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Poésie néo-classique
Ramana : L'autre rive
 Publié le 04/02/17  -  21 commentaires  -  863 caractères  -  402 lectures    Autres textes du même auteur

S'il n'est pas encore temps de traverser le fleuve, on peut en apercevoir l'autre rive, si peu que certains jours nos pas nous rapprochent de l'eau.


L'autre rive



De Blois jusqu'à Saumur
Sur les bords de la Loire,
Il n'est pas un vieux mur
Qui ne conte la gloire
Des siècles disparus.
Mais le temps, cet intrus
Délaisse l'autre rive
Où des villes encor,
Sous le ciel ivre d'or,
Voguent à la dérive.

On croit apercevoir
Dans la brume vermeille
Quelque antique manoir
Dont le peuple s'éveille
Aux chants des bateliers.
Des spectres singuliers
Peuplent au loin l'espace ;
Ils clament que là-bas,
La vie et le trépas
Sont comme l'eau qui passe.

Dieu nous garde qu'ici,
Loin des berges du fleuve,
Notre cœur endurci
Sous le joug de l'épreuve
Ne se ferme toujours.
Au souvenir des jours
De sable et de lumière,
Il se verra porté
Par l'étrange beauté
De l'onde séculière.


 
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   Marite   
22/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette lecture est très apaisante. Peut-être la forme y est-elle pour quelque chose ? En effet, le rythme à l'intérieur de chaque strophe m'apparaît couler comme les eaux du fleuve. Deux phrases d'égale longueur dans chacune d'elles : cinq vers ... une pause ... cinq vers. Pas de préférence particulière pour l'une d'elles, les trois m'ont séduites par le fond et par la forme.

   silvieta   
23/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un joli poème doux et régulier, rythme et rimes, tout imprégné de fantômes du passé, que l'on devine dans les brumes de l'autre rive.

( Ce titre qui associe l'idée d'une autre rive au monde de l'au delà est très voisin d'un titre aux connotations similaires qui ornait un texte que j'ai publié le mois dernier sur un autre site. Le titre me fait un peu tiquer mais on mettra l'analogie sur le compte des coïncidences. )

La lumière douce et or qui imprègne le poème fait penser aux oeuvres de Gérard de Nerval.

   Anonyme   
24/1/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,
Quelle magnifique balade le long de ce fleuve Loire que je connais bien pour l'avoir souvent choisi comme lieu de méditation. (J'habite tout près.)
C'est bien que vous évoquiez le passé ici, il est vrai que c'est très impressionnant de songer à ce qu'un fleuve a pu "voir" le long des siècles sur ses rives, ce simple écoulement d'eau qui apparaît quasiment éternel devant nos regards limités. "La vie et le trépas sont comme l'eau qui passe."
Quelques instants au bord de ces eaux font naître en nous des sentiments époustouflants, la futilité et l'absurdité de notre existence brève et paradoxalement en nous ce désir de continuité.
Vous exprimez en ce poème ce que j'ai au fond de moi depuis bien des lustres et vous le faites d'une façon idéale.
"Dieu nous garde qu'ici,
Loin des berges du fleuve,
Notre cœur endurci
Sous le joug de l'épreuve
Ne se ferme toujours." Ce passage est très juste. Loin de ce temple naturel qu'est le fleuve, dans le monde matériel plein d'épreuves, nos coeurs s'endurcissent.
"Au souvenir des jours
De sable et de lumière,
Il se verra porté
Par l'étrange beauté
De l'onde séculière. " Se souvenir de ce lieu de lumière et de son étrange beauté peut devenir comme une prière, un havre de paix au fond de soi.
Merci pour ce magnifique poème en hommage au dernier fleuve sauvage d'Europe.
Mille bravos.
A vous relire.

Eccar

   Anonyme   
4/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Ramana... Voilà une escapade ligérienne qui vaut son pesant d'or tant par la qualité d'une écriture sans heurts que par ce retour au passé qui nous accompagne tout au long de ce superbe poème qui s'achève sur cette onde séculière que j'ai particulièrement aimée...

Le choix des hexamètres est tout à fait adapté à votre poésie...

Bravo et merci pour cette charmante lecture.

   Anonyme   
4/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour.

Jolie ballade le long de cette Loire que je ne connais que
par les livres d'Histoire.
Nous ne sommes pas loin de la douceur angevine chère
à nos ancêtres.
Pourquoi en néo ? L'ensemble me semble satisfaire aux règles du classique.

Oui, beau texte en hexa qui est bien rare ici.

   Anonyme   
4/2/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bravo Ramana, votre poème est magnifique. Votre écriture est limpide, et vos vers s'enchaînent délicieusement, flattant l'oreille avec délectation.
J'ai souvent emprunté la route longeant ce fleuve, de Blois, en passant par Saumur, et jusqu'à Tours, et il est vrai que ce tronçon est splendide, et jalonné de très jolis Châteaux.
Vos vers sont à la hauteur de toute cette beauté.

   Proseuse   
4/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ramana ,

...( Ha!la!la! Et il ne manquerait plus que ce soit le printemps !) ( sourire)

Quelle superbe promenade sur les bords ( rive) de la Loire vous nous offrez .. entre contemplation bonheur d' y être !
Cette forme ( je ne connais pas assez les règles de la prosodie pour m' aventurer à en donner le nom ) convient en tout les cas très bien, à mon sens,à votre poème .... petits vers ...pour petits pas de promenade ! le rythme est parfait !
Merci pour ce beau partage Ramana

   papipoete   
4/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Ramana,
Sans être chauvin, je peux dire que cette Loire coule au milieu d'un monde merveilleux, et j'interprète votre poème ainsi .
Le fleuve bordé de ses 2 rives, sinue parfois à la façon d'un anaconda plus que celle d'un vipéreau, mais coule droit et fier quand il frôle châteaux et demeures flamboyantes .
Mais qu'il vienne à passer à la hauteur d'un lieu peuplé de " manants ", il passera tout droit, toisant l'humble église seule " haut-lieu " de l'endroit, oublié de Michelin, oublié du GPS !
Et pourtant, loin des ors de l'apparat, sur cette rive, l'on naît, l'on est et l'on meure ...
NB je suis sans doute à mille lieues de votre idée, mais votre texte m'inspire cette vision ; vision d'autant plus crédible que c'est ce que je ressentis maintes fois alors que je croisais là-bas .
Pour la forme néo-classique retenue, serait-ce pour " encor " sans le " e ", bien qu'utilisé en poésie ?

   Anonyme   
4/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme c'est agréable de lire une poésie qui mérite bien son nom...
Une jolie balade sur cette rive dont vous montrez si bien le décor.

" On croit apercevoir
Dans la brume vermeille
Quelque antique manoir
Dont le peuple s'éveille
Aux chants des bateliers.
Des spectres singuliers
Peuplent au loin l'espace ;
Ils clament que là-bas,
La vie et le trépas
Sont comme l'eau qui passe." un coup de coeur pour cette strophe.

   Michel64   
5/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un très beau poème qui a su me faire naviguer dans les eaux du passé avec pour support ce fleuve qui figure si bien le temps et les souvenirs qui s'estompent.
De très beaux vers :

Dieu nous garde qu'ici,
Loin des berges du fleuve,
Notre cœur endurci
Sous le joug de l'épreuve
Ne se ferme toujours.

Entre autres.

Merci beaucoup pour ce moment.

   hersen   
5/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
le choix de la Loire pour évoquer les tumultes du passé est bien trouvé quand on connaît les caprices de ce fleuve que j'ai toujours soupçonné de s'enorgueillir de ses particularités uniques. On se connaît bien tous les deux.

Et je me demande aussi si, en évoquant les deux rives, vous mettez en opposition une rive domestiquée, la levée, et l'autre restée plus sauvage, plus nature...et plus exposée aussi aux aléa. Car cela se prêterait bien à la symbolique que vous semblez chercher ici.

Je regrette un peu qu'on s'arrête à Saumur car il n'est pas raisonnable de se priver de son aval, mais je ne vous en veut pas tant que ça d'avoir fait le mur, Ramana !

Un petit chipotage à embarquer dans la gabarre ? peuple/peuplent dans la même strophe.

Magnifique dernière strophe.

Merci pour cette lecture.

   Francis   
5/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Après la lecture de chaque strophe, on ferme les yeux et les rives du fleuve se peuplent de bateliers, de tailleurs de pierre, de promeneurs...surgis du passé. Le passé et le présent se côtoient, se reflètent sur l'onde. Le temps qui passe s'inscrit dans ces décors. La musicalité du texte procure une lecture très agréable.

   klint   
5/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Un beau moment de lecture avec ces vers qui coulent tout seuls aussi sereinement que la Loire dans ses bons moments. J'ai voyagé au fil de l'eau me laissant porter par le charme presque mélancolique de ces vers

Au plaisir

   Gounis   
5/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
On remonte bien dans le passé avec cette poésie. On revoit les bateliers traversant la brume nationale pour se rendre à leur affaire.

   Pouet   
6/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

Un poème très très "coulant", du coup cela colle bien au thème.

Voilà un texte de facture très "classique" que j'ai pris plaisir à lire. (Eh oui ça m'arrive parfois...)

Petit détail: dans la deuxième strophe: "peuple" et "peuplent".
Peut-être aussi que "berge du fleuve" fait un peu redondant avec "bords de la Loire". (Mais on ne peut pas à la fois souligner une répétition et dans la foulée regretter un synonyme, franchement ces commentateurs...)

Lecture agréable pour ma part.

   Ramana   
7/2/2017

   Cristale   
7/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Ramana,

J'ai lu ce poème avec beaucoup de plaisir et je dois dire que la deuxième strophe m'enchante particulièrement.

Le titre "L'autre rive" laisse place à des images subliminales et pourquoi pas une probable métaphore de la vie et de la mort; d'une rive à l'autre...

Ambiance de brumes et de lumières où le temps semble s'arrêter.

"Par l'étrange beauté"

de vos vers je suis touchée.

L'ensemble en hexasyllabe est de la belle ouvrage, je ne vois pas ce qui empêche sa classification en classique.

Bravo et merci Ramana.
Cristale

   Donaldo75   
7/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Ramana,

Ce poème est très fluide, comme la Loire en été. Il donne envie de se promener le long de ses berges, comme dans les images d'antan, enfin d'un autrefois fantasmé.

Merci pour la lecture,

Donaldo

   kamel   
9/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Ramana

je suis dans l'autre rive quand tout-à-coup j'ouvre ma page et je constate cette poésie, distincte, dont les mots proviennent du coeur à chanter les gloires du passé, en effet les siècles disparus se ressuscitent à travers vos vers pour en raconter leur histoire combien enfouie dans les mémoires des peuples. Des strophes ,pareilles à l'eau qui coule juxtaposent des vers parfois sans arrêt pour renforcer le sens, parfois ponctués à l'aide de quelques virgules qui vous donnent le temps de souffler. une poésie qui vous donne l'envie de la lire avec admiration.

   archibald   
12/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’apprécie la forme élaborée du poème : un quatrain aux rimes croisées, un distique en axe de symétrie, comme le fleuve avec ses deux rives, puis un second quatrain en rimes embrassées. Le texte joue sur la description picturale à laquelle s’ajoute l’évocation d’une méditation philosophique. Je trouve cela très réussi.
J’ai une réserve sur le temps, “cet intrus”. J’ai été d’emblée gêné par cette image dès la première lecture. Je crois que c’est assimiler un concept à un individu, et que cela ne fonctionne pas très bien. Je ne sais pas si je me fais comprendre. Je sais en revanche que lorsqu’on écrit un poème classique -car pour moi il s’agit bel et bien de classique- on est contraint par les exigences draconiennes de la rime. Pour que le texte soit sans accrocs, le talent n’y suffit plus, il faut un peu de génie, et nul n’y est tenu sur ce site.
Je ne sais pas non plus si un manoir peut abriter un peuple. C’est peut-être là qu’il faudrait trouver une option pour éviter la répétition (le maître du manoir ? non, ce n’est pas terrible, tu trouveras sans doute mieux).

Au plaisir de te lire à nouveau, car tu fais partie des quelques auteurs dont je guette les productions.

   thea   
24/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci Ramana pour cet instant d'apaisement

un rythme court qui sans doute profite à cette ballade vivifiante. on croit entendre le chant des bateliers et la musique douce de ce pays angevin que l'on connait bien

"Mais le temps, cet intrus
Délaisse l'autre rive
Où des villes encor,
Sous le ciel ivre d'or,
Voguent à la dérive.."

aujourd'hui, hier, un thème bien récurant de nos jours.
Merci encore pour cette belle lecture apaisante


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