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Chansons et Slams
Vincent : À la folie
 Publié le 21/10/25  -  6 commentaires  -  929 caractères  -  109 lectures    Autres textes du même auteur

Quand dans cent ans toutes ces âmes
seront parties dans le théâtre.


À la folie



Dans le désert les portes claquent,
le courant d'air emporte tout,
j'ai dans la tête des escaliers
qui mènent en haut de mon tumulte

un arbre brûle et son mystère
dévoile des pans de mon passé,
les voyageurs sont dirigés
vers les empreintes de ma douleur

une femme assise attend la mort
qui va entrer seule dans la nuit,
je lui demande si elle a peur,
elle me regarde, je vois ma mère

quand dans cent ans toutes ces âmes
seront parties dans le théâtre,
on pourra jouer une autre pièce
avec des vies pleines d'espoir

je suis heureux, j'ai dans mon cœur
une silhouette qui va chercher
sur le parking un jour nouveau,
j'attends mon tour, je n'ai plus peur

sur l'autoroute, je compte le temps
et la radio couvre mes rêves,
les arbres éteints passent sans bruit,
nous arrivons à la folie


 
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   Cristale   
21/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Chanson

Bonjour Vincent,

N'est-ce pas déjà pure folie que de vivre ?
Ceux qui sont partis sur la scène des absents laissent tant du poids de leur vécu qu'il est pour certains bien difficile d'avancer les épaules chargées, le dos courbé.
Les derniers quatrains sont particulièrement lumineux dont ces vers, entre autres :

"on pourra jouer une autre pièce
avec des vies pleines d'espoir"

"une silhouette qui va chercher
sur le parking un jour nouveau,
j'attends mon tour, je n'ai plus peur"

"et la radio couvre mes rêves,
les arbres éteints passent sans bruit,
nous arrivons à la folie"

Dommage qu'il soit devenu difficile de trouver des chanteurs musiciens interprètes, ce texte est très musical et ce que je trouve fortiche est l'utilisation d'allitérations au coeur de la chanson et d'assonances en place de rimes.
Bravo !

"les arbres éteints passent sans bruit," cette image est géniale !

   Provencao   
21/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Vincent,

"sur l'autoroute, je compte le temps
et la radio couvre mes rêves,
les arbres éteints passent sans bruit,
nous arrivons à la folie".

J'ai beaucoup aimé ce quatrain qui influe sur l'écriture l'enchantement que j'aime et surtout pourquoi la poésie et toute forme d'écriture reconnaissent en elle que la folie s'ouvre brillamment comme écho de l'écriture en sa teneur, son choix des mots, son image et sa dispersion.

Belle vérité en votre poésie.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   A2L9   
21/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Parfois ces mêmes escaliers font descendre et descendre ce n'est pas forcément tomber.
Un voyage qui passe par la solitude écrasante, chaude et sèche, un voyage au-dessus, un voyage à la rencontre des générations et puis la voiture et la folie, ce lieu qui existe un peu partout.

Un poème qui semble décrire une dérive hors temps hors espace avant de revenir rappelé par la pluie et le vent peut-être qui battent la vitre.

   Laurent-Paul   
21/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
je n'ai rien compris mais ce n'est pas grave : c'est de la poésie, pas un mode d'emploi.
C'est de la poésie grâce aux images invoquées, au rythme, aux formules qui disent l'émotion et le vers final magnifique : "nous arrivons à la folie". Cela après un voyage mené à toute vitesse.
Bravo

   Eskisse   
24/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Vincent,

J'ai trouvé à ce poème un petit côté surréaliste que j'aime bien: "j'ai dans la tête des escaliers
qui mènent en haut de mon tumulte"

J'ai lu: " Un arbre brûle son mystère" C'est une autre lecture comme en palimpseste :)
Autre vers intriguant: " Les voyageurs sont dirigés vers les empreintes de ma douleur" Comme si l'humanité souffrante se rassemblait dans ces " empreintes". La métaphore dit la force de cette douleur.

Et comme une autre commentatrice, j'ai trouvé le vers : " Les arbres éteints passent sans bruit" tout à fait réussi et évocateur.

Comment j'interprète ce poème ?
On dirait un voyage, une descente aux Enfers ( comme Ulysse, le locuteur y voit l'âme de sa mère), les gens semblent aller vers la mort, le locuteur bifurque vers la folie.

Ma réserve concernerait le flou ou la variété des lieux qui vient anéantir nos repères mais peut-être est-ce voulu dans ce contexte de folie comme destination.

Merci

   RaMor   
4/11/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
aime un peu
Le poème se lit avec fluidité, les images sont claires et la sensibilité bien présente, mais tout reste contenu. On sent que vous cherchez à dire la folie, la perte, le vertige, pourtant le texte ne fait que les effleurer. Il décrit là où il devrait basculer. Tout est trop maîtrisé, trop tenu pour que l’on ressente réellement la déraison que vous évoquez. La dernière phrase, « nous arrivons à la folie », donne l’impression que le poème commence à ce moment-là, puis s’interrompt aussitôt. C’est dommage, car l’émotion paraît sincère, mais retenue. Un texte lucide, touchant, mais qui s’arrête avant le vertige.


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