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Poésie classique
Rimbaudelaire : La dernière cigarette (2002)
 Publié le 11/09/13  -  7 commentaires  -  799 caractères  -  343 lectures    Autres textes du même auteur


La dernière cigarette (2002)



Entre tes doigts safran, roule le caporal,
Glissent nos regards noirs au vide sidéral,
Brisés par les regrets et la douleur fleurie,
De tes poumons fanés à la chair équarrie.

Doucement t'embrassant, couché sur le rebord
Du lit blanc, je l'entends le démon qui te tord !
À ta demande alors, d'une grâce infinie,
J'écourte comateux, ta cruelle insomnie…

Le briquet vient lécher ma bouche de fumeur :
Avant que me foudroie une rose tumeur,
Je vais à la fenêtre où la douleur suée
S'évanouit soudain pour n'être que buée…

Ma bouche à ton sein blanc et son joyeux babil !
Diaphane ta main chatouille mon nombril ;
Dans ta robe je roule et déclame ma joie,
Et ma joue amoureuse à ton rire rougeoie !


 
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   Anonyme   
11/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Pour une poésie classique la forme est respectée.

Une remarque cependant, présence de deux vers léonins :

regrets/fanés embrassant/entends.

Le fond : la dernière cigarette du malade, pas facile de comprendre
le sens exact de ce poème.
L'auteur nous parle d'amour, de tabac, de maladie.Que faut-il
finalement en déduire ? Il semble hésiter à choisir entre ces
trois thèmes ou les trois sont-ils liés ?
Poème un peu trop énigmatique à mon goût.

Je précise que mon appréciation ne tient compte que du travail
accompli pour l'écriture poétique et non du fond du poème
que je n'ai pas réussi à pénétrer.

   Miguel   
28/8/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Ce texte est plein de constructions alambiquées qui en rendent le sens obscur par endroits. "chair équarrie" n'est pas heureux du tout.
Qui est comateux? On a un malade et c'est le narrateur qui serait comateux ; il ne faut pas employer les mots à tort et à travers, il ont un sens. Chair équarrie, et puis sein blanc au joyeux babil. S'agit-il de la même personne ? Plus on avance et plus on est déconcerté.

   Arielle   
1/9/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je dois être un peu bouchée mais je ne parviens pas à saisir le sens exact de cet impeccable poème particulièrement glacé qui me rappelle, dans ses deux premiers quatrains, les images atroces destinées à décourager les fumeurs.

La fin du deuxième quatrain me semble irrévocablement tournée du côté de l'euthanasie pourtant après la pause cigarette que s'offre le narrateur voilà que son amie ressuscite, vient lui chatouiller le nombril et éclater de rire ...
La bonne blague, vous nous avez bien eus ! Le cauchemar du début n'était qu'une farce ... J'ai du mal à me satisfaire de cette interprétation, je sens que je suis tout à fait à côté du cendrier !

   Robot   
11/9/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Tout a fait désorienté par ce poème dont la finalité m'échappe. J'ai eu l'impression d'avoir passé une page au 4ème quatrain pour me retrouver dans un autre texte. Sur la rédaction la douleur suée n'est pas d'une expression très heureuse. De même pour la chair équarrie (Équarrir c'est tailler au carré). Pour avoir vu des images de poumons cancérisés ils n'ont rien de cette forme régulière. Et quel besoin de dater le poème ? Savoir qu'il est de 2002 change-t-il quelque chose pour le lecteur ?

   Anonyme   
11/9/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Rimbaudelaire... Pas bien saisi le sens de ce texte où le dernier quatrain semble sortir d'un autre monde que celui de la maladie.
Bien sûr la prosodie classique est respectée mais au détriment de la beauté et de la compréhension :

-chair équarrie ne me semble pas ici être un bon choix même si cela rime parfaitement avec fleurie.

-Le second quatrain laisse entrevoir l'euthanasie comme remède aux souffrances mais la suite ne le confirme pas.

-la douleur suée ? Ce n'est pas très poétique !

J'ai bien aimé le premier vers même si la virgule me semble de trop :

"Entre tes doigts safran, roule le caporal,"

Je livre ici mon ressenti en ayant toutefois l'impression d'être passé à côté de la teneur réelle de ce poème... Bizarre !

   David   
11/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Rimbaudelaire,

Il y a un travail à l'alternance des rimes, elle est enrichie déjà de séparer les vocaliques des consonantiques en plus des féminines et masculines, mais les féminines sont vocaliques et les masculines sont consonantiques, Alors qu'elles se prêtent plutôt au contraire.

La narratrice serait la cigarette, la dernière succube d'un fumeur invétéré peut-être, qui parvint à lui échapper en 2002 ?

C'est pas très nette quand même cette narration, si le "tu" est de la cigarette à son fumeur, il y a un "comateux'" qui devrait être un "comateuse" au vers 8, à moins que ce ne soit une incise :

"J'écourte (à toi le) comateux (comme il se lève au milieu de la nuit), ta cruelle insomnie… "

Dans ce passage aussi :

"Le briquet vient lécher ma bouche de fumeur :
Avant que me foudroie une rose tumeur,
Je vais à la fenêtre où la douleur suée
S'évanouit soudain pour n'être que buée… "

La "bouche de fumeur" comme la bouche d'un canon, désignerait le bout à allumer de la cigarette, mais la "rose tumeur" évoque le cancer avec un "me" au lieu d'un "te" si c'est bien la cigarette qui s'exprime, ce n'est pas elle qui risque le cancer. Elle peut très bien "aller à la fenêtre", puisqu'elle suit son hôte de toute façon, et la "douleur suée" exprimerait le manque qui a provoqué l'insomnie, s'assouvissant en buée d'une taffe soufflée contre une vitre.

Le dernier quatrain aussi me semble ambigu pour cette narration de la cigarette :

"Ma bouche à ton sein blanc et son joyeux babil !
Diaphane ta main chatouille mon nombril ;
Dans ta robe je roule et déclame ma joie,
Et ma joue amoureuse à ton rire rougeoie !"

Si le "sein blanc" est un véritable "sein", comme si le fumeur se posait la main sur la poitrine, et la cigarette se trouverait reposer là, j'ai du mal à lui imaginer un "babil" (j'ai pensé aux poils sur le sein, assimilés à un brouhaha ? Ou si la main sur la poitrine la gratte, peut-être, dans le silence de la nuit on pourrait y entendre un "babil" ?). Le "nombril" pourrait représentait l'autre bout de la cigarette, puisque l'enjeu serait de lui donnait un corps. Mais pour les deux derniers vers, je lirais plutôt une inversion des possessifs :

"Dans (m)a robe je roule et déclame (t)a joie,
Et (t)a joue amoureuse à (m)on rire rougeoie !"

Avec "la" robe de la cigarette roulée (le Caporal, ça se roule, ce n'est pas vendu tout fait je crois), elle déclamerait "la joie du fumeur repu" en brulant et "son" rire représenterait aussi son incandescence, et "la" joue serait celle du fumeur, à la lueur de la cigarette au cœur de cette nuit.

Je me trompe peut-être sur les intentions au fil des vers, mais l'idée me semble bien de faire de cette cigarette une sorte de femme fatale, en l'humanisant à travers des images. Il me semble que ça ne colle pas tout à fait, où je n'arrive pas à suivre d'assez près, mais c'est une sorte de "poésie de la laideur" pas mal trouvée.

   Anonyme   
12/9/2013
 a aimé ce texte 
Pas ↑
On ne comprend pas du tout qui est qui, qui fait quoi, et qui dit quoi à qui. Serait-ce le spectre de la Mort, au dernier quatrain ?
Je ne m’appesantis pas sur cet amphigouri, on s'y est attardé avant moi.

Dommage ! car la forme est très convenable - D'où le positif de ma notation. Mais un poème bien fait auquel je ne comprends rien ne peut pas me plaire.

   Rimbaudelaire   
13/9/2013
Commentaire modéré


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