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Poésie libre
Reggio : À Celles qui dorment avec Celui qui ne dort pas
 Publié le 25/03/10  -  16 commentaires  -  2453 caractères  -  290 lectures    Autres textes du même auteur

« Quand je dis oui, c'est une façon de parler. » E. Ionesco


À Celles qui dorment avec Celui qui ne dort pas



- Il n'y a pas d'amour dans ta vie,
Juste l'angoisse de ne jamais le trouver.
Avale ce qui te reste dans la bouche ;
Quel dommage d'avoir dépensé pour rien
La sueur qui coule de tes yeux.

J'aurais volontiers recueilli sur ma langue
Les soupçons de ta grâce, mais la graisse
Qui huile tes paroles et fait luire tes yeux
Me rebute.
Me fait hurler. Pleurer. Rire. Tu es ridicule et aimante.

Tant de toi pour rien. Avec le temps, tu apprendras
Que le sourire de mes yeux et des nôtres
A les dents pointues qui
Prennent.
N'oublie pas.

Demain, autre jour. Cette nuit,
Même obscurité. Recommençons.
Je brûlerai pour la marquer
La chair de ta nuque délicate,
Et tu hurleras le nom
Que je ne porte pas.
Plus tard, ce nom trouvera
Celui qui te cherchait. Si lui te trouve. Non ?

Moi,
Je,
Continuerai à chercher
Pour les perdre où elles veulent,
Les Vierges Froides.

« Arrache-moi les yeux, et jette-les au loin
Afin que tous sachent que j'ai contemplé ce qui ne pouvait l'être. »


Cruauté. Tu apprendras.
Ce que veulent les hommes ; ce que je t'ai pris,
Ce que tu donneras, en échange, de ce que
Tu vas prendre.
Perversion. Tu apprendras
Ce que veulent les hommes. Mal, mal, mal. Ta tête, NON !
Maintenant, réveille-toi.

...

- Pourquoi tu as fait ça ?

- J'en avais envie. Maintenant, pars.

- Et demain ?

- Demain, Autre occasion, pour toi aussi. Bienvenue.

- Je n'en veux pas d'autre !

- Moi si. (À m'en gaver, m'en remplir. Pour...)

« Une femme crie
Un Homme hurle
À s'en déchirer la gorge.

Puis,

Le temps forge,
Quand l'amour brûle,
La cage de l'ennui. »


- Quoi ? Alors je suis comme les autres pour toi ?

- Plus maintenant.

- ...

- C'est ça. Au revoir.

« Car je sais des choses qu'aucun autre ne sait,
Des choses belles et terribles,
Sombres et cassées.
Comme un enfant qu'on brûle et dévore sans bruit. »


Demain, autre jour. Même nuit.
Et tant d'autres. Il, ne trouvera jamais.


 
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   Anonyme   
1/3/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Je trouve l'ensemble acide et pas très poétique. Confus aussi. De quoi parle-t-on ? Est-ce destiné aux lecteurs ?

Quant au rythme, cassé, pas slamé non plus, il ne sert pas à mon avis la poésie.

D'autres aimeront ce texte que je n'ai su goûter.

   bulle   
1/3/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
L'idée générale du texte est bien perçue, la manière de le traiter me paraît assez confusionnelle, trop brute, dans le sens que les lignes prennent, à mon goût personnel.

Si bien, qu'après les points de suspension, tout s'entremêle un peu trop, et la consistance se perd. Un moment d'égarement ?
C'est un monologue rageur, tel qu'il est renvoyé ici, et que j'entends bien, sans doute aucun.
Mais.. Ce passage, après les points de suspension, débuté par les questionnements m'apparaît très lourd, et pas vraiment poétique.


Hors ces remarques, il y a pourtant des passages qui m'ont séduite :
"J'aurai volontiers recueilli sur ma langue
Les soupçons de ta grâce"

"Tant de toi pour rien."

"Et tu hurleras le nom
Que je ne porte pas."

--

Dans ce passage-ci, il y a recherche d'effet de sons, en inversion, que j'ai bien apprécié par contre :
Mais voilà, je n'apprécie hélas, que cet effet.


"« Une femme crie
Un Homme hurle
A s'en déchirer la gorge.

Puis,

Le Temps forge,
Quand l'amour brûle,
La cage de l'ennui. »


Ceci étant dit, j'ai malheureusement trouvé l'ensemble trop irrégulier, autant dans l'expression que dans la forme, désolée.

   belaid63   
2/3/2010
 a aimé ce texte 
Pas
l'amour pour une prostituée. Trop long, trop de redites, peut-être faudrait-il alléger ce poème et suggérer cet amour différent plutot que de le dire
j'ai pas accroché sauf au passage "le temps forge....cage de l'ennui" que j'ai trouvé particulièrement beau

   Anonyme   
26/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oui; voici un texte bien écrit qui me cause.
Un bon titre, un développement intéressant, une plume maîtrisée.

Voilà le genre de texte que j'aimerai lire plus souvent ici.
(pas pour sa "violence" mais son originalité et son rythme ciselé)

Très bien.

   Garance   
26/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte qui fait mal et que je vais avoir beaucoup de difficultés à noter.
Un homme qui ne parvient pas à aimer les femmes qui ont croisé sa vie...une fêlure trop ancienne pour qu'aucune ne puisse la colmater.
Un rejet qui ne concerne que la personne et non l'autre, et pourtant c'est l'autre qui le prend en plein coeur.
Un appel et une répulsion en même temps.
Sentiments partagés à la lecture...les errances du personnage deviennent celles du lecteur.
Je reverrai certainement ma notation à la hausse.

Revu à la hausse !
Un texte courageux qui frôle la cruauté, mais la vie n'est-elle pas cruelle malgré les beaux sentiments que nous tentons d'y mettre ?

   Leo   
21/3/2010
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Texte très dur, plein de souffrance et de fureur, d'incommunicabilité et de dialogues pourtant. On peut y lire plusieurs parcours, du pervers à celui de l'homme qui n'arrive pas à aimer les femmes, et d'autres encore.

Dire que j'aime ce texte serait mentir. Je ne l'aime pas. Pas du tout. Mais je reconnais une écriture parfaitement maîtrisée, d'une précision chirurgicale dans tous ses aspects, même si certains choix de ponctuation me paraissent hasardeux.

Un texte dur, dérangeant, mais qui mérite d'être lu et partagé.

   Anonyme   
10/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai beaucoup aimé :

"« Car je sais des choses qu'aucun autre ne sait,
Des choses belles et terribles,
Sombres et cassées.
Comme un enfant qu'on brûle et dévore sans bruit. »"

"J'aurais volontiers recueilli sur ma langue
Les soupçons de ta grâce, mais la graisse
Qui huile tes paroles et fait luire tes yeux
Me rebute."

"Je brûlerai pour la marquer
La chair de ta nuque délicate"

"Tant de toi pour rien."

Le reste, (pardon) me fait l'effet d'une parodie de choses et d'autres (notamment Rimbaud : Délires I), avec des emphases puériles, des répétitions de moi/toi relativement navrantes, un style somme toute assez banal - en fait, le fond se veut subversif (en tout cas, c'est l'impression qui transparait) mais la forme ne le sert pas ; elle est majoritairement sans éclat, sans digressions, trop lisse, sans être tout à fait suffisamment clinique pour se justifier telle.

"Moi,
Je,
Continuerai à chercher"

Ceci est un désastre musical. Nan mais sérieusement, lis le voir à voix haute, c'est atroce.

Bref ... Pour moi : du potentiel écrasé sous une évidente auto-satisfaction de l'auteur.

Bonne continuation cependant. Au plaisir

   Anonyme   
26/3/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un texte fort, une écriture qui ne laissera pas indifférent je pense, tant par la mise en forme très particulière que par le mélange oral, écrit.

J'ai vraiment goûté ce texte, pourtant assez inabordable en première lecture.

Je pourrai faire ce reproche que le texte semble être écrit pour l'auteur, mais finalement c'est ça aussi la poèsie, savoir se parler.

Un très très bon texte.

   irisdenuit   
26/3/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Salut !

Un thème plusieurs fois exploité. L'amour désillusionné (soupir....) ! Beaucoup trop long. Je n'aime pas du tout la forme qui, selon mon humble avis, n'apporte strictement rien au poème l'ayant lu quelques fois depuis sa publication.

Par contre, l'auteur réussit tout de même, malgré mes critiques, à me procurer quelques émotions. Certaines images me choquent (ce qui est bien puisque je ne suis pas totalement indifférente), je cite :

J'aurais volontiers recueilli sur ma langue
Les soupçons de ta grâce, mais la graisse
Qui huile tes paroles et fait luire tes yeux
Me rebute.
Me fait hurler.

Une certaine intensité tout au long.

Très difficile de noter.

Je reviendrai te lire.

Donc à une prochaine !


Iris

[Modéré pour EDIT, une seule intervention par texte SVP :

"Re,

C'est te dire ! me revoilà sur ton poème.....

Je crois que c'est l'intensité de tes mots imbriqués les uns aux autres, qui me rappelle un peu le style du poète Québécois, Gaston Miron, (le plus grand d'entre tous, lui et Jacques Brault, enfin pour moi). Je ne sais trop si vous les Français le connaissez ?.

Vlà

Bon week-end,


Iris"]

   Anonyme   
26/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pfiou... plusieurs fois déjà j'ai voulu le commenter dans mon espace lecture, et je n'ai pas pu.
Ici encore, voilà plusieurs fois que j'y reviens... un texte difficile, très difficile à commenter.

D'abord dire que j'aime énormément. Et que je déteste aussi. Et qu'il y a dans ces mots une puissance destructrice énorme, mais aussi une puissance littéraire et évocatrice gigantesque, ça brûle, ça décape, ça dérange, c'est terriblement laid et beau à la fois.
En tout cas ça ne laisse pas indifférent, ça ne peut pas laisser indifférent !

OK il y a des choix rythmiques et de ponctuation qui peuvent laisser perplexe, mais je n'ai franchement pas envie de discuter de ça, parce que je suis persuadée que c'est un parti pris, sinon réfléchi, du moins sensé et cohérent pour l'auteur.

Pour moi en tout cas, ça, c'est de l'écriture, bon dieu. Je voudrais en voir plus des textes de cet acabit, avec ses défauts et ses outrances et son âpreté - sa cruauté même -, mais surtout avec ce p***** de regard qui en fait pour moi, et sans aucun doute, de la poésie.

   Mellipheme   
26/3/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Puissance d'évocation brutale.
Style "brut de fonderie", très personnel, mais un vrai style, moderne et emporté.
Poésie qui secoue. Je suis partagé : certains choix stylistiques me surprennent, me paraissent inaboutis, ça manque localement de polissage. Pourtant, avec un beau "poli" ce texte perdrait peut-être de sa puissance brute.
Intéressant et prometteur.

   irisdenuit   
26/3/2010
Commentaire modéré

   Lechat   
27/3/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Reggio

J'ai relu le texte plusieurs pour essayer d'en saisir le sens.
Il me semble que ça parle de l'attirance d'un homme qui collectionne les vierges sans éprouver pour elles de sentiments.

C'est bien écrit (malgré quelques passages un peu lourd à mon avis et une mise en forme à la limite de la prétention) mais on reste dans l'effleurement du sujet. Comme un ballet de mots autour du sujet.

Ca pourrait durer un paragraphe ou trois pages sur le même rythme ...

   thea   
27/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
un texte terrible......j'ai lu avec attention...j'ai compris la démarche et l'ai appréciée......parce qu'en fait elle est et reste dans l'absolu....et tout un chacun c'est bien que l'absolu n'est pas de ce monde..on peut rêver

"ll n'y a pas d'amour dans ta vie,
Juste l'angoisse de ne jamais le trouver."

par contre je n'aime pas trop la forme..ces chemins n'ont pas besoin de distorsion, leur difficulté est existentielle cela suffit il me semble..

bravo à l'auteur..

   Mwa   
29/3/2010
Hmmm un texte tellement original , quel dommage !
C'est pile ou face...
Sa passe et sa marque ou sa casse...
J'ai du mal a noter , ce texte touchant et pourtant certains passage trop maladroit trop grotesque...
Cependant j'ai aimé et je dis bravo , cette fois-ci je ne noterai pas mais j'attends ta prochaine oeuvre avec impatiente !!

   PostBlue   
30/3/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Il m'est toujours difficile de commenter un ami. Soit l'on se fait défenseur hors pair, complètement à la solde de celui-ci, soit l'on est encore plus destructeur, s'arrogeant le droit ultime de pouvoir dénoncer ce dernier, par cette amitié justement. Je voudrai m'efforcer à une certaine impartialité, j'espère y parvenir.

Premièrement, je n'apprécie pas du tout la ponctuation, comme ici :

"Moi,
Je,
Continuerai à chercher
Pour les perdre où elles veulent,
Les Vierges Froides."

À mon sens, c'est simplement faux. Doublé d'un rythme absolument immonde.

"Que le sourire de mes yeux et des nôtres
A les dents pointues qui
Prennent.
N'oublie pas."

Je ne comprends pas ces retours à la ligne, franchement. Ils ne servent pas le propos, du style passe encore. Ça rompt la phrase, désagréablement.

« Arrache-moi les yeux, et jette-les au loin
Afin que tous sachent que j'ai contemplé ce qui ne pouvait l'être. » J'ai l'impression que là justement il manque une virgule. Je ne suis pas un professionnel de la plongée en apnée.

"J'aurais volontiers recueilli sur ma langue
Les soupçons de ta grâce, mais la graisse
Qui huile tes paroles et fait luire tes yeux
Me rebute.
Me fait hurler. Pleurer. Rire. Tu es ridicule et aimante."

C'est pour moi l'une des meilleures strophes, avec :

« Car je sais des choses qu'aucun autre ne sait,
Des choses belles et terribles,
Sombres et cassées.
Comme un enfant qu'on brûle et dévore sans bruit. »

ou, je ne sais pas, "quelque chose" ici :

« Une femme crie
Un Homme hurle
A s'en déchirer la gorge.

Puis,

Le Temps forge,
Quand l'amour brûle,
La cage de l'ennui. »

Le reste m'ennuie profondément - parfois de belles trouvailles, mais rien de transcendant, beaucoup de "blabla pour rien". Dommage.

   Anonyme   
1/4/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de violence et étrangement aussi beaucoup de douceur dans ce poème...

La mise en page me semble assez en cohérence avec le sujet et j'ai vraiment apprécié certains vers et enchainements dont j'aimerai pouvoir produire de pareilles images :

"Avale ce qui te reste dans la bouche ;
Quel dommage d'avoir dépensé pour rien
La sueur qui coule de tes yeux."

Je ne sais pas si je suis plus perturbée par la laideur du fonc ou par la beauté de la mise en forme du fond... j'hésite encore, d'ailleurs, j'ai hésité avant de commenter en EL et puis le texte a disparu de ma vue...

Quand il est parru j'ai voulu commenter mais je n'arrivais pas à expliquer ce qui m'y retenait...

Oh et puis finalement ça coule de source, c'est profond et c'est maitrisé, il y a un sens aux italiques, aux renvois et j'aimerai rencontrer un peu plus de textes dans cette veine sur Oniris :

des textes qui percutent par leur mode d'expression simple mais pourtant rempli de contradictions, de paradoxes et de violence... oui parce que bien foutu la violence ça peut-être beau.

La preuve.

On sent une vraie personnalité dans l'écrit et ça c'est très important aussi, on n'est pas dans la demi-teinte ou dans le presque dit ou dans le gentillet pour le fait de ne pas faire du noir ou de l'obscur.

Ici el message se suffit à lui même et l'auteur l'a compris, il ne s'embarrasse pas de choses superflues on a vraiment l'impression de rentrer dans la tête des protagonistes, en tant que voyeurs, c'est assez excitant... euh non pas comme ça tu as compris...

Merci Reggio et au plaisir de te relire!


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