-même, laissant derrière ce qui est passé…

Le monde perd conscience, s’agite puis sombre… Morphée caresse, déchire, tord les sommeils agréables ou agités. Le bruissement des avions en papier sur les doigts des enfants, tout là-haut dans le ciel, dans les immeubles sans étages. Les étoiles naissent sans fin dans leurs ailes, rapportant à la fin du vol des friandises à leurs propriétaires. L’on rit, sans fin, sans raison surtout. Même le lapin s’est bariolé de couleurs. Assez du blanc, vive la folie coloriée, puis contagieuse aussi. Après tout demain sera et nous peut-être plus. Le rire figé aux lèvres, les sourires arrachés aux visages comme ces antiques masques de théâtres. Laissons la farandole tourner encore, nos âmes avec, puis rions… Peut-être en mourrons-nous mieux.


 
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   Lunar-K   
13/3/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Rainbow,

Un style globalement convaincant, pour un thème qui l'est malheureusement nettement moins... Non seulement parce que cette espèce de nostalgie de l'enfance est quasiment omniprésente en poésie, et les images du poète-enfant foisonnent en conséquence. Sans compter que je ne souscris pas entièrement à ce souhait de redevenir... M'enfin, ce qui, à ce niveau, me gène bien davantage, ce sont les quelques incohérences et bizarreries qui s'y trouvent.

Je regrette ainsi beaucoup l'écart entre le premier paragraphe et la quasi totalité du reste du poème. Car, s'il y a vraiment quelque chose de nouveau dans le sujet, il me semble qu'il est à trouver précisément dans ce premier paragraphe, à la fois plus sombre et plus désespéré peut-être que la suite, avec cet enfant en pleurs et aux ongles crissés (j'aimes bien cette image) mais qui disparaît me semble-t-il complètement ensuite... Il y a avait là je trouve une possibilité de nuance, de complexification aussi, pour ce thème sinon un rien trop naïf à mon goût.

De même, la toute dernière phrase me paraît assez étrange. "Peut-être en mourrons-nous mieux". Pour moi, cette réflexion est plutôt incongrue dans ce désir de retour à l'enfance, en ce que ce retour et ce désir m'apparaissent également comme une volonté de redécouvrir l'insouciance face à la mort. Ça me paraît même être l'un des aspects principaux de ce désir, sinon carrément son moteur, de sorte que même la positivité donnée à ce sentiment ici ne change rien à cette impression qu'il n'y a tout simplement pas sa place...

Sur la forme maintenant, davantage de bonnes choses à mon avis. Et notamment quelques images plutôt innovantes qui parviennent à tirer le sujet hors des attentes qu'on peut s'en faire, et ainsi y apporter un intérêt qu'il n'a clairement pas par lui-même. Le rythme est plaisant lui aussi, souvent proche de l'énumératif, vif tout du moins, c'est pas mal comme ça je trouve.

Je déplore cela dit quelques maladresses là aussi. Et en tout premier lieu cette répétition assez moche dans le dernier paragraphe : "Les étoiles naissent sans FIN dans leurs ailes, rapportant à la FIN du vol des friandises à leurs propriétaires. L’on rit, sans FIN, sans raison surtout" (trois fois "fin" dans la même phrase donc...). De même, je ne comprends pas cette phrase : "Balayé par le vent ce qui était passe". Que signifie ici le mot "passe" ? Je ne vois pas du tout...

Bref, c'est pas mal au vu du gros handicap que constitue dès le départ le thème choisi pour ce poème. L'écriture parvient dans l'ensemble à rattraper cela. Mais sans plus...

Bonne continuation !

   brabant   
13/3/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je me demande où va ce texte finalement bien écrit où l'auteur me semble faire preuve d'un optimisme de bon aloi, j'abonde dans le fait que la philosophie de Lucrèce y prenne le pas sur celle du jusqu'au-boutiste Pétrone :)

   Anonyme   
13/3/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Rainbow

Si je n'avais pas le titre pour me guider, il m'aurait été bien difficile de comprendre de quoi vous vouliez parler.
Et j'avoue que même avec...je ne vous suis pas toujours.
J'ai lu :
"mais celui-là voit ses ongles crissés sur les murs de sa chambre"
ça ne veut rien dire.

"Les pièces de la maison n’ont plus le même infini, papa et maman ne paraissent plus si grands, le monde plus la même couleur."
Le monde a besoin d'un verbe pour exister...
;-)

" Les pieds aiment à rencontrer d’autres pieds les après-midi de printemps. "
J'aime beaucoup cette phrase. Elle ouvre notre imaginaire sur le champ de tous les possibles.

Le dernier paragraphe me parait être un peu trop brodé. Il y a des idées intéressantes comme ici
"Le bruissement des avions en papier sur les doigts des enfants, tout là-haut dans le ciel, dans les immeubles sans étages. "
Mais le problème, c'est qu'on en fait quoi de cette phrase qui n'en est pas une ?
Une idée posée là et on doit se débrouiller avec...

Je mets un plus à votre fin...

" Laissons la farandole tourner encore, nos âmes avec, puis rions… Peut-être en mourrons-nous mieux. "

Mais j'enlèverais les âmes, c'est du brodage...

Je choisis de vous évaluer " moyen + " car vous avez de l'imagination et j'aime ça.
Il faut parfois juste la contrôler mieux.
Merci.


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