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Poésie libre
Respy : Photographie
 Publié le 20/09/14  -  7 commentaires  -  392 caractères  -  215 lectures    Autres textes du même auteur

Instant volé…


Photographie



La crasse de ses guenilles
S'échappe sous le cri du pavé
Que ses genoux écorchent.

Des mains en lutte
L'œil roulant sous les paupières
La langue qui mastique une prière.

Sur tout cela
L'ombre sereine d'une église tachetée
De-ci de-là de visages extatiques
Que n'altère pas la valse des débris
Et des sachets en plastique.


 
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   Robot   
20/9/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ces trois strophes reflètent trois instantanés d'une image en continu, comme un reportage. tout est dit en quelques vers. Poème descriptif et parlant.

   Agueev   
20/9/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est court mais efficace, comme une photo qui traduit l'indifférence.

   Anonyme   
20/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime bien l'approche - vite vu bien vu - de ce poème.

Le pavé (du parvis de l'église) qui hurle, écorché à force de genoux posés au sol est une trouvaille franchement excellente.
Les "mains en lutte" que l'on imagine jointes en guise de prière représente une image dite simplement mais d'une belle force.
Un bémol en revanche pour "la langue qui mastique".
La mastication se fait plutôt avec les dents, non ? (tant pis pour les sans-dents).

Il y a aussi ici je pense une volonté de dénoncer discrètement l'hypocrisie religieuse avec ce vers :
"L'ombre sereine d'une église tachetée
De-ci de-là de visages extatiques"

La fin me plait aussi dans son espèce de détachement, où l’œil part ailleurs et s'ouvre sur un contraste où des sachets en plastique virevoltent symbolisant peut-être ici la surconsommation.

Bref, dans son ensemble le poème me plait.

   Anonyme   
20/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Respy,

J'ai pensé "belle photographie" alors que les images ne sont guère le reflet d'un conte de fée. Mais pourtant mes yeux ont vu des photographies réussies à travers vos vers. Les silhouettes, les détails, les postures, les décors, s'harmonisent et résonnent.
Vos descriptions sont d'une violence morale au regard de celui qui observe, elles suggèrent mais en disent long sur la misère. Et la foi si subtilement évoqué semble être un refuge aidant à supporter la dureté de la vie.

Par contre je n'aime pas du tout " La langue qui mastique une prière" c'est assez bizarre.

   Francis   
21/9/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un instant volé qui ravive ma mémoire ! Je me souviens de ce mendiant qu'un homme chassa du parvis de notre dame de Lisieux,sous mon regard effaré. Sa présence devant la demeure de Sainte Thérèse gênait le pèlerinage des fidèles. Votre poème est court mais il interpelle le lecteur.

   David   
24/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Respy,

Je trouvais ça étrange : "La crasse de ses guenilles/S'échappe sous le cri du pavé" comme image, mais joli. Au vu du titre, j'ai pensé à un effet de lumière : le premier passage décrit la génuflexion, d'où on peut imaginer des plis et des ombres, et ainsi peut-être un mélange ou une confusion entre ombre et crasse. Le second passage est très parlant, ou visuel plutôt, "L'œil roulant sous les paupières", c'est inquiétant, entre folie et fanatisme. "La langue qui mastique une prière" je crois que c'est une synesthésie, du goût et du toucher, qui ressort du vers.

La fin sur le mot plastique ajoute encore à l'ambiance particulière de ce poème, dans sa narration.

Je me demande si la photographie existe réellement, ou bien si le titre renvoie à une scène de rue qui s'est fixé à la façon d'une photo.

Dommage pour les points, les virgules n'ont pas dû semblé aussi décoratives... pardon, ça m'énerve cet entre-deux du signe que l'on met ou pas, surtout que dans ce poème très sobre (pas d'adjectif de surenchère, on aurait pu lire "la crasse ignoble de ses guenilles pendantes" par exemple, ça ne surprendrait pas dans un poème) il y a un "de-ci de-là" qui me semble avoir un rôle de ponctuation, en rejet du vers précédent.

Il y a une sorte de délicatesse d'écriture, de délicatesse de l'expression, avec, de façon plus lointaine, un air de "charogne", le fameux poème de Baudelaire : une esthétique de la laideur, voire ici du pathétique.

Le sentiment de lecture passe par la curiosité presque malsaine pour laisser la place à une sérénité, cette prière peut-être qui semble pourtant assez tourmentée, une belle harmonie en tout cas loin des canons du "beau".

   Anonyme   
29/9/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Pourquoi pas...des instantanés, peut être en noir et blanc, sur un sujet un peu trop classique par contre (il est devenu bien trop évident de montrer la pauvreté en photo).

Un style correct, pas forcément neuf, mais humain.

"Des mains en lutte" est un peu trop évident, banal, déjà-vu, mais la présence du reste et de l'église tachetée rattrape ça.


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