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| Ornicar
24/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Avec un titre pareil... Le premier vers avec son "céleri" met tout de suite le lecteur au parfum. Je suis curieux de voir comment va réagir le lectorat d'Oniris. Le genre de texte qui ne laisse pas indifférent.
J'ai trouvé cet ensemble surréaliste, potache, rock n' roll, rigolo, décalé, déjanté, tout ce qu'on veut à vrai dire. Provocateur bien sûr, mais avec une certaine élégance sous la provocation. C'est un numéro d'équilibriste qui flirte avec le mauvais goût sans y tomber vraiment ou alors juste un peu. Exemple, vers 10 : "sa crème fouettée, moussée sous les robes". Chacun(e) appréciera. C'est osé et il fallait oser. Je salue donc la prise de risque. Et puis je trouve que ce texte recèle plus de fond qu'il n'y paraît au premier abord, prenant un tour mélancolique et méditatif à partir de la cinquième strophe : "Ainsi s’échoue, dans les bars — / moisie, tôt ou tard — / la vie, / qui va du néant / au cocktail suivant". J'imagine un dandy désabusé traînant son spleen. Sa déambulation qui "va du néant au cocktail suivant" a tout de même plus de chien et de chic que celle du poivrot qui va de rade en rade. Sous la farce, le tragique surgit : "qui boit, sans philosophie, / la mort déjà morte, / d'un trait de calligraphie / fermé sur la porte". J'ai beaucoup aimé ce poème. Mais peut-être n'est-ce après tout que de l'écume, de la poudre au yeux, de l'esbrouffe. Qui sait ? |
| Donaldo75
27/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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A ma première lecture, je me suis dit: c'est assez rock tendance alternatif britannique. Cela me rappelle les groupes du genre The Fall. Bon, je sais, nous sommes sur un site de littérature francophone mais je tenais à livrer mon impression initiale. Après, vu que je ne suis pas du genre à disserter des heures sur un texte, à livrer des commentaires du style thèse-antithèse-synthèse ou à chercher midi à quatorze heures (c'est quand même un peu relativiste comme approche, non ?) je me lance au débotté.
"J’ai trouvé, dans ma poubelle, un céleri qui s’affole : ses prières rebelles, son gloss au formol n’ont plus de Paradis, nid de grâce au col." Je me suis dit: et si c'était du Boronali ? Vous connaissez l'histoire, non ? Allez, je la rappelle parce que c'est un intéressant parallèle. C’est l'un des canulars les plus célèbres de l'histoire de l'art, monté en 1910 à Paris par l'écrivain et journaliste Roland Dorgelès. Ce dernier, agacé par l'avant-garde artistique et le snobisme des critiques, a voulu prouver que l'art moderne était jugé sur le battage médiatique plutôt que sur la qualité intrinsèque. Il se procure un pinceau, le fixe à la queue de Lolo, l'âne du Père Frédé, propriétaire du cabaret Le Lapin Agile à Montmartre. Devant témoins (et sous constat d'huissier !), Dorgelès et ses amis encouragent Lolo avec des carottes à agiter sa queue sur une toile. Le résultat est une peinture abstraite, un barbouillage de couleurs. Le tableau est baptisé "Et le soleil s'endormit sur l'Adriatique". L'artiste est nommé Joachim-Raphaël Boronali, une signature inventée et une anagramme d'Aliboron (un nom donné à l'âne dans la fable de La Fontaine, synonyme de cuistre ou d'ignorant). Boronali est présenté comme un peintre "excessiviste" italien. L'œuvre est acceptée au prestigieux Salon des Indépendants de 1910 et reçoit même des commentaires dans les journaux, certains critiques y voyant des qualités. Dorgelès révèle publiquement le canular, provoquant un immense scandale et un fou rire général, tout en humiliant les critiques d'art qui s'étaient fait berner. "Ainsi s’échoue, dans les bars — moisie, tôt ou tard — la vie, qui va du néant au cocktail suivant," Ces vers me laissent à penser que ce n'est pas du Boronali car il y a une tonalité, celle d'un profond mal-être (pas de l'auteur, hein, je ne me permettrais pas cette hypothèse), renforcée par la strophe suivante. "Et la fin, réussie. " Personnellement, j'aurais mis un verbe dans la dernière phrase. |
| Robot
11/12/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
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Une poésie de la pourriture avec le côté nihiliste d'un "je" égocentré qui s'autojustifie. Une écriture forte qui sert des images dont le sens m'échappe. L'impression d'un narrateur qui n'aime rien, sinon peut-être lui-même.
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| papipoete
11/12/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
aime un peu
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bonjour RaMor
On peut écrire sur tout sujet, du moment que l'on ne diffame, ni éreinte l'Homme, l'Histoire avec un grand H. Et voici, qu'ouvrir une poubelle ( d'ordure, non point de produit à recycler ) inspire notre " onirien confirmé " et nous plonge là où ça froisse l'odorat, où ça pique les yeux. Dans cet inventaire à la " prévaire ", je lis du bon, mais surtout du mauvais... Alors, la 5e strophe " Ainsi s'échoue...sur la porte " me touche, car connaissant particulièrement ce sujet de la picole, qui ronge, et finit par dévorer la victime et les siens. Par contre, la 3e et " sa crème fouettée, moussée sous les robes ", est d'un niveau poétique, rarement atteint ! Je ne sais pas écrire ces choses-là, et nos dames oniriennes apprécieront, ainsi que de chastes yeux écarquillés... NB autant, l'on peut lire un poème d'amour, d'amitié, de passion pour l'art, notre Terre, et la tête enfouie dans l'oreiller, envier ces vers-là... que le vôtre garantira un endormissement laborieux, et une nuit où l'on suit enfiévré, la tournée de nos amis ripeurs... Comme ce passage cité plus haut me toucha, je ne serai point trop sévère ! |
| Boutet
11/12/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Particulier mais il est intriguant ce poème, on dirait une critique de la société actuelle, une population mondiale endormie négligeant ou ne respectant pas la nature, ayant jeté croyances et respect en leur Dieu aux toilettes : pourtant, n'est il pas le createur du monde si je m'en tiens à mes tres lointaines leçons de catéchisme ? Des bactéries et autres microbes de plus en plus présents et dont la main de l'homme serait responsable et la pollution aussi ? .Une société dont les hommes sont devenus égocentriques, ne pensant qu'à leurs intérêts et faire la fête sans se soucier des difficultés. Le "sex on the Nietzsche est intéressant puisque (je me suis renseigné) : selon ce philosophe, cela signifierait "nier le vrai réel au nom de fausses réalités au lieu de l'assumer et de le vivre tel qu'il est". Au toilettes Nietzshe et ses pensées philosophiques ? Le langage très cru ne serait-il il pas à l'image de notre société actuelle? Je gratifie d'un convenable/aime bien non pour vous faire plaisir mais parce que, si je ne me suis pas planté dans mon analyse, j'ai bien aimé. J'attends vos explications RaMor en retour sur le forum dédié. Gratifierez-vous mon commentaire d'un "perfectible ? C'est possible mais c'est mon ressenti et Dieu sait que j'ai tourné autour de ce texte intriguant un bon moment.
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| Laurent-Paul
11/12/2025
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
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des slogans en guise
de vers dans l’ordure évoquée mais pas touchée la poésie libre enfermée dans l’esbroufe démonstrative calculée des jeux de mots faciles et mêmes pas drôles une logorrhée pour tout propos la juxtaposition du trivial et du sacré déjà vue mille fois la volonté de choquer le bourgeois qui s’en fout « ça gonfle» on est d’accord soyons désinvoltes |
| Myndie
11/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Ramor,
le moins que l'on puisse dire, c'est que vous êtes cohérent avec ce que vous prônez dans tous vos commentaires et que, surtout sur Oniris, la prise de risque est indéniable. Votre poème, c'est un tableau de Bacon, sorte d'instantané tragique de la banalité dans ce qu'elle a de plus faisandé. Ou une chanson de Gainsbourg pour son côté provoc, sa crudité et la désespérance qu'elle laisse transparaître en filigrane. C'est brut de décoffrage mais d'une grande richesse ; c'est laid et beau à la fois. Loin de dispenser inquiétude ou répugnance, vos vers sont à l'image d'un présent sombre et désenchanté, ils sonnent comme un cri de dégoût, au lendemain nauséeux d'une soûlographie qui, évidemment, ne serait qu'illusoirement salvatrice. Votre poubelle, c'est toute l'humanité qu'elle contient. Moi j'ai beaucoup aimé. |
| Lebarde
11/12/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
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Des ordures nauséabondes qu'un "compostage écologique" aurait peut être pu valoriser...
...Non même pas ...! Le risque eut été trop grand de servir le bon goût et la bienséance et de produire un terreau susceptible d'enrichir un sol stérile entretenu de longue date dans la provocation et la dénigration ou d'éclairer un propos obscur qui gagne à le rester et que j'ai du mal à cerner. Vous l'avez compris, je n'aime pas et je prends le temps de le dire. Mais comme le disait mon grand-père volontiers provocateur: "Chacun ses goûts, la m...e a bien le sien!" |
| Ascar
12/12/2025
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| Marceau
11/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J’ai trouvé intéressant que votre arrogant « Fête du sleep » suive un « Vide-greniers » publié la veille auquel vous n’avez trouvé aucune vertu poétique.
Deux détresses, choisis ton camp camarade. Débrouille populaire qui brade des clous tordus et parle comme il pète, vs le « club-beach » qui crève de trop de tout et vomi son mépris alcoolisé à la face du monde. Gabegie des nantis, poubelles dégoulinantes, sexe, luxe et vanité, foutant Dieu aux chiottes : s’il y a du Gainsbarre là-dedans, c’est pas forcément le meilleur, à mon sens. Peut-être celui qui brûlait de gros billets à la télé en sirotant quelqu’alcool de prix, devant un public de smicards ? Pas fan. Mais me voilà faisant à mon tour la morale alors que je l’ai dénoncé pour d’autres. Pardon. Il est vrai, RaMor, que la personnalité, qui pointe derrière vos critiques hautaines et assassines, n’engage pas à une lecture sereine et bienveillante de vos écrits. Alors, revenons à la littérature : c’est fort, chapeau, et je salue la prise de risques : j’aime bien. Cdt, comme vous daignez signer vos commentaires, du bout fatigué de deux doigts supérieurs. |
| Bodelere
11/12/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Ce poème est une sorte de méditation absurde et baroque sur la finitude, la fête, et le chaos moderne, utilisant un langage cru pour dénoncer l'absence de sens et la vulgarité de l'existence.
C'est plutôt drôle même si le sens profond ne prête pas à rire. Vous avez votre style bien particulier avec lequel j'adhère d'ailleurs et puis si le CL vous a sélectionné c'est que vous faites des émules Cela n'aurait pas de sens de dire que le poème est perfectible puisqu'il est l'ADN de l'auteur cdt |
| tome15545
12/12/2025
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Ces mots m'ont bien fait rire.
Je ris à la fois avec eux, et contre eux. Évidemment, ils sont l'expression d'un dégoût que je comprends, d'un ennui et d'une révolte, d'une perte. Ça parle de picole, on boit le capitalisme comme on peut. Le céleri moisit, est encore vivant, ça pullule. Tout est sale. Dieu nous a chié le monde. D'accord. L'expression d'un mal-être est sensible. Je crois que je trouve ça très sain. Pourtant, ce qui me fait rire contre ce poème, c'est sa complaisance. Il n'y a pas de révolte dans la révolte. Il n'y a pas ce trait sublime qui ferait passer ce refus à une transformation grandiose du monde, par le regard, par le travail du langage, par la poésie. Tu m'as donné ta boue, eh ben la voilà, et je crache sur cette boue. Voilà ce qu'est ce geste poétique à mes yeux. Et, disons que j'ai connu des gestes poétiques plus inspirés et inspirants, qui naissent pourtant d'un même sentiment de refus de la médiocrité du monde. |




