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Poésie contemporaine
Ramana : Le vent m'a dit
 Publié le 17/02/23  -  7 commentaires  -  1359 caractères  -  115 lectures    Autres textes du même auteur

Ici, le vent est utilisé métaphoriquement. Dans le mythe de la caverne, il serait la lumière provenant du monde des Idées, ou monde des Principes, des Archétypes. Ou bien pour les chamans, ce monde-là pourrait être le « monde d'en bas », ou « monde Racine ». Ici la « contrée sauvage mère de tous les biens » génère le vent. Dans le monde des Principes, de l'Esprit, le vent n'y est pas sous son aspect volitif, mais en puissance et non pas en acte…


Le vent m'a dit



Le vent m'a dit je viens
D'une contrée sauvage
Où n'affleurent plus rien
Que maigres pâturages.
Dans la brume montant
Des collines sans âge,
Les princes du levant
Y règnent sans partage.

Tu n'y trouveras pas
L'ambre vert des prés,
De cet empire-là
La douce volupté,
Les bouquets de lilas
Qui bordent tes allées ;
Cependant tu verras,
Si la brume est levée…

Si la brume est levée,
Tu sauras que tout vient
Des landes écorchées
De ce pays, le mien,
Que ses frustes vallées,
Pourtant mine de rien,
Sont les terres sacrées
Mères de tous les biens.

Et moi je suis le vent
Qui assèche tes yeux,
Tombant du firmament,
Je traverse les cieux,
Voyageur insolent
Je m'invite en tous lieux,
Car je n'ai de parents
Que le souffle des dieux.

Quand mon âme remplie
De la cause des mondes
Se disperse ravie
Sur les plaines fécondes,
J'apporte l'embellie
De mes eaux vagabondes
Et je redonne vie
Aux herbes moribondes.

Ainsi, je suis le lien,
Le messager ardent
Qui traduit pour les tiens
Les syllabes du temps.
Qui aime et se souvient
Peut-être me comprend :
Au pays d'où je viens,
Il n'y a pas de vent !


 
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   Lebarde   
4/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Il s’agit d’un vent doux, un souffle léger, surtout pas d’une tempête, venu « d’une contrée sauvage” pour délicatement chasser la brume et découvrir “des lieux”,”des mondes”, “des plaines fécondes “et redonner vie “aux herbes moribondes”….
Bien joli tout cela et plein de charme et de poésie comme dans un rêve où je prends plaisir à me laisser emporter sans pour autant comprendre l’atmosphère métaphorique proposée dans l’exergue.

Des vers en hexasyllabes bien fluides, des strophes sur deux rimes dont l’alternance féminine/masculine n’ai pas toujours respectée, mais qu’importe, nous sommes en libre et j’aime beaucoup cette poésie d’une grande élégance.
Merci pour ce Beau travail qui me plait bien .

En EL
Lebarde

   Vincent   
17/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Ramana

J'aime beaucoup votre texte

d'abord par une écriture percutante

par ces merveilleuses imagesévocatrices

par sa musicalité, les mots enlacés sonnent bien

et par son tempo qui m'a enchanté

il pourrait faire une belle chanson

merci

   Cyrill   
17/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Ramana,

J'ai bien entendu la parole du vent, je l'ai cependant trouvé trop hachée, comme asthmatique dans ces vers trop courts selon moi.
Je les aurais volontiers doublés pour donner cette ampleur au souffle, qui en paraîtrait, il me semble plus continu, allant et s'insinuant partout pour y porter son message et ses effets, bienfaits ou autres.
L'idée d'un vent apatride mais voyageur et messager polyglotte m'est sympathique, je le vois accompagnant des migrations, lui-même migrant et laissant partout sa trace dans un heureux melting-pot.
Merci pour le partage.

édit : doigts engourdis dans le froid du matin, je n'ai pas cliqué sur la bonne option pour l'écriture. Je corrige et m'en excuse bien platement, d'autant que c'est revu à la baisse.

   papipoete   
17/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Ramana
Alors que je rêvassais, le vent léger s'est levé, et tel un ami à moi s'est confié. Il m'a dit, qu'il n'avait pas de parents, venait de contrées où il ne pleut pas, où tout n'est qu'horizons sans décor. Alors quand je m'ennuie à mourir, je viens ici promener ma mélancolie, voir comme chez vous, le monde est joli...
NB il est certain que ce vent est un paisible souffle, il vient se changer les idées sur nos plaines de cultures, sur nos prairies verdoyantes, sur le coq du clocher qu'il fait tourner sans perdre la tête. Il n'a rien à voir avec ces cousins qui dévastent tout, ces autres qui glacent terres et hommes, non seulement un zéphyr qui s'ennuie dans son pays où rien ne souffle.
Un poème apaisant pour qui serait en effervescence, hanté par ce souffle monstrueux qui vint tout détruire...
la 4e strophe, telle une écharpe de soie, enveloppant le narrateur de douceur a ma préférence.
Les hexasyllabes habillent à ravir ce conte, dommage qu'au 10 vers, un 7e pied prenne son envol !

   hersen   
17/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je ne peux même pas retenir une strophe tellement je les aime toutes !

Entre" l'ambre vert des prés" et "je suis le lien, le messager ardent", il y a tout ce message de liens ineffables, de liens qu'il faut à tout prix, à n'importe quel prix, garder.
Cette idée du vent messager est magnifique, emplie d'un souffle profond.

J'adore le vent, celui-ci compris.

merci de la lecture.

   Liryc83   
18/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Ramana,
J'ai bien aimé le rythme de votre texte, ça donne envie de le chanter.
Je me suis laissé porter par le vent tout au long du poème. La 4ème strophe est ma préférée.
Une belle écriture et un très bon moment de lecture, merci pour le partage !

   Ramana   
19/2/2023


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