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Poésie contemporaine
RaMor : Paradis à refaire
 Publié le 22/10/25  -  5 commentaires  -  721 caractères  -  195 lectures    Autres textes du même auteur

Paradis à refaire explore la faillite d’un Éden moderne. Entre ruine et renaissance, le poète dresse un paysage d’après la chute, où la lumière tente encore de sauver ce qui brûle. Les anges, les hommes et les mots échangent leurs places, victimes d’un ciel fissuré, d’un divin en panne. Dans cette prière renversée, la chair cherche son absolu, la faute devient semence, et le salut n’est plus qu’un travail d’artisan : reconstruire un paradis possible, imparfait, mais humain.


Paradis à refaire



Vivre. Je ne veux plus être un cercueil.
Un champ de fouilles sans chronologie,
De mourir encore, béni d’un œil,
Et d’écrans mimant la théologie.

J’ai perdu l’adresse de mes non-dits,
Et de la nuit. L’or n’a plus son grimoire.
Plomb,
tu n’entends plus ceux qui t’ont maudit.
Fer,
j’ai vendu ton nom contre un pourboire.

Le comptoir du ciel a payé mes yeux.
J’ai bu l’éclair dru d’une foi de paille,
Son bleu économe, avec mon adieu,

Tournoyant comme le vent des enfers
Près d’un feu ramoné par la ferraille
Pour les vivants, les morts, pour me refaire.


 
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   Ornicar   
16/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Voici un texte qui me botte !
Faut dire, pour excuser mon engouement, que le premier vers, et le premier mot du premier vers, n'y sont, tous les deux, pas pour rien. Ils tapent fort tout de suite et appuient là où ça fait mal : "Vivre". Point. "Je ne veux plus être un cercueil". Deuxième point. Et prend ça dans ta tronche, misérable lecteur. Comme "entrée en matière", on ne peut pas faire plus direct. Mon attention est immédiatement happée et je plonge aussi sec dans le bain avec le locuteur. Le "bain", vraiment ?

Plutôt la potion. Et de celle-ci, j'en ai aimé le ton, revendicatif ; les couleurs, sombres ; le rythme, destructuré avec ses rejets. Le recours au décasyllabe, sur un mode tantôt 6/4, tantôt 5/5, moins souple et plus rugueux que l'alexandrin, sert bien le fond du propos. Enfin, côté "imagerie", le texte n'est pas en reste qui fait preuve d'un sens de la formule bien sentie. Formules d'alchimiste, assurément. Parmi celles qui m'ont particulièrement plues : "l’adresse de mes non-dits", "L’or n’a plus son grimoire", "j’ai vendu ton nom contre un pourboire", "Le comptoir du ciel", le "bleu économe". En en dressant la liste, je m'aperçois que plusieurs d'entre elles gravitent autour de l'or, de l'argent, de la notion de valeur, comme si l'univers, aux yeux du narrateur, était subitement démonétisé. Comme un paradoxe de notre modernité où, à tout vouloir quantifier, plus rien ne vaut le coup, finalement. Ce poème en est-il, par certains aspects, la métaphore ?

En résumé, ça timbre et ça résonne en moi. Dès lors, le sens, pas toujours évident malgré le long incipit explicatif, m'apparaît comme secondaire et m'importe peu finalement. Ce que j'en retiens fianlement tient en peu de mots. Comme un joueur invétéré, le narrateur est devenu un vrai champ de ruine après avoir tout perdu jusqu'à hypothéquer même ce qui ne lui appartenait pas : "Fer, / j’ai vendu ton nom contre un pourboire". Dit plus crûment, après "s'être fait mettre", il mise, encore et toujours, sur un hypothétique Paradis. D'en l'espoir de "se refaire".

Pour terminer, un mot sur l'incipit. Quand j'ai vu sa longueur, j'ai passé mon chemin pour aller directement au poème. De façon générale, je me méfie des incipits qui prétendent baliser mon chemin de lecteur, au risque d'en dire trop, et donc de trop attendre du texte pour finalement être déçu. Pour l'avoir lu après rédaction de ce commentaire, je puis dire que ce n'est pas le cas ici. Néanmoins, à titre personnel, son utilité ne me semble pas probante.

   Provencao   
22/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour RaMor et Bienvenue,

Moi j'ai aimé lire ce Cri strident: Vivre.

Une belle poésie offrant une plastique avec une sensibilité à la fois impitoyable et affective. Cette sensibilité possède une des libertés de réponses en ce paradis à refaire: cette sensibilité n'est pas un choc familier...mais nous invite à nous ouvrir à confesser à cette sensibilité une place dans les confins de l'âme.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
22/10/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
bonjour RaMor
La parole divine ne sort plus de ses apôtres de chair, mais de gourous cathodiques prêchant l'amour du Mal, bénissant celui qui hait...
" suivez mon regard, du côté d'évangélistes richissimes, de prédicateurs nostalgiques KKK... "
NB votre texte ravira les adeptes de l'Inabstracto, si éloigné du genre " il était une fois..." mais je me perds à votre champ de fouilles, pour un moment voir un alchimiste muer le plomb en or...
J'attendrai impatiemment vos précisions, quant à la teneur de vos vers !
Techniquement, je suis plus à l'aise en la matière, et constate que ce sonnet avec ses décasyllabes, est parfaitement " néo-classique "

   Robot   
22/10/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Quand un texte nécessite une introduction pour en expliquer les tenants et aboutissants, c'est que le poème ne se suffit pas à lui même. La critique s’attache à la réception du texte, pas à l’intention (1)
Et j'avoue qu'aprés plusieurs lecture je ne parviens pas à discerner la logique des enchaînements de pensée.
Tout celà me paraît un peu décousu.
Je ne déteste pas l'abstraction mais ici elle me donne l'effet d'un exercice. Je ressens trop la volonté de faire "moderne" sur un texte auquel les "je - mon - mes" donne un aspect égocentré un peu pesant.
L'effort d'une écriture volontairement différente me semble malgré tout le principal apport positif pour ce poème.

(1) Cette introduction aurait été plus appropriée aprés parution dans une intervention en rubrique: discussion sur les publications.

   Boutet   
22/10/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Malgré l'incipit, je n'ai rien compris, même après plusieurs lectures. Plutôt décu, je m'attendais à mieux, au vu des critiques sur les publications d'autres membres pour leur donner des conseils d'écriture. Une piste d'amélioration ? Plus de simplicité pour la compréhension et moins de fouillis dans les propos.


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